Gallimard (3/2000)
Reference : SVALIVCN-9782070534302
LIVRE A L’ETAT DE NEUF. EXPEDIE SOUS 3 JOURS OUVRES. NUMERO DE SUIVI COMMUNIQUE AVANT ENVOI, EMBALLAGE RENFORCE. EAN:9782070534302
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M. Alexandre Bachmann
Passage du Rond Point 4
1205 Genève
Switzerland
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Précieux et extraordinaire exemplaire de la première édition de la bible de Frizon censurée par la Sorbonne, dédicacée au roi Louis XIII et reliée à l'époque en maroquin rouge doublé de maroquin rouge pour le Grand Dauphin (1661-1711). Paris, Jean Richer et Pierre Chevalier, 1621 [Suivi de :] – Frizon, Pierre. Moyens pour discerner les bibles françoises catholiques d'avec Les Huguenotes. Paris, Jean Richer, 1621. 2 tomes en 3 volumes in-folio à 2 colonnes de : I/ (6) ff. dont 1 frontispice, 583 pp., 28 gravures dans le texte ; II/ (2) ff., 508 pp., 21 gravures dans le texte; III/ pp. 509 à 863, 1 f. numéroté 864, 3 pp. numérotées 510 à 512, 90 pp., (27) ff., 21 gravures dans le texte, 2 gravures au titre, 1 carte. Ainsi complet. Reliure du dix-septième siècle en maroquin rouge ; double encadrement de trois filets dorés sur les plats avec fleurs-de-lys aux angles, dos à nerfs fleurdelisés, doublures de maroquin rouge à dentelle dorée et cadre central de trois filets dorés avec fleurs-de-lys aux angles, gardes de papier marbré, tranches dorées sur marbrure. Reliure royale réalisée vers l’année 1678 en maroquin doublé de maroquin.
Première édition de cette célèbre Bible française illustrée, dite Bible de Frizon, censurée par La Sorbonne dès sa parution. En 1689, La Caille en faisait aussi l'éloge et Michel de Marolles en signalait les gravures. Cette édition de la Bible est la première qui ait été faite à Paris ; elle est très rare, & l'on n'en connoit presque point d'exemplaires : il en existe deux à Paris ; l'un dans la bibliothèque du Roi, l'autre dans celle des Célestins. L'impression en est fort belle (G. F. de Bure, Bibliographie instructive, 1763, 1, n°31). - Duportal, Catalogue, 412. Cette première édition de cette version de la Bible de Louvain, jugée encore trop protestante par la Sorbonne, constitue la première bible française illustrée de gravures en taille douce. L'ouvrage tient le premier rang parmi les livres illustrés du temps de Louis XIII, avec 70 eaux-fortes originales comportant plus de 900 sujets, auxquels s'ajoutent un frontispice de Michel Lasne, deux vignettes et une carte. À côté d’artistes restés anonymes, la plupart des grands dessinateurs ou graveurs de l'époque ont contribué à l'illustration de l'ouvrage : notamment Claude Mellan, Michel Lasne, Léonard Gaultier, M. Van Lochom, Melchior Tavernier, Jean Zniarnko, M. Faulte, etc. Œuvre majeure de l'édition biblique, l'ouvrage est aussi un chef-d’œuvre de l'illustration française de son temps. « Cette bible de Frizon de 1621 est ornée de plusieurs figures très belles et fort estimées. On l’appelle vulgairement la Bible de Richer, qui est recherchée des curieux » (Histoire de l’Imprimerie, page 244). La première Bible imprimée en français est celle de Jean de Rely, qui est une révision de celle de Des Moulins, imprimée en 1487 sur l'ordre de Charles V. Naturellement cette Bible n'était pas une version littérale, mais une Bible historiée, comme il est écrit au folio 353. Un exemplaire se trouve à la bibliothèque Nationale et un autre à l'Arsenal à Paris. En 1528, Lefèvre d'Étaples finit la traduction entière de la Bible, qui fut imprimée à Anvers. Le travail de Lefèvre était basé sur la Vulgate (rendue fidèlement pour la première fois dans une traduction française). Il n'était pas destiné en lui-même à devenir la Bible populaire du peuple français, mais il préparait la voie pour un tel bienfait. Ce travail devint le modèle que les protestants et catholiques suivirent. En 1535, Pierre