Editions le Pommier (20 octobre 1999)
Reference : lc_4247
In-8 broché, comme neuf.
Bookit!
M. Alexandre Bachmann
Passage du Rond Point 4
1205 Genève
Switzerland
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3 cahiers manuscrits dont deux brochés (l'un oblong), 1928, 40 ff. et 1943, 36 ff. et l'autre cartonné (recueil de citations). Rappel du titre complet : Journal Intime d'Yvonne Soubiran, élève au lycée français de Madrid puis à l'Institut Français de Madrid [ Du 16 mars 1928 au 8 mai 1928 puis du 16 février 1943 au 30 avril 1943 ] Remarquable document qui nous plonge dans la vie quotidienne et intellectuelle d'Yvonne Soubiran, 15 ans en mars 1928 ("j'ai quinze ans, c'est vrai"), une brillante lycéenne du Lycée Français de Madrid. Dans un premier cahier (daté de 1928), elle évoque sa vie quotidienne, et expose le détail de ses cours et des nombreuses conférences auxquelles elle prend plaisir à assister, telle celles de M. Lavedan sur les Hurdes. Elle évoque le cinéma Pardinas où elle se rend le 2 mai pour voir le film "El dos de Mayo". Surtout, elle parle (en date du 8 mai 1928) "d'une conférence très bien de Mr. Chevallier [le philosophe et ami de Bergson Jacques Chevalier ] au sujet de Bergson. Dans sa jeunesse, au sortir de l'école normale Bergson est positiviste. Un jour, professeur à Clermont-Ferrand, il explique à ses élèves la théorie d'Achille et de la Tortue. Pour les mathématiques, il est impossible de démontrer qu'Achille dépasse la tortue s'il part après elle, or dans la réalité il en est autrement. Ce trait donne à réfléchir au savant, il finit par conclure que le mouvement n'est pas une trajectoire mais une durée" [... ] "On pouvait se rendre compte de l'intérêt de la conférence par le silence absolu de la salle, on entendait les mouches voler. L'esprit était emporté vers des régions supérieures, on ne vivait plus qu'en extase, pendus aux mots du conférencier. [ ... ] Marie Louis et sa mère y étaient mais elles n'ont pas été très épatées, moi j'étais transportée, je l'aurai entendu pendant des heures. Maman me disait qu'elle avait ressenti la même impression en écoutant Bergson lui-même qui est venu à Madrid en 1916, pendant la guerre". Dans un second cahier (à partir du mardi 16 février 1943), elle évoque les nombreuses conférences auxquelles elle assiste à l'Institut Français de Madrid, notamment les conférences d'histoire de la littérature et surtout d'histoire de la poésie moderne par l'abbé Jobit (dont elle présente à chaque fois un compte-rendu détaillé, ainsi sur Mallarmé, Valéry ou Apollinaire), par le docteur Botella Llusia, par M. Mattei en philosophie ("un homme d'une culture supérieure, je regrette bien de ne pasl'avoir connu plus tôt") ainsi qu'aux concerts (par le pianiste Reuchsel, la violoniste Albina de Madinaveita, Reine Gianoli, etc...) ; elle se fait embaucher à l'Institut, fête le 15 mars 1943 son anniversaire ("j'ai trente ans aujourd'hui, cela me paraît impossible. Quand j'avais quinze ans il me semblait qu'on était vieux à cet âge, et maintenant je me trouve encore si peu de chose, si enfant par bien des côtés. Comme j'ai toujours vécu dans les jupons de maman, je n'ai pas l'habitude des responsabilités, et je ne sais pas me décider dans les choses sérieuses". Elle évoque les films qu'elle vient de voir (dont Rebecca avec Laurence Ollivier), un peu l'actualité : le recul des allemands devant Karkhov, "l'ambassadeur d'Allemagne von Molkte est mort en quelques jours à la suite d'une appendicite. Il y avait à peine deux mois qu'il était arrivé ici en remplacement de von Störer qui avait été dégommé. Cette mort subite a fait sensation ici et le pauvre chirurgien qui l'a opéré, le Docteur Cardenal a dû être bien embêté"... Elle relate l'arrestation d'un ami par la sûreté espagnole pour complicité dans le passage en fraude de deux voyageurs à la frontière basque. Enfermé à la Puerta del Sol, il est tout d'abord mis au secret dans une cellule microscopique : "le plus triste, c'est qu'on a commencé par lui flanquer une bonne volée pour essayer de le faire parler". Deux jours plus tard "Charles est toujours en prison. Mr Widhof est allé le rejoindre, car naturellement il a tout pris sur lui en disant que c'est lui qui l'avait envoyé à la frontière". Le 1er avril elle décrit l'imposant défilé militaire ; pour le vendredi Saint, les impressionnantes processions de pénitents
