LA GUIRLANDE DE PRIAPE. Textes et dessins par deux illustres médecins parisiens. À l'Étal de Gomorrhe, 1933, (16 x 23 cm), 120 pages, en feuilles sous chemise et étui marbré. 20 planches en noir imprimées sur un couché crème, et 15 dessins en tête ou fin de chapitre, certain se répétant. Les textes, en vers ou en prose, explicites, imprimés sur vergé, fort bien tournés, sont à limitation de Leconte de l'Isle, Henry Monnier, Verlaine, Alfred de Musset, Eugène Manuel, P-J. Toulet, Richepin, Baudelaire, Jehan Rictus, Rostand, Banville, François Coppée, Victor Hugo, Huysmans, Jean Lorrain, Jules Laforgue, Paul Morand, Pierre Louÿs. Textes et illustrations sont l'oeuvre du seul Jean Morisot. Ouvrage publié à compte d'auteur tiré à 300 exemplaires. Rare édition originale publiée clandestinement par l'auteur Jean Morisot, et illustré avec profusion par ce dernier. Un érotique très peu courant, ici dans en excellent état.
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Jean Morisot, qui utilisait régulièrement le pseudonyme de Jean de Sauteval pour son travail artistique, a deux principaux titres de gloire. Il est l'un des illustrateurs les plus connus à avoir travaillé dans le domaine de niche de la conception d'Ex Libris, et probablement le seul graphiste établi dont l'activité principale était le métier de dentiste. Morisot a grandi dans le village de Vaux-sur-Blaise, en Champagne, dans l'ouest de la France, et a étudié à Wassy, Troyes et Paris. En 1925, il épouse Lily, qui sera à la fois sa compagne de toujours et son inspiration artistique, et obtient l'année suivante son diplôme de chirurgie dentaire. Parallèlement à sa profession médicale, il a toujours été fasciné par le graphisme et, pendant son séjour à Paris, il s'est lié d'amitié avec de nombreux illustrateurs importants de l'époque, dont André Dignimont, André Collot, Sylvain Sauvage et Tsuguharu Foujita. Ses premiers dessins d'Ex Libris connus datent de la fin des années 1920, et il a continué à créer de nouvelles compositions jusqu'à la fin de sa vie. De 1933 à 1940, il exerce la dentisterie et la médecine buccale à Thonnance-lès-Joinville, puis s'installe définitivement à Paris. Outre leur hôtel particulier de la rue Godot de Mauroy (qu'il se plaisait à décrire comme étant le meilleur quartier chaud de la ville), les Morisot possédaient une villa de vacances dans la banlieue est de Chessy. Après une crise cardiaque en 1949, la santé de Jean n'a jamais été très bonne, mais il a continué à travailler dur à ses activités artistiques, et a reçu la Légion d'Honneur en 1953. Les collectionneurs d'Ex-Libris qui ont connu Morisot ont noté que c'était un personnage brillant, mais qui pouvait être difficile. Il y avait des rumeurs de scènes de ménage, de trop nombreux voyages dans le quartier "chaud" derrière la Madeleine pour échantillonner les modèles qu'il utilisait pour ses Ex-Libris. Son ami, le poète Raphaël Barquissau, a écrit que " tout est aussi contrasté dans sa maison que dans son esprit ". Morisot était un collectionneur passionné, qui ajoutait aux collections de faïence et de bois sculpté de Haute-Marne accumulées par son père Louis Morisot, notaire à Vaux, prisant les maîtres anciens, les peintures contemporaines et les arts orientaux. À la fin de sa vie, il avait rassemblé plus de 5 000 exemplaires d'Ex-Libris. Après sa mort, le collectionneur belge Serge Golifman a acheté l'ensemble de la collection, qui a été dispersée lors d'une vente aux enchères chez Bernaerts à Anvers en 1986. Tous nos envois se font avec suivi. I ship worldwide, have no hesitation to contact me for any question.
Bertrand Soulet
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