Robert Olivetan produisit une nouvelle traduction qui suppléait aux faiblesses de la version de Lefèvre. Natif de Picardie, il fut un des leaders de la Réforme en France. A cause de l'opposition rencontrée en France la première édition de cette Bible fut imprimée à Neuchâtel (en Suisse), les autres le furent à Genève. Malgré la censure, bien des Bibles de Genève entraient en France. Citons un passage du livre "Histoire des protestants en France", p. 68, qui montre le travail de quelques chrétiens de l'époque "étudiants et ministres, porte-balles, porte-paniers, comme le peuple les appelait, parcouraient le pays, un bâton à la main, le panier sur le dos, par le chaud et le froid, dans les chemins écartés, à travers les ravins et les fondrières de campagne. Ils s'en allaient, continue Mr de Félicé, frapper de portes en portes, mal reçus souvent, toujours menacés de mort, et ne sachant le matin où leur tête reposerait le soir". En 1566, René Benoît publia une traduction de la Bible, qui fut censurée par la Sorbonne en 1567 et finit de paraître en 1568. Benoît dut s'humilier devant la Sorbonne et reconnaître que sa traduction était une copie de celle de Genève, qui devait par conséquent être rejetée. Il en fut de même de la révision que Pierre Besse dédia à Henri IV en 1608, de celle de Claude Deville en 1613, et de celle de Pierre Frizon dédié à Louis XIII en 1621. « Le [Pape] PauI IV ordonne que toutes les Bibles en langue vulgaire ne peuvent ni être imprimées ni être gardées sans une permission du Saint-Office. C'était en pratique la prohibition de la lecture des Bibles en langue vulgaire » (Dictionnaire de Théologie Catholique, 15, col. 2738). La quatrième règle de l’Index (des livres interdits) publié par le pape Pie IV déclare : "L'expérience prouve que si l'on permet indistinctement la lecture de la Bible en langue vulgaire, il en arrivera par la témérité des hommes plus de mal que de bien." Le pape Sixte-Quint fait savoir expressément que personne ne peut lire la Bible en langue vulgaire sans une « permission spéciale du Siège apostolique ». Merveilleux exemplaire relié par Luc-Antoine Boyet dont on reconnait les fers caractéristiques (Esmerian, Deuxième partie). Le contraste entre l'altière élégance de la doublure et des plats et la luxuriante richesse des coupes symbolise la primauté de Boyet dans l'art de la reliure française au XVIIe siècle. « Il fut sans doute le premier relieur qui s'attacha et réussit à si bien soigner cette façon du corps d'ouvrage. Il excelle notamment dans le choix du maroquin, la confection de la couture et de l'endossage, les chasses basses. » Précieux et extraordinaire exemplaire royal offert vers l’année 1678 à Louis de France, Dauphin, appelé Monseigneur et surnommé Le Grand Dauphin, fils aîné de Louis XIV et de Marie-Thérèse d'Autriche, né à Fontainebleau le 1er novembre 1661. Chacun des trois volumes comporte en queue du dos et sur la pièce de tomaison la marque reproduite par Olivier-Hermal (Manuel de l’amateur de reliures armoriées françaises, Paris 1934, pl. 2522, fer n° 17), la référence incontestée en la matière, ainsi analysée : « Nous estimons que ce fer (associant une fleur de lys et un dauphin, tous deux surmontés de la couronne des princes de sang) a dû primitivement être frappé sur des volumes destinés au Grand Dauphin (à compter de l'année 1678) et qu'ensuite, il fut très souvent utilisé comme simple ornementation sur de nombreuses reliures, recouvertes tant de maroquin que de veau. » Cette analyse était confirmée par Jean Toulet, l’ancien conservateur en chef de la réserve de la B.n.F. Quelques clercs contemporains contestent cette attribution et méconnaissent la science héraldique de l'âge classique. Aucun fer héraldique, à notre connaissance, comportant plusieurs emblèmes royaux ne fut créé au XVIIe siècle dans un but simplement ornemental. Ce fer armorié, composé