Paris, Seuil, 2002, in-8, br., 3 vols., 1076-362-886 pp.
Reference : 313
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Le Labyrinthe de Pan
M. Xavier Hug
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« Montaigne s’appuie sur ‘le premier livre de la conquête des Indes par les Portugais’, histoire écrite en espagnol par Lopez de Castaneda et dont nous avons vu Montaigne utiliser des parties dans ses ‘Essais’ ». Anvers, Jehan Steelsius à l’escu de Bourgogne, 1554. Petit in-8 de (4) ff., 211 ff. Veau havane, double encadrement de filets à froid sur les plats avec fleurons d’angles, dos à nerfs orné de même, tranches dorées, filet or sur les coupes, roulette intérieure dorée. Petit successeur de Simier. 151 x 92 mm.
Seconde édition de la traduction française par Nicolas de Grouchy, parue un an seulement après celle donnée par Michel de Vascosan. Borba de Moraes, I, p. 142 ; Sabin n°11388. Not in the John Carter Brown Library Catalogue. This volume contains the first book of Lopes de Castanheda in which the author gives an account of the voyage of Pedro Alvarez Cabral in India in 1500, in the course of which Brazil was discovered. This first book comprises the account of Cabral's discovery of Brazil. It is worthy of note that the English translation of this first book by Nicholas Lichfield was not published in London till 1582. Pedro Alvarez Cabral est un navigateur portugais né vers 1467 à Belmonte (Portugal), mort probablement vers 1520 peut-être à Santarém (Portugal). Fils de Fernão Cabral et d'Isabel de Gouveia, Pedro Álvares Cabral naît dans une famille noble riche d'une longue tradition au service de la couronne de Portugal. Le jeune homme est très estimé du roi Manuel Ier. Cabral est nommé amiral et prend le commandement d'une escadre de 13 caravelles qui quitte Lisbonne en mars 1500 à destination des Indes. Son objectif est de suivre la route ouverte par Vasco de Gama en 1497 afin de consolider les liens commerciaux établis en Orient et de poursuivre la conquête de nouveaux territoires entamée par son prédécesseur. Cabral suit à la lettre les instructions de Vasco de Gama et fait cap au sud-ouest pour profiter des alizés. Des vents favorables entraînent Cabral si loin vers l'ouest qu'il découvre le 22 avril 1500 ce qu'il prend pour une île et baptise Terre de la Vraie Croix (Vera Cruz). Renommé Santa Cruz (terre de la Sainte Croix) par le roi, ce territoire prendra finalement son nom actuel, Brésil, en référence au bois de brasil, un bois de teinture « couleur de braise » que l'on trouve en abondance. D'après les rapports, Cabral s'efforce de se montrer affable avec les indigènes, qu'il reçoit à bord de sa caravelle. Il prend néanmoins possession des nouvelles terres, qui reviennent de droit au Portugal conformément au traité de Tordesillas (1494), et renvoie l'un de ses navires au Portugal pour en informer le roi. Dorénavant, les cartes de la région montrent une vaste étendue de terre aux frontières mal définies sous domination portugaise, et où font escale les navires partant d'Europe pour rejoindre le cap de Bonne-Espérance et l'océan Indien. Cabral ne reste que quelques jours au Brésil, avant de repartir vers les Indes, mais la deuxième partie de son voyage est marquée par une série d'événements malheureux. Le 29 mai, alors que la flotte double le cap de Bonne-Espérance, quatre caravelles disparaissent. Plusieurs hommes trouvent la mort dans ce naufrage, dont Bartolomeu Dias, le navigateur portugais découvreur du cap en 1488. Le reste de la flotte atteint les Indes et jette l'ancre dans le port de Calicut le 13 septembre 1500. Le zamorin (chef local) lui fait bon accueil et lui permet d'établir un comptoir fortifié. Des disputes ne tardent pourtant pas à éclater avec les marchands arabes, et le comptoir est attaqué le 17 décembre par une importante force armée. La plupart des défenseurs portugais sont tués avant que les renforts n'aient le temps d'arriver. Cabral riposte en bombardant la ville et en capturant dix vaisseaux maures dont il exécute les hommes d'équipage. Il met ensuite cap au sud jusqu'au port de Cochin, où les chefs locaux lui réservent un accueil chaleureux et l'autorisent à faire commerce des précieuses épices, dont il charge les six caravelles qu'il lui reste. Après deux autres escales sur le même littoral, pour compléter son chargement, Cabral prend le chemin du retour le 16 janvier 1501. Il perd encore deux caravelles en route, et c'est à la tête de quatre vaisseaux qu'il rejoint finalement l'embouchure du Tage le 23 juin 1501. "The expedition remained on the coast