Paris, Librairie Fischbacher, s.d. In-12, XVII-372-[16] pp., maroquin rouge de Gruel, triple filet doré sur les plats cantonné de fleurons dorés, dos lisse orné de frises et fleurons dorés, auteur et titre au dos, tranches dorées, dentelle dorée intérieure (dos un peu insolé, frottements, petite déchirure marginale p. VII).
Reference : 16219
Septième édition, une main anonyme a retranscrit des extraits de discours ou des textes de Joffre, Lavedan, Foch ou encore du Père Lacordaire à propos de la guerre de 1914-1918 dans les feuillets blancs de la reliure. Voir photographie(s) / See picture(s) * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
L'Ancienne Librairie
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1 L.A.S. de 4 pages sous enveloppe jointe affranchie le 4 mars 1849, adressée à M. "Deulin, Etudiant, à Condé sur l'Escaut" : Edmond About s'excuse de ne pas avoir répondu plus tôt "mais heureusement vous êtes en état de me comprendre et de m'excuser quand je vous dirai que je vous aurai répondu depuis longtemps si je n'étais moi-même amoureux, et sérieusement, c'est à dire follement et de manière à ne pouvoir rien faire de sérieux, pas même une lettre à un ami. Il y a peut-être cette différence entre votre infirmité et la mienne que vous êtes probablement heureux, ou que vous pourrez l'être ; tandis que moi sauf le bonheur d'aimer, je n'en attends, je n'en espère et je ne voudrais même pas en désirer d'autre. [... ] Celui qui vous écrit est dans une impasse d'où l'on ne sort que par un mariage ou par une infamie ; or ni l'un ni l'autre ne sont de mon goût. Je désire de tout mon coeur, mon coeur ami, que vous soyez plus heureux que moi" [ About se réjouit de la vie douce de son ami à Condé-sur-l'Escaut : ] "Je vous félicite donc sincèrement de n'être pas venu à Paris, et d'avoir compté vainement sur M. de Falloux. Si je l'avais connu la dernière fois que je vous ai écrit, j'aurai pu vous éclairer sur la nature de sa parole. Il est venu nous voir à l'Ecole et nous a noyés de compliments délayés et très fades : au reste, il nous déteste et ne songe qu'à nous traiter comme l'école d'administration" [ Il l'invite à se préparer lui-même au concours de l'Ecole : ] "Dans le cas où vous ne seriez pas reçu (ce dont les Dieux nous gardent !) vous vous seriez fait connaître de ces messieurs, et ils vous obtiendraient une place de professeur en province ; en attendant, ils l'ont fait pour un de nos camarades qui ne vous valait pas, et qui avait été refusé pour impertinence à l'examen oral" [ Il répond ensuite en 11 points à toutes ces questions sur l'examen ; durée, longueur, compositions en vers, examens oraux, et notamment pour la dissertation philosophique : ] "Lisez le manuel des trois demi-ânes éclectiques Simon, Jacquin et Saisset ; prenez, si vous avez le temps, une teinture de Descartes, de Malebranche et de Leibnitz. Généralement, la composition est mal faite" [Pour la question d'histoire :] " Peu d'élèves savent répondre par des faits ; on dit le plus de généralités qu'on peut. Une date, quelquefois deux, et c'est tout" [Avec la même verve, il continue plus loin : ] "D'auteurs français, je vous conseille de n'en lire aucun, et surtout de vous abstenir du commentaire de Laharpe. A l'examen, on ne vous demande pas de français, mais du latin et du grec. Ne lisez de français que ce qu'il vous faut pour vous former le style [etc... ] "Je crains, mon cher ami, que vous ne vous fassiez beaucoup d'illusions sur l'Ecole. J'ai été comme vous, mais je ne veux pas anticiper sur votre expérience personnelle. Vous ne trouverez pas ici tout ce que vous espérez. Mais du moins vous y trouverez un ami" [... ]
Magnifique lettre destinée au futur journaliste et écrivain Charles Deulin (1827-1877), l'auteur des "Contes d'un buveur de bière". Edmond About (1828-1885) était rentré à l'Ecole Normale Supérieure en 1848, il sera reçu premier à l'agrégation de lettres en 1851. Il fournit ici ses meilleurs conseils à son ami, et propose un témoignage exceptionnel sur le concours de la rue d'Ulm (où l'Ecole Normale Supérieure venait de s'installer en 1847). Superbe autographe (fente et effrangures n'affectant pas le texte sur un bord).
