Décines, Marc Barbezat, 2 janvier 1958, 193x143mm, 154p., 3f., broché sous couverture illustré d’une calligraphie de l’auteur. Exemplaire 150/3200 sur Lana.(101808)
Reference : 101808
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Exemplaire à toutes marges, très pur, conservé dans sa brochure bleue d’éditeur, condition d’exception. Paris, chez Maradan (de l’Imprimerie des Sourd-muets), 1808.In-8 de xvi pp., 287, (1) p. d’errata. Conservé broché tel que paru sous couverture de papier bleu, étiquette imprimée sur le dos, non coupé à l’exception des premier et dernier cahiers, non rogné. Brochure de l’époque, condition des moins communes. 213 x 140 mm.
Rare édition originale de l’un des grands textes de la modernité, l’un des plus importants de l’Abbé Grégoire (1750-1831), imprimé à Paris sous le Premier Empire, en l’année 1808.« Figure emblématique de la Révolution française ; l’Abbé Grégoire se rallia au Tiers état et, à l’Assemblée Constituante, réclama non seulement l’abolition totale des privilèges et de l’esclavage mais prôna aussi le suffrage universel.Cet ouvrage, souvent cité comme référence par les auteurs étrangers est le fruit de longues années de recherches, il porte également trace de nombreuses ambiguïtés, qui tiennent au statut de Grégoire sous l’Empire ; portant le titre honorifique de sénateur il n’en est pas moins en désaccord avec pratiquement toutes les orientations du régime. L’ouvrage est un manifeste contre le rétablissement de l’esclavage et de la traite négrière, mais il est aussi un gage de la fidélité aux combats abolitionnistes menés au sein des deux Sociétés des Amis des Noirs. Le fondement philosophique de la position de Grégoire est l'unité du genre humain, qui lui permet de concilier la proclamation révolutionnaire des droits de l'homme et le message évangélique. En ces temps de censure impériale, l’ouvrage reçut un accueil discret, mais provoqua surtout des ripostes indignées du parti colonial, alors bien en cour qui le présenta comme un manifeste du nigrophilisme, un néologisme alors extrêmement péjoratif. » (B. Gainot).Le livre « De la littérature des Nègres » est dédié « à tous les hommes courageux qui ont plaidé la cause des malheureux noirs et sang-mêlé, soit par leurs ouvrages, soit par leurs discours dans les assemblées politiques, pour l’abolition de la traite, le soulagement et la liberté des esclaves ». Deux cent soixante et onze personnes sont expressément mentionnées, dont la moitié sont des Anglais, le quart des Français, les nationalités restantes étant, dans l’ordre, des Américains, des Allemands, des Danois, des Suédois, des Hollandais, des Italiens, et un Espagnol. Les huit « nègres et sang-mêlés » font l'objet de rubriques particulières, plus détaillées.Le contexte n’est guère favorable à une publication épousant la cause des Noirs : rétablissement de l’esclavage en 1802, législation consulaire discriminatoire à l’égard des gens de couleur. En 1807, une enquête de police recense toutes les personnes de couleur établies en métropole, afin de les soumettre à un projet d’enrôlement militaire. Une loi du 3 juillet 1802 interdisait l’entrée des Noirs et des hommes de couleur sur le territoire métropolitain…Plus récemment, Aimé Césaire s’exprimait ainsi :« Trop fortes sont ses convictions, trop ardente sa passion de la justice, trop vibrante sa pitié pour les faibles et les innocents, pour que Grégoire louvoie et épargne... Je n’en veux pour exemple que la page extraordinaire qui termine l’ouvrage qu’il écrivit en 1808 : “De la littérature des Nègres”, page d’un lyrisme échevelé que je voudrais lire à chaque colonialiste, à chaque raciste, à chaque lyncheur de Nègres, à chaque brûleur de juifs :Des hommes qui ne consultent que leur bon sens, et qui n'ont pas suivi les discussions relatives aux colonies, douteront peut-être qu’on ait pu ravaler les Nègres au rang de brutes, et mettre en problème leur capacité intellectuelle et morale. Cependant cette doctrine, aussi absurde qu’abominable, est insinuée ou professée dans une foule d’écrits. Sans contredit les Nègres, en général, joignent à l’ignorance des préjugés ridicules… Français, Anglais, Hollandais, que seriez-vous, si vous aviez été placés dans les mêmes circonstances ? Je maintiens que parmi les erreurs les plus stupides, et les crimes les plus hideux, il n’en est pas un que vous ayez le droit de leur reprocher.Mais si les Nègres, brisant leurs fers, venaient, (ce qu’à Dieu ne plaise), sur les côtes européennes, arracher des Blancs des deux sexes à leurs familles, les enchaîner, les conduire en Afrique, les marquer d’un fer rouge ; si ces Blancs volés, vendus, achetés par le crime, placés sous la surveillance de ‘géreurs’ impitoyables, étaient sans relâche forcés, à coups de fouet, au travail, sous un climat funeste à leur santé, où ils n’auraient pas d’autre consolation à la fin de chaque jour que d’avoir fait un pas de plus vers le tombeau… Si blasphémant la