‎Clarac Pierre‎
‎La fontaine‎

‎‎

Reference : EHC50AP
ISBN : B010SVQCQQ


‎Hatier-Boivin Broché D'occasion bon état 01/01/1947 205 pages ‎

€10.00 (€10.00 )
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Fenêtre sur l'Asie
M. Alexis Chevalier
49 rue Gay Lussac
75005 Paris
France

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‎GIRARDIN Saint-Marc‎

Reference : 163914

(1867)

‎La Fontaine et les fabulistes‎

‎ Michel Lévy frères Paris, Michel Lévy frères, 1867. 2 volumes In-8 reliés pleine toile grège, pièce de titre rouge en dos. VIII-448 + 484 pages. Tome 1. La Fontaine et l'apologue. Ésope - la sagesse antique. Phèdre et Babrius. Les fables orientales. Des apraboles de l'Evangile. La fable au Moyen-Age dans le Roman de Renard. La fable au Moyen Age. Les fabliaux. La Fontaine compaté aux fabulistes du seizième siècle. De caractère et de la vie de La Fontaine. La Fontaine et Lulli. La Fontaine et Saint-Evremond. Conversion et mort de La Fontaine. Comment La Fontaine unissait l'étude à l'inspiration. Tome 2 . Le tableau de la vie humaien dans les fables de La Fontaine. De la destinée de l'homme et des diverses professions de la vie dans les fables de la Fontaine. De la censure de la société et de l'individu dans les fables de La Fontaine. La morale des fables de La Fontaine jugée par Rousseau. La Fontaine philosophe. L'âme des bêtes. Suite du chapitre précédent. Le système du père Bougeant. La condition des animaux est-elle supérieure à la condition humaine ? La Fontaine et J.J Rousseau. Pourquoi Boileau n'a t-il pas parlé de la Fable et de La Fontaine dans l'Art Poétique ? L'école de La Fontaine au dix-septième siècle. Les fabulistes contemporains de La Fontaine. Commine. Furetière. Fieubet. Grécourt. Lenoble. Fénélon. Les fabulistes du dix-huitième siècle. Une fable de Voltaire. Lamotte. Richer. Les fabulistes du dix-huitième siècle Florian. Le père Desbillons. L'abbé Aubert. Le Bailly. Les frabulistes anglais du dix-huitième siècle. Les fabulistes allemand du dix huitième siècle. Lessing. QDe la fable et des fabulistes au dix neuvième siècle. Notes. Bon état‎


‎ Toutes les expéditions sont faites en suivi au-dessus de 25 euros. Expédition quotidienne pour les envois simples, suivis, recommandés ou Colissimo. ‎

Phone number : 05 65 42 95 21

EUR60.00 (€60.00 )

‎[ELUARD]‎

Reference : 28962

(1942)

‎Fontaine. Revue mensuelle de la poésie et des lettres françaises‎

‎ Alger, Fontaine n° 22, (juin) 1942. 1 vol. (160 x 235 mm) de 232 p. et [8] f. Brochée, sous couverture imprimée en rouge et noir. Édition originale. 4e année de parution. ‎


