Paris, Rieder 1932 179pp.avec 8 planches hors-texte bandeaux et culs-de-lampe de mlle. L.Ibels, dans la série "Les états contemporains", br.orig., qqs.estampes, 21cm., bon état
Reference : N42307
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L’arrivée de Sa Majesté Guillaume III d’Angleterre à La Haye en 1691. L’un des plus beaux livres de fêtes baroques hollandais orné de 16 somptueuses gravures en premier tirage. La Haye, Arnout Leers, 1692. In-folio de 1 frontispice, 1 titre, (4) ff., 1 portrait, 108 pp., 3 planches à pleine page et 11 planches sur double-page. Relié en demi-vélin de l’époque, plats de cartonnage, dos à nerfs, pièce de titre de maroquin bordeaux, date frappée or en pied du dos. Reliure de l’époque. 375 x 245 mm.
Édition originale de la version française et premier tirage de ce très beau livre de fêtes célébrant l’arrivée de Guillaume III d’Angleterre en Hollande. Landwehr, R. de Hooghe, 80 ; Fairfax Murray, French, 700 ; Landwehr, Splendid ceremonies, 147. « Le frontispice contient le 1er titre, de belles figures allégoriques, le portrait du Roi dans un médaillon et, dans un petit cartouche, le nom du dessinateur graveur Romain de Hooghe auquel sont dues les planches. Il est suivi d’un beau portrait du Roi, dessiné par Brandon et gravé par P. de Gunst et de 14 planches hors texte, la plupart double in-folio, dont 6 représentent des cortèges de nombreux cavaliers civils et militaires et des carrosses attelés. Le texte (attribué par Vinet à Tronchin du Breuil) en donne la description. Il s’agit du Roi Guillaume III, 1650-1702, fils de Guillaume II de Nassau, Prince d’Orange, élu Stathouder de Hollande en 1672 et proclamé Roi d’Angleterre en 1689. On sait que sa vie ne fut qu’une longue lutte contre Louis XIV. Son séjour à La Haye en 1691 avait pour but une entrevue avec les princes ligués contre le Roi de France. Le texte, qui est entièrement en français, sauf le privilège qui est en hollandais et les légendes des planches qui sont dans les deux langues, donne le détail de ces conférences, ainsi que les noms et qualités des personnages qui y prirent part. Les planches présentent un intérêt particulier au point de vue hippique. Bel ouvrage assez rare. » (Mennessier de la Lance, n°635). « Guillaume III entreprit ce voyage pour conférer à La Haye avec les princes ligués avec lui contre Louis XIV, qui se don côté travaillait énergiquement à replacer Jacques II sur le trône d’Angleterre, où Guillaume avait été appelé par le vœu de la nation. Ce prince, que cinq des provinces unies avaient nommé stathouder, que la Hollande allait accueillir avec autant d’enthousiasme qu’il est permis aux Hollandais d’en avoir, entreprit nous le répétons, cet important voyage entre la bataille de la Boyne, où il avait battu les Irlandais, et le combat de la Hogue, qui devait être si funeste à la marine française. Seize planches enrichissent cette remarquable publication, dont le frontispice (une allégorie composée et gravée par Romain de Hooghe, et qui ne serait point indigne de Rubens) l’annonce dignement. Le portrait de Guillaume III, dessiné par Jean Brandon et gravé en taille-douce avec le burin le plus souple par P. von Gunst, vient ensuite. Les autres planches sont l’œuvre de Romain de Hooghe [...] Elle représentent : l’arrivée de Guillaume à Honstardijk, sa réception dans la cour, réception de Guillaume au pont de Westland, illumination et décoration de la maison de ville, arc de triomphe sur le marché, arc de triomphe sur la place, peintures du dedans de l’arc de triomphe sur la place, entrée de Sa Majesté par-dessous l’arc de triomphe, arc de triomphe devant la cour, statues, devises et emblèmes à l’intérieur de cet arc, peintures des côtés, représentation des deux pyramides placées au milieu du feu d’artifice. Cette entrée se distingue entre toutes par la profusion des peintures et figures allégoriques, des emblèmes et devises qui couvrent les arcs de triomphe. Il y a un luxe inouï. L’arc de l place peut être appelé justement une page d’histoire [...]. M. Didot a parlé de ce livre avec éloge (Catalogue, n°951) : ‘C’est, dit-il, un monument somptueusement exécuté, élevé par les états de Hollande à Guillaume III. Il contient seize planches très pittoresques, et d’un très grand éclat, dues à Romain de Hooghe qui y a déployé toutes les ressources d’un talent qu’on ne peut vraiment apprécier que dans ces grandes compositions.’ » (Vinet, Bibliographie méthodique et raisonnée des Beaux Arts, 52). « Ouvrage intéressant et curieux pour les 15 belles figures, frontispice compris, gravées par Romain de Hooghe, dont il est orné. Le portrait, qui est aussi très beau et occupe toute la page, est gravé par P.-A. Gunst, d’après J. Brandon ». (Ruggieri, n°1093). Les planches sont ici en premier tirage. Très bel exemplaire grand de marges conservé dans sa reliure de l’époque.
Précieux exemplaire gravé sur très grand papier de Hollande conservé dans sa première reliure, condition d’une absolue rareté. Voorbeeldex der Lusthof-Cieraaden zynde Piramiden, Eerzuylen en Andere Bywerken. [Amsterdam, H: de Witt, 1704]. 30 planches. Voorbeelden der Lusthof-Cieraaden, zynde vaasen, Pedestallen, Orangie Bakken, Blompotten En Andere Bywerken &c. [Amsterdam, H: De Wit, 1704]. 24 planches. 2 parties reliées en 1 volume in-folio regroupant 54 planches gravées sur cuivre. Demi-basane rouge. Reliure du XVIIIe siècle. 444 x 278 mm.
[video width="1734" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2024/07/SCHYNVOETS-1.mp4"][/video] Edition originale complète des 54 planches, d’une insigne rareté. Berlin Katalog n° 3398; Guilmart, p. 513. Complete sets of engravings after Simon Schynvoet (1653-1727), Dutch garden architect and collector, engraved by his son Jacobus (1653-after 1733) and by J. Goeree (1670-1731). 1st part contains 24 pl. (num. 1-24), all engraved by Jacobus Schynvoet, including a title p. and a dedication to Christoffel Van Brants; representing large vases, pedestals, plantpots, urns... placed in various garden settings. 2nd part contains 30 pl. (num. 1-30), engr. by Schynvoet (9), Goeree (19), Ruyter (1) and Scherm (1), incl. a title p. and a beautiful dedication to C. Van Brants picturing i.a. 12 smaller views of the Summer Palace in St Petersburg; representing funeral or marriage monuments, Baroque or Antique style obelisks..., arranged in foliage niches. Voici l’analyse de Guilmart «Les Maîtres Ornemanistes, Paris, 1880-1881, p. 513,54»: «Genre Louis XIV. Schynvoet (J.), architecte à Amsterdam. 170 Une suite de trente pièces, obélisques. S. Schynvoet inv., J. Goree del et fecit. M.DCCI. Une suite de vingt-quatre pièces, vases. S. Schynvoet inv., J. Schynvoet fecit. Amsterdam by H. de Wit in Hugo Grottius. - Collection Foulc. Ces pièces sont très riches de composition et très bien gravées. Suite complète des deux séries de planches gravées en taille-douce par Jan Goeree et Jacobus Schynvoet d'après les dessins de l'architecte, horticulteur, poète et collectionneur Simon Schynvoet (1652-1717) père de Jacobus. La première série se compose d’un titre et de 29 planches de pyramides et d'obélisques. La seconde comprend également un titre gravé et 23 gravures de grands vases et piédestaux dans de très beaux décors de jardins. Précieux exemplaire gravé sur très grand papier de Hollande (hauteur: 444 mm) conservé dans sa première reliure, condition d’une absolue rareté.
Le seul exemplaire - parmi ces 25 - répertorié relié en maroquin vert de l’époque à large dentelle. Paris, Jean-François Bastien, 1783. 3 volumes in-4, plein maroquin vert, plats ornés de larges dentelles dorées, dos à nerfs ornés de fleurons dorés, pièce de titre et de tomaison de maroquin rouge, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure de l’époque en maroquin vert à dentelle. Tome Ier: faux-titre; titre; portrait de Montaigne, xxiv pp. et 492 pp. Tome II: iv pp., 732 pp. Tome III: Faux titre, titre, 605 pp. 262 x 205 mm.