d'une fleur-de-lys couronnée et de l'emblème du dauphin surmonté de la couronne des princes de sang fut « frappé dès 1678 sur des volumes destinés au Grand Dauphin » adolescent et ce n'est qu'ensuite, le dauphin majeur utilisant les armoiries reproduites par Olivier, planche 2522 fers 1 à 9, que ce fer n° 17 « fut très souvent utilisé comme simple ornementation sur de nombreuses reliures, recouvertes tant de maroquin que de veau » (Olivier-Hermal). Cette nuance héraldique, certes éloignée de nos préoccupations modernes, a apparemment échappé à la sagacité de certains amateurs contemporains les amenant à rejeter globalement l'appartenance princière de l'ensemble des volumes frappés du fer héraldique n° 17. Imaginer en effet qu'au Siècle de Louis XIV, un tel fer héraldique royal eut pu originellement être poussé sur des livres à titre simplement ornemental est une hérésie héraldique. M. J. - P. - A. Madden fut le premier à consacrer une étude historique à ce fer héraldique. (Voir «Le livre, année 1880 »). Au terme d'une analyse documentée, et qui fait autorité, il concluait que ce fer « se trouvait frappé au dos de nombreux volumes adressés au Dauphin et imprimés de 1678 à 1706, c'est-à-dire de sa dix-septième à sa quarante-cinquième année ». L'on sait qu'un demi siècle plus tard, en 1934, Olivier-Hermal confirmait la destination de ce fer héraldique en la réservant aux premières années de son apparition (à compter de 1678). «Nous avons rencontré ce fer n°17 sur des volumes dont la date de publication est tantôt antérieure, tantôt postérieure à la mort du Grand Dauphin (1711). Nous estimons que ce fer a dû primitivement être frappé sur des volumes destinés au Grand Dauphin, et qu'ensuite, il fut très souvent utilisé comme simple ornementation sur de nombreuses reliures, recouvertes tant de maroquin que de veau. » (Olivier-Hermal). Jean Toulet, ancien Conservateur en Chef de la Réserve des livres rares à la B.n.F. et autorité incontestée pour la période classique, considère que les très rares volumes de la fin du XVIIe siècle reliés en maroquin d'époque doublé de maroquin ornés d'une simple fleur-de-lys étaient bien évidemment destinés aux princes de sang royal. Les somptueuses reliures recouvrant cette bible censurée par la Sorbonne, décorées avec une extrême élégance, sont l'œuvre de l'atelier de Luc-Antoine Boyet. Boyet travaillait alors pour le Grand Dauphin et « la pratique du bon goût aristocratique, à la fin du XVIIe siècle, voulait que l'on minimise le plus possible la marque d'appartenance et la dimension des armoiries ornant les reliures. » Louis de France appelé Monseigneur, dit le Grand Dauphin, reçut en naissant la croix et le cordon de l'ordre du Saint-Esprit ; il eut pour gouverneur le duc de Montausier et pour précepteur Bossuet. Il épousa le 7 mars 1680, à Châlons-sur-Marne, Marie-Anne-Christine-Victoire de Bavière, décédée en 1690, qui lui donna trois fils. Reçu chevalier du Saint-Esprit le 1er janvier 1682, il fit quelque temps campagne en Allemagne et en Flandre (1688-1694), mais fut constamment tenu à l'écart des affaires par Louis XIV. Le Grand Dauphin épousa secrètement vers 1695 Marie-Émilie Joly de Choin. Il mourut le 14 avril 1711, de la petite vérole, au château de Meudon. Cet exemplaire prestigieux fut catalogué et reproduit en couleur il y a 20 ans par Pierre Bérès au prix de 450 000 FF (70 000 €) « Livres et Manuscrits significatifs et choisis, N°25 ». Pierre Berès cataloguait alors 275 000 FF l’édition originale de 1544 de « Délie » de Maurice Scève, 300 000 FF les Œuvres de Rabelais de 1556 et 675 000 FF (≈ 100 000 €) le fameux exemplaire en vélin de l’époque de l’édition originale de 1555 des Œuvres de Louise Labé Lionnaize. Ce volume cote aujourd’hui plus de 650 000 €, un exemplaire passé à New York en reliure moderne venant d’être vendu 450 000 € à un bibliophile européen.