Très remarquable document qui nous plonge dans la vie quotidienne et intellectuelle d'Yvonne Soubiran, 15 ans en mars 1928 ("j'ai quinze ans, c'est vrai"), une brillante lycéenne du Lycée Français de Madrid. Dans un premier cahier (daté de 1928), elle évoque sa vie quotidienne, et expose le détail de ses cours et des nombreuses conférences auxquelles elle prend plaisir à assister, telle celles de M. Lavedan sur les Hurdes. Elle évoque le cinéma Pardinas où elle se rend le 2 mai pour voir le film "El dos de Mayo". Surtout, elle parle (en date du 8 mai 1928) "d'une conférence très bien de Mr. Chevallier [le philosophe et ami de Bergson Jacques Chevalier ] au sujet de Bergson. Dans sa jeunesse, au sortir de l'école normale Bergson est positiviste. Un jour, professeur à Clermont-Ferrand, il explique à ses élèves la théorie d'Achille et de la Tortue. Pour les mathématiques, il est impossible de démontrer qu'Achille dépasse la tortue s'il part après elle, or dans la réalité il en est autrement. Ce trait donne à réfléchir au savant, il finit par conclure que le mouvement n'est pas une trajectoire mais une durée" [... ] "On pouvait se rendre compte de l'intérêt de la conférence par le silence absolu de la salle, on entendait les mouches voler. L'esprit était emporté vers des régions supérieures, on ne vivait plus qu'en extase, pendus aux mots du conférencier. [ ... ] Marie Louis et sa mère y étaient mais elles n'ont pas été très épatées, moi j'étais transportée, je l'aurai entendu pendant des heures. Maman me disait qu'elle avait ressenti la même impression en écoutant Bergson lui-même qui est venu à Madrid en 1916, pendant la guerre". Dans un second cahier (à partir du mardi 16 février 1943), elle évoque les nombreuses conférences auxquelles elle assiste à l'Institut Français de Madrid, notamment les conférences d'histoire de la littérature et surtout d'histoire de la poésie moderne par l'abbé Jobit (dont elle présente à chaque fois un compte-rendu détaillé, ainsi sur Mallarmé, Valéry ou Apollinaire), par le docteur Botella Llusia, par M. Mattei en philosophie ("un homme d'une culture supérieure, je regrette bien de ne pasl'avoir connu plus tôt") ainsi qu'aux concerts (par le pianiste Reuchsel, la violoniste Albina de Madinaveita, Reine Gianoli, etc...) ; elle se fait embaucher à l'Institut, fête le 15 mars 1943 son anniversaire ("j'ai trente ans aujourd'hui, cela me paraît impossible. Quand j'avais quinze ans il me semblait qu'on était vieux à cet âge, et maintenant je me trouve encore si peu de chose, si enfant par bien des côtés. Comme j'ai toujours vécu dans les jupons de maman, je n'ai pas l'habitude des responsabilités, et je ne sais pas me décider dans les choses sérieuses". Elle évoque les films qu'elle vient de voir (dont Rebecca avec Laurence Ollivier), un peu l'actualité : le recul des allemands devant Karkhov, "l'ambassadeur d'Allemagne von Molkte est mort en quelques jours à la suite d'une appendicite. Il y avait à peine deux mois qu'il était arrivé ici en remplacement de von Störer qui avait été dégommé. Cette mort subite a fait sensation ici et le pauvre chirurgien qui l'a opéré, le Docteur Cardenal a dû être bien embêté"... Elle relate l'arrestation d'un ami par la sûreté espagnole pour complicité dans le passage en fraude de deux voyageurs à la frontière basque. Enfermé à la Puerta del Sol, il est tout d'abord mis au secret dans une cellule microscopique : "le plus triste, c'est qu'on a commencé par lui flanquer une bonne volée pour essayer de le faire parler". Deux jours plus tard "Charles est toujours en prison. Mr Widhof est allé le rejoindre, car naturellement il a tout pris sur lui en disant que c'est lui qui l'avait envoyé à la frontière". Le 1er avril elle décrit l'imposant défilé militaire ; pour le vendredi Saint, les impressionnantes processions de pénitents
S.n., Paris 10 Janvier 1985, 15x21cm, une feuille.