L’un des 25 exemplaires des Essais de Montaigne tiré in-4 en grand papier de Hollande en l’année 1783. «Imprimée sur très beau papier, et beaucoup plus soignée pour la correction que plusieurs autres du même éditeur. Elle contient une bonne table, et l’on y a suivi l’orthographe ancienne…» (Brunet, III, 1839). «Très bonne édition sans notes ni manchettes, sans les traductions des citations mais en en précisant les auteurs. L’édition de Bastien fit date dans la transmission des Essais. Il opéra en effet un retour aux sources, au-dessus de Coste, pour retrouver le texte de Montaigne: «J’ai, autant qu’il a été en moi, rendu cet auteur à lui-même». (Cf. P. Bonnet «un singulier éditeur de Montaigne au XVIIIe siècle», BSAM, 5è série, n° 13.) «Le charmant projet que Montaigne a eu de se peindre naïvement comme il l’a fait; car il a peint la nature humaine […] Un gentilhomme campagnard du temps de Henri III, qui est savant dans un temps d’ignorance, philosophe parmi les fanatiques, et qui peint sous son nom mes faiblesses et mes folies, est un homme qui sera toujours aimé.» Voltaire, 1734. Un bréviaire d'humanisme. Montaigne n'avait pas tort de dire de ce livre « consubstantiel à son auteur » que « qui touche l'un touche l'autre ». Comme il apportait non un système, mais une série de réflexions qui devaient leur unité à leur lien étroit avec son « moi », admirateurs et détracteurs ont exalté ou attaqué, dans les Essais, non une doctrine, mais une tournure d'esprit et une qualité d'âme. Les esprits critiques, plus soucieux de comprendre que de construire, épris avant tout de sincérité et de liberté, tels Voltaire ou Sainte-Beuve, ont aimé Montaigne et salué en lui leur maître. Les esprits rigoureux et systématiques, les êtres avides d'absolu, ceux qui ne croient pas pouvoir s'épanouir sans se donner et se dépasser, tels Pascal, Malebranche (ou Rousseau), irrités par son allure vagabonde, son penchant à l'égoïsme ou par la sérénité avec laquelle il accepte le relatif, ont haï et vilipendé Montaigne comme un représentant séduisant de leurs plus dangereuses tentations. Mais ses ennemis ont subi son influence et ses admirateurs l'ont trahi. Immense est envers lui la dette des classiques, qui se sont pourtant indignés de son désordre dans la composition et de son indiscrétion à étaler son « haïssable moi » jusqu'en ses particularités les plus vulgaires (telles que l'abondance de ses poils, son goût pour les melons, ou son incapacité à marcher sans se crotter !) Assez étrange, en revanche, fut l'enthousiasme du XVIIIe siècle qui, de ce conservateur, de cet ennemi de la violence et de la passion, de cet homme prudent et modéré, finit par faire le patron des réformateurs intempérants, des athées convaincus et même des révolutionnaires. Ces paradoxes témoignent de la vitalité et de la fécondité d'une œuvre dont il serait difficile d'exagérer l'importance. Les Essais, qui ont assimilé et nous ont transmis, sous une forme abordable et même charmante, tout l'acquis de l'Antiquité, sont en même temps la première en date et la plus décisive des œuvres modernes. Sans eux, aurions-nous les analyses lucides et vigoureuses de Pascal, la remise en question cartésienne, la sagesse de Molière et son sens du «naturel », la malice de La Fontaine, l'ironie de la critique voltairienne, le respect de Rousseau pour l'instinct et la nature, le culte gidien de la sincérité et les méandres subtils de l'analyse proustienne ? À propos de nos plus grands chefs-d'œuvre, on évoque Montaigne, parce que, le premier, il représente avec éclat la tendance fondamentale du génie français qui, de Pascal à Bergson, en passant par Racine, Vauvenargues, Stendhal ou Maine de Biran, produisit tant de psychologues et de moralistes. Malgré ses allures désordonnées et son mépris de la logique, ce gentilhomme gascon était bien français, par son esprit critique, sa méfiance à l'égard des grandes constructions métaphysiques, son bon sens et sa malice ; par son amour de la vie, son goût pour les plaisirs des sens et ceux de la conversation et par sa sociabilité comme par sa bonne grâce, sa franchise et son sens du courage, de la loyauté. Mais en même temps il fut admiré des Anglais au moment où ses compatriotes le dédaignaient et il ne fut pas sans influencer Goethe. C'est que, ennemi de tous les particularismes et faisant sien le fameux vers de Térence : « Homo sum et nil humanum a me alienum puto », il fut un humaniste au sens plein du mot ; l'adjectif humain vient spontanément à l'esprit pour le caractériser, peut-être parce qu'il n'a pas essayé de brusquer la nature pour la hausser au-dessus d'elle-même, mais aussi parce qu'il a su l'observer assez finement pour trouver le secret d'une harmonie qui, tout en donnant une bonne place aux plaisirs et à la douceur de vivre, n'exclut pas les joies et les efforts qui font la dignité d'une vie d'homme. Précieux et superbe exemplaire relié en maroquin vert de l’époque à large dentelle provenant des bibliothèques de la Princesse de Faucigny-Lucinge, puis Rothschild. Parmi les 25 exemplaires imprimés sur grand papier de Hollande en 1783, celui-ci est l’unique répertorié relié en maroquin vert de l’époque à large et belle dentelle.
