10. S.l. (Rennes), s.e., 1762, in-8°, 288 pp, leather, gilt decorated spine, red edges, marbled endpapers. Nice copy. L'auteur, 1701-1785, était Procureur-Général du Roi au Parlement de Bretagne. Certains livres doivent être lacérés et brûlés.
Reference : 30761
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Sans lieu pour les 2 premiers textes et Toulouse de l'Imprimerie de Caranove pour les 2 derniers, tous datés de 1762. 4 textes en 1 volume in-12 221pp, 142pp, 150pp, 31pp. Basane blonde, dos à nerfs orné de cadres de filets dorés, pièce de titre grenat, cadre de filet doré sur les plats, tranches brique, reliure de l'époque. Coins et coiffes légèrement émoussés, papier légèrement bruni.
Les compte-rendu de ce Magistrat Breton contribuèrent amplement à la suppression de l'ordre des Jésuites en France.
S.l., s.n., 1763 ; in-12. 546pp. Veau brun marbré, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge. Trous de vers au dos et à la charnière du plat sup. Coiffe inférieure légèrement frottée. Intérieur très frais.
La doctrine des Jésuites avait été attaquée dés le début du XVIIIe siècle. A l'occasion d'un procès en 1760 "les jésuites ne sont plus simplement accusés, derrière leur faux zèle supposé pour la religion, de nourrir en réalité des ambitions politiques auprès des princes et daspirer à la monarchie pour leur propre compte. Ce sont leurs propres règles religieuses qui sont désormais considérées comme de véritables constitutions étatiques..." contraires aux lois du royaume. En juillet 1761 "Joly de Fleury, avocat du roi, publie le premier Compte-rendu des constitutions des jésuites. Son but est clairement de réformer un institut dont lexistence même est selon lui illégale". La même année Louis Adrien Le Paige publie son Histoire de la naissance et des progrès de la Compagnie de Jésus où il développe sa critique politique des constitutions. "Cest Ripert de Montclar, procureur général du Roi au Parlement de Provence, qui développe le plus longuement la théorie de la Nation jésuitique : « Il nest pas dÉtat mieux constitué que la Nation jésuitique. » La Société ne se contente pas de former un « État séparé dont les intérêts sont contraires à lintérêt général », en profondeur, « elle lutte dans un État contre lÉtat même». Ses opinions erronées sur le parricide, le tyrannicide, lhomicide et le droit de déposer les rois ne découlent pas dun zèle mal entendu pour les papes, pour les peuples, pour la religion ou pour lhumanité en général, « cest lintérêt national de la Société qui exige quelle ait les moyens pour attaquer et se défendre». Voilà lessence de ce que Ripert de Montclar nomme le « jésuitisme », première occurrence du néologisme". Ripert de Montclar formule un topos promis à une immense postérité au XIXe siècle, celui « des forces invisibles de lEmpire jésuitique ». (Catherine MAIRE, Des comptes-rendus des constitutions jésuites à la Constitution civile du clergé. In : Les antijésuites. Discours, figures et lieux de lantijésuitisme à lépoque moderne. Presses Universitaires de Rennes, 2010, pp. 401-427).
1762 1 Sans lieu, sans nom, 1762, in-12° de 288 et 310 pp. rel. plein veau, dos orné à nerfs, titre or sur pièce peau.
La Chalotais, magistrat né et mort à Rennes (1701-1785), occupa les fonctions de procureur général au Parlement de Bretagne. A ce titre, il contribua largement à provoquer l'abolition de la Société de Jésus en France, en publiant son "Compte rendu des constitutions des Jésuites". Grimm a dit de lui que les Jésuites pouvaient le regarder comme le destructeur de leur ordre en France. L'auteur publia deux comptes rendus, celui de son allocution des 21, 22 & 24 mai 1762 et celui de décembre 1762. HOEFER 28, 496. QUERARD II, 49 (signale deux volumes réunissant les deux titres.)
Sans lieu, 1762 In-12 de 288 pp. maroquin rouge, triple filet doré en encadrement sur les plats, fleurons dorés aux angles, dos à nerfs orné de fleurons de caissons dorés, pièce de titre de maroquin vert, filets dorés sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrure (reliure de l'époque).