eight days. The General ordered a high stone cross to be erected here, and named the country. ' La Tierra de Santa Cruz,' or the Land of the Holy Cross, which name will be found on the earliest maps of the Eastern portion of the continent of South America. From here Cabral sent home a caravel, with letters to the King, giving an account of his voyage hitherto, and stating that he had left two exiles here to examine the country; and particularly to ascertain if it were a continent, as it appeared to be from the length of the coast he had passed. He likewise sent one of the natives to show what kind of people inhabited the country." Bartlett, Vol. I, pp. 263-4. « ‘Historia de descobrimento e conquista da india por los Portogueses, por Fernando Lopez de Castaneda. Coïmbre, 1552-1554, 8 vol. in-folio. Cet ouvrage a été entièrement traduit en italien sous le titre suivant : ‘Istoria dell’Indie orientali, scoperte e conquistate de Portughesi… Venise, 1578, 2 volumes in-4. Cet ouvrage est très rare et très recherché, parce que c’est l’histoire la plus complète de la conquête des Indes par les Portugais. Une partie seulement de cette histoire a été réimprimée à Anvers en 1554. Le premier livre aussi seulement a été traduit en français sous le titre suivant : ‘Le Premier livre de l’Histoire de l’Inde, contenant comment l’Inde a été découverte par le commandement du roi Emmanuel’… Paris, 1553, in-4. » (Bibliothèque universelle des voyages, 1808). « L’Ouvrage de Castaneda porte pour Titre ‘Histoire de la Decouverte & de la Conquete des Indes Orientales par les Portugais. Il a été traduit de leur langue en Français, en Italien & en Anglois. Le But de cet historien a été de conserver la Mémoire des Evénemens dont il parle, qui seraient infailliblement tombés dans l’oubli ; puisque, de son temps, il n’y avait plus que quatre Personnes qui eussent quelque Connoissance de ce qui s’étoit passé dans cette Découverte. On ne doutera pas, qu’il ne fût en état d’écrire cette Histoire, si l’on fait attention, qu’ayant demeuré aux Indes Orientales, il s’y étoit uniquement attaché à recueillir des Mémoires, & avoit vécu familierement avec quantité d’Officiers & autres Gens d’Honneur, qui avoient eu Part à la conquête par leurs Actions ou par leurs Ordres. D’ailleurs il s’était procuré la communication d’un grand nombre de Lettres & de papiers d’importance ; &, à son retour en Portugal, il avait voyagé dans toutes les parties du Royaume, pour découvrir des Acteurs ou des Témoins. Enfin, ce ne fut qu’après avoir passé la plus grande partie de sa vie à rassembler des matériaux, qu’il composa son Histoire. Aussi Faria y Sousa lui donne-t-il le premier rang pour l’exactitude & la Fidélité. » (Bibliothèque britannique ou histoire des ouvrages des savants, t. 24, 1746). « Montaigne a lu l’ouvrage de Castaneda ‘Histoire de la découverte et de la conquête des Indes par les Portugais ». Nous savions déjà que sa bibliothèque contenait une traduction en Castillan du premier des huit livres de Castaneda ; mais il ne lisait pas l’Espagnol. C’est donc très probablement dans l’abrégé français que Goulard donna que Montaigne a pu connaitre l’histoire de Castaneda… Voici trois coutumes et une anecdote qui me paraissent en venir : Montaigne Et au quartier par où les Portugais escornerent les Indes, ils trouverent des estats avec cette loy universelle et inviolable, que tout ennemy vaincu par le roy en presence ou par son lieutenant est hors de composition de rançon et de mercy. (I, 16, t. I, p. 94) En une nation, le soldat qui, en un ou divers combats, est arrivé à présenter à son roy sept testes d’ennemis est faict noble. (I, 23, t. 1, p. 158). Castaneda Cachil disoit la coustume inviolable estre qu’en toutes les batailles esquelles les Roys ou leurs lieutenans se trouvoyent, on faisoit mourir sans aucune remission tous les ennemis qui avoyent attendu le combat ou l’assaut. (L. 14, ch. 15, f. 416). Correa sçeut que quiconque en ces isles peut porter à son Roy à diverses fois sept testes d’ennemis tuez en guerre, il est fait chevalier et gentil homme qu’ils appellent Mandarin ». (L. 14, ch. 15, f. 416). […] Pour le Portugal, Montaigne s’appuie sur « le premier livre de la conquête des Indes par les Portugais », histoire écrite en espagnol par Lopez de Castaneda et dont nous avons vu Montaigne utiliser d’autres parties dans ses ‘Essais’ ». (P. Villey, Les Livres d’histoire moderne utilisés par Montaigne, 1972, p. 105). Précieux exemplaire de ce rare récit de voyage en Inde et au Brésil conservé dans sa reliure signée de Petit successeur de Simier.
