SAINT-GELAIS Mellin de, Oeuvres poétique. Lyon, Antoine de Harsy, 1574, [Paris, Luynes & Sercy, 1656]. In-12, 14x9 cm. [9] ff., 246 pp. Plein vélin XIXème, titre pressé en noir au dos, tranches rouges. Agréable exemplaire, qqs rares brunissures, plus marquées aux pp. 19, 75-78. Édition qui a paru sous deux autres pages de titre à la date de 1656, au nom de Luynes et Sercy. La notre, trompeuse et assez recherchée semble reprendre la page de titre de l'éd. de 1574, à la différence de la marque d'imprimeur changée et de la date en chiffre arabe, la mise en page et la typographie générale sont également légèrement différentes. Elle se distingue surtout des autres exemplaires identiques de 1656 par l'inclusion des pièces érotiques aux pp. 74 à 78. Mellin de Saint-Gervais (1491-1558), par modestie ou orgueil, œuvra constamment contre la parution de ses textes. L'édition de 1547, seule paru de son vivant, sans son aval et dont on ne connaît que deux ex., est fortement incomplète. Ses créations, plus de 600 recensées à ce jour, se transmettaient par voie orale, par les manuscrits et les inclusions dans les recueils collectifs. Cette impression de mépris de la lettre est aussi trompeuse que notre page de titre, il est peu d'hommes de son temps qui fut autant impliqué dans le livre, lui qui fut chargé des plus grandes bibliothèques, dont la bibliothèque royale, et qui fut admiré par tous comme l'un des meilleurs poètes. Aumônier et conseiller des rois François 1er et Henri II, il gravita dans les plus hautes sphères du pouvoir. Ce fin lettré, maîtrisant grec et latin et qui pratiquait les maîtres italiens dans le texte, aborda volontiers la thématique amoureuse, usant habilement de formes, courtes et plaisantes. La douceur de son style fut grandement appréciée, on le chantait partout, mais on ignorait son nom. Brunet V, 46 ; Tchemerzine X, 108 pour l'e.o. de 1574 ; Sicard, Bibliographie ; Molinier, Mellin de Saint-Gelays : études sur sa vie et sur ses œuvres, 1910.
Reference : UGE-312
"J'oy l'hirondelle Qui son chant Renouvelle."
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«Alphonse de Lamartine, de son nom complet Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine, né à Mâcon le 21 octobre 1790 et mort à Paris le 28 février 1869 est un poète, romancier, dramaturge français, ainsi qu'une personnalité politique qui participa à la Révolution de février 1848 et proclama la Deuxième République. Il est l'une des grandes figures du romantisme en France» Série complète en quatre volumes : Premières méditations poétiques avec des commentaires, La mort de Socrate, 267pp. Hachette 1900 - Recueillements Poétiques, épîtres et poésies diverses, 374pp, Hachette 1888 - Nouvelles méditations poétiques, avec commentaires. Le dernier chant du pèlerinage d'Harold, chant du sacre, 376pp, Hachette 1900 - Harmonies poétiques et religieuses, 408pp,Hachette 1900 volumes in8, 18x11, reliure demi cuir, très bel état de l'ensemble. "Harmonies poétiques et religieuses" est un recueil de poèmes écrit par le poète français Alphonse de Lamartine. Ce recueil a été publié en 1830 et fait partie des œuvres littéraires les plus importantes de Lamartine. Les "Harmonies poétiques et religieuses" sont caractérisées par leur ton méditatif et religieux. Lamartine, qui était un écrivain romantique, y aborde des thèmes tels que la nature, la foi, la méditation, la réflexion sur la vie et la mort, et l'aspiration spirituelle. Le recueil exprime une sensibilité religieuse profonde et une quête de sens existentiel. Le poème "La Mort de Socrate" a été écrit par le poète français Alphonse de Lamartine (1790-1869). C'est l'un de ses poèmes les plus célèbres et a été publié dans son recueil "Méditations poétiques" en 1820. Ce poème évoque le moment de la mort du philosophe grec