"Édition originale de ce réquisitoire breton contre la Compagnie de Jésus. L'antagonisme entre les parlements, défenseurs jaloux et vétilleux du gallicanisme, et les jésuites - considérés comme les suppôts de l'ultramontanisme - date de l'installation même de l'ordre en France, au XVIe siècle. Au XVIIIe siècle, sur fond de querelle janséniste réactivée par la bulle Unigenitus (1713), le conflit devient plus virulent encore. En 1758, la guerre de Sept ans entraîne la banqueroute des établissements commerciaux des jésuites à la Martinique dirigés par le P. La Valette . Les créanciers de la Compagnie de Jésus entament des poursuites judiciaires devant un tribunal de commerce, mais l'affaire prend rapidement une tournure politique quand les parlements s'en emparent. Après avoir exigé la communication des Constitutions de l'ordre de saint Ignace, les magistrats se livrèrent dès lors à une attaque systématique des fondements mêmes de la Compagnie. Dans ce Compte-rendu présenté devant le Parlement de Bretagne les 1er, 3, 4 et 5 décembre 1761 - et qui vient à la suite du discours prononcé par l'abbé Chauvelin devant le Parlement de Paris, en avril de la même année -, La Chalotais (1701-1785) se livre à un implacable réquisitoire. Le procureur général au parlement de Bretagne stigmatise les règles - particulièrement leur obéissance absolue et directe à l'égard du pape - et l'organisation de l'ordre - selon lui ""une institution fanatique"" -, attentatoires à l'autorité des conciles, incompatibles avec la Déclaration des Quatre articles de 1682 et les lois de la monarchie française. La Chalotais reprend les traditionnelles antiennes des antijésuites - la Compagnie délivre un enseignement corrompu, excite troubles et querelles, ne condamne pas la doctrine du régicide -, et se prononce pour la dissolution d'une société jugée irréformable. L'arrêt du Parlement de Bretagne du 23 décembre, pris à la suite du compte-rendu de La Chalotais, anticipant la condamnation finale de la Compagnie de Jésus, lui fait défense de recevoir de nouveaux membres ou novices, de poursuivre ses activités d'enseignement et enjoint à ses étudiants de ""vuider les collèges de ladite Société"". A la suite de ces multiples attaques des Parlements, Choiseul décide de sacrifier les jésuites : en 1764, Louis XV est contraint d'entériner la suppression de l'ordre dans le royaume. Deux ans plus tard, La Chalotais publia son Essai d'éducation nationale, proposant un système d'enseignement pour se substituer à celui des jésuites qu'il avait contribué à détruire. Peu après, La Chalotais se signala à nouveau en prenant la tête de l'opposition parlementaire de Bretagne. Il se rebellait contre son gouverneur, le duc d'Aiguillon, et contre les ordres du roi. Il fut emprisonné en 1765 puis exilé jusqu'en 1775. Très bel exemplaire en maroquin de l'époque. Mention manuscrite ancienne à l'encre brune au verso de la première feuille de garde : ""Reliure de Derome""."
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S.l. 1762 In-12, 288-150 pages. Basane racinée de l'époque, dos à nerfs orné, roulette sur les coupes.
Ex-libris aux armes de la famille "Pannard", gravé par Le Pescheux, collé sur le premier contreplat. Accident à la coiffe supérieure. [Relié avec :] Arrest du Parlement de Provence, du 6 mars 1762, fait à Aix en Parlement, les 6 Chambres assemblées. In-12, 20 pages. [Et :] Arrest et arrêtés de la Cour de Parlement, séant à Rouen, pour l'éxecution des Arrêts des 22 Février, 21 et 28 Juin 1762. Rouen : Chez Le Boulenger, 1762. In-12, 27-(1) pages. [Et :] [Anonyme] Lettre d'un curé de campagne, aux jésuites de Bordeaux. Pour servir de Réplique aux Mémoire, Précis et Réflexions qu'ils viennent de distribuer à leurs Juges. S.l., 1762. In-12, 62 pages.Caradeuc de la Chalotais se montra l'un des plus ardents adversaires des jésuites sous le règne de Louis XV et contribua fortement, par ces deux rapports, à la suppression de l'ordre. Quérard II-49.