Edition originale de la traduction française du plus célèbre ouvrage du jésuite Jean-Pierre Maffei. Lyon, Jean Pillehotte, 1604.In-8 de (2) ff., 953 pages, (47) pp. de table. Qq. rousseurs, petite galerie de vers à partir de la p. 915.Plein maroquin rouge, filets dorés encadrant les plats, dos à nerfs orné. Elégante reliure du XVIIe siècle.171 x 116 mm.
Edition originale de la traduction française du plus célèbre ouvrage du jésuite Jean-Pierre Maffei (1535-1603) « Historiarum Indicarum ».De Backer & Sommervogel, V, col. 299 ; Sabin 43782.Il s’agit de l’une des premières missions de jésuites en extrême orient, incluant les lettres et la vie d’Ignace de Loyola. Le grand ouvrage du jésuite italien Giovanni Pietro Maffei (1538-1603) sur l'Histoire générale des Indes retrace l'histoire des missions jésuites portugaises au Brésil, aux Indes, au Japon et en Chine. Il s’agit de la première traduction française de l'ouvrage, donnée par le chanoine périgourdin François Arnault de la Borie."Based on primary materials and written in elegant Latin, Maffei's Historiarum Indicarum received an enthusiastic reception all over Europe. The way had been prepared for its appearance by the enthusiasm aroused by the Japanese embassy. Like Mendoza's book on China, it hit the market when curiosity about the Far East was at its height.....Unlike many of the letters from the East, Maffei's work is couched in careful language and rhetorical flourishes that are notably few. Even Valignano, who had warned that Maffei's work should not be published until it had been seen in the East, appeared to be happy with his discussion of Japan. In 1603, the Jesuit Visitor [i.e. Va1ignano] wrote from Macao: “Of all those who have so far written about Japan, none has done it with greater precision or in better order than Father G. P. Maffei.”"Most of Maffei's work is concerned with the Portuguese conquests and the Jesuit stations in India, the East Indies, and the region of the Arabian Sea to about 1557. The first five books appear to follow rather closely the model of Barros. Book VI, dealing with China, like book XII, which is mainly concerned with Japan, is heavily indebted to Valignano's account of those countries. The appendixes of letters ... were almost all written either about or from Japan in the years between 1549 and 1574. While reproducing here many of the same letters which he had earlier appended to his translation of Da Costa's book [i.e. Acosta's Rerum a Societate Jesu in Oriente gestarum], Maffei appears to have exercised greater care in the selections which he made for this second compendium. Furthermore, this second effort did not suffer from the excisions and revision of the Roman censors. In fact, it is worth observing that it originally appeared in Florence, and that none of the subsequent editions was produced in Rome” (Latch I pp. 325-6)" (Bemard Quaritch Ltd., catalogue 1226: "The Society of Jesus, 1548-1773," 134, re. Cologne, 1593 ed.).En 1570, Maffei publia la traduction latine de l’Histoire des Indes orientales, par le P. Acosta ; et le cardinal Henri de Portugal, charmé de la beauté de son style l’appela à Lisbonne pour y travailler à l’Histoire générale des Indes, sur les documents conservés dans les archives publiques. Le jésuite se rendit à l’invitation du prince, qui l’accueillit avec distinction et lui fournit tous les secours nécessaires pour ce travail. Après la mort de Henri, en 1581, Maffei revint en Italie, et habita, à diverses reprises, Rome et Sienne, toujours occupé de revoir et de polir ses ouvrages. Le pape Clément VIII lui accorda un logement au Vatican, et l’invita de continuer en latin les Annales de Grégoire XIII qu’il avait composées en italien. Tous les ouvrages de Maffei sont écrits avec une simplicité et un naturel très remarquables.Fort bel exemplaire à grandes marges en élégante reliure en maroquin orné du XVIIe siècle.
