Actes Sud 2011)
Reference : lc_50094
Livre neuf, jamais ouvert.
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M. Alexandre Bachmann
Passage du Rond Point 4
1205 Genève
Switzerland
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Exemplaire à belles marges relié en maroquin doublé de maroquin de Chambolle-Duru. Paris, chez la Veuve de Sebastien Mabre-Cramoisy, 1689. In-12 de (2) ff., 562 pp., (1) f. de privilège. Plein maroquin brun doublé de maroquin rouge, plats et dos richement ornés aux petits fers, double filet or sur les coupes, riche dentelle dorée sur la doublure, tranches dorées sur marbrures. Chambolle-Duru. 163 x 90 mm.
«Edition originale des six grandes oraisons funèbres de J.-B. Bossuet, réunies en recueil.» (Tchemerzine, I, 862). Elle contient les Oraisons funèbres de Henriette Marie de France, Reine de la Grande-Bretagne; Henriette Anne d’Angleterre, Duchesse d’Orléans; Marie-Thérèse d’Autriche, Infante d’Espagne, Reine de France et de Navarre; Anne de Gonzague de Clèves, Princesse Palatine; Messire Michel Le Tellier, Chancelier de France; Louis de Bourbon, Prince de Condé. «Les ‘Oraisons funèbres’ sont les œuvres par lesquelles Jacques-Bénigne Bossuet, évêque de Meaux (1627-1704), conquit une gloire universelle. Comme La Fontaine a recréé la fable, on peut dire que Bossuet a réinventé l’oraison funèbre. Il fut toute sa vie un prédicateur; sa carrière lui fut imposée, dès son ordination, par son directeur de conscience, Saint-Vincent de Paul, qui exerça une influence si décisive sur lui qu’il avait coutume de dire qu’il croyait en l’entendant, entendre parler Jésus-Christ lui-même. Ce n’est que parce qu’il devint un orateur célèbre que Bossuet se trouva, dès 1656, dans l’obligation de prononcer des éloges funèbres. On trouve dans les ‘Oraisons funèbres’ non seulement un pathétique qui porte, mais de rudes leçons pour les Grands. Bossuet n’est jamais un plat courtisan: il a le respect de l’histoire et s’il est contraint à d’indispensables ménagements, il demeure fidèle à la vérité et il sait se faire entendre; il demeure avant tout un homme d’Eglise, un évêque. L’orateur sacré est, pour lui, le successeur des prophètes d’Israël, il doit enseigner les Grands et les reprendre. Aussi ces éloges sont-ils, avant tout, l’occasion de solennelles exhortations chrétiennes, car Bossuet, comme l’a dit un de ces biographes, est ‘le catholicisme fait homme’. L’éloquence n’est pour lui qu’un moyen, mais ce moyen il le veut aussi parfait que possible: la simplicité et la noblesse de la langue, l’éclat de son style ne sont rien auprès de cette séduction foudroyante, de cette fascination du verbe qui fond du ciel sur les âmes, qui subjugue et convainc et par quoi Bossuet a mérité d’être appelé ‘l’aigle de Meaux’.» Précieuse édition originale «imprimée en beaux caractères et sur bon papier» dit Brunet, I, 1133. Elle fut réimprimée en 1699, 1704 et de nombreuses éditions suivirent au XVIIIe siècle. Superbe exemplaire à belles marges, relié en maroquin doublé de maroquin par Chambolle-Duru.
A Paris, chez Jean Desaint, 1774 - A Paris, chez Jean Desaint, 1774. Deux ouvrages reliés en un vol. au format in-12 (168 x 103 mm) de 1 f. bl., 1 f. n.fol., xiv pp., 1 f. n.fol. et 256 pp. ; 250 pp. et 1 f. bl. Reliure de l'époque de pleine basane marbrée blonde, premier plat agrémenté des armes dorées de Morand de La Perelle, dos à nerfs orné de filets gras à froid, caissons d'encadrement dorés, larges fleurons dorés, pièce de titre de maroquin blond, titre doré, palette dorée en queue, toutes tranches mouchetées.
D'Alembert écrivit à propos des oraisons funèbres de Fléchier, l'un des plus brillants orateurs de son temps: "Dans tous ses discours, l'orateur, même en s'élevant au-dessus de ses sujets, ne paraît jamais en sortir; il sait se garantir de l'exagération, qui, en voulant agrandir les petites choses, les fait paraître plus petites encore; il respecte toujours la vérité, si fréquemment et si scandaleusement outragée dans ce genre d'ouvrages, et l'on ne voit point chez lui le mensonge, qui assiège les grands pendant leur vie, venir ramper encore autour de leur tombe pour infecter leur cendre d'un vil encens, et pour célébrer leurs vertus devant un auditoire qui n'a connu que leurs vices." Quant aux oraisons de Bossuet, elles n'eurent de cesse de faire sentir avec ampleur et musicalité le néant des grandeurs humaines... Oraisons funèbres de Fléchier de : Madame la duchesse de Montausier - la duchesse d'Aiguillon - M. de Turenne - M. le premier président de Lamoignon - Marie Thérèse d'Autriche, reine de France - madame la Dauphine - le duc de Montausier. Oraisons de Bossuet de: Henriette-Marie de France, reine d'Angleterre - Henriette-Anne d'Autriche, reine de France - Marie-Thérèse d'Autriche, reine de France - Anne de Gonzague de Clèves, princesse Palatine - Michel Le Tellier, chancellier de France - Louis de Bourbon, prince de Condé. Petite coupe affectant la coiffe supérieure. Frottements affectant la pièce de titre. Petite marque brune allant en s'estompant en tête des premiers feuillets. Rares rousseurs dans le texte. Du reste, bonne condition.
