Paris, Aubier Montaigne, coll. Bibliothèque philosophique, 1945. Traduit pour la première fois en français avec deux études sur J. Boehme de N. Berdiaeff. Deux volumes in-12, 185 x 120 mm, 592 et 516 pp. Édition originale de cette traduction."On connaît l'influence profonde que l'œuvre de Jacob Boehme a exercée sur la pensée allemande (et pas seulement sur la pensée allemande). Et ce ne sont pas uniquement des théosophes et des mystiques, des Porvadge et des Law, des Henry More, des Oettinger, des Baader et des Saint-Martin, qui ont médité et propagé ses doctrines. L'œuvre du cordonnier-théosophe a eu des lecteurs d'une importance bien plus considérable : Milton et Newton, Poiret et Leibniz, Comenius et Blake, pour ne parler que des plus grands. Quant à l'Allemagne, il est certain que tous les dii majores minoresque du romantisme et de l'idéalisme allemands en ont subi une influence directe ou indirecte : Hamann et Novalis, Schlegel et Schelling, Gœthe et Hegel, peut-être même Kant et Fichte, et certainement Schopenhauer et Hartmann. Un livre sur « ceux qui ont lu Boehme » jetterait une lumière curieuse sur la pensée moderne, celle du XIXe siècle tout particulièrement. En France, l'influence de Boehme s'est exercée par le truchement de Louis-Claude de Saint-Martin, « le philosophe inconnu ». C'est lui qui dans ses œuvres a propagé la doctrine boehmiste ; c'est lui aussi qui, au début du XIXe siècle, a publié des traductions de Boehme : L'Aurore naissante, en 1800 ; Des trois principes de l'essence divine, en 1802 ; La Clef des expressions théosophiques, en 1805. Personne, après lui, n'a eu le courage d'en faire autant. Aussi faut-il féliciter le traducteur anonyme grâce à qui une des œuvres principales de Jacob Boehme devient accessible au lecteur français. Le Mystérium magnum [sic] est peut-être, de toutes les œuvres de Boehme, la plus systématique (ce qui ne veut pas dire grand-chose). C'est, en tout cas, celle où se trouvent le plus amplement développées deux conceptions maîtresses du théosophe : l'idée de Dieu comme mystérium revelans seipsum seipso, ainsi que celle de la Sophia, Sagesse, ou, plus exactement, imagination divine, dans et par laquelle la pure pensée de Dieu prend « formes et couleurs » et s'incarne dans le sensible. Deux idées d'une importance capitale, que l'on retrouve chez Hegel, chez Novalis, chez Schelling, dans la philosophie religieuse russe. Les deux substantielles et intéressantes études de M. Berdiaeff (« L' « Ungründ » et la liberté » [pp. 5-28] et « La doctrine de la Sophia et de l'Androgyne. Jacob Boehme et les courants sophiologiques russes » [pp. 29-45]) forment une bonne introduction au Mystérium." (Alexandre Koyré, compte-rendu de lecture, 1947) Exemplaire non coupé, plats et intérieurs propres, papier peu jauni. En excellent état. Rare et recherché.
Reference : 01001
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Editions d'aujourd'hui Edtions d'aujourd'hui, 1978. 4 volumes In-8 carrés brochés de 298 + 592+ 276 + 516 pages. Traduction de N. Berdiaeff. Collection les Introuvables. Bon état
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Freiburg-Basel-Wien, Herder 1964 125pp., in the series "Quaestiones disputatae" vol.19