Divinité, les Noirs prétendaient faire intervenir le Ciel pour prêcher aux Blancs l’obéissance passive et la résignation ; si des pamphlétaires cupides et gagés imprimaient que l’on exerce contre les Blancs révoltés, rebelles, de justes représailles, et que d’ailleurs les esclaves blancs sont heureux, plus heureux que les paysans au sein de l’Afrique… Quels cris d'horreur retentiraient dans nos contrées !Européens, prenez l’inverse de cette hypothèse et voyez ce que vous êtes !Depuis trois siècles, les tigres et les panthères sont moins redoutables que vous pour l’Afrique. Depuis trois siècles, l’Europe, qui se dit chrétienne et civilisée, torture sans pitié, sans relâche, en Amérique et en Afrique, des peuples qu’elle appelle sauvage et barbares. Elle a porté chez eux la crapule, la désolation et l’oubli de tous les sentiments de la nature pour se procurer de l’indigo, du sucre, du café.Puissent les nations européennes expier enfin leurs crimes envers les Africains ! Puissent les Africains goûter enfin la liberté et le bonheur ! Dût-on ici-bas n’avoir que rêvé ces avantages pour soi-même, il est du moins consolant d’emporter au tombeau la certitude qu’on a travaillé de toutes ses forces à la procurer aux autres. » (« De la littérature des Nègres » reprise par Aimé Césaire, Paris, 2005).Précieux, bel et rarissime exemplaire préservé tel que paru, à toutes marges, avec de nombreux témoins, non coupé, dans sa brochure bleue d’éditeur en très bon état de conservation. Cette édition originale au retentissement international est un puissant et distingué marqueur culturel des principales bibliothèques contemporaines auxquelles elle manque généralement tant elle est peu commune.
L'Arbalète, Marc Barbezat, Décines 1958. 1 volume in-8 (205 x 155 mm), 154 pages, broché sous couverture à rabats titrée de la main de Jean Genet et lithographiée par Mourlot. ÉDITION ORIGINALE de la pièce de Jean Genet. 1 DES 35 EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS SUR JAPON NACRÉ, premier papier. Celui-ci n° IV à l'état de neuf, entièrement non coupé, habillé du papier cristal translucide de l'éditeur. Volume in-octavo. Original wrappers lithographied in black after the original Jean Genet hand-writing. First edition, first printing. This is 1 of just 35 printed on Japon nacré (n° IV). An untouched and uncut copy. Pristine condition clothed with the Barbezat's usual glassine paper.
Très bel exemplaire sur Japon, à l'état de neuf. Présentation de l'œuvre : Autour de l'année 1955 Raymond Rouleau suggéra à Jean Genet d’écrire une pièce qui serait jouée essentiellement par des comédiens de couleur. L’idée parut intéressante à l’auteur encore qu’il se demandait : « Mais qu’est-ce qu’un Noir ? ». Souhaitant répondre à cette question, Genet se mit au travail et imagina un procès au cours duquel des notables de race blanche seraient jugés par des Noirs. La pièce achevée, Raymond Rouleau voulut la mettre en scène. Malheureusement dans l’impossibilité de réunir une distribution adéquate, il dut renoncer. Genet profita de ce contretemps pour retravailler son texte. En 1957, quelques jeunes comédiens noirs, élèves du Centre Dramatique de Paris, avaient l’intention de se réunir pour monter une compagnie théâtrale : Les Griots, dont le but était de promouvoir la littérature et le théâtre africains. Ils demandèrent à Roger Blin de les faire travailler. L’occasion était belle de leur soumettre la pièce de Jean Genet, dans sa version définitive. Le travail de répétitions dura six mois. Certains comédiens étaient martiniquais, haïtiens, d’autres camerounais, d’autres guinéens et guyanais, il fallait uniformiser les accents. De plus, pour les Noirs interprétant des Blancs, le port du masque était indispensable, les comédiens devaient donc se familiariser avec cet accessoire… Les Nègres furent joués très peu de temps après le voyage du Général de Gaulle en Afrique du Nord, annonçant l’indépendance du pays. Dans ce contexte, le spectacle devrait avoir un impact violent sur le public et ne manquerait pas de choquer nombreux spectateurs. Roger Blin s’attendait au pire. Lui même jugeait «la pièce très méchante et plus que de la sympathie qu’éprouve Jean Genet pour les Noirs ou pour toutes les catégories de gens opprimés, il s’agit là d’une critique en règle de toutes les valeurs blanches, d’une mise en boîte de l’histoire de France». Comme prévu, la première représentation fut houleuse. Se sentant agressé en tant que Blanc, Eugène Ionesco sortit au milieu du spectacle. Si de nombreuses critiques furent détestables, elles n’eurent qu’une faible influence sur le public. La salle fut complète jusqu’en juillet 1960. On venait voir Les Nègres par curiosité. Comme le reste du public, certains ressortissants noirs qui travaillaient en France et qui, pour la plupart, avaient des revendications à formuler, trouvaient néanmoins que l’auteur avait dépassé les bornes (G. Latour)
