Gustave FLAUBERT. Madame Bovary. 1930, Javal et Bourdeaux, Paris. 1 vol. grand in-4 (33 x 26 cm) en feuilles sous couverture rempliée, 321 pages, étui cartonné de l'éditeur. 25 eaux-fortes de Charles HUARD (22 Hors-texte et 3 bandeaux) sous serpentes. Un des 300 exemplaires numérotés sur Velin. Bel exemplaire, intérieur frais. Bon
Reference : 000183
Voyage au bout du quai
M. Matthieu Martin
66 rue Alexandre Ribot
02100 Saint quentin
France
06 09 74 56 42
Vente après validation de ma part.
[Madame Bovary] Pannetier, Odette ; Carco, Francis ; La Fouchardière, Georges de ; Lacretelle, Jacques de ; Sennep
Reference : 111656
(1933)
Paris, R. Dacosta-Hépatrol 1933 In-8 23,5 x 16 cm. En feuillets sous étui orné d’une vignette, couverture à rabats, titre en vert sur le dos et le premier plat orné d’une vignette identique à celle de l’étui, 80 ff., illustrations de J. Hémard, A. Galland, J. Sennep, Roubille et H. Hamon, table des matières. étui terni, ouvrage frais.
Contient : Madame Bovary ou le sexe-appeal en Province - Un drame de la vie provinciale - Miss Normandie - Une arrière-petite-cousine de Madame Bovary - Emmeline ou l’autre Bovary. Bon état d’occasion
Paris, Michel Lévy frères [Typ. de Mme Ve Dondey-Dupré, rue Saint-Louis, 46], 1857, in-12, 2 volumes, [1] feuillet de dédicade, [1] faux-titre, 490 pages en numérotation continue, avec [1] feuillet de titre non compris dans la pagination en tête du tome II, Demi-chagrin aubergine de l'époque, dos à faux nerfs et fleuronnés, ÉDITION ORIGINALE en librairie, publiée après la parution en livraisons dans la Revue de Paris en 1856. PREMIER TIRAGE de l'édition ordinaire, contenant en tête du tome I la dédicace "à Marie-Antoine-Jules Sénart", c'est-à-dire Sénard, l'avocat qui défendit la cause célèbre de ce roman poursuivit par le parquet de la Seine pour outrage aux bonnes moeurs, orthographié avec un "t" final qui sera corrigé par le "d" dès le second tirage. En outre, on détermine l'origine de ce tirage en relevant quelques fautes non encore corrigées, dont: pages 50 et 67 non chiffrées ; page 145 (ligne 23), "demanda-t-elle" au lieu de "se demanda-t-elle" ; page 290 (ligne 25), il y a une virgule après "abîme" ; page 377 (21), impression mauvaise du premier mot "Puis" ; etc. (Piclin). "C'est associé à celui de Madame Bovary que le nom de Flaubert apparut pour la première fois sur une couverture" (En français dans le texte). Ce chef-d'oeuvre immense rassemble à lui trop de qualificatifs pour que l'on puisse ici en faire l'étalage. Retenons néanmoins quelques phrases d'un autre monument de la littérature française, Émile Zola, dans le Le Messager de l'Europe (novembre 1875): "Quand Madame Bovary parut, il y eut toute une évolution littéraire. Il sembla que la formule du roman moderne, éparse dans l'oeuvre colossale de Balzac, venait d'être réduite et clairement énoncée dans les quatre cents pages d'un livre. Le code de l'art nouveau se trouvait écrit. Madame Bovary avait une netteté et une perfection qui en faisaient le roman type, le modèle définitif du genre. Il n'y avait plus, pour chaque romancier, qu'à suivre la voie tracée, en affirmant son tempérament particulier et en tâchant de faire des découvertes personnelles. Certes, les conteurs de second ordre continuèrent à battre monnaie avec leurs histoires à dormir debout ; les écrivains qui se sont taillés une spécialité en amusant les dames n'abandonnèrent pas leurs récits à l'eau de rose. Mais tous les débutants de quelque avenir reçurent une profonde secousse ; et il n'en est pas