Glm 1969 dédicacé par l'auteur au peintre Claude Massé. in 8. 1969. broché. édition originale tirage à 885 exemplaires- ex n°517
Reference : 2147493196
Très bon état
Fraguas Margaux
Mme Margaux Fraguas
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France
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Précieux manuscrit, complet et unique, d'un des plus beaux recueils poétiques de René Char, offert à Anne Reinbold. Reliure souple en veau estampé de Louis Bescond. Les Busclats, 8 octobre 1968. 1 vol. (170 x 215 mm) 2 f., 38 p. et 3 f. Reliure souple à la Vernier en veau naturel teinté violet estampé d'une eau-forte originale composée à partir des pages manuscrites de l'auteur, tranches dorées sur témoins à l'or blanc par Jean-Luc Bongrain, gardes de chèvre velours violet, chemise et étui entièrement bordé assortis, titre à la chinoise sur la chemise au film crème, par Claude Ribal (reliure signée de Louise Bescond, 2022). Précieux manuscrit offert à Anne Reinbold, et daté « Les Busclats 8 octobre 1968 – Pour Anne, Anne ma présente. René Char ». Les poèmes occupent 18 feuillets manuscrits numérotés 1 à 14 comportant un faux-titre, un titre, « Dans la nuit… », les poèmes « Crible », « Outrage », « Encart », « Les apparitions dédaignées », « Même si… », « Le Baiser », le texte « En cette fin des Temps… » et un feuillet de date et d’envoi. À la suite, a été relié le jeu d’épreuves définitif et le bon à tirer, signé et daté par l’auteur « Épreuves. Bon à tirer. R.C. Nov. 69 », soit 20 feuillets imprimés. René Char y a apporté des corrections d’ordre typographique et deux variantes aux poèmes « Les Apparitions » et « Même si… ». Enfin les deux vers de la dernière page des épreuves : « Maintenant que nous sommes délivrés de l’espérance et que la veillée fraîchit » ont été biffés.
Ce manuscrit autographe est le seul connu du texte : il existe du Chien de coeur un ensemble « de travail » (Artcurial, mars 2014, n° 333), en partie d'une autre main ou sur feuillets dactylographiés - Char étant encore alité au début de l'été lorsqu'il entreprend l'écriture des premiers poèmes, tous composés entre juin et août à l'exception d'« Outrages », composés par bribes entre 1944 et 1967. Notre manuscrit est à l'évidence la version mise au propre de ce jeu de travail, composite et rédigé dans l'intention de constituer les épreuves à venir. Il présente d'importantes variantes par rapport à l'édition qui sera imprimée chez Guy Levis-Mano en janvier 1969. Six mois plus tôt, en mai 1968, à l'écart des événements qui secouent la France, René Char fait une crise cardiaque, première d'une longue série d'accidents cardiovasculaires. Il évoque cette « expérience » dans le texte liminaire qui ouvre le recueil : « Dans la nuit du 3 au 4 mai 1968, la foudre que j'avais si souvent regardée avec envie dans le ciel éclata dans ma tête, m'offrant sur un fond de ténèbres propres à moi le visage aérien de l'éclair emprunté à l'orage le plus matériel qui fut. Je crus que la mort venait, mais une mort où, comblé par une compréhension sans exemple, j'aurais encore un pas à faire avant de m'endormir, d'être rendu éparpillé à l'univers pour toujours. Le chien de coeur n'avait pas geint. » Le recueil donne ensuite à lire six poèmes, tous composés pendant l'été, aux Busclats, juste avant l'arrivée de Martin Heidegger qui sera accueilli par René Char fin août. René Char et Anne Reinbold habitaient ensemble dans la propriété de 1965 à 1985. L'exemplaire contient en fin, dans les épreuves, quelques corrections, principalement d'ordre typographiques, et de légères variantes au texte ; un paragraphe prévu pour clore le recueil est également biffé, et qui n'apparaîtra pas dans le volume imprimé : « Maintenant que nous sommes délivrés de l'espérance et que la veillée fraîchit » : ces vers sont d'importance, puisque Char les conservera pour les intégrer dans son dernier recueil, Les Voisinages de Van Gogh (1985), enrichi d'un vers supplémentaire : « Maintenant que nous sommes délivrés de l'espérance et que la veillée fraîchit, nul champ sanglant derrière nous, tel celui que laisserait un chirurgien peu scrupuleux, au final de son ouvrage. » Ce poème viendra clore le recueil et constitue le tout dernier vers publié de Char, quelques mois avant sa mort. Vingt-cinq plus tôt, le poète avait décidé de ne pas les conserver pour clore Le Chien de coeur. L'heure n'était, en 1968, pas venue... Le tirage du Chien de coeur se limite, pour les exemplaires sans la lithographie originale de Miro, à 790 exemplaires sur offset Roberstsau. Le tirage numéroté avec une lithographie en couleurs de Joan Miró, signée, constitue le tirage de tête : 95 exemplaires sur vélin d'Arches et six exemplaires sur vélin gris (I à VI) ; il existe en outre 15 exemplaires hors commerce sur divers papiers colorés : 7 vergé rose (A à G) et 8 sur vélin vert (H à O). Magnifique manuscrit préservé dans une délicate reliure de Louise Bescond, en veau teinté et estampé d'après les poèmes autographes du poète.
