Lettre manuscrite sur carte-télégramme bleue adressée à Émile Berr au Figaro, 1 p. (11/12,5 cm). « Mon cher confrère, En corrigeant les épreuves de notre ‘Mistral’, j’aperçois une coquille énorme : tribunal au lieu de brume, au 4ème feuillet, IIème ligne de l’épreuve que je vous ai remise. Voudrez-vous remplacer tribunal par brume. Il n’y a pas d’autre chose à revoir. Avec cent remerciements par avance, croyez à mes sentiments dévoués. »
Reference : AWD-888
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M. Daniel Azoulay
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Pio Baroja, Ayer y Hoy - exceptionnel exemplaire enrichi de corrections autographes, d'un envoi, de lettres autographes signées et documents divers. Santiago de Chile, Ediciones Ercilla, 1939. In-12, 245p. Edition originale de ce recueil d'articles et essais publiés depuis son exil en France. L'ouvrage est curieusement édité au Chili où réside toutefois une forte communauté espagnole et même basque espagnole. Pleine d'erreurs, une seconde édition est faite dès 1940, toujours par Ercilla, avec les corrections de Baroja. La famille possède toujours un exemplaire de l'édition de 1939 avec les corrections autographes de Baroja (conservé à la bibliothèque d'Itzea, maison natale de Pio Baroja). Notre exemplaire est enrichi d'un envoi autographe de Pio Baroja à Manoel Gahisto (1878-1948), un important traducteur des années 1910-1940 (du portugais et de l'espagnol vers le français principalement). « A mi querido amigo y colega Manoel Gahisto, Pio Baroja » [A mon cher ami et collègue]. Notre exemplaire est aussi enrichi de nombreuses corrections autographes de l'auteur. Nous en avons compté sur 47 pages : une ou plusieurs corrections par page, parfois purement typographiques, parfois intéressantes. Il serait probablement intéressant de comparer cet exemplaire avec celui conservé par la famille. Cette édition, en elle-même, est déjà rarissime. En dehors de l'exemplaire conservé par la famille, il ne nous a pas été permis d'identifier beaucoup d'exemplaires (un aux USA ?, Bibliothèque Nationale d'Espagne). Nous n'avons trouvé la trace d'aucun autre exemplaire passé sur le marché. Notre exemplaire est aussi enrichi de deux belles lettres autographes signées, une page A4 chacune, toujours à Manoel Gahisto. La première est datée du 6 juin 1939. Il le remercie pour un article d'Antonio Gellini, traduit par Gahisto, publié dans le Mercure de France du 1er juin 1939 (p.498-499). La seconde lettre, du 26 septembre 1939, mentionne notamment son voyage prochain en Argentine et son ami Antonio Gellini. Concernant Gellini : il avait publié dans la revue « Nosotros » de fevrier 1939 (seconde série, n°35) un article sur Pio Baroja. C'est cet article qui a été traduit (il était originellement en espagnol). On joint le manuscrit autographe de Gahisto de cette traduction, 12p A4. Le papier est ici très jauni, parfois affaibli. Gahisto avait récupéré les pages d'une revue pour écrire au dos. Ce qui est intéressant c'est que le Mercure de France ne l'a que très partiellement reproduit (moins de 2 pages dans la revue). Le manuscrit est signé Antonio Gellini mais il est bien de la main de Gahisto. On joint 4 brouillons de réponses de Gahisto. Un brouillon du 9 juin 1939, 2p A4 tapuscrites avec quelques lignes autographes à un ami (Roberto Giusti (1887-1978) ?), mentionnant la traduction de l'article de Gellini et la lettre de Pio Baroja du 6 juin. Un brouillon de la réponse à Pio Baroja, daté du 15 juin 1939, 1pœ A4, bords du papier jauni et affaibli. Deux brouillons différents de la réponse à Pio Baroja, datés du 13 octobre 1939 (2p A4) et du 14 octobre 1939 (3pœ in-8) autour de son livre « Ayer y Hoy ». Il a donc repris entièrement le premier texte. Ouvrage d'une grande rareté, truffé d'autographes de Baroja et autour de Baroja. Exceptionnel ensemble, UNIQUE.
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S.l.n.d. [circa decembre 1939]. de 20 ff. ch. [1-20], avec notes et corrections autographes (encre, crayon bleu ou rouge et mine de plomb).
