Enco de J. Roumanille 1857 IX-144+55+24+8+38+29+56-IV pages in12. 1857. Relié. IX-144+55+24+8+38+29+56-IV pages. La campano mountado Lou groulié bel esprit vo suzeto et tribor par Etienne Pélabon (1850) Leis malhurs d'un gardi d'ooutroi par Jules Lejourdan et Joseph Gal (1855) Lou paté dé moussu lou cura par J.-P. C. Le revers de la médaille ou la poissarde marseilaise à paris par MM. Hyacinthe Dubacq et Louis Perchain La course de taureaux à Madrid (1845) Tournoi cosmopolitico diplomatico tauromachique
Reference : 12235
Etat PassableReliure frottée avec un manque angulaire au plat arrière. Papier jauni avec peu de rousseurs
Bouquiniste
M. Thibault Hairion
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Précieux exemplaire de ce rare recueil de poésies provençales, conservé dans son élégante reliure de l’époque en demi-chagrin bleu nuit. En Avignoun, Enco de J. Roumanille, Libraire, 1857.In-12 de ix pp., (3) pp., 144 pp. Relié en demi-chagrin bleu nuit, dos à nerfs orné de filets dorés, pièce de titre de maroquin vert, tranches mouchetées. Reliure de l’époque.172 x 106 mm.
Édition originale de ce recueil de poésies en provençal publié peu après la création du félibrige en 1854.C.-P. Julian et P. Fontan, Anthologie du Félibrige provençal, p. 12.Campano mountado (La Cloche montée, 1857) est un poème héroï-comique composé de sept chants « à la manière » du Lutrin à savoir: Sabòly, Lou Journau, Lou Diable, Moussu lou Curat, Vitòri, L’aigo-signado, La man que dardaio.« La Cloche montée est l'histoire très-plaisante, et très-poétique par moments, d'un certain sonneur de l'église Saint-Didier d'Avignon, brave homme passionné pour ses cloches et qui passe sa vie à recueillir de l'argent, sou par sou, de porte en porte, afin d'enrichir de notes nouvelles le carillon de son église. On devine ce qu'un tel cadre offrait d'occasions piquantes au peintre des mœurs avignonnaises. Cette fois M. Roumanille a lâché la bride à sa fantaisie comique ; soyez sûrs pourtant que les pensées élevées paraissent toujours à propos au milieu des plus vives bouffonneries. C'est là, je le sais bien, une peinture toute locale; le héros du poème vit encore, et chacun peut le rencontrer dans la rue : qu'importe? Cette joyeuse folie de M. Roumanille ne dépare pas l'aimable gravité de ses œuvres. » (Saint-René Taillandier. La Renaissance de la vie provençale, p. 251).Joseph Roumanille, né à Saint-Rémy-de-Provence en 1818 et mort à Avignon en 1891, est un poète français écrivant en provençal.« Il était l’ainé de sept enfants dans une famille de paysans aisés, milieu catholique où l’on conservait pieusement les traditions du terroir et l’usage de la langue provençale. Le jeune Joseph fit ses études au Collège du Tarascon, et fut ensuite maître d’études à Nyons, dans la Drôme, puis à Avignon où il eut parmi ses élèves Frédéric Mistral et Anselme Mathieu. Attiré de bonne heure par la langue de sa province, il publia un premier recueil de vers en provençal : ‘Les Pâquerettes’, en 1847. Après la Révolution de 1848 il collabora au journal légitimiste d’Avignon ‘La Commune’, dans lequel il publia des pamphlets dialogués où se manifeste un talent remarquable de prosateur et de polémiste ; la plupart de ces écrits ont été réunis dans ‘Lis Oubreto’ (1860). De plus, Roumanille sollicita la collaboration des jeunes poètes provençaux de l’époque, dont il accueillit et analysa les productions dans les colonnes de son feuilleton ; il réunit le tout en volume en 1852 sous le titre de ‘Les Provençales’ (Li Prouvençalo’). Dès lors, Roumanille fait figure de chef d’école : il établit, d’accord avec Mistral, les principes de l’orthographe nouvelle du provençal, qu’il énonce dans la préface de ‘La Part de Dieu’ (1852), et il participe à la fondation du Félibrige le 21 mai 1854 à Font-Ségugne, près d’Avignon, aux côtés de Mistral, Aubanel, A. Mathieu, Giera, Brunet et Tavan. Il était l’aîné des sept ; il avait préparé le mouvement par son œuvre et son action personnelle ; aussi mérite-t-il d’être surnommé le ‘Père du Félibrige’. » (Dictionnaire des auteurs, IV, 143).En 1855, Joseph Roumanille devient libraire-éditeur, en Avignon. Sa librairie, rue Saint-Agricol, devient un outil de la cause félibréenne. De nombreux autres ouvrages sortiront de cette maison d'édition devenue le foyer de la renaissance provençale, tels que « Mirèio » de Mistral et « Armana Prouvençau ».Précieux exemplaire de ce rare recueil de poésies provençales, conservé dans son élégante reliure de l’époque en demi-chagrin bleu nuit.
Avignon J. Roumanille 1857 In-12 demi cuir de Russie noir, dos lisse avec nom de l'auteur et titre à l'or, date en pied XI-144 pp. (Reliure signée Lavaux vers 1930. Haut du dos habilement restauré).
Edition originale rare, de ce poème héroï-comique écrit en provençal (seules les notes qui occupent les 39 dernières pages sont en français). Précieux envoi signé de l'auteur au félibre Louis Roumieux. A la parution de cet ouvrage, le mouvement du Félibrige n’existe que depuis trois ans, tandis que la revue l’Armana prouvençau, créée depuis deux ans seulement, peine encore à se diffuser. Mistral, Aubanel et Roumanille veulent pourtant imposer le rhodanien comme vocable, malgré les écueils et tous ceux qui n’en veulent pas. Le Nîmois Louis Roumieux, qui n’a encore rien publié de notable, a cependant collaboré avec Alexandre Bigot et s’est rapproché depuis peu du Félibrige. Il deviendra l’un des meilleurs et des plus fidèles ambassadeurs. Roumanille dans sa dédicace ne s’adresse d’ailleurs pas à l’ami mais au collaborateur de la cause en écrivant : A l’ami Roumieu felibre de la Tour-Magne J. Roumanille. On notera du reste que l’auteur n’écrit pas la lettre x comme dans certaines contrées du Languedoc, une manière de revendiquer une fois encore la grammaire qu’il souhaite mettre en place avec Mistral.
Avignon, Roumanille, 1857 ; in-8 de ix-[3]-144 pp., bradel de papier marbré de l'époque, pièce beige, couverture (tachée).
Édition originale de ce poème héroïco-comique en provençal, publié trois ans après la création du Félibrige. Exemplaire enrichi d'un intéressant envoi autographe de l'auteur à son ami Eugène Tavernier (1833-1893), conseiller à la cour d’Aix-en-Provence, auteur d'une étude sur La Renaissance provençale et Roumanille en 1884.