Paris, Herman frères, 1843. In-12, 222 pp., demi-maroquin bleu moderne, dos à nerfs, tête dorée, couverture conservée (couverture empoussiérée, rousseurs).
Reference : 19841
Édition de ce recueil à trois mains qui originalement aurait dû comprendre des contributions de Charles Baudelaire. Il contient 40 pièces de Levavasseur, 41 de Prarond et 54 d'Argonne. Les 4 poètes se sont rencontrés à la pension de Lévêquet et Bailly de Paris en 1837. C'est Lavavasseur et Pararond qui eurent l'idée du présent ouvrage, ils proposèrent à Baudelaire de contribuer, ce qu'il accepta. C'est lui qui proposa aux deux premiers de collaborer avec Auguste Dozon dit Argonne. Baudelaire remit son manuscrit à Levavasseur qui non seulement lui fit son commentaire mais entreprit de le corriger. Ce qui poussa Baudelaire à se retirer du projet. Levavasseur expliqua par la suite qu'il s'agissait de premières ébauches de pièces qui parurent dans Les Fleurs du mal. La trace de Baudelaire est pourtant là : deux des sonnets de Prarond lui sont dédiés (le XXVIIIe p. 125 et le XXXIIIe p. 133). Levavasseur conclut que Baudelaire avait bien fait de se retirer car "son étoffe était d'une autre trame que notre calicot". Peu commun. Ex-libris manuscrit de monsieur Nion (le libraire ?) sur le premier plat de couverture. Brunet, Dictionnaire des ouvrages anonymes, 5e; Vicaire, V, 305; Mouquet, "Manoël [...]" in Le Figaro - Supplément littéraire, n°466, 10 mars 1928, p. 1 [en ligne]. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
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Paris, Estienne Loyson, 1671. In-12 de (8)-276-(2) pp., basane brune, dos orné à nerfs, tranches jaspées (reliure de l'époque).
Édition originale rare. Première publication de Pierre Richelet (1626-1698) sous son nom, entièrement rédigée par ses soins après avoir signé en 1667 deux traductions de l'espagnol et le Dictionnaire des Rimes véritablement composé par Frémont d'Ablancourt.La Versification françoise ou l'art de bien faire et tourner les vers « a vu le jour en 1671 et a été fort lu. Richelet connaît ses prédécesseurs comme Sebillet, Du Bellay, Ch. Fontaine (B. Aneau) Gracien du Pont, de Laudun d'Aigaliers, Vauquelin, Deimier, Colletet, Boileau, Lancelot qu'il cite parmi plusieurs autres. Il s'est donc documenté avec soin. Son volume contient une brève histoire de la poésie française et un exposé des règles de la versification. Il étudie également les divers mètres ; mais en outre il examine des questions de style importantes, il signale les mots qui rendent les vers rudes et languissants, ceux qui n'entrent pas ou n'entrent que rarement dans les vers ; enfin, il définit le bon et le méchant vers. Son traité est donc bien loin d'avoir l'ampleur de l'Art poétique de Boileau, parce qu'il y fait une part beaucoup moins grande aux problèmes d'esthétique générale. En revanche il est d'un tour plus précis et plus technique » (Georges Lote, Histoire du vers français). Ex-libris armorié à la main ouverte non identifié sur le contreplat supérieur. Estafilade au feuillet A5 sans perte de lettres. Très bon exemplaire. Brunet, IV, 1291: « Cet ouvrage qui a paru pour la première fois sous la date de 1671, est encore recherché, surtout quand il renferme la partie historique qui manque dans un grand nombre d'exemplaires » ; Laurent Bray, César-Pierre Richelet, 1626-1698, biographie et oeuvre lexicographique, p.181 [V.1] 3.7.
Imprimés au Chasteau de Richelieu, A Paris, Pierre Le Petit, Henry Le Gras,, 1654. Petit in-8 (139 x 85 mm) de (8)-211-(5) pp. (sig. ã4, A-O8, feuillet blanc L8).[DESMARETS DE SAINT-SORLIN (Jean)]. Le Combat spirituel ou de la perfection de la vie chrétienne, traduction faite en vers par J. Desmarets. Imprimés au Chasteau de Richelieu, A Paris, Pierre Le Petit, Henry Le Gras, 1654. Petit in-8 de (8)-57 pp. (A-C8, D5).Les deux pièces reliées en 1 vol. petit in-8, maroquin rouge, dos lisse orné, encadrement de roulettes dorées sur les plats, filet doré sur les coupes, dentelle intérieure, tranches dorées (relié vers 1810).
