Paris Chez Cavelier, Fils 1725 in 12 (17x10) 1 volume reliure plein veau havane de l'époque, dos à nerfs orné de caissons dorés, pièce de titre en maroquin rouge, tranches teintées rouge, page de titre, 6 feuillets préliminaires non chiffrés (privilège, dédicace au Roi), 420 pages, et 5 feuillets non chiffrés. Charles-Irénée Castel de Saint-Pierre, 1658-1743. Edition originale. Très bel exemplaire, très frais
Reference : 053438
Parfait Couverture rigide Ed. originale
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Paris, Cavelier, 1725, in-12, [14]-420-[8] pp, 1 ff. d'annonces, Basane havane, dos à nerfs fleuronné, pièce de titre rouge, tranches mouchetées, Édition originale de ce traité de droit de l'abbé Saint-Pierre (1658-1743), dont le titre originel, selon le Privilège, était "Mémoire pour diminuer le nombre des procès, sur l'établissement d'un bureau perpétuel destiné à perfectionner perpétuellement le droit François pour diminuer très considérablement le nombre des procès". L'auteur plaide en faveur d'une simplification du droit, en proposant une réforme vouée à réduire la complexité, la lenteur et le coût des procès, tout en évitant la versatilité des décisions judiciaires. Son Mémoire s'inspire de la Coutume de Paris, des travaux de Lamoignon, mais aussi de Vauban, dont il tire une méthode de calcul qui permettrait de déterminer le nombre adéquat de lois à adopter pour résoudre la plupart des litiges entre particuliers. En suggérant une uniformisation des règles, une constance et une égalité des lois, ainsi que la réduction des privilèges, l'abbé préfigure les travaux des Physiocrates et les idées de la Révolution. D'une santé fragile, Charles-Irénée Castel de Saint Pierre entra chez les jésuites à la fin de ses études. Proche de Madame de Lafayette, ce philosophe, académicien et diplomate peut être considéré comme l'un des premiers représentants des idées nouvelles, qui annoncent le Siècle des Lumières. Ses théories sur le droit furent néanmoins rejetées au rang de fantaisies par le chancelier d'Aguesseau. Complet du feuillet final de catalogue du libraire. Ex-libris manuscrit daté de 1731 sur la page de titre : Rozier. Sur le contreplat, étiquette de la bibliothèque du juriste bibliophile périgourdin Pierre Théodore Noël du Payrat, seigneur de Razat (1761-1832). Épidermures, quelques petites rousseurs. Couverture rigide
Bon [14]-420-[8] pp., 1 ff.
Paris, Cavelier fils, 1725 in-12, [7] ff. n. ch. (titre, privilège, dédicace au Roi), 420 pp., [5] ff. n. ch. (table et liste de libraire), basane fauve, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, tranches rouges (reliure de l'époque). Petites restaurations maladroites aux coiffes.
Édition originale.Une des plus radicales propositions jamais formulée pour refondre la justice, première ébauche de la si curieuse théorie du "règne de la loi", qui devait provisoirement triompher dans le droit révolutionnaire, aux dépens de l'ordre de justice traditionnel, dont le juge est la figure cardinale. Le titre de départ porte: "Mémoire sur l’établissement d’une Compagnie perpétuelle destinée à perfectionner perpétuellement le Droit fransois, pour diminuer tous les jours les sources des procès". Parachevant l’unification des coutumes, ce "Droit fransoisdoit être un recueil des Loix faites pour assurer à chaque fransois la possession de ses biens… Plus les Loix se perfectionneront, plus elles diminueront le nombre des Procès" (Préface). Le grand nombre de procès ruine les familles, affaiblit l’État, et détourne une foule de citoyens des tâches productives. Saint- Pierre propose la formation d’une "Académie du Droit Fransois" vouée au perfectionnement et à l’unification du droit qui préfigure les conditions de rédaction du Code civil. Il suggère une variété de mesures simples à l’effet immédiat: l’égalité dans les successions, la promulgation de lois favorisant le commerce et l’industrie, la publication des ordonnances sous une forme accessible à un public non juriste, l’établissement d’un unique niveau de juridiction, et d’une même localisation des tribunaux, la diminution de la vénalité des charges, la défense de la justice due au public "contre les malversants dans les finances", même liés au pouvoir d’état, la mise en liberté des petits débiteurs, l’établissement d’un dépôt public des anciennes minutes des notaires…Il propose enfin la création d’un tribunal arbitrant les conflits entre nations. Toutes ces idées utopiques étaient bien dans la personnalité de l'abbé de Saint-Pierre (1658-1743), qui fut un inlassable remueur d'idées et fabricateur de nuées.I.N.E.D., 984. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
A Paris, chez Cavelier Fils, 1725. In-12 de (14)-420-(10) pp., veau blond, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Édition originale écrite avec le nouveau système d'orthographe conforme à la prononciation inventé par l'abbé de Saint-Pierre (Projet pour perfectioner l'Ortografe des Langues d'Europe. Paris, 1730). « Maux provoqués par le grand nombre de procès (ruine des familles, affaiblissement de l'État, occupation d'un grand nombre de sujets qui pourraient plus utilement s'employer dans les diverses branches de l'économie), et remèdes à y apporter : perfectionnement et uniformisation des lois, établissement d'une Académie perpétuelle de droit français, etc. » Bon exemplaire ; cerne clair marginal sur quelques feuillets. INED, 985.