Göttingen Steidl 2003 Edition originale, exemplaire neuf signé par Roni Horn. (100029)
Reference : 100029
Très bon Couverture rigide 1ère Édition
Librairie Chloé et Denis Ozanne Déesse sarl
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L’une des plus rares éditions originales d’un roman français du XVIe siècle dont aucun exemplaire n’est apparu sur le marché public depuis un demi-siècle. Paris, Matthieu Guillemot, au Palais en la gallerie des prisonniers, 1596.In-12 de (12) ff. titre compris, 288 ff. Déchirure au feuillet de titre sans manque, pt. manque de papier dans l’angle supérieur du f. 95. Plein vélin ivoire, dos lisse avec le titre manuscrit, tranches jaspées. Reliure de l’époque.127 x 72 mm.
« Édition originale » (Catalogue Ambroise Firmin Didot année 1883, n°423) dont aucun exemplaire n’est apparu sur le marché public depuis un demi-siècle.Tchemerzine II, 187; Brunet, I, 805; Cioranescu, 3673; Gay, I, 440.Édition originale rarissime de ce roman à succès de la fin du XVIe siècle qui est loué par la critique moderne. Tchemerzine ne décrit que deux exemplaires, dont aucun en reliure de l’époque.Ce roman, cinquième et dernière partie des Aventures de Floride est complet en lui-même, se vend seul et porte un titre différent et individualisé (voir Tchemerzine I- 664-665).« Dans le ‘Cabinet de Minerve’ le récit romanesque s’unit à la réflexion « scientifique », aux descriptions d’œuvres d’art ». (Daniela Mauri).L’auteur y a rassemblé (sous la forme fictive de visiteurs introduits dans le Cabinet de Minerve pendant deux jours et une nuit, où des nymphes leur expliquent les objets qui s’offrent à leur vue) de nombreuses réflexions philosophiques, littéraires, historiques, religieuses et même scientifiques, des recettes et des observations diverses. Les amis de Béroalde (1556-1626) sont Pierre de L’Estoile, ancien élève de son père, et Nicolas Le Digne ; ses deux mécènes sont Pierre Brochard, sieur de Marigny, conseiller du Roy, à qui il dédie plusieurs ouvrages, et René Crespin. S’écartant à la fois des ligueurs qui règnent à Paris, et des partisans du roi de Navarre, il sert Henri III dans l’armée royale (de 1586 à 1588). C’est l’époque où il faut placer son abjuration du calvinisme et le début de la période la plus intense de son activité littéraire. En 1589, il s’installe à Tours, où la cour et le Parlement sont réfugiés (1589-1594), fréquente une série de poètes et d’esprits « curieux », parmi lesquels le poète Guy de Tours et le traducteur et écrivain Roland Brisset.Ecrivain très fécond, il nous a laissé une œuvre abondante et variée. Oublié pendant plus de deux siècles, dès la première moitié du XIXe, on redécouvre cet auteur talentueux.« Mais c’est seulement à partir de l'étude « pionnière » de V.L. Saulnier (1944) que la critique a heureusement commencé à redécouvrir cet auteur à multiples facettes. Esprit « curieux », s’intéressant à plusieurs domaines du savoir (mathématiques, optique, catoptrique, médecine, peinture, sculpture, alchimie, pour ne citer que les principaux), il incarne en effet de façon très efficace le « savant » typique d'une époque de transition entre la Renaissance et le Baroque. Sa production littéraire peut même passer pour l'exemple idéal des changements profonds qui s'opérèrent dans les conceptions de la connaissance au tournant entre le XVIe siècle et le XVIIe, passage d'un savoir encyclopédique à un savoir morcelé et non systématique. Auteur d'ouvrages en vers et en prose appartenant à des genres différents les uns des autres, il est à l'aise aussi bien dans la poésie lyrique, amoureuse, satyrique, que dans des textes d'inspiration morale, politique, « scientifique », philosophique (dans la lignée de Scève et de Du Bartas).Mais Béroalde fut aussi et surtout auteur de romans. Il révèle dès le début de sa carrière de romancier, une