"Je dois, avant de commencer, remercier de tout coeur les autorités françaises et britanniques qui ont bien voulu permettre à un vieil écrivain de vivre à nouveau dans l'atmosphère qui fut celle de ses débuts littéraires et militaires. Je voudrais aujourd'hui d'abord évoquer devant vous cette première rencontre, il y a vingt-cinq années, avec l'armée anglaise, puis comparer l'armée britannique de 1914 avec celle de 1939 [...] Ma personne et mon rôle sont tout à fait dénués d'importance, mais le tableau aura chance d'être plus vivant si je le bâtis en groupant des images que j'aurai moi-même enregistrées..." Un magnifique hommage à l'Angleterre, à son peuple et à l'amitié entre les deux pays. Ce texte, longtemps resté inédit, vient tout juste d'être publié dans une nouvelle édition parue en 2014 des Silences du Colonel Bramble, dans la fameuse édition des Cahiers Rouges de Grasset. Cet "essai inédit, En retrouvant le général Bramble, est inspiré de son expérience d'agent de liaison pendant la pre- mière guerre [...] Maurois y explique son amour de l'Angleterre et revient sur la relation d'amour-haine entre les deux pays. Le document original est une dac- tylographie à laquelle l'auteur a ajouté des corrections manuscrites. Nous les avons directement intégrées [...] Ce texte est daté de 1939, sans plus de précisions [...] Sans doute a-t-il d'abord été prononcé lors d'une émission de radio avant d'être repris sous forme d'article" (préface de l'édition Grasset des Cahiers Rouges). Notre tapuscrit est un peu plus précis que ce seul autre tapuscrit connu, puisque notre version permet de dater le texte plus précisement, et surtout d'en préciser la destination : il s'agit en fait non d'une émission de radio, mais d'un conférence donnée par Maurois le 11 décembre 1939. Si il manque à notre version la dernière page [folio 21], qui comprend les cinq derniers paragraphes du texte, les 20 autres folios donnent le texte complet, avec de nombreuses corrections autographes - principalement typographiques - mais l'une est une variante au texte, qui permet d'affirmer que notre version est belle et bien la dernière revue par André Maurois, qui rectifie une date : " En mars 1918, quand les allemands percèrent le front de la Cinquième armée...". Ce mois de mars est barré à la frappe, puis remplacé par "mai", à la frappe, avec confirmation autographe à la mine de plomb. Enfin, André Maurois place en tête de son introdcuction le texte suivant, " Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs", précisant également au titre général [en retrouvant le Général Bramble] la note autographe suivante "Conférence d'André Maurois, de l'Académie française, faite le 11 décembre 1939". Tous ces éléments sont absents de la version parue en 2014. En 1939, Maurois s'était à nouveau engagé et avais repris, auprès de l'armée britannique, un poste de liaison : " c'était pour aller À la recherche de Bramble, ou de son petit-fils. Les circonstances ne me favorisèrent pas. [...] Parcourant le front en tous sens ..., j'écrivis, pendant la «drôle de guerre», de petits tableaux des armées britanniques. Ces Tableaux étaient publiés chaque semaine sous forme d'articles dans Le Figaro. » Mais aucun de ces tableaux ne reprend le texte de conférence. Pourtant, au vu des notes autographes portées par Maurois au premier feuillet et des corrections toutes typographiques (saut de ligne et espacements de paragraphes), il ne fait aucun doute que Maurois s'apprêtait à en donner une édition imprimée : "en 10 Bodoni romain. 1ère lettrine Europe grasse corps 48 ; les suivantes corps 24". " Conferencia" est indiqué au dessus - il pourrait alors s'agir d'une volonté de publier le texte dans la revue du directeur du Figaro Pierre Brisson, Les Annales politiques et littéraires, que dirigeait à cette date Gérard Bauer. " Conférencia" était le sous-titre de la revue, "journal de l'Université des Annales".
19 pièces reliées en un volume in-4 (269 x 170 mm), cartonnage vert (reliure du XIXe siècle). Paris, 1838-1839.
Recueil unique, constitué au XIXe siècle, des principaux documents concernant la formation et le développement de "l'Omnium" institution financière de crédit pionnière inspiré du Crédit Mobilier, fondée par André Victor Amédée Ripert-Monclar (1807-1871).Manuscrits et imprimés. Page de titre calligraphiée à l'époque: "Association de l'Omnium, Banque à Fonds Unis", Prospectus de présentation, "Exposé du système de crédit général de l'association de l'Omnium", par Ripert de Monclar, Liste des membres, Rapports manuscrits, Actes juridiques officiels de formation certifiés conformes par Ripert de Monclar, "Exposé du système de crédit général de l'association de l'Omnium" officiel certifié conforme, Annonces de presse (épreuves), Statuts, Délibérations du conseil d'administration, "Exposition d'une nouvelle application du crédit", Tarifs des droits et primes, Tableaux des opérations, Notice sur l'établissement des comptoirs à Paris, etc. etc. Plusieurs pièces comportent des corrections et ajouts de l'époque à la plume.Très bon exemplaire, très frais, parfaitement conservé. Détails sur demande.
