guerre Commentaires de Messire Blaize de Montluc Mareschal de France 1633 & 1661
"Commentaires de Messire Blaize de Montluc mareschal de France ou sont de?crits tous les combats, rencontres, escarmouches, batailles, sieges, assauts, escalades, prises ou surprises de villes & places fortes : deffenses des assaillies & assiege?es : auecques plusieurs autres faits de guerre signalez & remarquables, esquels ce grand & renomme? guerrier s'est trouve? durant cinquante ou soixante ans, qu'il a porte? les armes : ensembles diverses instructions, qui ne doivent estre ignore?es de ceux qui veulent paruenir par les armes a quelque honneur, & sagement conduire tous exploicts de guerre. A Paris, de l'imprimerie d'Arnould Cotinet, 1661 & à Paris, chez Pierre Bilaine, 1633 pour le second volume, 95 x 150 mm. & 169 x 110 mm. 6 ff. & 702 pp. & 604 & 11 ff., reliures vélin, intérieur bien conservé Les Commentaires de Blaise de Monluc sont les Mémoires du chef des armées catholiques pour le sud-ouest de la France, depuis le début de sa carrière militaire dans les campagnes d'Italie jusqu'aux guerres de Religion . Ces mémoires couvrent donc une vaste période, de l'année 1521 jusqu'en 1576 On admet comme point de départ à la démarche de Blaise de Monluc la longue lettre écrite en novembre 1570 à Charles IX dans laquelle le lieutenant du roi justifie son action en Guyenne au temps des guerres de religion. Un autre texte de 1573, ""Discours au roi sur le fait de la paix"" qui défend une ligne de tolérance religieuse, montre également les préoccupations de l'homme de guerre fortement impliqué dans le contexte de son époque. Envisageant une postérité plus grande, Monluc reprend alors le ""discours de sa vie"" dicté avant 1571 et l'améliore jusqu'à sa mort en 1577, très probablement avec l'aide de son frère cadet Jean, évêque de Valence, esprit fin et cultivé. Certainement aussi avec d'autres aides mais qui nous sont inconnus. Le premier jet du texte, qui était assez brut, y gagne une certaine qualité littéraire et un style plus vivant. Dans ses mémoires, Blaise de Monluc associe récit et commentaires. La partie « récit » se cantonne à sa vie de soldat en donnant des précisions sur les préparatifs militaires, les stratégies et les combats. Monluc fait la relation chronologique de ces exploits guerriers au service de son roi pendant plus de 50 ans de 1521 1 à 1576. Les descriptions des opérations militaires effectuées par Monluc sont faites de façon très précise et représentent de nos jours pour les historiens un inégalable répertoire des techniques de combat et de l'armement du xvi e siècle. Si dans la description de l'action, Blaise de Monluc conserve une excellente mémoire, il est moins heureux dans son maniement de la chronologie où un certain nombre d'erreurs est à relever. On le suit de campagne en campagne au gré des options de politique étrangère de la couronne de France comme dans le duché de Milan ( Pavie - bataille de Cérisoles .) ou contre les Espagnols. Les dernières décennies de sa vie coïncident avec les différentes phases des guerres de religion surtout dans le sud-ouest de la France où nous accompagnons le chef des armées catholiques dans ses multiples sièges et massacres des villes protestantes ( Toulouse , Bordeaux , Lectoure , Vergt , La Rochelle , Montauban , Nérac , Rabastens où il est gravement blessé d'une arquebusade au visage, etc.). Bien évidemment on rencontre aussi les hommes du temps, essentiellement des gens de guerre mais aussi des représentants notables du monde politique comme les rois et les princes ( Charles IX - le futur Henri III .). Son second désir est de « faire connaître son nom » car il est fier de son « honneur et de sa réputation » et il revient souvent sur son parcours social exemplaire : le fils de gentilhomme pauvre a atteint les premières charges du royaume en devenant lieutenant général du roi et tardivement maréchal de France . Il évoque aussi le souci de sa gloire posthume en se référant à l'exemple de César et en se plaçant dans la lignée des grands héros de guerre qu'ils soient hist"