Précieux exemplaire de cette rare bible illustrée du début du XVIe siècle. Lyon, Jacques Sacon, expensis Antonii Koberger, 10 mai 1518. In-folio gothique à 2 colonnes de (14) ff. pour le titre frontispice, la table, l’épitre et le prologue ; CCCXVII ff., (1) f.bl., (25) ff., relié sans le dernier feuillet (CC10) qui est blanc. Manchettes doubles. Pte. brulure marge inf. f. CCLXXXV. Titre imprimé en rouge au-dessus d’un grand bois à pleine page représentant Saint Jean-Baptiste, 2 bois à pleine page représentant les six jours de la Création (face au premier feuillet de la Genèse) et l’Adoration des bergers (au début du Nouveau Testament), nombreuses vignettes, nombreuses initiales gravées. Veau granité, encadrement de filets à froid autour des plats, dos à nerfs et coins refaits, tranches mouchetées. Reliure du XVIIIe siècle. 340 x 247 mm.
Belle édition de cette rare bible illustrée élégamment imprimée en 1518 sur les presses lyonnaises de Jacques Sacon (1472-1530) pour le célèbre imprimeur allemand Anton Koberger, l’imprimeur de la Chronique de Nuremberg. Rahir, Bibliothèque, p. 321 ; Baudrier, Bibliographie lyonnaise, p. 347 ; D & M 6101. Cette édition n’est pas dans Adams. OCLC 54974129 (deux exemplaires aux U.S.A.). Anton Koberger et Jacques Sacon collaborèrent pour imprimer une série de bibles illustrées telles que celle-ci entre 1512 et 1522. « Les figures de cette édition ont été gravées d’après celles de la Bible de Venise, 1498, in-4, dont nous avons parlé ci-dessus ; elles se retrouvent dans plusieurs réimpressions de la même Bible faites à Lyon, notamment dans celle de 1516, impressa Lugduni, per M. Jacobum Sacon, expensis notabilis viri Anthonii Koberger, en 1516, le 16 décembre, in-folio. On peut voir par cette souscription et par celles de cinq autres éditions de la Bible impr. dans la même ville en 1518, 1520, 1521 et 1522, que le célèbre imprimeur de Nuremberg a eu plusieurs fois recours aux presses lyonnaises, et nous remarquons même qu’après avoir employé l’atelier de Sacon pour ses éditions de 1516 et 1518, il se sert de celui de Jean Marion pour les deux éditions faites en 1520 ». (Brunet) « La grande vignette du titre représentant St Jean-Baptiste a passé dans la suite chez Corneille de Septgranges et a été utilisée par cet imprimeur dans le missel de Lyon de 1556. 3 suites de vignettes, 2 rectangulaires et une plus petite pour les évangiles. » (Baudrier) « ‘Biblia cum concordantiis’... Lyon, J. Saccon pour A. Koberger, 1516. In-folio gothique. Grande composition de titre de facture allemande, attribuée à Springinklee, représentant le Christ triomphant (270 x 182) ; suite de vignettes de G. Leroy (42 x 70), encadrés de motifs Renaissance et copiées sur celles de l’édition vénitienne de 1498. Au f. 244 verso, l’Adoration des bergers (200 x 168). Au Nouveau Testament, suite de vignettes non encadrées (58 x 38). -Id. Ed. de 1518. Apparition d’une suite de vignettes de style bâlois (59 x 86) ; le reste sans changement ». (Brun, Le Livre français illustré de la Renaissance, p. 123). Précieux exemplaire de cette rare bible illustrée du début du XVIe siècle. Provenance : ex libris manuscrit sur le titre « Bibliotheca collegii Viennensis ord. SSS. Trinitatis Redempti cap. ».