Seuil, 2002, in-8 br., 1077 p., traduit de l'espagnol par Jean-Pierre Clément et Jean-Marie Saint-Lu, ouvrage traduit avec le concours du Centre national du Livre, 2 cartes, bon état.
Véritable illustration d'une théorie de l'histoire et des devoirs d'objectivité de l'historien, ce Livre Premier raconte, en les commentant, les trois premiers voyages aux Indes de Christophe Colomb, ainsi que quelques autres expéditions de découverte et de conquête. Si la personne du Découvreur est magnifiée, elle n'en est pas moins l'objet de critiques raisonnées sur sa responsabilité dans la future destruction des Indes : on a là, d'emblée, ce qui caractérise l'ensemble de l'œuvre d'un acteur et d'un témoin qui est à la fois, et sans faille, un chrétien et un humaniste, et qui mènera jusqu'à sa mort un combat pour la justice et la défense des Indiens. Et l'on ne sait ce qu'il faut le plus admirer, de la rigueur de l'historien ou de l'acuité du visionnaire. L'introduction, les notes, la chronologie, le tableau synoptique et les index sont d'André Saint-Lu. Voir le sommaire sur photos jointes"
Paris, Lottin, 1744 "3 volumes in-12 de (11) ff., 396 pp. - (1) f., 353 pp. - (1) f., 475 pp., (4) ff., veau blond, dos à nerfs ornés de fers dorés ""à l'araignée"", pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et citron, coupes et bordures décorée, tranches dorées sur marbrure (reliures de l'époque)."
Edition originale qui fut partagée entre plusieurs libraires. Elle est illustrée de 2 cartes hors-texte dépliantes. Elles représentent les Indes anciennes à l'époque d'Alexandre le Grand et les Indes Orientales avec un plan de Pondichéry. Principaux sujets abordés : Commerce des anciens aux Indes. - Mœurs des Indiens. - Voyages aux Indes. - Etablissement et commerce des Portugais. - Commerce des Français, Anglais, Hollandais, Vénitiens. Elégant exemplaire en veau blond de l'époque. Il provient de la bibliothèque de Jean-Baptiste de La Michodière (1689 - 1745) avec son ex-libris gravé. Il fut Conseiller du roi Louis XV et Maître des requêtes (cf. Olivier, Hermal et Roton, Reliures armoriées françaises, 2020, planche 513, fer n° 1). Bibliothèque de M. Chadenat, 2903.
Phone number : + 33 (0)1 42 89 51 59
à Paris, chez Jean Desaint & Charles Saillant 1744 3 volumes. In-16 17 x 9,5 cm. Reliures de l’époque veau havane marbré, dos à nerfs encadrés de fers dorés, [18]-396-353-471-[7] pp., bandeaux, lettrines, 1-1 cartes repliées, table en fin de chaque volume. Coiffes avec accroc, coins de pied émoussés et frottés, intérieur frais.
Édition originale. à partir de sources d’une fiabilité relative, Claude-Marie Guyon (1699-1771) traite du commerce des Indes [Inde ; Indonésie ; Ceylan] avec les différentes puissances européennes : Portugal, Hollande, Angleterre, Danemark, République de Venise et France. Le premier volume traite des Indes anciennes, le deuxième des Indes modernes, et le troisième est entièrement consacré au commerce : épiceries, drogues, cotons, taffetas, etc. Bon état d’occasion