un aujourd'hui, parmi ceux qui ont grandi, qui ne doive reconnaître tout au moins un initiateur en Gustave Flaubert. Il a, je le répète, porté la hache et la lumière dans la forêt parfois inextricable de Balzac. Il a dit le mot vrai et juste que tout le monde attendait." Il manque le faux-titre du tome II. Couvertures non conservées. Sans le catalogue éditeur qui terminait le tome I. Petit accroc réparé et petite tache brune au feuillet de dédicace. Dos insolés. Carteret, I, 263-266. Clouzot, 121. En Français dans le texte, 277. G.-R. Piclin, "L'Édition originale de Madame Bovary". Les Amis de Flaubert. Année 1960, Bulletin n° 16, p. 54 [En ligne]. Vicaire III, 721-723. Couverture rigide
Bon 2 volumes, [1] feuillet de
Rouen, coédition Alinéa, E. Brunet, Point de Vues, 2007. Deux volumes de 240 et 264 pp. sur centaure 90 g. pour le texte, accompagnés d'une plaquette de 64 pp. sur le même papier:" Madame Bovary : la censure et l'oeuvre". Notice d'Yvan Leclerc, lettres de Flaubert, note inédite de Flaubert à maître Senard, reproductions de pages manuscrites, extraits du réquisitoire, de la plaidoirie et des arrêtés du jugement. Broché sous emboîtage, couvertures vertes à l'identique de l'édition originale.
Du 1er octobre au 15 décembre 1856, la Revue de Paris publie dans six numéros consécutifs un roman inédit, Madame Bovary. Cette Revue a exigé de son auteur des coupes et censuré certaines scènes. S'en sont suivis un procès pour outrage aux bonnes moeurs et à la morale publique et religieuse puis un acquittement. Dès qu'il reçoit l'un des volumes de l'édition originale en avril 1857, Flaubert, désireux d'éterniser la bêtise du Censeur, reporte une par une les corrections exigées et commente la suppression imposée de quelques scènes-clés : la noce, les comices, le fiacre, le pied-bot. Il procède très minutieusement. Au crayon d'abord, il met les passages concernés entre crochets ; il barre d'un trait horizontal les fragments courts, d'une croix de Saint-André les plus longs. Puis, à l'encre, il encadre presque toujours le morceau visé et, quelquefois, il repasse à la plume sur les rayures au crayon. Paradoxe de la rature, ce qui immédiatement saute aux yeux, c'est la violence de la mutilation : parce que le Censeur transforme le mot raturé en trait saillant, lui donnant une force qu'il n'avait pas initialement dans le corps du texte. Et c'est presque une autre Madame Bovary que l'on découvre, une Bovary décolorée, aseptisée, une Bovary de bon goût, enfin acceptable, privée de son immoralité supposée : immoralité de mot - tout ce qui touche à la chair, à la physiologie est épinglé par le Censeur - immoralité de situation, comique de caractère atténué. Premier écrivain sans doute dans l'histoire littéraire à inscrire rétrospectivement dans le corps même du livre l'un des moments douloureux de sa genèse, Flaubert montrait volontiers cet exemplaire-témoin à ses amis. Cent cinquante ans plus tard, grâce à ce fac-similé, son objectif est désormais atteint : faire sortir la censure du cadre privé du manuscrit afin que la postérité puisse juger.
Rouen, Alinéa, Elisabeth Brunet, Point de vues, libraires-éditeurs, 2007, 2 volumes in-12 (18,5 x 12 cm) brochés de 240 et 264 pages sur papier Centaure 90 g. et une plaquette de 64 pages sur le même papier : Notice dYvan Leclerc, lettres de Flaubert, note inédite de Flaubert à Maître Senard, reproductions de pages manuscrites, extraits du réquisitoire, de la plaidoirie et des arrêtés du jugement. L'ensemble des 3 volumes sous emboîtage cartonné.
