‎Frédéric Mauro (ed.)‎
‎L'histoire quantitative du Brésil de 1800 à 1930. Actes du 11 au 15 octobre 1971, dirigé par Frédéric Mauro‎

‎Paris, Éditions du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), 1973. Fort volume au format A4, 280 x 220 mm, 488 pp. Seule et unique édition. Reliure éditeur, couverture verte, titre indiqué en vert à la verticale sur le dos blanc, 4e de couverture muette. Pages de garde marron. Mention "Colloques Internationaux du CNRS nº 543." Actes d'un colloque tenu du 11 au 15 octobre 1971 en français et en portugais. Recueille les travaux présentés avec les interventions de chaque participant. Nombreux tableaux et graphiques. "Un thème pionnier a été retenu : l'histoire quantitative, appliquée à un seul pays, le Brésil. Une trentaine d'historiens, mais également d'économistes et de géographes, ont donc apporté leurs conclusions les plus récentes ; des lacunes sont apparues et, partant, les points sur lesquels la recherche devra se porter. Parmi les variables dont l'étude permet de connaître la réalité économique, l'accent a particulièrement été mis sur les prix. M. Johnson et Mme Lobo ont étudié ceux-ci à Rio de Janeiro, entre 1760 et 1930. Dans ce domaine, aussi, l'école de Bahia se distingue avec les contributions de Mme Mattoso et de M. Buescu, qui tentent de déboucher sur une histoire quantitative globale, l'un de l'économie brésilienne, l'autre de la ville de Bahia au siècle dernier... Propos théoriques et démonstrations concrètes ont donc fait surgir de controverses, auxquelles il était le plus souvent vain de vouloir apporter une réponse définitive. Par exemple, M. Chaunu suggéra de briser l'isolement du seul phénomène économique, pour effectuer « la pesée globale de l'histoire » qui y inclut nombre d'autres variables. La définition même de l'historien de l'économie comme un « économiste du passé », qui fut brillamment développée par M. Mauro, spécialiste de l'histoire brésilienne, et à ce titre véritable animateur de ce colloque, est sans doute loin d'être acceptée par tous. M. Romano, autre spécialiste de l'économie américaine et également a, à ce sujet, des vues sans doute différentes. Mais peut-on, à l'inverse, ne parler que d'établissement de statistiques touchant au passé, en donnant au terme d'histoire sérielle un caractère si limitatif ?" (Compte-rendu du colloque par Yves Pérotin, 1974) Élève de Fernand Braudel, fondateur de l'école dite des annales, Frédéric Mauro (1921-2001) en a appliqué les méthodes à l'étude du passé de l'Amérique Latine. Il est devenu l'un des plus grands spécialistes français de l'histoire économique du Brésil. Il enseigne à Toulouse, puis à Nanterre comme professeur des universités. Ayant soutenu sa thèse de doctorat en 1957, il se montre chercheur prolifique, mais "se montre[ra] pessimiste face aux évolutions de l'historiographie" vers la fin de sa vie. "Il critique le succès de l'histoire culturelle, la place redonnée à l'événement et à ce qu'il considère être le relativisme historique" (Wikipédia).‎

Reference : 0176

‎Couverture un peu frottée, tranches légèrement jaunies, taches éparses aux 3-4 premières pages. Contenu frais et en excellent état. Jamais réédité, quasi introuvable en dehors des bibliothèques universitaires et presque totalement absent du marché. Un véritable jalon des études brésiliennes en français.‎