Rencontre 1966 323 pages collection Ces femmes qui ont fait l'Histoire. Lausanne. in-8. 1966. Plein cuir noir illustré au 1er plat. 323 pages. Souveraine sans couronne. Avec des illustrations en noir hors-texte
Reference : 15898
Très Bon Etat Général
Bouquiniste
M. Thibault Hairion
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1870] 1 vol. relié in-8, plein maroquin vert sombre, dos à nerfs, doubles filets à froid en encadrement des caissons et des plats, portrait émaillé en médaillon par Claudius Poleplin encastré dans le plat supérieur, dentelle intérieure à froid, tranches dorées (Lortic Frères). Emouvant reliquaire établi en hommage à Jules de Goncourt, avec cette note autographe signée d'Edmond en exergue : "Cette nécrologie de mon frère contient les lettres qui m’ont été adressées après sa mort : les lettres de Victor Hugo, de Michelet, de George Sand, de Flaubert, de Berthelot, de Renan, de Taine, de Banville, de Zola, etc, de Seymour Haden, le grand aquafortiste anglais qui appréciait et vantait les eaux-fortes de mon frère. Et ces lettres sont accompagnées de tous les articles de quelque importance qui ont été publiés dans les journaux français." A l'encre rouge, il précise que l'émail de Claudius Popelin qui décore la reliure porte au dos "à mon ami Ed. de Goncourt, j'ai fait l'image de son frère Jules, en témoignage de vive affection". En regard de la page de titre écrite à la plume, est contrecollé un portrait gravé de Jules par Rajon. Viennent ensuite, montées sur onglet, les 14 lettres autographes signées des auteurs cités au titre, chacune précédée d'un feuillet de légende sur lequel Edmond a écrit à l'encre rouge le nom de l'expéditeur et la date. Edmond a enrichi ses courriers de nombreux articles de journaux de Théophile Gautier, Yriarte, Théodore de Banville, Charles Monselet, Philippe Burty, Ernest d’Hervilly, Jules Claretie, Zola, Asselineau, etc., tous contrecollés sur feuillets à la suite des lettres.Cet exemplaire unique que mentionne le journal en date du 16 novembre 1874 et du 14 décembre 1894 est décrit dans la plupart des ouvrages consacrés aux Goncourt, et notamment par Christian Galantaris (Deux cents portraits des Goncourt, n°102) qui précise son cheminement, de libraires en amateurs, depuis la vente publique de 1897.Ces témoignages d'affection débordent d'empathie à l'égard du frère survivant : — "Une cordiale et douloureuse poignée de main, mon pauvre enfant ! Aurez-vous du courage ? Oui, si votre vie est la continuation des travaux entrepris avec lui, aimés et désirés par lui." (George Sand). — "Mon cher Edmond, envoyez-moi à Croisset de vos nouvelles. Je pense plus souvent à vous que vous ne le croyez peut-être, & je vous plains comme je vous aime, c’est-à-dire profondément." (Flaubert). — "Quelle affreuse chose que la mort et quelle triste chose que la vie ! Je ne vous propose rien ; mais sachez que vous pouvez regarder ma maison comme la vôtre." (princesse Mathilde). La lettre de Victor Hugo, qui s'adresse à son "cher confrère", est particulièrement émouvante. "Pourquoi vous écrire ? Pour vous dire qu’on souffre avec vous. Car au-delà de ce partage de la douleur, il n’y a rien de possible, et toute consolation échoue. Vous avez perdu votre compagnon dans la vie, votre soutien dans cette charge pesante à porter, la renommée, votre ami au milieu des ennemis, une moitié de votre âme ! (...) Plus d’une fois parmi les grandes et belles pensées qui vous viennent, vous reconnaîtrez un rayon de lui, et vous lui direz : merci". Quant à Zola, en pleine rédaction du premier roman du cycle des Rougon-Macquart qui le sacrera chantre du naturalisme, il rend un hommage d'admiration vibrant au frère disparu. "Je tiens encore à vous dire combien votre frère avait des amis inconnus, et je serais allé vous le dire de vive voix, si je n’avais la religion de la souffrance. Il est mort, n’est-ce pas ? beaucoup de l’indifférence du public, du silence qui accueillait ses oeuvres les plus vécues. L’art l’a tué. Quand je lus Madame Gervaisais, je sentis bien qu’il y avait comme un râle de mourant dans cette histoire ardente et mystique ; et quand je vis l’attitude étonnée et effrayée du public en face du livre, je me dis que l’artiste en mourrait. Il était de ceux-là que la sottise frappe au cœur. Et bien! s'il s'en est allé découragé, doutant de lui, je voudrais pouvoir lui crier maintenant que sa mort a désespéré toute une foule de jeunes intelligences"...Exceptionnelle reliure des frères Lortic rehaussée de l'émail de Claudius Popelin, ultime témoignage offert à Edmond. Le volume, conservé sous un étui de plexiglas, a figuré à la vente Goncourt de 1897 (n° 864) et porte leur ex-libris. Élève d’Alfred Meyer, Claudius Popelin (1825-1892) adapta l'art de l'émail à la reliure. Beraldi, dans La Reliure du XIXe siècle (II, pp. 170-172), signale une dizaine de reliures décorées d’émaux de cet artiste, ayant appartenu à Philippe Burty, la princesse Mathilde, etc.