Lettre autographe signée de Pierre-André Benoit (22 lignes à l'encre bleue et rédigée depuis son château de Rivières-de-Theyrargues dans le Gard qu'il occupe depuis 1970) adressée au libraire Pierre Clerc à qui il présente ses voeux pour 1985 er dans laquelle il lui narre les dégâts liés au gel qui sévit dans le Gard et qui endommage son domicile. Trace de pliure inhérente à la mise sous pli. PAB souffre de l'hiver rigoureux qui s'est abattu sur le Gard : "... si je vous écris avec un soleil radieux qui réjouit les yeux il est sans effet et les -15e devant ma porte le 0 à l'intérieur de la maison cela n'a rien de confortable..." mais reste en bonne santé même si son esprit est paralysé par les dégâts qui s'annoncent importants : "...je suis effrayé à la pensée du dégel... il m'est impossible de lire de penser à quoi que ce soit sauf aux méfaits du temps. Vivement les beaux jours..." Poète, peintre, graveur, Pierre-André Benoit ou P.A.B. fut surtout un typographe et un imprimeur ayant réalisé plus de 400 ouvrages illustrés réunissant les plus grands poètes d'après-guerre aux plus talentueux peintres de la seconde moitié du XXème siècle. Les productions de P.A.B. seront d'abord réalisées sur une petite presse installée dans son appartement à Alès. Elles réuniront ses amis les poètes René Char, André Breton, Paul Eluard, Paul Claudel, Erik Satie, Tristan Tzara et ses amis peintres Joan Miro, Georges Braque, Jean Dubuffet, Francis Picabia, Marcel Duchamp et Pablo Picasso.En 1949, il commencera à utiliser la gravure sur celluloïd ce qui lui permettra de faire lui-même les tirages et de réaliser les livres en entier. Depuis son château moderne à Rivières-de-Theyrargues, dans le Gard, il finira par illustrer lui-même ses ouvrages tout en continuant à travailler avec ses fidèles amis Camille Bryen et Pierre Alechinsky. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Bureau de la revue. 22 novembre 1934. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. Paginé de 481 à 504. Nombreuses illustrations en noir et blanc dans et hors texte.. . . . Classification Dewey : 70.4412-Le journal des voyages
Sommaire : Le XIVe salon de l'air, Pour des raisons économiques, le canal des deux mers est impossible, alors construisons une nautostrade Bordeaux-Béziers, L'intelligence naturelle des corbeaux est-elle supérieure a celle des oiseaux du même groupe ? par René Thévenin Classification Dewey : 70.4412-Le journal des voyages
Farouki (Nayla), ed. -Jean-Michel Alimi, Gilles Dowek, et Laurence Rolland
Reference : 101263
(1999)
Le Pommier Malicorne sur Sarthe, 72, Pays de la Loire, France 1999 Book condition, Etat : Bon broché, sous couverture imprimée à rabat éditeur bleue, illustrée de motifs bleus In-4 1 vol. - 159 pages
très nombreuses illustrations en couleurs 1ere édition, 1999 "Contents, Chapitres : Nayla Farouki : Introduction : Impossible ? - Gilles Dowek : L'axiome des parallèles; La quadrature du cercle; La diagonale de Cantor; Le mystère des équations algébriques - Jean-Michel Alimi : Le chaos dans le système solaire; L'éléctron délocalisé; L'espace-temps; Les premiers instants de l'Univers - Laurence Rolland : Les espèces et leur évolution; La génération spontanée; Vivre c'est mourir; A quoi ressemble une protéine ? - Conclusion" légères pliures sur les coins de la couverture, coin supérieur droit du plat inférieur très légèrement frotté, petite note sur la page de gardes, sinon bel exemplaire, intérieur frais et propre
1 L.A.S. de 2 pp., datée du 5 janvier 1910 : "Monsieur le Secrétaire, Votre lettre du 30 xbre me parvient à Marseille où je suis venu m'embarquer pour l'Egypte. Ainsi que je l'ai déjà écrit, je suis très flatté qu'on ait songé à moi comme membre titulaire de la Société Occitane de Paris "Les Félibres", mais il m'est impossible d'accepter cette fonction. Le temps matériel me fait absolument défaut et je n'aime pas à me charger de mandats que je suis impuissant à remplir [ ... ]"
Très intéressante lettre autographe signé de l'important industriel et armateur marseillais Jules Charles-Roux (1841-1918).