Socrate, qui est souvent considéré comme l'un des fondateurs de la philosophie occidentale. La mort de Socrate est un sujet fréquemment abordé dans l'art, la littérature et la philosophie, car elle symbolise le courage de Socrate face à la condamnation à mort injuste, ainsi que sa réflexion philosophique sur la nature de l'âme et de la vie après la mort. Lamartine, dans son poème, décrit le calme et la sérénité de Socrate au moment de sa mort, mettant en avant la noblesse de l'âme et la force de la philosophie. Le poème célèbre la figure de Socrate en tant que modèle de sagesse et de dignité, même face à la sentence de boire de la ciguë, qui était une méthode d'exécution en Grèce antique. La "méditation poétique" est une forme de poésie qui se caractérise par son ton réfléchi, méditatif et introspectif. Ce genre poétique se concentre souvent sur des sujets profonds, tels que la nature, l'amour, la spiritualité, l'existence humaine, la beauté et la signification de la vie. Les méditations poétiques visent généralement à susciter une réflexion profonde et à provoquer une réponse émotionnelle chez le lecteur. Les méditations poétiques se distinguent par leur rythme, leur langage et leur structure, qui favorisent la contemplation, l'introspection et la spiritualité. Ces poèmes peuvent être courts ou longs, et ils sont souvent écrits en vers, bien que certaines formes de méditations poétiques puissent également être en prose. ref/267
Joachim du Bellay (1522-1560) est considéré «comme un des plus beaux ornements de son siècle, réputation qu’il justifie pleinement. Par sa sensibilité même, autant que par son pessimisme, Joachim du Bellay introduit dans la poésie française une source nouvelle d’inspiration». Les Regrets et autres Œuvres poétiques. Paris, Federic Morel, 1558. Petit in-4 de (4) ff., 46 ff. Réglé. Edition originale. - Le Premier Livre des Antiquitez de Rome, contenant une generale description de sa grandeur... Paris, Federic Morel, 1558. 13 ff. et (1) f. de privilège. Edition originale. - Discours au Roy sur la Treve de l’an MDLV. Paris, Federic Morel, 1559. (6) ff. Edition originale avec titre de relais. - Entreprise du Roy-Daulphin pour le tournoy, sous le nom des chevaliers advantureux. A la Royne, & aux Dames. Paris, Federic Morel, 1559. (14) ff. Edition originale avec titre de relais. - Tumulus Henrici Secundi Gallorum Regis Christianiss. Paris, Federic Morel, 1559. (14) ff. Edition originale. - Divers Jeux rustiques, et autres œuvres poetiques. Paris, Federic Morel, 1559. (76) ff. Le Privilège est du 17 janvier 1557. Première édition avec titre de relais. - Hymne au Roy sur la Prinse de Calais. Paris, Federic Morel, 1559. (6) ff. Edition originale avec titre de relais. - Epithalame sur le mariage de tres illustre prince Philibert Emanuel, duc de Savoye, et tres illustre princesse Marguerite de France, sœur unique du Roy, et duchesse de Berry. Paris, Federic Morel, 1559. (14) ff. Edition originale avec titre de relais. - Deux Livres de l’Enéide de Virgile, a scavoir le quatrieme, et sixieme, traduicts en vers françois par I. du Bellay Angevin. Paris, Vincent Sertenas, 1560. (73) ff., (1) f. Edition originale à la rarissime adresse de Vincent Sertenas. - Louange de la France et du Roy tres chrestien Henry II. Ensemble un discours sur la poésie, Au Roy. Paris, Vincent Sertenas, 1560. (8) ff. Edition originale à la rarissime adresse de Vincent Sertenas. - Elegie sur le trespas de feu Ioach. Du Bellay Ang. Par G. Aubert de Poictiers, Advocat en la Court de Parlement de Paris. Paris, Federic Morel, 1560. (6) ff., le dernier blanc. Ensemble onze éditions originales ou premières éditions reliées en 1 volume in-4, réglé; plein maroquin vert orné d’un décor doré à la fanfare de Hardy, l’un des illustres relieurs du Second Empire. 220 x 152 mm.