Galerie Georges Petit 1904 Grand in-4. Reliure demi-chagrin havane, dos à nerfs, XXII-125 pp., 35 planches sous serpentes. Petit accroc en tête de dos, coins frottés, intérieur frais.
Catalogue posthume de la collection de S.A.I. Madame la Princesse Mathilde, contenant des tableaux anciens, des tableaux modernes, des objets d'art et d'ameublement. Préface de Fédéric Masson. Bon état d’occasion
Amiot-Dumont, 1953, in-8°, 310 pp, préface d'Adrien Dansette, sources, 3 tableaux généalogiques hors texte, biblio, broché, bon état
Biographie de Mathilde-Létizia Wilhelmine Bonaparte, dite « la princesse Mathilde » (1820-1904) — "L'ouvrage de Marguerite Castillon du Perron sur la princesse Mathilde est agréablement écrit. II a le mérite d'apporter de l'inédit, tiré surtout des Papiers Primoli. On éprouve dès lors un plaisir constant à revivre cette vie manquée dès qu'il s'agit de l'amour, mieux réussie dès qu'il s'agit de l'amitié. La princesse a su être elle-même, indépendante et libre, sauf quand il s'agissait du culte napoléonien. Très substantielle préface de M. Adrien Dansette." (Pierre Guiral, Revue Historique)
Emile-Paul, 1929, in-8°, 365 pp, broché, couv. illustrée, bon état (ouvrage couronné par l'Académie française)
La princesse Mathilde est un des personnages les plus intéressants de la société du second Empire. La nièce de Napoléon Ier, l'amie des artistes et des écrivains, méritait de fixer l'attention. On suit son enfance à la cour de Sttutgart, auprès de son oncle le roi de Wurtemberg, l'idylle avec le prince Louis-Napoléon, le futur Napoléon III, puis le mariage inattendu avec un prince russe, Demidoff, mariage malheureux qui aboutit après cinq ans à une séparation. Vient ensuite l'installation à Paris, l'apparition du chevalier servant, le comte de Nieuwkerke, dont elle fit plus tard un surintendant des Beaux-Arts et qui sut tirer gloire de cette liaison impériale. Nous suivons ensuite la princesse Mathilde dans ses demeures, à Saint-Gratien, à Paris rue de Courcelles, entourée des amis, Sainte-Beuve, Théophile Gautier, le peintre Eugène Giraud, qu'elle appelait «ma vieille giraille ». Enfin, la retraite après la chute de l'Empire, l'hôtel de la rue de Berry, où elle vit en coquetterie avec le nouveau régime, et le vide se faisant peu à peu autour de la princesse, jusqu'à la disparition, le 2 janvier 1904, entourée des derniers fidèles. Le livre est bien informé : l'auteur a puisé abondamment dans les Mémoires du temps, les lettres et, souvenirs d'écrivains, et il a recueilli les confidences des derniers familiers de la princesse, le comte Primoli, M. d'Ocagne, la comtesse Benedetti.
S. l. 1854 [4] pp. in-f° (359 x 229 mm), 106 lignes, écriture cursive à l'encre brune.
Violent pamphlet anti-Bourbon en vers, autographe et inédit, sous forme de dialogue entre l'auteur et Mathilde Bonaparte signé et daté du 7 juin 1854. L'auteur accuse Mathilde Bonaparte, qui vient de donner son patronage en présence de L'abbé Moret et de monseigneur Sibour à un ouvroir de jeunes filles dit « asile Mathilde », de n'avoir fait « en ouvrant un asile à ces jeunes Ultra » que former « un dangereux essaims de serpens » dont la « pensée obstinement aspire à la destruction de notre jeune empire ». Et de continuer « qu'ils sont tous ennemis nés de toute dynastie qui de Robert-le-fort n'est pas, tout droit, sortie, et machinent sans cesse, avec un zèle ardent, un retour d'Henri-quint leur digne Prétendant. » Il finit par « Que dira l'empereur ? ». Il est fait référence ici à l'oeuvre de Notre-Dame des Sept Douleurs, créée pour secourir des jeunes filles nées ou domiciliées dans le département de la Seine. Fondée en 1853 par l'abbé Moret, curé de Saint-Philippe du Roule, la paroisse de Mathilde fut placée sous le patronage de la princesse en 1854. Auguste Barthélemy (1796-1867), est un poète satirique français. Après avoir acquis une certaine réputation locale comme poète, Barthélemy gagna Paris. Il produisit alors plusieurs oeuvres en collaboration avec Joseph Méry dont le succès fut immédiat. En 1829, Barthélemy fut emprisonné pour la publication de leur Fils de l'homme, puis fut libéré lors de la révolution de Juillet 1830. De mars 1831 à avril 1832, ils publièrent une série de satires en vers dans l'hebdomadaire La Némésis, où ils attaquaient le gouvernement de Louis-Philippe. En 1832, il publia un poème anonyme soutenant certains actes du gouvernement dirigés contre la faction libérale du parti orléaniste. Ce changement d'allégeance mit fin à son influence et ses écrits ultérieurs passèrent inaperçus. Pendant quelques années, il bénéficia d'une pension convenable du gouvernement et s'abstint d'écrire des satires. Il reprit son ancienne manière en 1844, mais sans renouer avec le succès.