tendance à rendre plus ou moins chaotiques, miroitantes et « kaléidoscopiques » les structures fondamentales du genre : personnages très nombreux qui jouent à tour de rôle la fonction de narrateur, histoires multiples qui s'enchevêtrent, allure narrative labyrinthique, ce qui provoque souvent chez le lecteur un sentiment de dépaysement et presque de vertige. Béroalde aime aussi mêler entre elles les « matières » les plus disparates et l’on doit lui reconnaître la capacité de nous surprendre toujours, de réveiller constamment notre curiosité et de nous transmettre, comme à travers une véritable contagion, une passion pour la recherche de la connaissance sous toutes ses formes. Il est fondamental de remarquer que Béroalde adopte systématiquement, surtout au début de ses romans, mais aussi au cours du récit, un ressort narratif très efficace, emprunté peut-être à Rabelais, qui, dans le prologue de Gargantua, nous invitait à trouver la «substantificque mouelle » à l'intérieur de l' « exterieure apparence ». De même, Béroalde nous exhorte constamment à rechercher au-dessous de ce qu'il appelle tour à tour l'« escorce », la « feinte » ou l'« artifice » d'une narration apparemment légère ou même futile quelque chose de plus profond et précieux, s'identifiant pour lui avec le désir du savoir et la quête d'une perfection artistique qui lui échappe sans cesse, comme le démontre parfois, d'ailleurs, l'inachèvement conscient et voulu de quelques-uns de ses romans » (Daniela Mauri).C’est ainsi que dans le Cabinet de Minerve, le récit romanesque s’unit à la réflexion scientifique et aux descriptions d’œuvres d’art.L’une des plus rares éditions originales d’un roman français du XVIe siècle dont aucun exemplaire n’est apparu sur le marché public depuis un demi-siècle.Il est ici conservé dans sa reliure d’origine en vélin de l’époque, condition éminemment enviable, les deux seuls exemplaires cités par Tchemerzine étant en reliure postérieure.OCLC ne répertorie que 3 exemplaires dans l’ensemble des Institutions publiques du monde : B.n.F., University of Alberta et Princeton University.
PUF, 1950, in-8°, 411 pp, broché, couv. illustrée (lég. salie), bon état
"M. Vaillé s'est laissé tenter par un aspect particulièrement obscur de l'histoire postale – et qui, par son obscurité même, a donné lieu à bien des légendes : l'activité du Cabinet Noir. Le sujet prête à l'anecdote, parfois même à l'anecdote scandaleuse, mais à y bien réfléchir, il est important : la violation systématique, à certaines époques, du secret des correspondances, a paralysé un mode d'expression de la pensée qui, sans cette quasi-censure, eût pu revêtir une importance capitale. M. Vaillé s'est contenté – et la tâche, en soi, était déjà plus que suffisante – d'écrire l'histoire « institutionnelle » du Cabinet Noir, d'analyser son fonctionnement, ses méthodes, et, pour autant qu'on puisse employer le mot, ses « attributions ». Disons immédiatement que, conçu dans cet esprit, son livre apparaît comme une véritable réussite. Travaillant un sujet pour lequel la documentation est rare, où il faut se défendre contre beaucoup de légendes et d'on-dit, M. Vaillé a réussi à tracer un tableau d'ensemble extrêmement solide, auquel les recherches ultérieures n'apporteront sans doute que des retouches. Il ne saurait être question de résumer ici le contenu très riche de l'ouvrage. Indiquons-en seulement l'économie générale. Une première partie de l'exposé nous montre « comment on violait le secret des lettres avant que l'État ne devînt maître de la poste ». Le procédé par excellence, à cet égard – celui du moyen âge et du XVIe siècle – était l'interception des courriers. L'auteur nous en fournit un grand nombre d'exemples, choisis dans toute l'Europe. Avec l'avènement de la poste royale, les coups de mains contre les courriers