Epuisé. Tirage à 2 000 exemplaires du fac-similé de lexemplaire de la Bibliothèque Historique de la ville de Paris annoté et corrigé par Gustave Flaubert, Madame Bovary, moeurs de province. Du 1er octobre au 15 décembre 1856, la Revue de Paris publie dans six numéros consécutifs un roman inédit, Madame Bovary. Elle a exigé de son auteur des coupes et censuré certaines scènes. Sen sont suivis un procès pour outrage aux bonnes moeurs et à la morale publique et religieuse puis un acquittement. Dès quil reçoit lun des volumes de lédition originale en avril 1857, Flaubert, désireux déterniser la bêtise du Censeur, reporte une par une les corrections exigées et commente la suppression imposée de quelques scènes-clés : la noce, les comices, le fiacre, le pied-bot. Il procède très minutieusement. Au crayon dabord, il met les passages concernés entre crochets ; il barre dun trait horizontal les fragments courts, dune croix de saint-André les plus longs. Puis, à lencre, il encadre presque toujours le morceau visé et, quelquefois, il repasse à la plume sur les rayures au crayon.Paradoxe de la rature, ce qui immédiatement saute aux yeux, cest la violence de la mutilation : parce que le Censeur transforme le mot raturé en trait saillant, lui donnant une force quil navait pas nécessairement dans le corps du texte. Et cest presque une autre Madame Bovary que lon découvre, une Bovary décolorée, aseptisée, une Bovary de bon goût, enfin acceptable, privée de son "immoralité" supposée : immoralité de mot - tout ce qui touche à la chair, à la physiologie est épinglé par le Censeur - immoralité de situation, comique de caractère atténué. Premier écrivain sans doute dans lhistoire littéraire à inscrire rétrospectivement dans le corps même du livre lun des moments douloureux de sa genèse, Flaubert montrait volontiers cet exemplaire-témoin à ses amis. Cent cinquante ans plus tard, grâce à ce fac-similé, son objectif est désormais atteint : faire sortir la censure du cadre privé du manuscrit afin que la postérité puisse juger.
Rouen, Alinéa, Elisabeth Brunet, Point de vues, libraires-éditeurs, 2007, 1 fort volume in-12 (18,5 x 12 cm) broché, imprimé sur papier vergé de Rives, et une plaquette de 64 pages sur le même papier : Notice dYvan Leclerc, lettres de Flaubert, note inédite de Flaubert à Maître Senard, reproductions de pages manuscrites, extraits du réquisitoire, de la plaidoirie et des arrêtés du jugement. L'ensemble des 2 volumes sous emboîtage cartonné.
Tirage de tête, l'un des 150 exemplaires du fac-similé de lexemplaire de la Bibliothèque Historique de la ville de Paris annoté et corrigé par Gustave Flaubert, Madame Bovary, moeurs de province. Du 1er octobre au 15 décembre 1856, la Revue de Paris publie dans six numéros consécutifs un roman inédit, Madame Bovary. Elle a exigé de son auteur des coupes et censuré certaines scènes. Sen sont suivis un procès pour outrage aux bonnes moeurs et à la morale publique et religieuse puis un acquittement. Dès quil reçoit lun des volumes de lédition originale en avril 1857, Flaubert, désireux déterniser la bêtise du Censeur, reporte une par une les corrections exigées et commente la suppression imposée de quelques scènes-clés : la noce, les comices, le fiacre, le pied-bot. Il procède très minutieusement. Au crayon dabord, il met les passages concernés entre crochets ; il barre dun trait horizontal les fragments courts, dune croix de saint-André les plus longs. Puis, à lencre, il encadre presque toujours le morceau visé et, quelquefois, il repasse à la plume sur les rayures au crayon.Paradoxe de la rature, ce qui immédiatement saute aux yeux, cest la violence de la mutilation : parce que le Censeur transforme le mot raturé en trait saillant, lui donnant une force quil navait pas nécessairement dans le corps du texte. Et cest presque une autre Madame Bovary que lon découvre, une Bovary décolorée, aseptisée, une Bovary de bon goût, enfin acceptable, privée de son "immoralité" supposée : immoralité de mot - tout ce qui touche à la chair, à la physiologie est épinglé par le Censeur - immoralité de situation, comique de caractère atténué. Premier écrivain sans doute dans lhistoire littéraire à inscrire rétrospectivement dans le corps même du livre lun des moments douloureux de sa genèse, Flaubert montrait volontiers cet exemplaire-témoin à ses amis. Cent cinquante ans plus tard, grâce à ce fac-similé, son objectif est désormais atteint : faire sortir la censure du cadre privé du manuscrit afin que la postérité puisse juger.