D'Autre Part (12/2018)
Reference : SVALIVCN-9782940518593
LIVRE A L’ETAT DE NEUF. EXPEDIE SOUS 3 JOURS OUVRES. NUMERO DE SUIVI COMMUNIQUE AVANT ENVOI, EMBALLAGE RENFORCE. EAN:9782940518593
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M. Alexandre Bachmann
Passage du Rond Point 4
1205 Genève
Switzerland
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Ensemble de 7 ouvrages réunis en 4 volumes in-8, plein cartonnage raciné de l'époque, dos lisses ornés de filets et de fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison de veau brique et noir, tranches mouchetées rouges.
Exceptionnel recueil constitué à l'époque, des principaux écrits politiques de Joseph Mounier à la veille, pendant et au lendemain des débuts de la révolution.Juge royal à Grenoble, il provoqua la réunion à Vizille des états de Dauphiné (1788). Député du tiers, il proposa le serment du Jeu de paume (20 juin 1789). Président de l'assemblée nationale constituante, il fut un des principaux représentants du groupe des monarchiens, partisan d'une monarchie constitutionnelle à l'anglaise. Face à la tournure prise par les événements et il démissionna (le 21 novembre 1789) et s'exila. 1 & 2- Edition originale in-8° de cette source de première importance pour l'histoire du Dauphiné à la veille de la Révolution. Le procès-verbal est rédigé et signé en fin par J.-J. Mounier alors avocat à Grenoble et "Secrétaire des Etats". Il s'ouvre par la liste intégrale des membres de l'Assemblée des Trois Ordres. (Catalogue de l'histoire de France, IX, n°71. Maignien, 'Biblio. du Dauphiné pendant la Révolution', n° 291. Martin & Walter, 25372 et 25373).3- Edition originale. Mounier, au début de son ascension politique, livre son grand projet politique pour la France : abolition des privilèges provinciaux, adoption d'une constitution inspirée des institutions anglaises qui préserve la prérogative royale. L'ouvrage lui valut un très grand prestige à l'Assemblée. (Martin & Walter, 25392).4- Edition originale. Alors président de l'Assemblée et inquiet face aux dérives de la révolution, Mounier livre le programme des Monarchiens. (Martin & Walter, 25389. Monglond, I, 120).5- Edition originale en trois parties de ce témoignage sur les "cinq mois les plus importants de l'histoire de France", donné au cours des événements. Mounier le publia le 11 novembre 1789 au lendemain des journées d'Octobre 89. Il y justifie son action comme président de l'Assemblée et se défend contre les critiques. Le 15 novembre, il adressa sa lettre de démission à l'Assemblée avant de quitter clandestinement la France pour la Savoie. (Martin & Walter, 25390)6- Edition originale de cet important texte de Mounier, le premier qu'il publia après son exil et son arrivée à Genève. Il donne sa version des journées révolutionnaires des 5 et 6 octobre 1789 où le roi fut ramené de Versailles à Paris et réfute les rapports du président de la constituante Chabroud au sujet de ces événements ainsi que les analyses du duc d'Orléans et de Mirabeau. (Martin & Walter, 25387. Monglond, I, 768). 7- Edition originale que l'auteur composa depuis son exil en Suisse. "Mounier se distingue au premier plan de ces 'reconstructeurs' futurs, aussi hostiles au bon plaisir de l'absolutisme qu'à l'instabilité démagogique" (Cf. Baldensperger, 'Le mouvement des idées dans l'émigration française', p. 282 sq.). Il exprime sa déception devant la tournure prise par la révolution et soutient que les auteurs de la constitution de 1791 ne se sont pas seulement rendus coupables envers leur patrie, mais "envers le genre humain tout entier". (Martin & Walter, 25395. Monglond, II, 528).Défauts aux coins, fente en tête des mors supérieurs d'un volume, quelques auréoles pâles et quelques rousseurs éparses. Bon exemplaire, relié à l'époque.
Phone number : 33 01 47 07 40 60
2 brochures reliées en un volume in-8 (190 x 124 mm), demi-maroquin noir, titre doré en long (rel. moderne).