Véritable édition originale française du Neveu de Rameau. En Français dans le texte, n° 153. A Paris, chez J. L. J. Brière, 1821.In-8 de (4) pp., (1) f., xxvii pp., 148 pp. (Le Neveu de Rameau), [149]-322 pp. (Voyage de Hollande), [323]- 383 pp. (Correspondance), [384]-388 pp. (Table). Exemplaire relié sans la Table des ouvrages de Diderot. Relié en percaline brune de la fin du XIXème siècle. 216 x 134 mm.
Véritable édition originale française de l’un des chefs-d’œuvre de Diderot, le « neveu de Rameau », établie d’après le manuscrit remis à l’éditeur par Madame de Vandeul, la fille de Diderot. Tchemerzine ; Vicaire 255 ; Adams, Bibliographie des Œuvres de Diderot, A9. « Ce volume est le n°21 des Œuvres éditées par Brière. Il parut en réalité en 1823 au mois d’août, mais l’éditeur maintint la date de 1821 sur toute l’édition. Condamné à la destruction par le Tribunal de la Seine à la fin 1823. » (Tchemerzine) Bien qu'une édition française du Neveu de Rameau ait été publiée en 1821 chez Delaunay, celle-ci n'était qu'une retraduction en français par de Saur et de Saint-Geniès de la traduction allemande effectuée par Goethe. La présente édition originale, faite à partir du manuscrit français, ne parut en réalité que deux ans plus tard, mais l'éditeur souhaitant l'intégrer en tant que dernier volume (tome 21) des Œuvres de Diderot publiées en 1821 choisit de conserver cette date. Le Voyage de Hollande fut quant à lui d'abord publié chez Belin en 1818-1819 (Brunet II, 700). « Le Neveu de Rameau est, à coup sûr, le grand chef-d’œuvre de Diderot, rédigé pour lui seul dans le secret le plus absolu à partir de 1762 et revu jusque vers 1773, “une œuvre dont la vie amalgame une actualité de vingt ans et, à partir du plus grand disparate, atteint le plus parfait naturel” (Jean Fabre). L’histoire même de ce texte fascinant est un vrai “roman bibliographique” : publié pour la première fois en 1805 dans une traduction allemande par Goethe (elle-même retraduite en français par De Saur et Saint Geniès), le texte est publié en 1821 au t. XXI des Œuvres de Diderot par Brière d’après une copie venant de la fille de Diderot ; en 1891, enfin, Georges Monval découvre dans une boîte de bouquiniste sur les quais le manuscrit autographe qui permet d’établir le texte correct. Conte, dialogue, satire (le manuscrit porte le titre “Satyre 2de”), ‘Le Neveu de Rameau’ est tout cela à la fois, et bien davantage encore. Au Café de la Régence, près du Palais-Royal, Diderot (Moi) rencontre Jean-François Rameau (Lui), personnage authentique, neveu du grand musicien. Entre ce bohème et “M. le philosophe” va s’engager un dialogue plein d’esprit, souvent profond, amer, cocasse ou réaliste, sur les sujets les plus divers. Si Rameau reste très près de son modèle, il ressemble par bien des traits à Diderot lui-même, qui joue à merveille de la dialectique de ses deux personnages sans souci de conclure autrement que par ce “Rira bien qui rira le dernier” lancé par Rameau. Chaque ligne reflète une jubilation de l’écriture ; chaque lecture suscite de nouvelles réflexions et renforce l’admiration. » En Français dans le texte, n° 153.
