‎‎
‎[BIBLE DE RICHELIEU]. Biblia sacra vulgatae editionis, Sixti V. pont. max. jussu recognita, et Clementis VIII. auctoritate edita.‎

‎ 1656 Paris, Sébastien Martin, 1656 ; 3 part. en un vol. in-16 de [14] ff., 434-407 pp., 200 pp., chagrin noir, filet à froid, dos à nerfs, tranches dorées (reliure du XIXe siècle). ‎

Reference : 123

‎Bible dite « de Richelieu », éditée par ordre d'Armand-Jean de Vignerot, duc de Richelieu (1629-1715), neveu du Cardinal. Elle est imprimée sur papier fin, en caractères microscopiques d'une telle netteté qu'on les nomma caractères d'argent, pensant qu'ils avaient été fondus en partie avec ce métal précieux. Cette légende, qui subsista jusqu'au XIXe siècle, était pourtant battue en brèche par Debure : "Il est à croire que ce qui a donné lieu à cette expression, vient plutôt de la grande dépense qu'il a fallu faire pour les établir, que de s'imaginer que les caracteres en aient jamais été d'argent" (Bibliographie instructive, p. 67). Sa réalisation reste une prouesse typographique, plus de 150 ans avant les caractères minuscules des Didot. Intéressant exemplaire entièrement réglé. Il est de seconde émission, avec le Nouveau Testament recomposé en 200 pages, et sans l'Index biblicus. Il a appartenu à un membre de la famille Baluze (ex-libris « L. de Baluze » sur le titre, XVIIIe siècle), avant d'être offert à Mgr Berthaud, évêque de Tulle, par un ami. D'après une note conservé avec l'exemplaire, ce volume était à l'usage journalier de l'évêque jusqu'à son départ du palais épiscopal. Étiquette et cachet de la bibliothèque des jésuites de Toulouse. Petit travail de ver sur les premiers feuillets, quelques frottements. La reliure a probablement été reteintée. ‎