Edition originale des deux rapports historiques présentés par Jean-Baptiste Carrier (1756-1794) devant la Convention nationale en septembre et novembre 1794.Surnommé par Michelet le "missionnaire de la Terreur", Carrier fut l'un des principaux acteurs de la répression féroce menée contre les Vendéens, particulièrement en Normandie, à Rennes et à Nantes.Dans ces deux rapports, Carrier présente un compte rendu détaillé de ses missions, cherchant à justifier ses actions en rejetant toute responsabilité personnelle. Il affirme avoir agi sur ordre de la Convention et se pose en défenseur intransigeant de la République face à "ceux qui ont trahi la patrie, laissé périr sous leurs yeux des milliers de républicains et livré nos armes".Ces rapports sinscrivent dans le contexte de "lAffaire des 132 modérés nantais" (8-14 septembre 1794), au cours de laquelle des notables nantais, accusés de complots contre-révolutionnaires, furent arrêtés, transférés à Paris, jugés et finalement acquittés. Cet épisode suscita une vive indignation, retournant lopinion publique contre leurs accusateurs, et plus particulièrement contre Carrier.Sous la pression des Thermidoriens, soucieux de canaliser le mécontentement populaire après la chute de Robespierre, larrestation de Carrier fut décrétée le 3 septembre 1794. Inculpé le 27 novembre, abandonné par ses alliés politiques, il fut jugé, condamné à mort et exécuté en place de Grève le 26 frimaire an III (16 décembre 1794).Petite marque de pagination manuscrite en tête du deuxième rapport.(Martin & Walter, 6283 et 6284. P. Portevin, 'Bibliographie de J.-B. Carrier', RHRF, 1914, n°46 et 47).Très bon exemplaire, bien conservé.
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1) “45e jour du siège de Paris [1er novembre 1870]. Ma chère Clara, nous avons passé hier une rude journée dont il me souviendra. La veille nous nous avions éprouvé au Bourget (en avant d’Aubervilliers) un échec dont le 14e bataillon de mobiles de la Seine et le bataillon des franc tireurs de la Prusse avaient fait les frais. Cela avait fort mal disposé la population des hauts quartiers et dès le soir on pouvait pressentir quelque chose pour le lendemain. L’armée de Thiers à Paris avec la nouvelle de la reddition de Bazaine a fait éclater les événements. Les communistes ont trouvé l’occasion bonne pour faire un coup de main sur l’hôtel de ville et ils en ont profité et à une heure les bataillons de la garde nationale qui sont à leur dévotion ont commencé à se poster sur le palais et à 5 heures, ces MM. après avoir coffré une partie des membres du gouvernement, s’étaient installés à leur place et avaient proclamé la commune mais les membres restés libres n’ont pas croisé les bras, ils ont battu le rappel dans tout Paris. On dit que le soir vers 10 heures plus de 150000 gardes nationaux se trouvaient ainsi massés sur plusieurs points. On a fait cerner l’hôtel de ville ; on a délivré les prisonniers, désarmé cinq cents émeutiers, dispersé le gouvernement improvisé et rétabli les choses dans l’ordre. À 3h du matin Trochu a passé la revue de la garde nationale sur la place Vendôme et le long de la rue de Rivoli et il a été partout acclamé. Ce matin tout était calme (...) Il est question d’une amnistie sérieuse qui nous permettrait de faire appel au pays, de nommer nos représentants et de leur remettre en mains les destinées de la France. Une paix convenable sortira t-elle de là ? Espérons-le. Il est bien temps que tous ces désastres aient une fin, cependant il vaudrait encore mieux continuer la lutte que de se laisser mutiler par M. de Bismarck. La France est encore assez forte pour se dégager des étreintes de la Prusse (...) La viande fraîche n’abonde plus sans doute notre ration quotidienne est fort minime mais nous avons la ressource d’un cheval et nous en profitons (Il y a encore bien des fiacres dans Paris). Les légumes frais sont chers