Réunion très rare des traductions versifiées de Jean Desmarets de Saint-Sorlin de Imitatio Christi et Il combattimento spirituale du père Lorenzo Scupoli sorties des presses du château de Richelieu en Poitou sous la même adresse bibliographique : Imprimés, au Chasteau de Richelieu, à Paris, chez Pierre Le Petit, imprimeur ordinaire du roy ruë S. Jacques à la Croix d'or. Et chez Henry Le Gras, au troisiesme pillier de la grande salle du Palais, à L. couronnée. 1654.Édition originale des deux traductions françaises par Jean Desmarets de Saint-Sorlin. 1. Les Quatre livres de l'Imitation de Jesus-Christ précédé de l'« advertissement » dans lequel le traducteur fait allusion à la version en vers de Pierre Corneille. 2. Il combattimento spirituale du père Lorenzo Scupoli (1530-1610), théatin italien, publié à Venise en 1589 eut un succès et une influence considérables.Après "Les Morales d'Épictète" premier livre imprimé l'année précédente au château de Richelieu (1653), ces deux impressions tirées probablement à très petit nombre sont exécutées avec des caractères minuscules appelés "caractères d’argent" : « d'une finesse précieuse, (ils) ont servi aux poésies de Desmarets, en 1654, et composaient le fonds de l'imprimerie du château de Richelieu, venaient du fonds de Jeannon, imprimeur des Huguenots, à Sedan » (Du Roure). « Cette imprimerie fut créée à l'initiative du cardinal de Richelieu, mais on ne connaît aucune impression qui y fut faite avant la mort du ministre de Louis XIII en 1642. [...] Les premières impressions furent probablement faites sous l'impulsion d'Alphonse-Louis Duplessis, frère du cardinal, mort en 1653. La responsabilité éditoriale était assurée par Jean Desmarets de Saint-Sorlin, poète et auteur dramatique. Fidèle du cardinal, il contribua à la création de l'Académie française dont il fut un des premiers membres. Il s'était retiré à Richelieu à la mort du cardinal et aurait été l'intendant du frère de celui-ci. L'exécution typographique fut confiée à Étienne Migon, imprimeur du Roi, dont le nom et la fonction apparaissent sur la page de titre de la première impression. Professeur ès mathématiques, imprimeur bénéficiant d'une protection particulière de Louis XIII, il a imprimé à Paris un seul livre, Le Maréchal des batailles, en 1647 » (Bibliothèque de Chantilly, Imprimeries privées françaises, 2002, nº 11).Provenance : Rémy Judith (ex-libris gravé) avec ex-dono manuscrit daté 1840 en regard du titre : « Propriété de Judith. Donné à Judith par Mlle Louis Lenoble en témoignage d'amitié (août 1840) provenant de la bibliothèque de Mr. Hérisson », Charles-Claude-François Hérisson (1762-1840) juge à Chartres, historien, biographe et bibliographe (pas dans le Catalogue des livres composant la bibliothèque de Feu M. C. F. Hérisson, 14 avril 1841).Charmant exemplaire relié vers 1810 en maroquin rouge.Delaveau & Sordet, Édition et diffusion de l'Imitation de Jésus-Christ, n°295 ; Brunet, II, 634 ; Tchemerzine, II, p. 830 (Imitation cité sans en avoir vu d'exemplaire) ; Du Roure, Analecta Biblion, II, 254 (réimpression de 1680) ; Renouard, Imprimeurs parisiens au XVIIe siècle, p. 320.
Paris, Compagnie d'Orléans, 1895. In-plano (63 x 47 cm) de 2 ff., 18 planches doubles lithographiées et 12 planches en phototypie montées sur onglets, demi-toile à coins, dos orné de doubles filets dorés, premier plat titré (reliure de l'éditeur).