ne disparaîtront pas, mais ils se feront plus rares. Le Cabinet Noir, désormais, joue le rôle essentiel. M. Vaillé en étudie la naissance dans la première moitié du XVIIe siècle, l'épanouissement au siècle suivant, il en suit enfin les vicissitudes à travers les différents régimes des temps contemporains. L'auteur n'envisage plus pratiquement que le cas français. Mais il l'envisage d'une manière approfondie, avec toutes les ressources d'une érudition qui commande le respect. L'étude de M. Vaillé mérite des éloges que nous ne lui ménageons pas..." (J. Stengers, Revue belge de philologie et d'histoire, 1952) — "Le Cabinet Noir... Qu'on ne se hâte pas, à la lecture de ce titre, de classer M. Vaillé au nombre des disciples de Lenôtre. Son objet n'est pas de nous offrir de nouvelles « révélations » sur tels secrets d'État, ou d'alcôve, mais bien de combler dans la mesure du possible une lacune ancienne de notre bibliographie historique, de dire ce qu'on peut savoir sur un service ou des pratiques qui ont fait souvent l'objet de suggestives allusions, mais jamais encore d'une enquête méthodique et d'ensemble. Ce livre est rempli d'un bout à l'autre de petits faits vivants. Mais ces faits ne sont pas là seulement pour le plaisir : ce sont autant de témoignages, ceux-là même que requérait la matière. Matière bien spéciale, en effet : pas d'archives propres du Cabinet noir, bien entendu : aucun édit, aucunes lettres patentes, aucun arrêt de parlement ou du conseil ne le mentionnent et les traces écrites qu'il a laissées de lui-même sont infimes. Il fallait donc recourir à certains dossiers de procès, aux correspondances, surtout privées, aux mémoires, compléter et recouper les unes par les autres des indications sporadiques. (...) On appréciera ce qu'il écrit sur le cabinet de Napoléon, régi par Lavalette, bon pourvoyeur de renseignements militaires et diplomatiques. Exposé intéressant sur la technique des interceptions, sur les liaisons de service des Postes et de la Police, sur la surveillance exercée non seulement sur la correspondance de Pie VII et des cardinaux rebelles, mais sur celle même de la famille impériale – Lucien, Pauline, les rois satellites – et naturellement sur beaucoup d'autres, à commencer par celle de Mme de Staël... La surveillance des courriers de l'île d'Elbe par les agents de Beugnot, les scrupules de Carnot pendant les Cent-Jours, les curiosités très style Louis XV du roi Louis XVIII, les controverses sans conclusion de la Chambre des députés de la Restauration sur la légitimité du « secret », la disparition officielle du Cabinet noir sous la Monarchie de Juillet, dont la police et au moins deux ministères pratiquèrent cependant à toute occasion des inquisitions fructueuses, tout cela a inspiré d'utiles aperçus..." (Henri Drouot, Revue Historique, 1953) — Eugène Vaillé (1875-1959) fut le premier conservateur du Musée de la Poste de Paris entre 1946 et 1955. Entré dans l'administration des Postes, Télégraphes et Téléphones en 1899, docteur en droit en 1902, il fut bibliothécaire du ministère des PTT jusqu'en 1935. Au cours de cette période, il enrichit les collections postales, rassemblant archives et documentation à partir desquelles il a développé une connaissance longtemps restée unique sur les Postes depuis leurs origines. Ses plus célèbres publications, comme son “Histoire générale des Postes” en sept volumes (1947-1955), ses trois précis de la collection "Que Sais-Je", dont l'“Histoire du timbre-poste” (1947), ou enfin son impressionnant volume sur “Le Cabinet noir” (1950), furent saluées en leur temps, aussi bien par les historiens des Annales que par le grand public.
Paris, Firmin Didot frères, 1849 in-8, 13 pp., demi-veau vert, dos lisse orné de filets dorés, tranches mouchetées (reliure de l'époque). Dos insolé, rousseurs. Bon exemplaire.