mais ils ne font pas défaut, le beurre vaut 19 francs la livre. On n’en achète pas. Les œufs sont à 35 et 40 centimes la pièce, on s’en passe d’autant plus facilement qu’ils ne sont pas pondus d’hier. Un lapin de clou se vend 12 francs, le fromage n’a pas de prix ; on n’en trouve plus depuis longtemps, en somme on fait une cuisine d’une grande simplicité. Nous autres nous avons une grande ressource : c’est la ration que la Marine délivre chaque mois. Elle a ses réserves cette bonne marine et contre un modique remboursement elle nous donne des vivres de bonne qualité sous forme de ration de bord. J’ai droit à une ration et cela nous fait du nanan pour les jours de détresse. Arthur qui n’est pas commode à nourrir est assez malheureux. Il est fâcheux en temps de siège de n’aimer que la viande rôtie et de faire fi des pommes de terre et des haricots. Une grande ressource c’est le thon mariné ! Nous en avons fait grande provision, en outre la Marine nous en donne dans la ration. Nous en avons mangé souvent ces jours-ci car notre cuisinière n’ayant pu se faire servir le jour où c’était notre tour de viande fraîche nous avons passé six jours sans pouvoir en avoir. Le cheval même ne se trouve pas facilement. Il ne paraît pas qu’on se soit battu sous les murs de Paris depuis dimanche (...) peut-être sacrifie-t-on des deux côtés le jour de la Toussaint (...) Ah ! Je paierais bien une lettre de vous ! Nous vous avons écrit souvent et on prétend qu’aucun de nos ballons montés ne s’est encore perdu, vous avez donc du recevoir tous nos billets (...) Nous sommes toujours réduits aux hypothèses sur votre compte (...) On a été obligés de manger toutes les bêtes du jardin d’acclimatation. Ceci s’est vendu fort cher. Nous aurions bien voulu goûter au yack. Notre boucher voisin en avait acquis un mais les prix qu’il demandait n’étaient pas de notre compétence. Pauvre jardin, pauvre bois de Boulogne, nous ne le reverrons plus ! (...)” Par ballon monté Madame Espinay chez Madame de Chauvassaigne château de Theix près et par Clermont Puy de Dôme. Timbre à 20 c. Cérès bleu “du siège”, ce timbre titré “République française” fut imprimé en remployant des plaques de 1849 qui se trouvaient encore dans la capitale. Il est oblitéré avec un losange criblée portant le n° 105, cachets postaux à date de Paris (? nov 70) et Clermont (4 nov 70). Ce pli aura donc voyagé à bord du ballon le Fulton qui décolla le 2 novembre de la gare d’Orléans à Paris avec 250 kg de courrier monté par l’aérostier Le Gloannec et son passager Ernest Cézanne. Ils se sont posés à Chanzeaux près de Cholet après un vol de 5h15. 2) “105e jour du siège de Paris [30 décembre 1870]. Quelle année des désastres et des malheurs que celle qui finit aujourd’hui, ma chère Clara. L’histoire des peuples n’en offre pas de pareille. MM. les Prussiens ont voulu l’enterrer avec pompe, aussi depuis 4 jours ils ont ouvert un feu terrible contre nos forts et ouvrages de l’Est. On calcule qu’à l’heure qu’il est ils nous envoyé au moins 450000 kilog de projectiles. Heureusement tout cela fait plus de bruit que de besogne ; la population de Paris ne s’en émeut pas plus qu’il ne faut. Ce qui nous préoccupe plus c’est l’absence de nouvelles du dehors due eu froid intense qui règne depuis dix jours (...) ce froid est bien pénible pour ceux qui ne peuvent se chauffer, pour nos troupes campées dehors. On y pense sans cesse et cela rend très malheureux (...) Les ressources en combustibles sont très limitées et on s’est forcé de les ménager le plus possible, notre appartement est une glacière, il gèle dans toutes les pièces sauf dans ma petite bibliothèque où nous faisons du feu depuis 10h du matin jusqu’à 10h du soir. Nous sommes contents quand nous y avons 8 degrés (...) Maintenant c’est une résignation, un courage empreint d’une bien profonde tristesse. Hélas ! Quel chagrin, ma chère Clara ! Quel coup ! Il y a des