" Paris, chez Jacques du Puys, 1582, in-4°, (28) nn pp + 252 pp (complete). Bound in old supple vellum, (binding a bit soiled and with some minor traces of use). Title page with a small hole in the title vignet. The lost paper sticks on the opposite (blank) fly leaf ( a paper restorer should be able to put it back), Interior fine, notwithstanding some faint waterstains at some pages and a worming gallery in the lower margin of some pages (never reaching the text). Still a fine.good copy. With an engraved armorial ex-libris (18th c., not identified) and a manuscript ex-libris on the recto of the title ''Simon Castoris''. This is the fourth edition. ( See Crahay, Isaac, Lenger ; Bibliographie critique des éditions anciennes de Jean Bodin-Bruxelles 1991. pp. 228-229. Edition F4 ) This horrible text where cruelty disputes with credulity reflects the author's terror and panic when observing his country devastated by war. God has abandoned France. The Demon has taken over."
Reference : 55576
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Paris, Jacques du Puys, 1582. In-4 de (12) ff., 256. Ex libris manuscrit sur le titre, cachet sur le titre, répété p. 66. Relié en vélin souple à recouvrement de l’époque, traces de liens, dos lisse avec le titre manuscrit, titre manuscrit sur la tranche supérieure. Reliure de l’époque. 225 x 177 mm.
Très rare seconde édition, avec un titre de relais, de cette œuvre célèbre de Jean Bodin qui a «eu une grande vogue dans le temps et a été traduite en latin dès 1581». Tchemerzine, I, 721; Obadia, Bibliographie française de la sorcellerie, n°843. A échappé à Caillet. « Édition non citée par les bibliographes» Dorbon, 387. L’ouvrage, paru pour la première fois en 1580, est dédié au président Christophe de Thou, père de l’historien et collectionneur Jacques-Auguste. Souvent réimprimé, traduit en latin dès 1581, il s’impose rapidement à l’époque comme un «bréviaire des juges dans les actions pour maléfice» (F. Renz, Jean Bodin, p. 73) et constitue aujourd’hui l’un des meilleurs documents sur les procès en sorcellerie du XVIe siècle. «Ouvrage plein de singularités et de bizarreries. Dans un chapitre il parle d’un personnage encore en vie, qui avait un démon familier comme Socrate, esprit qui se fit connaitre à ce personnage lorsqu’il avait 37 ans, et qui depuis dirigeait ses pas et ses actions: s’il faisait une bonne action, l’esprit lui tirait l’oreille droite, et l’oreille gauche s’il en commettait une mauvaise. On suppose que le personnage était Bodin lui-même». (Bulletin Morgand et Fatout, n°4635). «Je pense au rebours de Bodin» dit Montaigne (Essais, II, 32) et «En fin et en conscience, je leur (les sorciers) eusse plustot ordonné de l’ellebore que de la cicue» (Essais, III, 11). Montaigne appréciait la lucidité et la tolérance de Bodin en matière politique et fut, selon Villey, fortement influencé par l’auteur des ‘Six livres de la république’ quoiqu’il le désavouait dans sa croyance à la sorcellerie. Pour Bodin, les incroyables opérations des sorciers sont l’œuvre des démons. Chaque partie de la nature devient ainsi le lieu d’activité d’un démon. S’il existe ainsi une «association des esprits avec les hommes» (Bodin), alors les bizarreries du monde et la variété parfois extrême des esprits humains peuvent s’expliquer par un «art diabolique» créateur de «merveilles». Exemplaire d’une grande pureté conservé dans sa première reliure en vélin souple de l’époque à recouvrement. Provenance: ex libris Biblioth. Gasp. Fromensii Valent, 1625 sur le titre, un autre ex libris anciennement biffé. Cachet répété p. 66.