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86 pages in-8 numérotées à la main, dont 4 pages autographes, sous couverture cartonnée autographe. Épreuves de l'autobiographie de Girolamo Cardano (1501-1576) : Jérôme Cardan, Ma Vie, Pages Magistrales suivie de Préceptes pour mes fils, traduite du latin par Paul Le Gendre de l'Académie de Médecine, et Gilbert Lely. Ouvrage en réalité entièrement retravaillé et édité par Lely sur ce mathématicien, médecin, astrologue, physicien, inventeur, philosophe, etc., de la fin de la Renaissance italienne. En page 2, Lely a rédigé la Table autographe du livre ; en page 4, il a également rédigé un Avertissement autographe, qu'il signe de ses initiales : "Ces pages ont été publiées de janvier 1937 a janvier 1938 dans la revue Hippocrate dont j'étais le rédacteur en chef. La traduction de M. Paul Le Gendre, qui m'avait été remise par des héritiers, était très correcte [...] mais à l'état de brouillon". Il l'a retravaillée complètement et en a modifié la forme, mais il précise qu'il n'avait pas, à l'époque de la publication dans Hippocrate, fait figurer sa signature à côté de celle de Le Gendre: "On ne l'y rencontre qu'au bas des fragments de Jérôme Cardan parus dans le numéro des Cahiers G.L.M. consacré au Rêve et publié sous la direction d'André Breton en mars 1938". Les épreuves de sa Notice sur Jérôme Cardan comportent de nombreuses corrections, ajouts autographes et rajouts de paragraphes autographes. Le reste des épreuves comporte également quelques corrections et ajouts autographes, ainsi que des corrections typographiques. Bel ensemble montrant le critique-poète au travail... Photographies supplémentaires disponibles sur demande et envoyées par mail. Poids 200 g. Envoi Colissimo. Frais d'envoi 6,45 euros sur la France, 12,15 UE et Suisse, entre 16,20 et 23,70 euros pour le reste du monde, à spécifier selon zone. Possibilité de remise en mains propres sur Paris, n'hésitez pas à me contacter avant de passer commande.
1952, épreuves en couleur : 24,5x29cm ; négatifs transparents : 18x24cm, 43 épreuves photographiques en couleur, 68 films transparents pour 17 tirages quadrichromiques, 7 tirages argentiques, 18 feuillets tapuscrits.
Ensemble de 43 épreuves photographiques en couleur, dont 25avec d'abondants commentaires et corrections autographes d'André Malraux, en vue de la publication de son Musée imaginaire de la sculpture mondiale. Deux feuilles cartonnées repliées portent également des commentaires de sa main. 14 de ces épreuves portent la mention «bon à tirer» avec la date et la signature autographe de Malraux. Accompagné de deux boîtes contenant des lots de films transparents noir et blancs d'ektachromes pour 17 uvres, ainsi que 7 tirages argentiques en noir et blanc et un ensemble de 18 feuillets de minutes tapuscrites adressées à Jacques Festy, directeur de la fabrication à la Nrf, provenant de Fernand Bussière, en charge de la photogravure. Unique ensemble d'épreuves photographiques annotées par André Malraux, témoin de la genèse de son célèbre Musée imaginaire de la sculpture mondiale, ouvrage canonique de l'histoire de notre regard sur l'art. Les photographies, négatifs, tirages argentiques et tapuscritsretracent la préparation par l'auteur des reproductions photographiques en quadrichromie de 17 chefs-d'oeuvre de sculpture illustrant son fameux musée de papier. Publié entre 1952 et 1954 à La Galerie de la Pléiade de Gallimard, le Musée imaginaire est composé de trois albums de plusieurs centaines d'images - une étape importante dans la vaste et sinueuse entreprise éditoriale de Malraux, débutée en 1947 avec la Psychologie de l'art, et arrivée à son terme avec l'Intemporel. Les chefs-d'uvre du présent ensemble proviennent d'horizons très différents, leur dates et lieux de création s'étalant sur pas moins de quatre millénaires et cinq continents. Se mêlent les arts premiers chers à Malraux avec de grands classiques de la ronde bosse occidentale et antique: sculpture romane du retable de Carrière sur Seine, bronze égyptien de la divine adoratrice Karomama, masques du Congo et d'Océanie, Buddha en pierre de la