moments où il ne me semble pas possible que cela soit - Et pourtant cela est - Le pauvre enfant est là haut à Montmartre sous la pierre, et nous ne le verrons plus. Et sa maladie a été si terrible, si fourdroyante que nous n’avons pour ainsi dire pas vu notre pauvre enfant pendant les six jours qu’elle a duré. Nous n’avons vu qu’un malade égaré qu’il fallait souvent tenir de force dans son lit. Il a eu cependant quelques moments de calme et de lucidité pendant lesquels il nous a fait des adieux des plus touchants. Ah ! ce souvenir est navrant ! Merci mille fois à vous tous, à tes enfants pour la bonne hospitalité que vous donnez à mon cher Marcel et à sa pauvre vieille mère. Nous en sommes profondément reconnaissants dis le bien à Madeleine et à son mari. Demain ce sera le jour de l’an, qu’il sera triste en comparaison de ceux qui l’ont précédé (...) Ah ! Puisse l’année qui va commencer être moins calamiteuse ! N’avons nous pas assez expié ? Mais il est des malheurs qu’elle ne réparera pas, qui ne seront jamais réparés ! Je t’embrasse de tout mon cœur pour moi et pour ma chère femme ; le chagrin et les fatigues l’ont rendue malade elle a été dix jours confinées. Elle va mieux maintenant et elle est sortie hier et ce matin mon beau frère a attrapé la scarlatine en m’aidant à soigner mon enfant. Il va mieux (...)” Par ballon monté Madame Espinay chez Madame de Chauvassaigne château de Theix Clermont Puy de Dôme. Timbre à 20 c. Cérès bleu “du siège” oblitéré avec l’étoile criblée portant le n° 35, cachets postaux à date de Paris (31/12/70) et Clermont. Ce pli aura donc voyagé à bord du ballon le Newton monté par l’aérostier Aimé Ours, parti le 4 janvier de la gare d’Orléans à Paris pour se poser après un vol de 9h30 à Digny près de Chartres en emportant une charge de 310 kg. Déchirure avec petit manque de papier.
Ensemble relié en 3 volumes in-8, demi-basane fauve de l'époque, dos lisses, quadruple filet doré en lieu et place des nerfs, titres et tomaisons dorés, tranches mouchetées.
1- Collection complète des 34 livraisons du célèbre périodique rédigé par Lamartine, paru d'avril 1849 à novembre 1851. (Vicaire, IV, 993-994. Harris, 'Lamartine', p. 365-366. Hatin, p. 509).2- Édition originale complète des livraisons de la première année (conformément à la description de Vicaire). (Vicaire, IV, 1000. Harris, p. 379. Hatin, p. 523).Il a été relié, entre deux livraisons des Foyers du Peuple, un chapitre des Voyages en Orient.Reliures légèrement passées, qqs rousseurs.Bon exemplaire.
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In-4, broché sous couture d'origine, (1) f. de titre, 18 p., entièrement non rogné, en partie non coupé. Paris, Clousier, imprimeur du Roi, 1789.
Edition originale in-4° de cet important document pour lhistoire économique et financière de la Révolution française.Le 17 novembre 1789, Lavoisier présente comme président de la Caisse d'Escompte ce remarquable rapport à l'assemblée générale des actionnaires. Il livre un historique de linstitution, préfiguration de la Banque de France, et dresse un rapport financier, documenté et chiffré qui se voudrait rassurant, tout en mettant en garde contre le danger que représente linflation amorcée. Pour juguler cette inflation, il plaide pour une recapitalisation de la Caisse afin de financer lémission des assignats. Le discours sera suivi d'une décision de l'Assemblée Nationale."Lavoisier's election to the presidency of the Caisse d'Escompte gives a good idea of the esteem in which he was held by his associates in France. The 'Discours' shows considerable understanding of the economic and financial problems involved" (Duveen & Klickstein, 249).(Goldsmiths, 'Online Catalogue', n° 13961.58. Kress, B.1646. Martin & Walter, III, 19840).Très bon exemplaire, très frais, entièrement non rogné, en partie non coupé, tel que paru.
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