A Troyes, A Troyes Chez P. Garnier, Imprimeur Libraire rue du Temple, sans date, (vers 1730). Petit in-8 de (64) pp. (signatures A-D pour N-Q). Bois gravé sur le titre (53 x 39 mm) : Nativité. Titre courant : Noels (Novels) Nouveaux.La Grande Bible Renouvellée Ou Noels Nouveaux. Où tous les Misteres de la naissance & l'Enfance de Jesus Christ sont expliquez. A Troyes Chez P. Garnier, Imprimeur-Libraire rue du Temple, sans date (vers 1730). In-8 de (64) pp. (signatures A-D) Bois gravé sur le titre (74 x 53 mm) : Nativité. Titre courant : Noels Nouveaux. La Grande Bible Renouvellée Ou Noels Nouveaux. Où tous les Misteres de la naissance & l'Enfance de Jesus Christ sont expliquez. A Troyes Chez P. Garnier, Imprimeur-Libraire rue du Temple, sans date (vers 1730). In-8 de (64) pp. (signatures E-H). Bois gravé sur le titre (47 x 33 mm) : Nativité. Titre courant : Bible de Noels renouvellée.La Grande Bible Renouvellée Ou Noels Nouveaux. Où tous les Misteres de la naissance & l'Enfance de Jesus Christ sont expliquez. A Troyes Chez P. Garnier, Imprimeur-Libraire rue du Temple, sans date (vers 1730). In-8 de (64) pp. (signatures I-M). Bois gravé sur le titre (53 x 36 mm) : Nativité. Titre courant : Bible de Noels renouvellée.4 pièces reliées en 1 vol. petit in-8 (10 x 15,5 cm) vélin souple d'un feuillet calligraphié à l'encre rouge et noire de réemploi (reliure de l'époque).
Collection complète des quatre livrets de la Grande Bible des Noëls imprimés à Troyes vers 1730 par Pierre Garnier (1662-1738) conforme à l'« ordre habituel des (83) noëls dans les éditions Garnier et André » établi par Alfred Morin en son Catalogue Descriptif de la Bibliothèque Bleue de Troyes (pages 138-139).« Reprenant partiellement les textes publiés par Oudot et Prévost, la dynastie des Garnier, au XVIIIe siècle, multiplia les éditions de ces Grandes Bibles en groupant les noëls dans quatre livrets différents, de chacun 4 cahiers de 16 pages, signés A à D, E à H, I à M, et N à Q (où à nouveau A à D). Titrés séparément et diversement, paginés ou non, ces livrets contiennent cependant toujours les mêmes noëls, et dans le même ordre » (Morin).Chaque livret non paginé a son titre orné d'un bois gravé propre représentant la Nativité.Ex-libris manuscrit « Pellissier » à l'encre du temps au verso de l'ultime feuillet, accompagné d'une note de la même main en marge du feuillet A8 (2e partie) : « Pour Monsieur Le Mestre du beau Peti Panier (…) point nous mettre dans un coin de grenier - Cherche M ».Exemplaire modeste comme à l'accoutumée, rogné court, vélin fripé, premier titre légèrement sali, quelques cernes clairs.Cette édition n'est pas décrite par Morin (Catalogue Descriptif de la Bibliothèque Bleue de Troyes).
Venetiis, [Hieronymus Polus], 1587. In-4 (150 x 200 mm) à deux colonnes de (24)-1126 pp. (signatures: † , A-Z , Aa-Zz , Aaa-Zzz , Aaaa , Bbbb ), tables, texte encadré, titre-frontispice, vignettes gravées sur bois dans le texte, vélin souple, dos lisse avec titre manuscrit, tranches dorées guillochées (reliure de l’époque).