Formidable recueil réunissant en édition originale des œuvres littéraires capitales telles que Les Regrets ou Le Premier Livre des Antiquitez de Rome à des œuvres de Du Bellay d’une si grande rareté que Tchemerzine ne les a jamais vues: Louange de la France ou Deux Livres de l’Enéide chez Vincent Sertenas. Quant à l’Epithalame de 1559, Pierre Berès écrivait il y a bien longtemps que cette originale n’était connue qu’à deux exemplaires. Joachim du Bellay (1522-1560) appartenait à l’illustre famille qui, outre plusieurs capitaines, diplomates et mémorialistes, donna, en ce même XVIe siècle: Guillaume du Bellay, sire de Langey, homme de guerre, diplomate et historien; le cardinal Jean du Bellay né en 1492, mort le 16 février 1560, ambassadeur et humaniste, l’un des patrons du Collège de France; et leur frère Martin, lieutenant général de la Normandie, mort à Glatigny en 1559, oncles tous trois de Joachim. Vers 1546, le jeune Joachim étudia le droit à Poitiers. Là, il se lia avec l’humaniste Muret et avec quelques poètes latins et français, comme Jean de La Péruse, Salmon Macrin, etc. Mais la rencontre de Jacques Peletier en 1546, celle de Ronsard en 1547 comptèrent davantage dans l’éveil de sa vocation poétique. Il alla avec le dernier se mettre, à Paris, sous la direction de Dorat, principal du collège de Coqueret. Dans ce collège, à vrai dire assez obscur, il eut la joie de découvrir de jeunes gentilshommes qui, négligeant la Cour où leur naissance leur aurait permis de briller, se consacraient avec passion à l’étude des Anciens et surtout des Italiens. Autour de Ronsard, ils s’imposaient la tâche de préparer une révolution poétique. Son œuvre poétique, comme son existence se partage entre deux époques, que sépare l’une de l’autre le séjour à Rome de 1553 à 1557, dont il semble être revenu transformé. Comme l’a souligné G. Gadoffre,«le dépaysement, le contact avec une société cosmopolite et une administration internationale, le tête-à-tête avec l’Histoire, avec une Antiquité autre que celle des livres, tout a contribué à remettre en question un certain nombre d’assurances et de comportements acquis». Le jeune poète de 1549 appelait à la création d’une grande littérature nationale et justifiait les rêves d’une translatio imperii au profit de la monarchie française par un éloge de la France, éloquent et emporté comme il sied à une péroraison, dans lequel culminait la Deffence. L’auteur mûri de 1558-1559 avait pris conscience d’un large horizon européen, sa réflexion politique, moins approximative, s’ancrait dans la considération des «quatre estats du Royaume de France», et il avait trouvé sa voix – ou plutôt ses voix, car il en cultiva plus d’une. En dépit d’une santé fragile et de déceptions qui semblent avoir souvent été son lot, Du Bellay a constamment fait preuve d’énergie. En une dizaine d’années à peine, il a composé, en français et en latin, une œuvre poétique abondante et diversifiée, constamment novatrice: il a été l’auteur du premier manifeste littéraire des lettres françaises, du premier recueil de sonnets amoureux français, du premier recueil d’odes lyriques, le traducteur génial de Virgile; il a élargi de façon décisive le registre du sonnet dans les Antiquités et dans les Regrets, il s’est fait l’un des meilleurs poètes néolatins d’Europe, puis s’est métamorphosé enfin en poète politique de tout premier plan. Il ne fut pas que le brillant second de la Pléiade, dans l’ombre de Ronsard; il fut l’un des plus grands poètes français, l’un des plus novateurs. Du Bellay fut, lui aussi, autrement que Ronsard, ce poète qu’appelait en 1549 la Deffence et illustration, « qui me fera indigner, apayser, ejouyr, douloir, aymer, hayr, admirer, etonner, bref, qui tiendra la bride de mes affections, me tournant ça & la à son plaisir». Admirable prosateur, d’une souplesse sans égale en son temps, poète aux styles divers en latin et en français, il n’en possède pas moins un timbre reconnaissable entre tous, une vivacité du phrasé, une netteté de la diction, qui confèrent à son œuvre une unité incontestable. Si certains de ses poèmes, notamment dans Les Regrets, ont constamment trouvé des lecteurs, non sans malentendu parfois, et si, sans cesse repris dans les anthologies et proposés à l’admiration par l’école, ils hantent les mémoires, Du Bellay reste, selon la formule de G. Gadoffre, «un écrivain en partie méconnu». Du Bellay est considéré comme un des plus beaux ornements de son siècle, réputation qu’il justifie pleinement. «S’il est loin d’avoir la puissance de Ronsard, et, disons, sa richesse et sa variété, Du Bellay paraît plus spontané dans l’expression des sentiments. Par sa sensibilité, Joachim du Bellay introduit dans la poésie française une source nouvelle d’inspiration.» Superbe exemplaire, entièrement réglé, pur et à grandes marges, provenant de la bibliothèque B. Delessert (1912, n°221) et Pierre Louys (1930, n°179).
