Paris, Les Éditions Surréalistes, 1931. In-4, 33 pp., broché, couverture originale imprimée (minuscules déchirures et taches au dos).
Reference : 19663
Édition originale de ce recueil de poèmes de René Char. Un des 95 exemplaires imprimés en noir sur papier Vidalon à la forme, second papier après 5 exemplaires tirés en vert. Cet exemplaire est enrichi d'un envoi autographe signé de René Char à Tristan Tzara. Les deux hommes se sont probablement rencontrés dans les cercles surréalistes parisiens lors de la venue de Tzara à Paris. Ils adhèrent tous deux au mouvement en 1929 et Char dédie un de ses poèmes non publié au poète d'originale roumaine. Tzara rédigera le prière d'insérer du Marteau sans maître de Char en 1934. On joint un morceau de l'enveloppe avec l'adresse autographe de René Char. Exemplaire non coupé. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
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Paris, Editions surréalistes, 1931. 1 vol. (283 x 227 mm) de 44 p. Broché. Édition originale. Un des 5 premiers exemplaires imprimés en vert, sur papier Vidalon à la forme (n° 4). Tirage unique à 100 exemplaires sur ce papier Vidalon – les 95 suivants sont imprimés en noir, dont au moins un exemplaire d’essai. Envoi signé : « à Pierre Unik, ‘au bout du bras du fleuve il y a la main de sable qui écrit tout ce qui passe par le fleuve’. Le rêve des fous éternels ne se lève que lorsque l’action de la justice est éteinte. Il y a toujours une place pour dormir ailleurs comme il y en a toujours une pour mourir ici. La ressemblance ne frappe que nous. Affectueusement, René Char. Buis, 22 mars 1932 ».
C’est le quatrième recueil publié par René Char (après Arsenal, Le Tombeau des secrets et Artine). Il est composé de douze poèmes (« Poème », « Sommeil fatal », « Voyageur sans tunnel », « La main de Lacenaire », « Le Fantôme de Lola Abat », « L’Artisanat », « Poètes », « L’Esprit poétique », « Les Messagers délirants de la poésie frénétique », « Les Soleils chanteurs », « L’Instituteur révoqué » et « L’Amour »), imprimé en juillet 1931 par Ducros et Colas, maîtres imprimeurs à Paris, pour le compte des Éditions surréalistes, que dirige José Corti. Dédié à André Breton, il doit son titre à une phrase incomplète extraite du texte de René Char, À Rimbaud (« L’action de la justice est éteinte là où brûle, où se tient la poésie, où s’est réchauffé quelques soirs le poète »). Le recueil sera repris, avec quelques corrections, dans Le Marteau sans maître, toujours chez Corti, en 1934. Il sera ensuite intégré au recueil Moulin premier. Précieux et rare recueil sur ce papier de tête des poésies surréalistes de Char, au plus fort de sa collaboration avec Breton et Éluard. « Char, dit Corti dans ses Souvenirs désordonnés, ne croit probablement pas beaucoup à l’inspiration ; mais, au hasard d’une rencontre, à l’aimantation des êtres et des choses. Il sait que le poète est un médium qui perçoit, sait le lieu et la prise. Quand il laboure, il pèse sur la terre ; il va toujours plus loin ; il revient sur le sillon autant de fois qu’il faut. Un manuscrit de Char est toujours la recherche de la dernière perfection. Quand on en est à l’impression, le repentir intervient : un mot, une inversion et le livre n’est pas plutôt achevé que se révèle ce qui aurait pu le parfaire. Tel poème de quelques vers n’a pas eu moins de sept ou huit états dont chacun a été définitif pendant quelques heures ou quelques jours […] ». Nous n’avons retrouvé trace que de deux exemplaires sur papier vert : celui conservé à la bibliothèque Doucet et l’exemplaire Jean Hugues puis Pierre Leroy, établi par le premier dans une reliure de Georges Leroux. L’envoi à Pierre Unik contient un extrait du poème « L’Esprit poétique », dédié à Louis Aragon. De la bibliothèque Paul Destribats (Christie’s, 2019, I - n° 313).
Paris, Editions Surréalistes, 1931 In-4 de 1 f. bl., 34pp., (2) ff., 2 ff. bl., broché sous couverture rempliée, entièrement non rogné, étui bordé.
"Édition originale. Tirage limité à 100 exemplaires numérotés sur papier Vidalon à la forme, les cinq premiers imprimés en vert (et trois hors commerce); celui-ci n°14. Ce recueil de courts poèmes est contemporain des expérimentations collectives que mène alors Char avec Éluard et Breton. Il les complète et son importance est en partie due à ce qu'y résonne la voix propre de René Char, telle qu'elle se déploie pendant les cinq ans (1929-1934) où le surréalisme aura été pour lui, précisera-t-il dans une lettre à Benjamin Péret, ""tout au monde"". Le titre représente une citation partielle d'un passage du texte de Char À Rimbaud: ""L'action de la Justice est éteinte là où brûle, où se tient la poésie, où s'est réchauffé quelques soirs le poète."" Envoi autographe, au crayon, signé de René Char à Benjamin Cremieux. Benjamin Crémieux, écrivain et critique, pilier intellectuel de la N.R.F., faisait partie des quelques personnes capables de mesurer la portée de l'œuvre immensément exigeante de René Char. La convergence de leurs trajectoires n'en sera pas moins entièrement réalisée plus tard, sur un plan aussi ou plus élevé… Sous l'occupation, en effet, Crémieux, comme Char qui prend le maquis, s'engage de façon active et totale dans la Résistance. Membre du réseau Combat, il est arrêté en avril 1943 et meurt un an plus tard à Buchenwald. Exemplaire à l'état de neuf. Antoine Coron, René Char, BnF, n° 36. - P. A. Benoit, Bibliographie des œuvres de René Char, 5."
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Quelques passages soulignés au crayon bleu. Paris, Editions surréalistes, (30 juillet) 1931. 1 vol. (230 x 285 mm) de 33 p., [2] et 2 f. Broché. Edition originale. Tirage unique à 100 (dont 5 imprimés en vert), celui-ci justifié à l’encre par René Char « H.C. 1/3 ».
Envoi signé : « Mon cher ami, une fois de plus j'ai plaisir à inscrire votre nom en tête de ce livre - Peut-être y découvrirez-vous en cherchant assez soigneusement un écho lointain de nos conversations, quelque chose comme une poignée de main prolongée au cours de cette vie qui nous va si mal et que nous avons peine à ne pas refuser de vivre. / Entre nous c'est toujours très amicalement et si ce n'était l'âge imbécile qui nous sépare je dirais très fraternellement. René Char ». Le prière d'insérer a été contrecollé en tête de l'exemplaire masquant le nom du dédicataire [Louis Papelon].À Louis Papelon, René Char avait dédicacé un exemplaire de la seconde édition d'Arsenal grâce auquel l'on apprend sa fin tragique. Le poète, en effet, récupérant l'exemplaire et l'offrant à Marcelle Mathieu en octobre 1944, y avait inscrit : « Exemplaire de Louis Papelon, ami de l'auteur, assassiné par la milice en 1943 ». Sur la liste des ‘indésirables' de l'Isle-sur-Sorgue dressée en avril 1943 par la milice de Vichy figuraient les noms de Char et de Papelon, l'un ‘homme de lettres', l'autre sans profession au milieu d'autres noms, les uns médecins, les autres agriculteurs...