Fata Morgana, Montpellier 8.11.1988. Broché, couverture à rabats illustrée en noir et rouge. Édition originale. L'un des 40 exemplaires de tête numérotés sur vélin pur fil Johannot, avant 960 vergé. Avec 62 vignettes inédites dues au pinceau d'Alechinschy
Reference : YG16197
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INTÉRESSANT MANUSCRIT DANS LEQUEL ROUSSEL LIVRE DES DÉTAILS SUR LA COMPOSITION ET LA GENÈSE DE SA 4ème SYMPHONIEBrouillon pour un article, peut-être du Courrier musical : …La 4ème Symphonie a été écrite de fin août à décembre 1934, cest-à-dire quatre ans exactement après la troisième, que Serge Koussevitzki avait demandée à lauteur pour le 50ème anniversaire de lOrchestre de Boston. Elle reflète les mêmes tendances : construction classique, sans aucune espèce de programme extra-musical, liberté assez grande dans linterprétation de la « forme », fidélité en système tonal, nexcluant dailleurs pas lemploi de la polytonalité, prédominance de lélément contraquartique, durée relativement courte. Cette symphonie (op.53) comprend 4 parties. Précédé dun prélude lent de dix-sept mesures, lAllegro con brio repose sur deux idées contrastées, dont la première [dune autre main] seule reparait dans le développement ; la seconde, dun caractère plus calme et expressif, présentée dabord par le violon, est réexposée à la fin de cette partie, par le premier hautbois. Le Lento molto, de forme ternaire, conduit, dans sa partie médiane, à un grand crescendo, qui débute par une phrase des violoncelles, continuée par la flûte et les violons, auxquels se joignent, peu à peu, tous les éléments de lorchestre. Le thème initial est repris ensuite par la clarinette-solo et la flûte conclut dans une atmosphère apaisée, accompagnée par le premier cor et le quatuor pianissimo.LAllegro Scherzando noffre dautre particularité que lintervention dune troisième idée, qui, à deux reprises différentes, apparait accompagnée par la seconde, - celle-ci toujours exposée par les cuivres. [de la main de Roussel] Le final, Allegro molto affecte la forme dun Rondo, dont le refrain est exposé, la première fois, par le hautbois solo sur les arpèges piqués des clarinettes, les pizzicati des cordes. Sa dernière présentation complète, avant la conclusion de la symphonie, a lieu dans une explosion de tout lorchestre et dans un rythme complètement changé. La partition est écrite pour lorchestre normal, avec une seule harpe. Elle est dédiée à Albert Wolff, directeur des Concerts Pasdeloup...
TAVAN (Alphonse) poète provençal, cofondateur et majoral du Félibrige à partir de 1876. (1833-1905)
Reference : 100C27
2 poèmes autographes signés rédigés sur une même feuillet de 4 pages, intitulés « Lou Printen » et « A Nénéto », en vers et en occitan provençal. 4 pp. in-8. Quelques notes composées de chiffres sur le premier feuillet et d’une autre main, sont postérieures à l’écriture. Imperfections.
Avocat de formation puis fonctionnaire en charge des travaux publics, Pierre Hedouin est d'abord un passionné de musique. Il y consacre ses premiers travaux d'écriture. Entre 1837 et 1858, il fait paraître, dans différentes revues, des textes relatifs aux beaux-arts. Par ses travaux sur les peintres du XVIIIe siècle, il contribuera à faire redécouvrir Jean-Baptiste Chardin....la révolution de 1848 m'a éloigné de Paris. On a supprimé mon bureau au ministère des travaux publics, et on m'a envoyé, en qualité de commissaire du gouvernement de 1° classe, près du chemin de fer de Paris en Belgique, en résidence à Valenciennes... Cette nouvelle situation a d'abord été difficile : ...en quittant la capitale j'ai quitté mes fils, mes amis, et ce mouvement des lettres et des arts qui ne se fait que peu sentir en province, m'a d'abord été bien cruel !..., mais les choses se sont arrangées ...je commence toutes fois à m'y faire, et vos charmants et spirituels feuilletons dans l'Indépendance Belge, que je lis et relis chaque semaine, contribuent à me distraire, à me consoler des ennuis d'une ville où l'industrie règne souverainement... Et de le féliciter pour la manière dont il fait ses critiques. Il adresse à son correspondant ...une biographie de Gossec [le compositeur François-Joseph Gossec, 1734-1829], qui fut un enfant du Hainaut, et sur lequel je me suis procuré des renseignements anecdotiques jusqu'à ce jour inédits... Il avoue ...que les anciens tels que Gluck, Mozart, Grétry, Méhul et Spontiny, valaient mieux que les modernes - j'excepte cependant de ces derniers Rossini et Meyerbëer, tout en leur reprochant cependant de faire un peu trop de bruit, et de sacrifier souvent le principal à l'accessoire... Joint :- Curieuse lettre damour de jeunesse dune autre main (?). 3/4 page in-4 (petit manque rendant illisibles 2 mots du texte) : ...tu m'as fait connaitre la première ces sensations douces, et cependant profondes, qui font le bonheur de ma vie ! J'ai puisé pour la première fois sur tes lèvres tous les désirs, toute la volupté de l'amour ! (...) Amour sans partage, constance soutenue, estime méritée, voilà les sentiments que tu m'as inspiré(s), que tu m'inspires encore tous les jours !...