CITROEN. 1976. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 14 pages - nombreuses photos en couleurs dans le texte.. . . . Classification Dewey : 629.2-Automobile
modeles: 2 cv, dyane 6, mehari, ami, ami 8 confort, ami super confort, break ami 8 confort, break ami super confort, gs, gspecial, gs club, les breaks gspecial, gs club, gsx-gsx 2, gsx, gs pallas, cx, cx 2000, cx 2200 super, cx pallas... Classification Dewey : 629.2-Automobile
Avignon, Hambourg, 1756-1761. 10 volumes. 12mo. Contemporary marbled calf, spines gilt with raised bands, red edges. The L'Ami des Hommes is known for its great number or editions published in the years after 1756. Numerous editions in 4, 7 or 8 volumes can be found in both Kress and Goldsmiths. I-III: L'Ami des Hommes, ou Traité de la Population. A Avignon, 1756. With engraved frontispiece. 431, (1) pp.; 578, (2) pp.; 577, (1) pp.IV: L'Ami des Hommes. Quatrieme Partie. Précis de l'Organisation, ou Mémoire sur les États Provinciaux. No place, 1758. (8), 285, (1) pp.V: L'Ami des Hommes. Suite de la Quatrieme Partie. No place, 1758. Réponse aux Objections contre le Mémoire sur les États Provinciaux. (2), 313, (1) pp. Questions intéressantes sur la Population, l'agriculture et le commerce ..... 150, (2) pp.VI: L'Ami des Hommes. Cinqieme Partie. Mémoire sur l'Agriculture Envoyé à la très-louable Société d'Agriculture de Berne, Avec l'Extrait des six premiers Livres du Corps complet d'Oeconomie Rustique de feu M. Thomas Hale. No place, 1760. 300 (misnumbered 298), (6) pp.VII: L'Ami des Hommes. Sixieme Partie. Réponse à l'Essai sur les Ponts et Chaussées, la Voierie et les Corvées. No place, 1760. (4), 228, (2) pp.VIII: L'Ami des Hommes. Suite de la VI. Partie. Tableau Oeconomique avec ses Explications. No place, 1760. With 6 folding engraved tables. (4), 228, (4) pp.IX: Théorie de l'Impôt. No place, 1761. viii, 422 pp.X: L'Ami des Hommes. Nouvelle édition, augmentée des Lettres sur les Corvées et les Milices. Huitième Partie. Lettres pour servir de suite à l'Ami des Hommes. Huitième Partie. A Hambourg, Chez Chrétien Hérold, 1760. Title printed in red and black. (4), 104 pp.
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Toulon 4 Août1908, 13,5x21,5cm, 16 pages sur quatre doubles feuillets + une enveloppe.
Très longue lettre autographe signée de Claude Farrère, 260 lignes environ à l'encre bleue (16 pages sur quatre doubles feuillets), à son ami Pierre Louÿs. Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli, enveloppe jointe. Claude Farrère évoque la lettre qu'il a reçue de son ami et celle qu'il vient de lui expédier : "Je vous écrivais, moi, ce même vendredi, une lettre couleur de sang...[...] une lettre rutilante et dépourvue de tout sang-froid." Il revient, avec humour, sur la fâcherie entre Pierre Louÿs et un certain Augusto (probablement Auguste Babut de Rosan) dont il pensait être le responsable : "Notez bien, cher ami, que j'étais persuadé au fond, malgré vos dénégations à tous deux, de mon influence personnelle dans votre brouille. La vanité humaine ne rate jamais des coups analogues. Et c'est avec quelque honte que je confesse m'être cru, deux bonnes journées durant, le pivot du monde." Claude Farrère fustige sa propre candeur et son manque de discernement : "Quoique je sois de la prudence que vous connaissez, je me fais prendre en flagrant délit tout le temps... [...] la petite jeune fille divorcée que je vous ai jadis montrée au cinématographe a eu l'imprudence de me donner rendez-vous dans des rues désertes... le père de l'enfant, officier supérieur, comme juste, nous y a rencontrés...", pressentant que cette ingénuité finira par lui jouer des tours : "... ça finira mal. Je fais de l'épée toutes les fois que j'y pense." Puisqu'il vient de recevoir la missive de son ami Pierre Louÿs, il poursuit la rédaction de sa lettre afin de lui répondre et s'étonne de ce qu'il vient d'y lire : "Donc lorsque quatre ou cinq jours après, je trouve votre première dépêche "suis brouillé" avec - pour motif que vous pouvez deviner...", je demeure stupéfait, et creuse vainement ma tête. N'ayant pas deviné, je suppose. Je suppose