London Macmillan 1998 Exemplaire presque parfait de cette première édition dans une jaquette impeccable (maintenant protégée par une couverture archivistique). Aucun défaut significatif au livre ou à l'emballage, à l'exception d'un petit assombrissement au bord de la page fermée. Le cachet ex libris du propriétaire (Charles Glass, auteur politique et journaliste de télévision) est apposé sur le premier feuillet de la page de garde. Un bel exemplaire. 368 pages comprenant des index et une bibliographie détaillés. 240 x 160 mm
Reference : 4225
Near perfect copy of this First Edition in a spotless dust wrapper - now protected in archival covering. No significant flaws to the book or wrapper other than a fractional darkening to the to closed page edge. Owner's ex libris stamp to the front end paper (political author and TV journalist Charles Glass). A lovely copy. 368 pages including extensive indexes and bibliography. 240 x 160 mm (9œ x 6Œ inches). .
Harrison-Hiett Livres Rares
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Boston, New York, Houghton Mifflin Company, 1998, gr. in-8°, (10)-366-(1) pp, 16 pl. de gravures et photos hors texte, une carte, biblio, index, reliure demi-toile éditeur, jaquette illustrée, bon état. Texte en anglais
La terreur coloniale dans l'Etat du Congo, 1884-1908. — Dans les années 1880, le roi Léopold II de Belgique s'empare à titre personnel de l'immense bassin du fleuve Congo, afin de faire main basse sur ses prodigieuses richesses. Réduite en esclavage, la population est soumise au travail forcé, subit tortures et mutilations, au point qu'on estime à dix millions le nombre de victimes africaines du monarque et de ses serviteurs. Au début du XXe siècle, tandis que Léopold est célébré dans l'Europe entière comme un philanthrope et un humaniste, des voix s'élèvent contre ses atrocités. Edmund Dene Morel, et à sa suite une poignée de chefs rebelles, de voyageurs, de missionnaires et d'idéalistes, vont donner naissance au premier mouvement international de défense des droits de l'homme et l'emporter sur le souverain mégalomane. Ce récit de crimes oubliés, véritable dissection du système colonial, offre des clés indispensables à la compréhension d'une actualité tragique. — Si MM. Mobutu et Kabila ont quelques massacres à leur actif, comparés à Léopold II de Belgique, ce sont des amateurs. Car le monarque, pour se tailler au Congo un empire à la mesure de son ambition, ne recula devant aucun sacrifice, de préférence humain. L'enquête minutieuse que publie le journaliste américain Adam Hochschild est bouleversante. Vers la fin des années 1870, l'écho des exploits de l'explorateur "américain" Henry Morton Stanley en Afrique parvient à la cour de Belgique. Ce que retient Léopold, monarque constitutionnel d'un minuscule pays, c'est qu'il y a quelque part des terres "vierges" à conquérir. C'est décidé, il sera le mécène de cet explorateur-journaliste quelque peu bidouilleur et prompt à dégainer sur l'autochtone africain. Pendant cinq ans, de 1885 à 1890, Stanley, que les Africains nomment Boula Matari (Casse-Pierre), ne chômera pas. Sous couvert d' "expéditions civilisatrices", il fonde le long du fleuve Congo une chaîne de comptoirs. Des chefs africains illettrés signent des documents dans lesquels ils reconnaissent au roi la pleine propriété de leurs terres, et s'engagent à lui fournir le personnel nécessaire à l'exploitation et au transport de l'ivoire et du caoutchouc. Viols, incendies de villages, mutilations, fouet, esclavage, nouveau-nés jetés dans les fossés... les fonctionnaires de Léopold ne ménagent pas leur peine. Les Congolais enrôlés dans la "Force publique" ne sont pas mieux traités. Pour obtenir une armée disciplinée et une main-d'oeuvre aussi docile que gratuite, on prenait les épouses et les enfants en otages. Quand les premiers témoignages, accablants, parviennent en Europe et aux Etats-Unis, personne n'y croit et tout le monde s'en fiche. Léopold hurle à la calomnie. Un jeune employé de la compagnie maritime Elder Dempster, Edmund Dene Morel, va devenir son plus grand ennemi. "J'étais tombé, écrit-il, sur une société secrète d'assassins chapeautée par un roi." Aujourd'hui, Adam Hochschild chiffre à près de 10 millions les victimes de la rapacité royale. (L'Express, 1998)