Édition originale seule publiée. Ouvrage consacré à la ligne souterraine entre les stations Denfert-Rochereau, Port-Royal et Luxembourg (actuelle ligne B du RER), avec plans, détails et photographies des quais, stations, tunnels et travaux par Albert Fernique et Fils.« La décision fut prise en 1888 de prolonger la ligne de Sceaux depuis la gare de Denfert-Rochereau jusqu’au Luxembourg. Cette décision peut apparaître comme paradoxale dans le contexte de l’époque. En effet le conseil municipal de Paris était opposé au développement des transports urbains parisiens vers la banlieue. Il parvint à imposer en 1896 sa vision d’un métropolitain s’arrêtant aux portes de Paris (...) La compagnie présenta son projet en 1889 et le réalisa entre 1892 et 1894. La municipalité ne s’y opposa pas, comme on aurait pu le craindre. La solution souterraine était rendue possible par la voierie et justifiée par « l’éventualité d’un raccordement, c’est-à-dire d’un prolongement vers la Seine ». La possibilité d’ouvrir une gare à Saint-Michel fut donc envisagée dès cette époque. Le chantier comprenait la construction de l’embranchement et des gares de Port-Royal et du Luxembourg ainsi que la rénovation de la gare de Denfert-Rochereau (...) L’architecture de la gare de Port-Royal était assez sommaire mais raffinée. L’État refusa l’établissement de la gare du Luxembourg en bordure du jardin. La compagnie acheta un immeuble de rapport au croisement du boulevard Saint-Michel et de la rue Gay-Lussac dont le rez-de-chaussée servit de vestibule et dans la cour duquel fut installée la cheminée d’évacuation des gaz. L’intérieur de la gare forme un espace parfaitement rationalisé : son ordonnancement rigoureux facilite la circulation des voyageurs grâce à de larges escaliers et à des ascenseurs. Les architectes et les ingénieurs du Paris-Orléans ont ainsi révélé sur l’ensemble du chantier un esprit modernisateur. La gare du Luxembourg constitue une étape majeure vers une conception nouvelle de l’exploitation ferroviaire et de la gare (François Caron, La ligne de Sceaux, laboratoire de la « science ferroviaire » in Revue d’histoire des chemins de fer, n°38). Atlas dont nous n'avons trouvé trace qu'à la BHVP (Bibliothèque Historique de la Ville de Paris).Bel exemplaire malgré quelques défauts à la reliure et quelques piqûres.
Genève, , 1771. Petit in-8 de 494-(2) pp.CLEMENT (Jean-Marie-Bernard). Nouvelles observations critiques sur différens sujets de littérature. Par M. Clément. A Amsterdam et se trouve à Paris, chez Moutard, 1772. Petit in-8 de (4)-497-(2) pp.2 vol. in-8, veau havane marbré glacé, dos orné à nerfs, pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge, triple filet doré sur les plats, tranches dorées (reliure de l'époque).
Édition originale. « Jean-Marie-Bernard Clément, né à Dijon, le 25 décembre 1742, fut d'abord destiné au barreau; mais il montra tant d'aversion pour cette carrière, que ses parents lui permirent de se livrer tout entier à l'étude des belles-lettres. Il obtint encore très jeune une chaire au collège de Dijon, qu'il quitta bientôt par suite d'un démêlé avec ses chefs, à qui il écrivit même une lettre aussi vive qu'imprudente; car ces messieurs. se trouvant offensés, provoquèrent contre lui un arrêt du parlement; mais Clément avait su le prévoir, et il était déjà en sûreté à Paris. Ce littérateur avait un caractère franc, mais brusque, avec un goût sévère et un penchant à la critique; il ne pardonnait jamais, en matière de littérature, les fautes de ses ennemis ou de ses amis, quelle que fût leur réputation littéraire. Clément avait été d'abord grand admirateur de Voltaire, et quoique depuis son admiration se fût bien ralentie, il n'aurait pas pensé à diriger contre lui sa critique sans une circonstance particulière. Saint-Lambert avait proclamé le vieillard de Ferney Vainqueur des deux rivaux qui couronnent la scène.Clément vit dans ce vers un outrage fait à la mémoire de Racine et de Corneille. Il réclama contre la sentence de l'auteur des Saisons; et de la critique d'un seul vers naquit une dispute aussi longue qu'opiniâtre. Voltaire s'en vengea à sa manière, il l'accabla d'un torrent d'injures, et lui donna le nom d'Inclément que tout le monde a retenu. Saint-Lambert fut encore moins indulgent, car il parvint à faire renfermer au Fort-l'Evêque celui qui avait osé critiquer son poème. J.-J. Rousseau, indigné d'une tyrannie qui mettait aux fers un écrivain dont le seul crime était d'avoir trouvé des vers mauvais, et d'avoir osé le dire, employa son crédit en sa faveur, et le fit sortir trois jours après. Clément obtint même la permission de publier la Critique contre le poème des Saisons. Cette aventure ne l'empêcha pas d'écrire avec la même ardeur; il eut dans la suite de vifs démêlés avec La Harpe; mais ils se réconcilièrent après la révolution, et ils devinrent amis. Clément avait commencé la célébrité de Lebrun, en faisant connaître le mérite de quelques-unes de ses poésies; mais il cessa de le voir dès que ce poète fut devenu le Pindare de la révolution, et fit même contre lui une épigramme qui éteignit tout à fait leur amitié. Clément mourut à Paris le 3 février 1812 » (A. Henry, Histoire de l'éloquence avec des jugements critiques sur les plus célèbres, 1858).Bel exemplaire.