à tort... Reahurissement. J'ai reçu, la semaine dernière, soixante quinze letrres dont vingt à peu près vous concernant de près ou de loin." Dans cet embrouillamini d'amitiés froissées et déchirées, Claude Farrère décrit aussi le grand désarroi d'un autre de leur ami commun, un certain V qui vient enfin éclairer la lanterne de l'écrivain sur le malentendu opposant Louÿs et Babut de Rosan : "Là-dessus, brusque changement de V. Il était plus que frappé. Je le voyais sur la margelle du suicide. Il se redresse immédiatement, reprend son sang-froid, saute dans un train. Et en attendant l'heure du départ, il reprend son récit. et je comprends." Voilà Claude Farrère presque soulagé et rasseréné : "Maintenant, je crois avoir compris. Pas tout à fait tout... Celle que je me suis mêlé de ce qui ne me regardait pas. je vous en demande pardon, mon ami et vous supplie de l'oublier. Votre affection m'est si chère que je serais abominablement malheureux de la sentir refroidie, même d'un seul degré ! Dites moi s'il faut que je craigne cela, et dites le moi tout de bon." mais toujours aussi triste pour Augusto : "Augusto est en ce moment presque fou de douleur, parce qu'il croit votre amitié perdue pour lui. J'ai profondément pitié de ce pauvre enfant." Très belle lettre symbolisant les touments des amitiés tumultueuses de l'entourage de Pierre Louÿs et Claude Farrère. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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1915-1965. 7 chemises noires (324 x 222 mm) renfermant les lettres manuscrites, sous coffret (347 x 237 mm) recouvert de toile noire, papier noir imitant le bois sur les plats, dos recouvert de chagrin noir, titre et auteurs en doré.
Exceptionnel ensemble de 193 lettres de Chardonne à son ami d’enfance, l’écrivain Henri Fauconnier. Les deux amis font partie du Groupe de Barbezieux qui réunissait des écrivains de trois familles charentaises, Boutelleau, Delamain et Fauconnier, et qui furent amis d’enfance dans la ville de Barbezieux en Charente. Ce groupe “géographique” ne partageait pas nécessairement les mêmes vues. Il se composait de Jacques Boutelleau, sa soeur aînée Germaine, Henri Fauconnier, sa soeur Geneviève ainsi que les frères Maurice et Jacques Delamain. Cette très importante correspondance couvre un demi-siècle, dont les années de guerre. Elle représente une source intime incomparable sur l’écrivain, son amitié, ses passions, ses haines et son œuvre. On y découvre aussi les très importantes différences d'opinion et d'engagements des deux amis. Jacques Chardonne, de son vrai nom Jacques Boutelleau, (Barbezieux, 1884-La Frette-sur-Seine, 1968), obtint sa licence de Droit à l’École des Sciences politiques de Paris en 1906. Réformé du service militaire pour des raisons de santé l’année suivante, il prit un temps de repos à Grasse où il écrirvit son premier ouvrage, Catherine, puis alla en Suisse où il découvrit la ville de Chardonne-sur-Vevey, nom dont il s'inspira pour son nom d'auteur. De retour à Paris en 1909, il devint secrétaire chez l'éditeur Pierre Victor Stock. De 1912 à 1913, il renfloua successivement la maison d'édition puis intenta un procès contre Pierre Victor Stock après avoir découvert ses dettes de jeu et leurs conséquences sur la stabilité financière de l'entreprise. Mobilisé puis réformé en 1914, il quitta la France pour retourner à Chardonne-sur-Vevey. Il y revint en 1919 et s'associa avec Maurice Delamain en 1921 pour prendre la direction de la “Librairie Stock, Delamain et Boutelleau”. Il publia la même année son premier roman, L'Épithalame, qui manqua d’une voix le prix Goncourt. Au début de 1930, il offrit à Jean Paulhan de faire paraître Malaisie de son ami Henri Fauconnier dans les cahiers de la NRF. Jacques ne cessa jamais d’avoir une grande admiration pour Henri. Il voulut si fort pour lui le prix Goncourt qu’il fut à la limite d’indisposer, et son ami, et le jury du Goncourt. Le succès populaire et d’estime de Malaisie fut considérable et la presse très favorable, même avant l’attribution du prix qu’il obtint la même année. Collaborationniste pendant la guerre, Chardonne fut