In-8° , reliure à la Bradel, demi percaline bordeaux. Ex-libris sur contre plat recto. Excellent état. Couvertures conservées. XIII-242 p. - 2 ff°
Reference : LRB30001
A la fin du règne de Charles V, la pression fiscale due à la guerre de Cent Ans provoqua des mouvements de contestation qui furent calmés par l'abolition des Aides [impôts indirects]. Leur rétablissement , en 1382, provoqua des insurrections, notamment en Normandie. A Rouen, ce fut la Harelle qui éclata en février 1382, réprimée avec violence en mars, puis réactivée en août. L'étude de Léon Mirot est une référence solide pour la période.
L'ARTISAN BIBLIO-PHIL
M. Philippe Mauran
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P., Fontemoing, 1906, gr. in-8°, xiii-245 pp, index, broché, pt. manque au dos, état correct. Edition originale. Rare
"Le livre de notre confrère n'est autre que la thèse qu'il présenta à sa sortie de l'Ecole des chartes sous un titre différent ; mais si, comme il nous le dit dans l'avant-propos, les conclusions de son travail sont demeurées les mêmes, il n'est pas douteux qu'il n'ait étendu et poursuivi ses recherches et que sa documentation n'ait été singulièrement amplifiée. On s'en rend compte en parcourant les notes si abondantes qui accompagnent le texte et qui prouvent que l'auteur a exploré à fond son sujet, dépouillant soigneusement les documents conservés aux Archives nationales, ceux que renferment les archives de divers départements et de diverses villes, tirant des lettres de rémission et des arrêts du Parlement une foule de détails précieux, faisant appel enfin au témoignage des chroniqueurs contemporains et à celui du Florentin Buonaccorso Pitti, observateur attentif et avisé des événements. Ainsi pourvu de renseignements variés dont l'exactitude pouvait être souvent contrôlée par comparaison, M. Mirot a tracé un tableau très vivant de la crise politique et financière qui marqua l'avènement de Charles VI. La mort de Charles V fut suivie, en effet, presqu'immédiatement par un mouvement de réaction qu'il est facile d'expliquer. Si, d'une part, la façade du règne avait été brillante, si l'ennemi extérieur avait été repoussé, le pays était, d'autre part, ruiné à fond par les guerres et épuisé par les sacrifices que le gouvernement avait dû imposer à la population pour faire face à tant de dépenses. Charles V lui-même, avant de mourir, se rendant compte de la misère de ses sujets, avait, pour le repos de sa conscience, aboli toutes les impositions qui lui avaient été octroyées jadis pour la durée de la guerre. Les Etats généraux, convoqués après le couronnement du nouveau roi, tentèrent de ressaisir leur influence passée avec le droit de consentir les taxes et d'en surveiller la levée. En échange de la suppression des fouages, ils accordèrent un impôt sans préjuger de sa quotité ni de sa forme, les assemblées provinciales devant trancher ces dernières difficultés. Mais ces assemblées délibérèrent confusément et aucune résolution ferme ne fut prise. Les Etats généraux se réunirent de nouveau en décembre 1380 et d'autres assemblées provinciales finirent par voter une aide d'une année. De telles ressources étaient insuffisantes pour couvrir les dépenses de toute nature qui incombaient au gouvernement d'une monarchie déjà fortement centralisée. Aussi le duc d'Anjou, régent du royaume, n'hésita-t-il pas à rétablir de sa propre autorité les impositions indirectes sur le vin, le sel et les autres marchandises. Ce fut la perception de ces taxes particulièrement impopulaires et qui semblaient les plus vexatoires qui amena sur tous les points du territoire de graves insurrections auxquelles prirent part non seulement les artisans des villes, mais encore la bourgeoisie. Des soulèvements éclatèrent partout, à Orléans, à Laon, à Amiens, à Lyon, mais les plus violents furent ceux qu'on appela à Rouen la Harelle et à Paris la révolte des Maillets. Si les insurgés avaient pu et su s'entendre, le pouvoir royal eût couru le plus sérieux danger : heureusement pour lui, les opposants n'avaient entre eux aucun lien et se défiaient les uns des autres. C'est ce qui permit au gouvernement de les écraser et de les châtier séparément, de confisquer les libertés et les franchises municipales, « les distribuant ensuite comme des hochets aux représentants de la haute bourgeoisie, qui devinrent ainsi des fonctionnaires du pouvoir central ». La politique de Charles V n'avait donc été interrompue qu'un moment ; son œuvre centralisatrice allait se poursuivre. Le récit de ces émeutes dans les différentes villes où elles se produisirent et de la répression qui suivit occupe la plus grande partie du livre de M. Mirot. Les sources auxquelles il a puisé sont clairement indiquées dans les notes, qui contiennent de nombreux passages des documents les plus caractéristiques. Il est à souhaiter que des études aussi consciencieuses que celles que nous offre notre confrère soient entreprises pour faire mieux connaître l'histoire intérieure de notre pays et les phases successives du conflit sans cesse renaissant entre le gouvernement et les gouvernés." (Georges Daumet, Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, 1907)
Albert Fontemoing, 1906, in-8 rel. 1/2 chag. rouge (15 x 23,5), XIII-242 p., dos à six faux-nerfs, couvertures conservées, excellente reliure, bon état.
Travail de thèse très fouillé sur les émeutes provoquées par le rétablissement de taxes particulièrement impopulaires, par le duc d'Anjou, régent du royaume. Des soulèvements éclatèrent à Orléans, Laon, Amiens, Lyon et surtout à Paris et à Rouen. Ils furent sévèrement réprimés. Voir le sommaire sur photos jointes.
Paris, Fontemoing, 1905 in-8, XIII-242 pp., index, toile turquoise, pièce de titre, couv. cons. (reliure moderne). Cachet au titre.
- - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT