Payot & Cie, Paris 1917, 19,5x19,5cm, broché.
Reference : 24347
Edition originale de la traduction française établie par M. Henriot-Bourgongne, un des 10 ex numérotés sur Hollande, seuls grands papiers. Scandaleux envoi antisémite et pro-allemand de l'auteur daté de 1936. Un mors fendu en tête et en pied. Premier cahier débroché, petites rousseurs sans trop de gravité affectant essentiellement les témoins. Exemplaire à toutes marges. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Librairie Le Feu Follet – Edition-Originale.com
Edition-Originale.com
31 rue Henri Barbusse
75005 Paris
France
01 56 08 08 85
Nos ouvrages sont complets et en bon état, sauf indications contraires. Nos prix sont nets. A partir de 30 €, les envois se font en recommandé avec A. R. Le port est à la charge du destinataire. Les réservations par téléphone ne pourront dépasser 72 h.
Payot, 1917, in-12, xix-316 pp, traduit de l'anglais (“Prussian Memories, 1864-1914”), broché, dos recollé, bon état. Edition originale de la traduction française établie par M. Henriot-Bourgongne, enrichie d'un envoi a.s. sur le 1er plat de couverture, d'un petit mot manuscrit en anglais où l'auteur dit s'être laissé pousser la barbe et avoir été décoré Chevalier de la Légion d'honneur depuis la dernière fois où lui et le dédicataire se sont vus, et d'une photo originale signée de l'auteur
Poultney Bigelow (1855-1954) est le fils de John Bigelow, qui fut successivement ambassadeur des États-Unis en France, dans les dernières années du règne de Napoléon III, et en Prusse, au moment du désastre de 1870 et de la création de l'Empire d'Allemagne. Il fut le compagnon de jeux et l'ami de Guillaume II, alors petit-fils du souverain. — "M. Bigelow est le fils de John G. Bigelow, ambassadeur des États-Unis en France sous Napoléon III, puis en Prusse en 1870 et pendant les années qui suivirent le traité de Francfort. Tout enfant, il fut conduit par le Dr Hinzpeter auprès de ses deux pupilles, les princes Guillaume et Henri, fils du prince impérial Frédéric et fut le compagnon de leurs jeux. Guillaume II devenu empereur n'a pas oublié son ancien camarade qui fut invité non seulement dans le cercle intime de la cour, mais encore à des manœuvres impériales de l'armée et de la flotte, ainsi qu'au voyage de l'empereur en Grèce, lors des fiançailles du diadoque Constantin avec la sœur du Kaiser. Il a donc été en situation de voir de près le monde officiel de Berlin. On lui doit un ouvrage très documenté : “History of the german struggle for liberty, 1806-1848”, où il prouva qu'il connaissait aussi bien l'histoire du pays que les différentes classes de la société. Témoin intéressant à consulter s'il en fut. D'abord grand admirateur de l'Allemagne, il ne tarda pas à constater la place excessive et néfaste qu'y prenait de plus en plus le régime prussien. Américain à l'esprit très libéral et très libre, qui avait goûté le charme de l'esprit français et apprécié l'éminente qualité du gentleman britannique, il finit par être fatigué jusqu'à la nausée de la morgue des junkers, de l'esprit militariste qui fausse l'éducation, le caractère, la politique économique et jusqu'à la science elle-même. Quant à l'empereur, il note son intelligence, son charme personnel, mais aussi une certaine grossièreté de manières... Il regrette qu'il se soit compromis dans les aventures d'une politique personnelle qui prit de bonne heure un caractère de provocation à l'égard des puissances rivales comme l'Angleterre et la France. Il ne lui pardonne pas plus son télégramme au président Krûger que l'insolence de l'amiral Diederichs à l'égard de Dewey et de la marine de guerre américaine. La brutalité prussienne, qu'il retrouve à la base du grand effort allemand depuis un demi-siècle, lui est odieuse. Il déteste Bismarck et il ne parle de son fils Herbert qu'avec mépris." (Ch. Bémont, Revue Historique, 1917)