Reliure plein vélin ivoire de l'époque à coutures apparentes (vélin hollandais). Reste de titre à l'encre au dos (presque effacé). Légers frottements. Exemplaire frais, non restauré. Papier de qualité plus ou moins médiocre selon les tomes, parfois uniformément teinté. Collationné complet. Ce recueil est extrêment rare selon les différentes sources consultées. Sa mise en oeuvre semble hératique (nom d'éditeurn, dates et mention d'édition assez fantaisistes). Il semble pourtant que ce soit tout ce qui a paru de cet ensemble composé de chansons bacchiques, lestes et gaillardes. On lit dans le catalogue de livres provenant de la bibliotheque de monsieur Leroux de Lincy, n°225 (vélin, même collation) : "Recueil extrêmement rare, dans lequel on trouve un certain nombre de chansons relatives au règne de Louis XIV (vendu 58 francs à la vente Silvestre en 1845, ex. relié vélin comme le nôtre). "Il s'y trouve un grand nombre de couplets hostiles à Louis XIV". On trouve un autre recueil quasi identique à la date de 1688, est-le même ? Et un autre en 12 parties datées de 1696, qui ne semble pas être le même que notre exemplaire. On lit par ailleurs dans le catalogue de la bibliothèque de monsieur Cigongne à propros d'un exemplaire identique au nôtre : "Tome I. 3è édition (6 parties intitulées t. I à VI, et 1ère partie d'un 2ème volume, datée de 1690). Sur l'imprimé à Paris (Hollande), 1691. Petit in-12. maroquin olive par Trautz-Bauzonnet (n°1228 du catalogue Cigongne), avec ce commentaire : "On croit que c'est tout ce qui a paru de ce recueil.".
On y trouve des pièces en vers qu'on ne trouve pas ailleurs dans les autres recueils du même genre. Quelques chansons sont en flamand et d'autres en gascon. Elles n'ont pas de titre pour la plupart, on y donne juste l'air sur lequel il fallait les chanter. On ne sait pas sur quel air il fallait chanter ce petit couplet : Mon mari j'ai résolu De vous faire cornette Au régiment des cocus Car si jamais il en fut Vous l'êtes, vous l'êtes, vous l'êtes. ou encore cette chanson bacchique : Sans le secours de la bouteille, L'on passerait mal ses jours, Toutes les douceurs des amours, N'ont point de charme qui réveille, Un amant n'est jamais content, Un buveur est toujours content. et encore un peu plus leste : Margot et son gros fessier Font un concert magnifique ; Son voisin le Savetier Se pâme à cette musique : Tous deux chantent nuit et jour, Sans note blanche ni noire : Margot chante un air de cour, Et son cul un air à boire. Enfin citons cet air nouveau sur l'air de J'avais cent francs etc. Passons le temps, Auprès de nos maîtresses, Caressons les sans cesse, Vivons contents : Un tendre amant Doit être complaisant Sans être un inconstant, Un tendre amant Doit aimer sa maîtresse, Et la baiser souvent. De la plus grande rareté dans cette condition. La plupart des grands bibliophiles du XIXe siècle ne possédaient pas ce recueil (ou en reliure neuve du XIXe siècle). Aucun exemplaire dans Morgand (Bulletin de la librairie Morgand et Fatout, 1876-1904). Aucun exemplaire dans la bibliothèque de Viollet-le-Duc. Egalement absent des bibliothèques Rothschild, Lachèvre, etc. Il n'y a actuellement aucun exemplaire à la vente. Provenance : il est possible que notre exemplaire, relié en vélin d'époque, soit l'exemplaire provenance de la bibliothèque de monsieur Méon (n°1915, vente de novembre 1803, catalogue des livres précieux, singuliers et rares, chez Bleuet jeune). Ce même exemplaire est encore sans doute le même qui a passé ensuite dans la bibliothèque de monsieur George Buchanan (n°475, vente de 1849 par la Maison Silvestre par L. Potier). Exemplaire passé ensuite dans la bibliothèque de Leroux de Lincy (n°225, vente de 1865, vendu 58 francs). Il n'y a cependant aucune provenance attestée dans l'exemplaire. Très bon exemplaire en condition d'époque (vélin hollandais).
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