Rare. Avec les opuscules réunis (cf. infra), la plaquette documente un épisode qui compromit gravement la carrière de Désiré Raoul-Rochette (1790-1854), alors conservateur des médailles et pierres gravées du Cabinet des Médailles de la Bibliothèque royale depuis la mort d'Aubin-Louis Millin (1818). Laissant à Mionnet, premier employé du Cabinet, le soin des travaux scientifiques, il ne s'intéressa qu'aux acquisitions et se consacra surtout à la chaire d'archéologie de la Bibliothèque. Tout se passa à peu près normalement jusqu'à ce que deux affaires viennent entacher sa réputation : celle du trésor de Berthouville et celle du grand vol de 1831. Dans la première affaire, devançant Charles Lenormant qui intervenait pour le Louvre, il agit avec Rollin, marchand de médailles et d'antiquités au Palais-Royal, un des principaux partenaires du Cabinet, confondant les intérêts du marchand et ceux de son département, sans certainement en retirer un profit personnel. L'opinion publique le rendit cependant responsable du vol de 1831 qui fut un vrai désastre pour le Cabinet. Ces affaires portèrent un coup fatal à son ascension. Candidat à deux reprises à la direction de la Bibliothèque, en 1838, et en 1839, il lui fut à chaque fois préféré Jomard. De plus, en 1832, avaient été créés deux postes nouveaux au Cabinet, celui de second conservateur et celui de second conservateur-adjoint auxquels furent nommés respectivement Letronne et Lenormant. De 1832 à 1848, Letronne s'employa à le déconsidérer. Raoul- Rochette fut victime de la chute de Louis-Philippe en 1848. Il fut révoqué par Carnot, ministre de l'Instruction publique du nouveau gouvernement, mais conserva toutefois sa chaire d'archéologie à la Bibliothèque. En dépit de ses protestations, il ne revint jamais au Cabinet.Reliées à la suite, les autres pièces de la polémique : I. CARNOT (Hippolyte). Réponse à M. Raoul-Rochette, suivie du rapport d'une commission d'enquête instituée en 1848 par le ministre de l'Instruction publique pour examiner la conduite de M. Raoul-Rochette dans l'acquisition des vases de Bernay. Paris, Imprimerie de L. Martinet, 1850, 40 pp.II. RAOUL-ROCHETTE. Lettre à M. Carnot, sur sa Réponse à M. Raoul-Rochette, insérée dans la Liberté de penser, revue philosophique et littéraire, tome V (...). Paris, Firmin Didot frères, 1850, 30 pp.III. RAOUL-ROCHETTE. Post-scriptum à ma Lettre à M. Carnot. Paris, Firmin Didot, 1850, 36 pp. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
1833 Planche HT double parue dans La Caricature politique, morale, littéraire et scénique, (Journal) N°128.volume 5, 18 avril 1833 (Planches n°265 et 266)- Hauteur: 35.8cm x Largeur: 52cm - Dimensions - Image : Hauteur: 22.5cm x Largeur: 40cmTitre en ht au centre : « RÈGNE ANIMAL. » ; légende en bas au centre : « CABINET D’HISTOIRE NATURELLE. » ; indications : en ht à gche : « Pl. 265, 266. », en ht à dte : « La Caricature »Inscription - Dans la lettre : « Lith. de Becquet, rue furstemberg N°6. » [imprimeur], « On s’abonne chez Aubert, galerie véro dodat. » [éditeur] ; dans l’image, en bas à dte, signature : « JJ // G. » [Jean-Jacques Grandville, dessinateur], et sur la tablette basse de la table : « J.J. Grandv // E. For. » [Jean-Jacques Grandville, dessinateur, et Eugène Forest, lithographe]Description iconographique:Pl. n°1 de la série du "Cabinet d’histoire naturelle" comportant trois numéros : cf. pl. n°2 (pl. 271-272 du numéro 131) et pl. n°3 : (pl. 275-276 du numéro 133). Pl. d’histoire naturelle représentant les membres du gouvernement sous la forme d’animaux. Chaque figure hybride, à tête humaine et au corps animal (exceptés d’Argout, le duc d’Orléans et Louis-Philippe qui ont une tête animale), est identifiable grâce à la mention de son nom (variation humoristique sur le nom de chaque homme, surnom) sur une pancarte ou sur le socle, sur lesquels est également précisé à chaque fois le faux nom scientifique en latin. De gche à dte et de ht en bas : accrochés sur le mur du fond : Barthe, représenté en caméléon portant sur le corps la mention « BART ». La pancarte indique « BARTOLUS CAMELEO // (Classe des Carbonari) ». Ce dessin dénonce l’opportunisme de Barthe, changeant d’opinion politique en fonction du régime en place, et fait référence à son passé de carbonaro. Schonen, représenté en tétard. La pancarte indique « CHONAINUS // Tétard Vineux », en référence à la tendance qu’a ce personnage à boire beaucoup. "Le Journal des Débats" est figuré sous la forme d’un long serpent. La pancarte précise « (SERPENT DEBAT // (JOURNALISTES REPTILES) ». Il porte sur son corps des étiquettes enroulées mentionnant : « EMPIRE // 1800 », « RESTAURATI […] [RESTAURATION] // 1815 », « Révolution de // Juillet de 1830 », et enfin une étiquette représentant une poire à face humaine. Puis vient Soult, représenté en caïman. Il est accompagné de la mention « CAYMAN // MARECHAL (dalmaticus) ». Est dénoncée ici la propension qu’a Soult à courir après les honneurs et les distinctions. Lameth est représenté en flascopsaro, gros poisson rond. Son nom est précisé : « FLASCOPSARO // (Stephanus) ». Enfin sur le mur du fond est également accroché Lobau, en crapaud. La pancarte indique « LANCELOT Aquatique // Famille des Crapauds ». Il porte une culotte avec des rayures bleues et blanches, l’écharpe de la légion d’honneur et la croix d’honneur, ainsi qu’un bicorne. La pl. rappelle l’émeute que Lobau avait réprimée en usant de lances à incendie. La thématique de l’eau, depuis lors, est toujours très présente dans les caricatures de Lobau élaborées par les journaux d’opposition. Sur la table adossée au mur sont posés quatre oiseaux empaillés.Le premier est Thiers, en tiercelt, appartenant à la catégorie des « OISEAUX MOUCHES // TIERCELET ». Un jaseur (« JASEEUR // (Statisticus) ». Viennet est représenté en gros volatile (« VIEUX NIAIS // ORPHEUS »). Sa queue prend la forme d’une lyre. La pl. se moque de son activité de poète. Il porte autour du cou une « clé d’or ». A côté de lui se trouve « FRANCARRET // (Vautour Accusator) » revêtu d’un habit de juge. Par terre au premier plan, le duc d’Orléans en « Oiseau Royal // (Fanfaronus Poulotus) », en habit militaire. A côté sont déposés des œufs sur un épais coussin rouge précisant la nature des œufs « PRINCIPICULES // EN // ŒUFS ». Viennent ensuite deux quadrupèdes posés sur un socle et se faisant face. Il s’agit de Guizot en hyène (le socle indique « GUIZOTHIENE (Doctrinarius Férox) », allusion à la doctrine de Guizot) et de Persil (le socle indique « CHACAL REQUISITOR Persicus », dénonçant la férocité avec laquelle Persil intente des procès contre les défenseurs des idées républicaines). A dte, la personnification de "La Caricature", portant un bonnet phrygien à cocarde tricolore, et dont l’extrêmité est décorée d’une plume et de grelots. Sa robe de chambre est décorée du motif de la poire transpersée d’une flèche. Il manipule un perroquet bleu incarnant Louis-Philippe. Il porte des épaulettes et l’écharpe de la légion d’honneur. Le roi avait déjà été caricaturé en perroquet afin de se moquer de sa propension à parler fréquemment des batailles de Valmy et Jemmapes, combats révolutionnaires de 1792 dans lesquels il se serait illustré (cf. pl. 86 du numéro 43 de "La Caricature"). Posé devant lui sur la table, un sac duquel se déversent des pièces d’or et portant l’inscription « Liste ». Il s’agit d’une allusion à la liste civile du roi. Enfin sur la table, de profil, se trouve d’Argout. Représenté avec une tête de pélican, il porte un petit costume et tient sous le bras le portefeuille du ministère de l’ « INT […] UR [INTERIEUR] ». La pancarte indique « NARGOUT // (Toucanus Nasiférus) 20/ ». Au tout premier plan, à dte, un porc-épic, emblème de la Caricature ou du journalisme d’opposition de manière plus générale (certains de ses pics sont des plumes d’écrivain ou des crayons lithographiques) s’attaque à un « SCORPION » qui est « Venimeux » et appartient à la « Famille Jiskêt », c’est-à-dire Gisquet, le préfet de la police de Paris. La pl. établit un parallèle entre cabinet scientifique et cabinet ministériel.