dynastie Sui, Vierge à l'enfant médiévale polychrome, tête sumérienne en albâtre et fameux lion de Mari aujourd'hui au Louvre... Chaque uvre illustre parfaitement l'esprit universaliste malrucien. Ces épreuves proviennent du photograveur Fernand Bussière, collaborateur régulier de Gallimard, dont les nombreuses corrections et croquis au feutre noir côtoient les commentaires autographes de l'écrivain. Les modifications requièrent de trois jusqu'à parfois six épreuves différentes pour la même uvre. Malraux s'attache à tous les aspects du visuel : texture, netteté, balance des couleurs et des ombres: «trop bleu, trop lisse» écrit-il pour la photographie d'un bouddha. Les marges sont souvent recouvertes de longs commentaires: «Ca peut aller. Il y a même des choses excellentes. Mais il faudrait: [...] corriger fortement le rouge de la bouche: écarlate, et non carmin violacé» (masque africain) ; «les barbes et les cheveux toujours trop bleu et surtout trop nettement 'découpés' sur les visages» (char phénicien). L'exercice s'avère parfois très ardu «ce n'est pas génial, mais ce n'est plus impubliable. Je crois qu'il faut en rester là» (correction reportée dans un tapuscrit, 7 octobre 1952). Aucune épreuve ne le satisfaitdans le cas de la statue polychrome du XIIIe siècle de la Madonne d'Acuto : «Impossible. Plutôt supprimer la planche. Il faut avoir la matière, comme on l'a eue dans la statue chinoise». Il fait parfois le choix de rester le plus fidèle à l'uvre: «Si l'on corrige, faisons-le prudemment, pour conserver la matière, qui, elle, est excellente», et de manière plus surprenante, on rencontre également la situation inverse : «détacher la pupille de l'il - bien qu'elle le soit peu dans l'original» (char phénicien, musée du Louvre). Les photographies sont annotées par l'imprimeur, retouchées, floutées, accentuées ou grattées, et les états suivants sont souvent annotés à nouveau par Malraux avant d'apposer la mention «bon à tirer» sur l'épreuve finale avec sa signature. Malraux ira jusqu'à mettre en scène ce travail de correction d'épreuves, posant sous l'objectif de Maurice Jarnoux pour Paris-Match. Sur ces clichés désormais célèbres, il surplombe ou s'allonge telle une odalisque parmi les dizaines d'épreuves photographiques de son Musée imaginaire - en tout point semblables à celles qui composent ce très rare ensemble - étalées sur le sol dans sa maison de Boulogne. En curateur démiurge, il repense l'espace du musée, aux uvres non plus accrochées mais couchées. Entre le livre désossé et la carte mentale géante, ces épreuves constituent donc une partie de cet exceptionnel «livre sur le sol», selon l'expression de Walter Grasskamp. C'est à l'aide de ces reproductions photographiques que Malraux put élaborer un livre pionnier à tous points de vue: didactique, onirique, célébrant la reproductibilité de l'uvre d'art. "Malraux place la photographie d'uvre d'art au cur de sa méthode : elle est le principal instrument de sa rhétorique. A la fois féconde et complexe, cette rhétorique visuelle lui permet de fonder une nouvelle conception de l'art, un nouveau musée" (Mekouar Mouna). Les épreuves soumises à son il érudit serviront à créer, paradoxalement, unmagnifique outil de transmission du domaine artistique. Cette entreprise prémonitoire de l'ère numériquefait sortir l'uvre des murs des institutions ou des lieux de culte à l'aide de la photographie. Malgré son âme de collectionneur, Malraux n'hésitera pas à considérer la reproduction comme « une ouverture, un décloisonnement salutaire du domaine artistique en général »(cité par Charlotte Wasser) qui détache les uvres de leur contexte et de leur lieu de création. Affranchies du discours historique, elles deviennent par sa démarche novatrice le point de départ d'une énigme qui se passe de mots. Superbe ensemblevisuel, fruit du travail d'esthète de Malraux, attentif aux couleurs et jeux de lumière sur des uvres sculpturales soigneusement sélectionnées. Provenance: collection personnelle de Fernand Bussière, puis par descendance. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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