, , 1834 ca. Manuscrit in-4 (20 x 26 cm) à l'encre brune de (6)-257 pp. à 36 lignes par page, titre dans un encadrement, maroquin vert à grains longs, dos lisse orné, filet et frise dorés d'encadrement sur les plats, fleurons d'angle et au centre des plats, tranches dorées (reliure de l'époque).
Manuscrit définitif accompagné d'un avant-propos et de notes de l'auteur inédits, remaniés pour l'édition originale publiée en 1834. Épopée en vers commencée en 1789, tandis que l'ancien conseiller au Parlement de Paris Edmond de Favières (1755-1837) se lançait dans la carrière dramatique et créait durant la décennie révolutionnaire les pièces Paul et Virginie, comédie en trois actes et en prose (1791) Les Espiègleries de garnison, comédie en trois actes (1792) Lisbeth, drame lyrique en trois actes et en prose (1797) Elisca ou l'Amour maternel, drame lyrique en trois actes (1799) Fanny Morna, ou l’Écossaise, drame lyrique en trois actes (1799) etc. Dans l'avant-propos qui ne fut pas conservé dans l'édition, le dramaturge devenu sur le tard maire de Banthelu (Val d'Oise) livre la confession émouvante d'un oublié de la République des Lettres - il meurt en 1837, trois ans après la publication de Monfort : Je n'ai ni la soif de la gloire ni celle de la fortune. Je suis très obscur et je ne cherche point du tout à occuper de moi ni le siècle présent ni les siècles futurs, je voulais employer les immenses loisirs auxquels la Révolution m'a condamnés depuis 1789 ayant perdu mon état et presque toute ma fortune (…) l'excellent Bernardin de St Pierre que je n'ai rencontré qu'une fois en société mais avec qui j'aurai voulu vivre (…) je me sentais entraîné vers cet aimable vieillard, je lui devais de la reconnaissance, car c'est à lui que j'ai dû mon premier succès de théâtre. J'avais osé mettre en scène un de ses plus jolis ouvrages Paul et Virginie, son nom m'a porté bonheur, je lui ai dû toute ma gloire avant de recevoir de lui une lettre charmante que je laisse à mes enfants comme mon plus beau titre (…) mes chers amis, vous à qui j'offrirai ma nouvelle soyez aussi indulgent que l'admirable auteur des Études la Nature, ce sera pour moi la plus douce des récompenses. Coiffes et coins frottés. Joint :Monfort, ou Comme on aimait jadis ! nouvelle en 12 chants, en vers, par Ed. de Favières. 1789, Mantes, A.-L. Forcade, 1834. In-8 broché de (4)-II-VII-314-(1) pp., couverture imprimée. Édition originale rehaussée d'un envoi autographe signé de l'auteur à sa très aimable et très spirituelle voisine Clara de Bovy… avec quelques corrections autographes et renvois en bas de page, Exemplaire défraîchi, dos fendu avec perte de papier.Gay, III, 274 ; Bourquelot, III, 474 pour la deuxième édition de 1836, supputant par erreur la date de 1789 pour l'édition originale.