Personnages représentés:Argout, Antoine Maurice Apollinaire d', baron; Lameth, Charles Malo François de, comte; Guizot, François; Louis-Philippe Ier, roi des Français; Thiers, Adolphe; Persil, Jean-Charles; Barthe, Félix; Soult, Nicolas-Jean de Dieu; Viennet, Jean Pons Guillaume; Mouton, Georges, comte de Lobau; Schonen, Auguste Jean Marie de, baron
(Un très rare roman de Balzac en édition originale. Un exemplaire en reliure signée strictement de l'époque) BALZAC HONORE DE. (Tours, 1799 - Paris, 1850) "LE CABINET DES ANTIQUES SCENE DE LA VIE DE PROVINCE". 1839, Paris, H. Souverain. 2 tomes en 2 volumes in-8° (204x132 mm) (dimensions pages 198x124 mm) I : (3) ff. (faux-titre, titre, second titre), 321, (1) pp. (pp. 17 à 20 de dédicace mal placées après les titres), (1) f. (table) ; II : (2) ff. (faux-titre et titre), 267, (1) pp., (2) ff. (table). (I : (3) ff., 1(7), 1**(2), 2-17(8), 18-19(4), 20(8), 21-22(4) ; II : (2) ff., 1-7(8), 8-9(4), 10-17(8), 18(4), 19(2)) Reliure en demi-basane brune strictement de l'époque. Plats de carton marron décoré. Dos lisses avec titres et numéros de tomaison dorés. Gardes de papier blanc. Reliure signée "Cheminal ainé" en queue des dos. Edition Originale, très rare. Petits frottements aux coins et sur les coupes des reliures. Tout petit manque de cuir au mors inférieur du second plat du t. II. Des brunissures éparses et trace de mouillure claire sur les 4 premiers ff. du t. II. Sinon bel exemplaire, en reliure signée de l'époque, de ce très rare ouvrge. Exemplaire conforme à celui conservé à la BNF. Paru en 1838 (du 22 septembre au 8 octobre) sous le titre "Les rivalités en province" dans Le Constitutionnel (huit chapitres en onze feuilletons), ce roman a été édité en volume chez Souverain en 1839. "Dans le Cabinet des Antiques, l'auteur dresse un tableau de la vieille noblesse de province, ruinée par la Révolution et oubliée par les Bourbons restaurés. Le marquis d'Esgrignon, sa soeur et ses amis incarnent ce groupe social déjà représenté par le chevalier de Valois de La Vieille Fille. La jeune génération de cette classe, incarnée par le fils du marquis d'Esgrignon, causera sa perte, entraînée dans le tourbillon de Paris, où elle mène joyeuse vie et se ruine. Le Cabinet des Antiques forme une suite de La Vieille Fille, bien que les noms des protagonistes ne soient pas exactement les mêmes (Du Croisier est Du Bousquier, le chevalier est de Valois), et si la ville n'est pas mentionnée, les rues et les lieux sont bien ceux d'Alençon. On se perd en conjectures sur cette anomalie : protéger certains personnages trop proches ou, au contraire, attirer la curiosité du public par trop de transparence". (Source Wikipedia) Apparemment un seul exemplaire dans les collections publiques françaises (BNF). L'un des très rares exemplaires conservés dans une reliure strictement de l'époque ; celui-ci conservé dans une reliure signée. Il y a cinq ans, l'un des très rares exemplaires en reliure de l'époque est passé sur le marché au prix de 4.500,00 € (Libr. Cam. Sourget cat. 23/2017 n° 45). (Carteret, I, 74 ; Vicaire, I, 211) (LCPCLIT-0035) (2.300,00 €)
(Un très rare roman de Balzac en édition originale. Un exemplaire en reliure signée strictement de l'époque)