Paris, 1957, in-4, 166pp, en cahiers, sous chemise, emboitage, Superbe exemplaire, l'un des 100 ex. numéroté sur Rives. Superbement illustré par Paul Emile Becat. Bien complet de la suite des illustrations en noir avec remarques! 166pp
[Chez Sébastien Mabre-Cramoisy] - BOSSUET, Jacques-Bénigne ; FLECHIER, Esprit ; BOURDALOUE, Louis ; CASTILLON, André ; NICOLAS DE DIJON, R. P.
Reference : 64553
(1685)
1 vol. in-4 reliure début XXe demi-toile bordeaux (22 x 16,5 cm), [ Oraison Funèbre de tres-haut & tres-puissant Prince, Henri de la Tour-d'Auvergne, Vicomte de Turenne, par Fléchier], s.l.n.d., 55 pp. [ Suivi de : ] Oraison Funèbre de tres-haute et tres-puissante Princesse Anne de Gonzague de Clèves, Princesse Palatine [par Bossuet ], s.l.n.d. [ Chez Sébastien Mabre-Cramoisy, 1685 ], 59 pp. [ Suivi de : ] Oraison Funèbre de Madame Marie de Wignerod Duchesse d'Aiguillon, Pair de France, prononcée en l'Eglise des Carmélites de la ruë Chapon le 12 jour d'Aoust 1675, par Monsieur l'Abbé Fléchier, Chez Sébastien Mabre-Cramoisy, Paris, [ 1676 ], 1 f., 42 pp. [ Suivi de : ] Eloge Funèbre du très haut très puissant et très excellent Prince Henri de Bourbon Prince de Condé et premier Prince du Sang [par Louis Bourdaloue ], s.l.n.d. [ Chez Sébastien Mabre-Cramoisy, 1684 ], 63 pp. [ Suivi de : ] Oraison Funèbre prononcée aux Obsèques de feu Monseigneur Le Cardinal de la Rochefoucault dans l'Eglise de Saint Geneviève le XXXI de Mars M.DC.XLV. Par le R.P. André Castillon, Chez Gaspar Meturas, Paris, 1645, 3 ff., 47 pp. [ Suivi de : ] Le Pontife de la Justice ou Eloge Funèbre de Messire Pierre Scarron Evesque et Prince de Grenoble. Prononcée dans l'Eglise Cathédrale de Nostre-Dame de Grenoble le 13 Février 1668 par le R.P. Nicolas de Dijon, Capucin, Chez R. Philippes, A Grenoble, 1668, 2 ff., 50 pp. [ Suivi de : ] Oraison Funèbre de Marie Terese d'Austriche Reine de France et de Navarre [ par Fléchier ], s.l.n.d., 46 pp. et 1 f.
Recueil de 7 oraisons funèbres, toutes en édition originale, dont la rare édition originale de l'extraordinaire oraison funèbre d'Anne de Gonzague de Clèves, Princesse Palatine par Bossuet. Il y relate la conversion en 1671 de l'ancienne frondeuse et libertine que fut la princesse, évoquant notamment son songe de la rencontre avec l'aveugle-né, et commence ainsi son discours : "Monseigneur, Je voudrois que toutes les ames éloignées de Dieu ; que tous ceux qui se persuadent qu'on ne peut se vaincre soy-mesme, ni soûtenir la constance parmi les combats & les douleurs ; tous ceux enfin qui désespèrent de leur conversion ou de leur perserverance fussent presents à cette assemblée". Et il rapporte les propres propos de la princesse lisant Isaïe : "Elle crut entendre une voix douce & paternelle qui luy disoit "Je t'ay ramenée des extrémitez de la terre, des lieux les plus éloignez ; des voyes détournées, où tu te perdois, abandonnée à ton propre sens, si loin de la celeste patrie, & de la veritable voye qui est Jesus-Christ". Le recueil contient également 3 oraisons par Fléchier et une par Bourdaloue. Les 4 oraisons pour lesquelles le descriptif mentionne "s.l.n.d." à savoir l'oraison de Bossuet, deux oraisons de Fléchier et l'oraison de Bourdaloue n'ont pas leur page de titre, la date de l'oraison de la duchesse d'Aiguillon a été coupée par le massicot. Bon ensemble (mq. 4 feuillets de titre, qq. annotations à la plume, bon exemplaire par ailleurs). Prix en l'état. Tchemerzine, II, 373 (Bossuet) ; Tchemerzine, 252, 258 (Fléchier) ; Tchemerzine, 92 (Bourdaloue)
1745 Chez Jean Desaint, A Paris 1745, In 12 (10x17cm), 424pp. (5). - Nouvelle édition, après l'originale de 1704. Plein Veau d'époque. Dos à nerfs orné. titré. Coiffe de queue élimée.
Les oraisons de Mascaron ont été rassemblées par l'abbé Bordes en 1704. L'ouvrage contient une biographie de l'évêque d'Agen et les oraisons d'Anne d'Autriche, Henriette d'Angleterre, le duc de Beaufort, Pierre Séguier, Turenne. Masacaron fut un célèbre oratorien né à Marseille en 1634."Ses oraisons funèbres qui font de lui un des grands orateurs de la chaire royale, furent très appréciées de Mlle de Scudery, de Mme de Sévigné, de Fléchier et du roi. Souffle puissant, épique (pour Turenne). Apostrophes pathétiques, amples métaphores, fortes antithèses et syntaxe d'accumulation. Mascaron est le représentant type de la haute éloquence religieuse mais aussi courtisane" (D. Declerq.)