Les "Œuvres poétiques de Victor Hugo" constituent une vaste collection de poésie du célèbre écrivain et poète français Victor Hugo (1802-1885). Hugo est l'une des figures littéraires les plus influentes du XIXe siècle et l'un des plus grands poètes romantiques français. Sa poésie couvre une gamme de sujets, de thèmes et de styles, allant des poèmes lyriques aux œuvres épiques et engagées. Ensemble de 14 volumes; Les rayons et les ombres, 278pp - Les Orientales, 272pp - Hernani, 199pp - Marion de Lorme, 210pp - Les quatre vents de l'esprit ( 2 vols), 268, 243pp - Angelo, 169pp - Odes et ballades, 332pp - Cromwell, 404pp - Lucrèce Borgia, 154pp - Torquemada, 164pp - Les voix intérieures, 236pp - Les burgraves, 148pp - Marie Tudor, La Esméralda, 217pp Volumes reliés demi cuir, 18x11, bel état intérieur. Hetzel & Quantin, ss date édition 1880
Édition originale des œuvres en rimes, des jeux et des passe-temps de Baïf et première originale collective de l’ensemble de son œuvre. A Paris Pour Lucas Breyer Marchant libraire, 1573. Avec privilège du Roy. In-8.Les Amours de Ian Antoine de Baif. A Monseigneur le duc d’Anjou fils et frere de Roy.A Paris, Pour Lucas Breyer, 1572. In-8.Les Jeux. De Ian Antoine de Baïf. A Monseigneur le duc d’Alençon.A Paris, Pour Lucas Breyer, 1572. Avec privilège du Roy. In-8.Les Passe-temps de Ian Antoine de Baïf. A Monseigneur le Grand Prieur.A Paris, Pour Lucien Breyer, 1573. Avec privilège du Roi. In-8.Ensemble 4 volumes in-8. Maroquin bleu orné d’un médaillon fleuri au centre des plats, dos à nerfs ornés d’un fleuron répété, large dentelle intérieure, double filet sur les coupes, tranches dorées sur marbrure. Trautz‑Bauzonnet.162 x 98 mm.
Édition originale des œuvres en rimes, des jeux et des passe-temps de Baïf et première originale collective de l’ensemble de son œuvre.Baïf fut choisi par Ronsard parmi les six meilleurs poètes de la célèbre « Brigade » pour constituer la Pléiade.« Ces poésies sont fort recherchées et ne se trouvent pas facilement complètes » notait déjà Brunet en 1863.D’origine angevine, né en 1532 à Venise où son père était ambassadeur, Jean-Antoine de Baïf suivit les leçons de Dorat avec Ronsard. Après avoir chanté l’amour en pur pétrarquiste, il le rencontra à Poitiers et le célébra avec ferveur dans les Amours de Francine (1555).Il fonda en 1570 une académie de musique et de poésie et imagina alors de faciliter la collaboration entre poètes et musiciens en adoptant la métrique gréco-latine, comme dans ces vers légers :Amour, amiables fillettes, Amour à la pénible chasseNe se trouve point au marché Ne s’attrape pas à quester,Pour qui le voudroit acheter : Toyles ny rez rien ne lui font :- Aimer il faut pour estre aymé. - Aymer il faut pour estre ayméMises en musique, les Chansonnettes mesurées charmèrent la cour et la ville. Mais le meilleur de Baïf est dans son adaptation des Psaumes et dans certains sonnets des Amours de Francine.« N’y m’esloigner du long des plus lointains rivages,Ny par les monts déserts, tout seulet, m’escarter,Ny dans les bois obscurs tout le jour m’arrester,Ny entrer dans le creux des antres plus sauvages,Ne m’ostent tant à moy, que de toy mille imagesNe viennent à mes yeux par tout se présenter,Où que je sois caché, me venant tourmenter,Navrans mes yeux de peur, mon cuer de mille outrages.Si l’œil se jette en l’eau dedans l’eau je te voy ;Tout arbre par le bois me semble que c’est toy,Dans les antres, au mont, me recourt ton image.Or il faut bien qu’Amour soit aislé comme on bruit,Quand par tout où je fuy, léger, il me poursuit,Toujours devant mes yeux remettant ton visage. »L'œuvre de Baïf se distingue par son abondance, sa variété, et son caractère expérimental souvent audacieux. Esprit éclectique, « inventif et laborieux » selon ses propres termes, ce poète humaniste a passé sa vie à étudier et à écrire, et s'est essayé à tous les genres et à tous les styles avec une inégale persévérance : sonnet et chanson pétrarquiste, mignardise anacréontique, épigramme facétieuse et gauloise, narration mythologique, tragédie, comédie, églogue satire morale ou politique, poésie gnomique à base de proverbes et de sentences versifiées, fable ésopique, lyrisme religieux... Sa réputation d'érudition, d'abord flatteuse, semble