Hachette. 24 juin 1905. In-12. Broché. Bon état, Livré sans Couverture, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 12 pages environ illustrées de gravures en noir et blanc. Paginées de 290 à 300. Une livraison.. . . . Classification Dewey : 70.4412-Le journal des voyages
le problème de la civilisation des nègres - l'institut Hampton en Virginie - la vie de Booker T. Washington - l'écoel professionnelle de Tuskegee en Alabama - conciliateurs et agitateurs - le vote des nègres et la casuistique de la Constitution , avec gravures dans le texte : école maternelle de Hampton accueillant de petits enfants noirs, cour de travail manuel, Booker T. Washinton leader de l'éducation des nègres aux Etats Unis dans son costume universitaire, à l'institut Hampton: cour sde maçonnerie, d'électricité, cours de laiterie le cours de menuiserie. Photo pleine page: salut au drapeau exécuté par les enfants noirs de l'institut Hampton. Autres photos dans le texte à l'institut hampton: cours de chimie, basket-ball dans la cour, cours de cosmographie, cours de botanique et cours de mécanique. Classification Dewey : 70.4412-Le journal des voyages
Imp. de l'Indépendant. 1963. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 96 pages. Relié par deux agraffes.. . . . Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues
"Sommaire : Le Trompe-l""oeil de la consolidation : de l'O.A.S au Conclave par Maurice Bardèche - Nos intellectuels sont-ils des imbéciles ? par François d'Orcival - Les nègres partout, vivent les nègres par Pierre Hostfetter - Vers une dictature de l'O.N.U ? par Major R.H. Williams - etc. Classification Dewey : 70.49-Presse illustrée, magazines, revues"
L'Arbalète, Marc Barbezat, Décines 1958. 1 volume in-8 (205 x 155 mm), 154 pages, broché sous couverture à rabats titrée de la main de Jean Genet et lithographiée par Mourlot. ÉDITION ORIGINALE de la pièce de Jean Genet. 1 DES 3200 EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS SUR PAPIER VÉLIN DE LANA. Second papier après 35 ex. sur Japon nacré . Celui-ci n° 60 à l'état de neuf, entièrement non coupé, habillé du papier cristal translucide de l'éditeur. Volume in-octavo. Original wrappers lithographied in black after the original Jean Genet hand-writing. First edition, first printing. This is 1 of just 3200 printed on vélin de Lana (numbered 60). An untouched and uncut copy. Pristine condition clothed with the Barbezat's usual glassine paper.
Très bel exemplaire sur Lana, à l'état de neuf, habillé du papier cristal translucide de l'éditeur. Présentation de l'œuvre : Autour de l'année 1955 Raymond Rouleau suggéra à Jean Genet d’écrire une pièce qui serait jouée essentiellement par des comédiens de couleur. L’idée parut intéressante à l’auteur encore qu’il se demandait : « Mais qu’est-ce qu’un Noir ? ». Souhaitant répondre à cette question, Genet se mit au travail et imagina un procès au cours duquel des notables de race blanche seraient jugés par des Noirs. La pièce achevée, Raymond Rouleau voulut la mettre en scène. Malheureusement dans l’impossibilité de réunir une distribution adéquate, il dut renoncer. Genet profita de ce contretemps pour retravailler son texte. En 1957, quelques jeunes comédiens noirs, élèves du Centre Dramatique de Paris, avaient l’intention de se réunir pour monter une compagnie théâtrale : Les Griots, dont le but était de promouvoir la littérature et le théâtre africains. Ils demandèrent à Roger Blin de les faire travailler. L’occasion était belle de leur soumettre la pièce de Jean Genet, dans sa version définitive. Le travail de répétitions dura six mois. Certains comédiens étaient martiniquais, haïtiens, d’autres camerounais, d’autres guinéens et guyanais, il fallait uniformiser les accents. De plus, pour les Noirs interprétant des Blancs, le port du masque était indispensable, les comédiens devaient donc se familiariser avec cet accessoire… Les Nègres furent joués très peu de temps après le voyage du Général de Gaulle en Afrique du Nord, annonçant l’indépendance du pays. Dans ce contexte, le spectacle devrait avoir un impact violent sur le public et ne manquerait pas de choquer nombreux spectateurs. Roger Blin s’attendait au pire. Lui même jugeait «la pièce très méchante et plus que de la sympathie qu’éprouve Jean Genet pour les Noirs ou pour toutes les catégories de gens opprimés, il s’agit là d’une critique en règle de toutes les valeurs blanches, d’une mise en boîte de l’histoire de France». Comme prévu, la première représentation fut houleuse. Se sentant agressé en tant que Blanc, Eugène Ionesco sortit au milieu du spectacle. Si de nombreuses critiques furent détestables, elles n’eurent qu’une faible influence sur le public. La salle fut complète jusqu’en juillet 1960. On venait voir Les Nègres par curiosité. Comme le reste du public, certains ressortissants noirs qui travaillaient en France et qui, pour la plupart, avaient des revendications à formuler, trouvaient néanmoins que l’auteur avait dépassé les bornes (G. Latour)