ensuite considéré comme un auteur d'extrême droite. Il fut avec Paul Morand un des pères spirituels de ceux qui furent appelés “Les Hussards”, les écrivains Roger Nimier, Jacques Laurent, Antoine Blondin et Michel Déon. Henri Fauconnier (Musset, 1879-Paris, 1973) termina son droit à Bordeaux puis partit en Angleterre où il enseigna pendant deux ans le français et la musique, avant de s'embarquer en 1905 pour la Malaisie où il alla faire fortune en plantant des caoutchoucs. Grâce à son énorme travail, des fonds propres et ceux que son ami Jacques mit dans l'affaire, sa plantation prospéra, il en devint le principal propriétaire et, en janvier 1909, il fonda à Bruxelles la “Plantation Fauconnier et Posth”, avec l’aide du banquier belge Adrien Hallet qui deviendra son ami. Il s’engagea en 1914 pour défendre sa patrie avant de repartir régulièrement en Malaisie pour son travail après guerre. Constatant qu’il n’aimait ni Paris ni le climat de la France, il s’installa à Radès, près de Tunis, en 1925. Il écrivit son grand roman, Malaisie, qui obtint le prix Goncourt l’année de sa parution en 1930. Craignant les visées de Mussolini sur la Tunisie, lui et sa famille revinrent en France en 1939 pour s’installer à Musset. Pendant l’Occupation la vie ne fut pas facile, le froid et le ravitaillement furent ses soucis majeurs. Son ami Jacques multiplia ses lettres en imaginant pouvoir le convaincre de la victoire des Allemands. Lui préféra écouter la BBC. Après guerre, il partagea son temps entre la Côte d’azur, Paris (qu’il aurait aimer fuir mais où habitaient enfants et petits-enfants) et la Charente. Ces lettres de Jacques Chardonne à son ami Henri Fauconnier, et conservées par lui, comprennent une importante lettre de 10 pages sur sa vision du roman en général. Elles sont complétées d'une lettre d'une page à un Barbizelien admiratif du roman Malaisie, d'une lettre à Mady, épouse d'Henri, de 4 pages de notes sur la guerre 39-45, d'une note de 2 pages, d'une page tapuscrite d'articles sur son roman L'Épithalame, et de 24 lettres d'Henri à Jacques, dont 2 tapuscrites, datées des années 30 à 1967, 6 secondes parties de lettres, 11 feuillets de notes de Fauconnier et un brouillon, en partie tapuscrit, rendant hommage à Henri Fauconnier au moment de son décès. Cette importante correspondance est regroupée dans sept chemises. Elles sont signées “JB” pour Jacques Boutelleau et “HF” pour Henri Fauconnier mais ne sont pas toutes datées. La première période couvre les années 1915 à 1929 (guerre, affaires en commun sur les plantations, propos sur la littérature, nouvelles de Mady, succès de L'Épithalame, échange au sujet du librairie Van den Berg qui épousa Germaine, la soeur d'Henri Fauconnier, prémices de Malaisie…). La seconde, dont beaucoup de lettres sont sur papier à en-tête de la librairie Stock, couvre les années 30 (c'est, pour une part, les importantes périodes éditoriales de la parution de Malaisie pour Fauconnier et de Claire pour Chardonne, qui obtint le Grand prix du roman de l'Académie française; on y voit les dessous des succès d'édition, les influences sur les récompenses littéraires). Une troisième période regroupe des lettres du mois de mai 1940 au 4 octobre 1949 (Chardonne, germanophile, a foi en l'ordre nouveau, regrettant la décadence qui s'était selon lui emparée de la France, rejetant un soi-disant modèle vaniteux anglophone, avant d'apprendre à la fin de la guerre les atrocités commises par les Allemands; puis ses propos politiques se poursuivent avec l'avènement de la guerre froide avec la Russie). Vient une dernière période allant du 16 juin 1950 au 22 juin 1965 (amitié, visites, propos de littérature, propos politiques, santé...). 10 lettres pêle-mêle occupent une cinquième pochette (librairie Van den Berg, voyages, littérature, Roger Nimier…). L'essai sur le roman est aussi dans une chemise à part, ainsi que les lettres et les notes d'Henri Fauconnier (difficultés sur la création, propos littéraires, affaires des plantations, voyages, contradictions d'idées durant la seconde guerre mondiale avec Chardonne, divers…). Une très importante correspondance inédite.