ensuite s'être retournée contre lui, quand la postérité s'est plu à faire du « docte, doctieur et doctime Baïf » célébré par Du Bellay une caricature du pédant, lui reprochant son « érudition effréné e» (Chamard). Parce qu'il a beaucoup traduit et paraphrasé, en français et en latin, en prose et surtout en vers, rimés ou mesurés, parce qu'il a considéré la poésie comme un art de la mémoire et de la réécriture, « déversant dans ses œuvres, par imitation volontaire ou par simple réminiscence, tous les souvenirs de son humanisme » (Chamard), on a parfois douté de l'originalité de son talent. Il est juste de souligner sa parenté avec les poètes alexandrins de l'Antiquité, auxquels Dorat l'avait initié. Sa prédilection pour la mythologie et pour un certain réalisme rustique, ses procédés de composition maniéristes, son goût du mot populaire ou archaïque, ses recherches rythmiques sont autant de traits qui l'apparentent aux poètes des Ptolémées. Mais on retient surtout l'audace de ses recherches formelles et l'importance de sa contribution au renouveau musical de son temps. Après avoir expérimenté dans ses vers rimés nombre de combinaisons rythmiques inédites, cet esprit sociable, actif, curieux et entreprenant a orchestré au sein de son Académie une véritable métamorphose de la musique vocale. Peut-être trop dispersé dans ses intérêts, sans doute n'a-t-il jamais produit de véritable chef-d’œuvre ; son œuvre immense n'en incarne pas moins les hautes ambitions morales, intellectuelles et artistiques de la Pléiade. La recherche actuelle tend à lui restituer un rôle de premier plan dans le renouveau esthétique issu de l'humanisme.Rarissime première édition collective, en très grande partie originale, l’une des plus recherchées de la pléiade.Superbe impression homogène pour les quatre volumes, en caractères fins italiques. Les bois typographiques sont également utilisés de manière harmonieuse au travers des volumes.Elle réunit :- Les Amours. A Paris, Pour Lucas Breyer, 1572. (8) ff. et 232 ff. En partie originale. Contient 6 poèmes d'Etienne de la Boetie.- Les Jeux. A Paris, Pour Lucas Breyer, 1572. (4) ff. et 232 ff., le dernier chiffré par erreur 230.La date du titre, comme souvent, a été modifiée par l’adjonction manuscrite d'un I au chiffre mdlxxii. Edition originale.- Œuvres en Rime. A Paris, Pour Lucas Breyer, 1573. (10) ff. et 272 ff. Bien complet de l'extrait du privilège, et du rarissime feuillet a10, blanc avec fleuron typographique. En grande partie originale.- Les Passetems. A Paris, Pour Lucas Breyer, 1573. (4) ff. et 128 ff. chiffrés par erreur 126. Edition Originale.Tchemerzine, pp. 268-279 ; Jean Vignes, « Henri III et Jean-Antoine de Baïf, mécénat rêvé, mécénat réel », in Henri III mécène des arts, des sciences et des lettres, 2006, pp. 144 et suiv.Superbe exemplaire à très belles marges (hauteur 162 mm contre 157 mm pour l’exemplaire relié par Lortic vendu 245 000 FF (37 000 €) le 17 mai 1991, il y a 29 ans et 156 mm pour l’exemplaire H. Drury vendu 45 000 € le 15 décembre 2006, il y a 14 ans).Brunet souligne que ces quatre volumes sont très recherchés et ne se rencontrent pas facilement réunis et Deschamps, dans le supplément à Brunet, cite deux exemplaires en 4 volumes en reliure identique à celui-ci au prix de 1 500 F Or (en 1873) et 1 640 F Or (en 1876) sachant qu’un livre de bibliophilie pouvait alors s’acquérir à compter de 10 F Or.Des bibliothèques Robert Hoe et John Whipple Frothingham avec ex-libris.
Œuvres poétiques avec introduction et des notes de F. BRUNETIERE. In 345x280mm. Pleine toile (soie ?) imprimée, à décor de fleurs, à rabats. Pièce de titre chagrin rouge. Les grandes planches de cette édition ont été gravées à l’eau forte d’après Madeleine LEMAIRE, MM. BIDA, G. BOULANGER, CABANEL, F. FLAMENG, Léon LHERMITTE, Luc Olivier MERSON etc. sous la direction de Georges DUPLESSIS. Faux titre, frontispice gravé sous serpente imprimée (dessin de LE CHEVALIER) gravé par L FLAMENG. Titre, XXXI- 473 pages, non rogné. Ex-libris gravé. 23 gravures hors texte sous serpente imprimée, dont le frontispice, 6 dans le texte. Un des exemplaires réservé, nominatif. Paris Hachette & Cie 1889. Dos insolé. Etui cartonné de GIRARD maître sellier 190 Faubourg St Honoré Paris Bel exemplaire.