Édition originale.Un des [six] premiers exemplaires H.C. sur vélin gris (n° vi). Parmi les hors commerce sur papier de couleurs (15 autres, sur vélin rose ou vert), seuls ces six exemplaires contiennent la lithographie originale de Joan Miro, signée. Paris, G.L.M., (janvier) 1969. 1 vol. de (140 x 190 mm) de 25 p., [2] et 1 f. Maroquin taupe, titre doré en long, couvertures et dos conservés, étui bordé (reliure signée de Leroux, 1976). Édition originale. Un des [6] premiers exemplaires sur vélin gris (n° vi). De la bibliothèque de René Char.
En mai 1968, à l’écart des événements qui secouent la France, René Char fait une crise cardiaque : de cette « expérience », il tire les poèmes du Chien de cœur, qu’il publie un an plus tard, évoquant le soir qui faillit l’emporter dans le texte liminaire qui ouvre le recueil : « Dans la nuit du 3 au 4 mai 1968, la foudre que j’avais si souvent regardée avec envie dans le ciel éclata dans ma tête, m’offrant sur un fond de ténèbres propres à moi le visage aérien de l’éclair emprunté à l’orage le plus matériel qui fut. Je crus que la mort venait, mais une mort où, comblé par une compréhension sans exemple, j’aurais encore un pas à faire avant de m’endormir, d’être rendu éparpillé à l’univers pour toujours. Le chien de cœur n’avait pas geint. » Tous les poèmes furent composés entre juin et août 1968, à l’exception d’« Outrages », composé par bribes entre 1944 et 1967 ; ils dénoncent les distorsions de la société moderne et l’écart grandissant entre l’homme et la nature. Pour l’illustrer, il fait appel à Joan Miró, qui lui compose un frontispice. Une centaine de lithographies originales sont imprimées, toutes signées ensuite, pour accompagner les 116 exemplaires du tirage de tête (95 sur vélin d’Arches et [21] hors commerce sur vergé chiffon rose, vélin vert et vélin gris). 790 exemplaires sur offset Roberstsau seront également imprimés, pour lesquels le frontispice de Miró n’est que reproduit au trait. Précieux exemplaire : celui de René Char, qu’il avait fait relier par Leroux.
Édition originale. Un des 95 premiers exemplaires sur vélin d'Arches, avec une lithographie originale signée de Miro. Exemplaire Gisèle Prassinos, avec envoi et un grand dessin en couleurs. Reliure de Louise Bescond. Paris, GLM, (janvier) 1969. 1 vol. (150 x 215 mm) de 25 p., [2] et 1 f. Plein veau naturel teinté gris anthracite, estampé d'une eau-forte originale composée à partir d'une lithographie de Joan Miró, dos lisse, tranches dorées sur témoins par Jean-Luc Bongrain, couvertures et dos conservés, gardes de chèvre velours, chemise et étuis bordés, titre à la chinoise sur la chemise, au film crème, par Claude Ribal (reliure signée de Louise Bescond, 2022). Édition originale. Un des 95 premiers exemplaires sur vélin d’Arches (n° 65) contenant la lithographie originale en couleurs de Joan Miro, signée. Envoi signé : « Pour Gisèle, hommage d’amitié, Miro, VI/69 ».
En mai 1968, à l’écart des événements qui secouent la France, René Char fait une crise cardiaque, première d’une longue série d’accidents cardiovasculaires. De cette « expérience », il tire Le Chien de cœur, qu’il publie un an après : « Je crus que la mort venait, mais une mort où, comblé par une compréhension sans exemple, j’aurais encore un pas à faire avant de m’endormir, d’être rendu éparpillé à l’univers pour toujours. » Composé pendant l’été aux Busclats, le recueil donne à lire six poèmes dont la plupart dénoncent les distorsions de la société moderne et l’écart grandissant entre l’homme et la nature. Sœur cadette du peintre Mario Prassinos, Gisèle Prassinos produit, dès quatorze ans, des textes automatiques que son frère, par le biais d’Henri Parisot, montre aux surréalistes. Man Ray la photographie lisant ses poèmes au Café Dynamo, tandis que ses premiers poèmes paraissent en 1934 dans Minotaure. Son premier recueil, La Sauterelle arthritique, sera publié l’année suivante aux Éditions GLM, avec une note de Paul Éluard et une photographie de Man Ray. Elle est la seule femme retenue par André Breton dans la première édition de l’Anthologie de l’humour noir et garde une position éminente dans l’histoire du surréalisme. Gisèle Prassinos poursuivra par la suite une carrière d’illustratrice, livrant en 1946, La Chasse au snark de Lewis Caroll et se met à la peinture en 1967 puis compose des installations plastiques au milieu des années 1970. Magnifique reliure composée et façonnée par Louise Bescond. Provenance : Gisèle Prassinos (envoi) ; ‘Sous le signe de Maeght’, (Paris, de Baecque, avril 2015).
GLM, Paris 1.1969. Broché, couverture imprimée à rabats. Édition originale. L'un des 790 exemplaires numérotés sur offset, après 95 Arches avec gravure originale de Miro.
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Guy Lévis Mano, 1969. Broché, couverture blanche imprimée et rempliée. 22,3 x 16,3 cm.
Edition originale. Tirage à 885 exemplaires, n° 758 des 790 sur offset Robertsau. [510].