Superbe édition vénitienne illustrée, sortie des presses de Girolamo Polo, de la Bible de Louvain dont la première impression à Venise date de 1578. Colophon : Venetiis, Hieronymus Polus excudebat. M D LXXXVII.L'illustration comprend un très beau titre dans un large encadrement gravé et 600 vignettes gravées sur bois dans le texte représentant des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament ainsi que l'Apocalypse, le tout d'après le peintre et graveur lyonnais Bernard Salomon (1506-1561) dit « Le Petit Bernard » ; d'autres sont inspirées des gravures sur bois bibliques de Hans Holbein et de Pierre Eskrich. La Bible dite « de Louvain » avait originellement fait l'objet de trois éditions en langues différentes: en latin (1547), puis, dans des traductions faites sur celle-ci, en flamand (1550) et en français (1558), toutes de format in-folio. Cette nouvelle Bible catholique avait été publiée pour faire pièce aux Bibles protestantes, à la demande de Charles Quint: celui-ci avait révoqué en 1546 toutes les permissions qu'il avait pu accorder jusqu'alors aux éditions des Livres Saints, et avait octroyé un nouveau et unique privilège pour l'édition de versions canoniques visées par la Faculté de théologie de Louvain. La Vulgate (latine) fut établie par le théologien dominicain liégeois Jean Henten, avec l'approbation de la Faculté, sur la base de l'édition donnée par Robert Estienne en 1540.Provenance : Paul Schmidt (1834-1907), bibliophile et collectionneur strasbourgeois (1834-1907), il se fixa à Paris en 1871 où ses livres furent vendus en 1910 (ex-libris).Très bon exemplaire. Quelques petites rousseurs, pâle mouillure angulaire sur quelques feuillets.Adams B-1093 ; Brunet, I, 877 (édition latine 1566 de la Bible de Louvain) ; Darlow & Moule n°6129 : « practically a reprint of R. Stephanus' Bible of 1538-40 ».
Rare bible éthiopienne manuscrite sur peau de vélin. Éthiopie, XIXe siècle. Petit in-4 de (134) ff. sur peau de vélin, 13 figures polychromes à pleine page. Texte écrit à l’encre noire rubriqué sur deux colonnes, avec des titres et des noms de saints écrits en rouge. Exemplaire réglé à la pointe sèche, piqûres de réglure dans les marges extérieures. Relié en veau estampé à froid de l’époque sur ais de bois, dos lisse bien présent. Reliure de l’époque. 205 x 148 mm.
Rare bible éthiopienne manuscrite sur peau de vélin. Elle est écrite en ge’ez, le langage liturgique de l’église éthiopienne. L’un des champs les plus significatifs de la culture éthiopienne est sa littérature, principalement des textes religieux en grec ancien et hébreu traduits en ancien ge’ez. Le ge’ez, l’une des langues les plus anciennes du monde, est encore utilisée par l’église orthodoxe éthiopienne, qui a ses propres coutumes et traditions. Les premières inscriptions en ge’ez (langue sémitique officielle de l’empire d’Axoum) datent du IVe siècle de notre ère, époque où florissait une dynastie puissante, qui reçut des influences grecques et sous laquelle eut lieu la conversion au christianisme. Le ge’ez s’écrit et se lit de gauche à droite, contrairement aux autres langues sémitiques. Le présent manuscrit est d’un format peu courant, ce type de bible étant le plus souvent composée au format in-8. L’illustration, dans les teintes jaunes, bleues et roses, reprend les thèmes de l’iconographie des VIe et VIIe siècles. Elle comprend 13 peintures à pleine page aux couleurs vives et chatoyantes (Saint Georges terrassant le dragon, une Vierge à l’Enfant, Saint Michel archange vainqueur du démon, ...). Précieux manuscrit enluminé éthiopien conservé dans sa reliure d’origine en cuir estampé à froid sur ais de bois.