[René BAZIN] DUHOURCAU (François), écrivain et historien français, lauréat du Grand prix du roman de l'Académie française en 1925 (1883-1951).
Reference : 66C29
Très belle lettre. Il le remercie tout d’abord pour sa lettre reçue à propos de son ouvrage "Une sainte de la Légende dorée. Sainte Bernadette de Lourdes", (paru en 1933 chez Bernard et Grasset), puis lui confie un précieux témoignage que René Bazin lui avait fait. « Votre lettre me touche beaucoup : elle m’apporte le compliment qui répond à ma secrète pensée et de l’écrivain qui a le plus fait pour cette restauration religieuse et morale par les Saints, comme au Moyen-Age. Elle est aussi nécessaire qu’en ce temps-là, par suite de la barbarie, en tous ordres, diffuse ou envahissante. J’aimerais à rendre Bernadette aussi populaire que Jeanne pour qu’elle boute dehors l’affreuse et inepte scientisme, comme Jeanne a bouté hors de France les Anglais. Je ne sais pas si je reviendrai à l’hagiographie (l’écriture de la vie ou de l’œuvre d’un saint) qui n’est pas mon domaine. Vous savez que je n’en aurai pas plus peur que cette fois-ci, au cas où je m’en sentirai digne et capable. Cependant, c’est peu probable. Aussi pour vous témoigner mon affection et ma gratitude, je vais vous faire un cadeau (parceque vous pourrez mieux que moi l’utiliser). Je le tiens de René Bazin […] Il était l’ami d’enfance de ma mère, et je partais chez lui à Angers quand j’étais petit. Il n’était pas mon maitre intellectuel : je proviens, à parts égales, de Barrès et de Lemaitre, que j’accorde dans mon esprit et mon cœur, mieux qu’ils ne s’accordent dans la vie. Mais j’admire et j’aime cet Angelico littéraire, que je mets très haut, comme l’autre en peinture, et je ne me prive pas de faire honte à mes amis de lettres mécréants, qui se vantent de ne pas pouvoir lire une ligne de Bazin ! A son dernier entretien, il me dit donc : " François, je vous lègue un témoignage pour qu’un jour vous vous en serviez. Ma tâche est finie. Je revenais d’Angers à Paris lorsqu’au Mans, monta dans mon wagon l’évêque de Paderborn (L'archidiocèse de Paderborn est une église particulière de l'Église catholique en Allemagne. Érigé en 799, c’est un diocèse historique de Westphalie). Une tradition plus que millénaire relie le diocèse de Paderborn à celui du Mans, parceque l’évangélisateur et le premier évêque de Paderborn (je crois – vous vérifierez –FD) était lui-même issu du diocèse du mans. L’évêque et moi liâmes conversation. Et comme je lui disais mes craintes de la déchristianisation croissante des masses populaires par l’école athée, il me répondit "Soyez sans crainte. S’il est possible qu’en Allemagne, nous ayons à l’heure actuelle une masse fidèle plus compacte, moins disloquée (ce serait à voir de près – FD), il y a une hauteur où les âmes catholiques allemandes ne vont pas : Nous ne produisons pas de Saints : cela est réservé à la France… ».
« Je vous remercie sincèrement de la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire. Si mon nom peut vous être utile pour recommander la Société de Cours d’enseignement Supérieur, que vous fondez, je serai heureux que vous le fassiez figurer parmi les membres du Comité de patronage. Et j’applaudis à votre initiative de rallumer dans votre admirable ville (Cannes) un foyer de haute culture intellectuelle… ».