‎Première parution de « Liberté » sous son titre originel « Une seule pensée », en ouverture du numéro de la revue Fontaine de juin 1942, tiré à seulement un millier d’exemplaires. Le texte publié est strictement celui du manuscrit confié par Éluard, avec les deux mots désirs et souvenirs au pluriel (antépénultième et avant-dernière strophes). Visé et autorisé par la censure à Alger, le poème porte comme titre « Une seule pensée » alors qu’Éluard l’a déjà renommé « Liberté », comme en atteste le manuscrit ayant les deux titres (le premier biffé) qu’il a confié à Max-Pol Fouchet à la mi-mai 1942. « Je donnai à Paul l’assurance que je publierais le poème dans Fontaine, et même en tête de la revue, en éditorial, raconte Fouchet (Un jour, je m’en souviens…, p. 89-90). C’est impossible, me répondit-il, jamais la censure ne permettrait l’impression d’un tel texte […]. C’était pour moi comme un défi. Il me fallait publier “Une seule pensée” ». Où se comprend aisément le choix du directeur de Fontaine de conserver ce titre initial, qu’il préférait d’ailleurs, dans l’espoir de tromper la censure. Le manuscrit en poche, Fouchet fait donc composer le texte à Alger et soumet les épreuves au censeur français : « Un censeur allemand se tenait à ses côtés, mais heureusement ne comprenait guère notre langue. Le Français commença de lire le poème. Au bout d’une dizaine de quatrains, il me regarda, l’air excédé : “Ah, je vois ce qu’il en est, c’est un poème d’amour… Vous, les poètes, vous répétez toujours la même chose !” Je ne le détrompai pas. Il haussa les épaules, lança un clin d’œil coquin à l’Allemand, apposa le cachet d’autorisation sur les épreuves, sans poursuivre sa lecture jusqu’au dernier quatrain. Je sortis de son bureau, le cœur battant. Un miracle, un miracle, me répétais-je. Ainsi « Liberté » ou plutôt « Une seule pensée » d’Éluard put paraître dans Fontaine, en éditorial, et non pas clandestinement, ce qui aurait réduit son audience, mais en pleine lumière » (Ibid., p. 90-91). Le texte publié est strictement celui du manuscrit confié par Éluard, avec les deux mots désirs et souvenirs au pluriel (antépénultième et avant-dernière strophes). Sitôt ce numéro de Fontaine parvenu en zone non occupée à la fin août 1942, les deux dernières strophes du poème sont étonnamment citées dans l’hebdomadaire Candide le 2 septembre (cf. n° 13), peu avant que le poème soit repris in extenso à Londres, sous le même titre « Une seule pensée », dans La France libre du 15 septembre 1942. C’est alors que, dès les premiers jours d’octobre, le groupe La Main à plume le publie à Paris d’après un autre manuscrit (sur lesquels les mots désirs et souvenirs figurent bien au pluriel, alors qu’ils seront imprimés au singulier) dans la plaquette Poésie et Vérité 1942 pour la première fois sous le titre « Liberté » (cf. n° 15 à 18) ; édition reprise par Fouchet à Alger en avril 1943 aux Éditions de la revue Fontaine, dans la collection « Les relais de Fontaine » dont c’est le premier titre. Le 20 février précédent, le poème paraît en Suisse, à Neuchâtel, dans la « collection des Cahiers du Rhône » d’Albert Béguin, au sein d’une deuxième édition, augmentée, de Poésie et Vérité 1942 (cf. n° 20-21), à nouveau sous le titre « Liberté » (mais avec la marque du pluriel aux mots désirs et souvenirs). C’est encore d’après le texte paru dans Fontaine, sous son titre originel « Une seule pensée », que le poème est publié à Londres en avril 1943 dans la Revue du monde libre (cf. n° 41) dont la Royal Air Force larguera nombre d’exemplaires sur la France occupée ; à New York le 19 décembre 1943 dans le journal France Amérique ; à nouveau à Alger en juin 1944 dans la revue Fontaine ; et à Rio de Janeiro en juillet 1944 (cf. n° 50). Parallèlement, voient le jour une édition bilingue de Poetry and Truth 1942 incluant « Liberty » à Londres en mai 1944 (cf. n° 49) ; une deuxième parution du poème sous le titre « Liberté » à Londres dans la première livraison de la revue Choix en juillet 1944 (cf. n° 51) ; une publication pour le compte des éditions Julliard au sein du recueil d’Éluard Dignes de vivre ce même mois ; et une première édition séparée en plaquette du poème à la Libération par les éditions des Francs-tireurs partisans français du Lot (se reporter p. 51 pour une recension complète). Un document mythique, et un numéro de Fontaine introuvable. ‎

Librairie Walden - Orléans
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‎LA FONTAINE, Jean de (1621-1695).‎

Reference : LCS-17817

‎L’Élégie pour Monsieur Foucquet. Recueil de poësies Dédié à Monseigneur le Prince de Conty. Par M. de La Fontaine. Edition originale très rare du « Recueil de Poésies diverses et chrétiennes » de La Fontaine imprimée à Paris en 1671.‎

‎Edition originale rarissime complète du troisième volume qui présente la célèbre « Élégie pour Monsieur Foucquet » de Jean de La Fontaine. A Paris, chez Pierre Le Petit, Imprimeur et Libr. Ordinaire du Roy, 1671. Avec privilège de sa Majesté. 3 volumes in-12 de : (16) ff., 418 pp. ; (6) ff., 414 pp. ch. 424, (4) ff., correction manuscrite p. 65 ; (4) ff., 368 pp. Frontispice gravé non signé, en tête de chaque volume. Plein maroquin rouge janséniste, armoiries frappées or au centre des plats, dos à nerfs, filets or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées. Reliure signée Martin Held. 153 x 88 mm.‎


‎Edition originale rarissime complète du troisième volume qui présente la célèbre « Élégie pour Monsieur Foucquet » de Jean de La Fontaine. Ce « Recueil est composé avec goût et renferme plusieurs morceaux qu’on chercherait vainement ailleurs ». (Brunet). « Fouquet, dans le moment de sa plus grande fortune, et, à ce qu’il croyait, de sa plus haute faveur, fut arrêté à Nantes le 5 septembre 1661, c’est-à-dire dix-neuf jours après avoir donné à Louis XIV et à toute sa cour une fête splendide dans son superbe château de Vaux. Les rigueurs du roi à son égard firent craindre qu’on eût le dessein de le faire périr. La Fontaine s’adresse dans cette élégie aux nymphes de Vaux ; il leur confie ses douleurs sur le malheur de son ami, et il les supplie de fléchir le roi en faveur de celui qui a embelli leurs demeures avec tant de magnificence. Cette Élégie fut publiée d’abord dans le Recueil de quelques pièces nouvelles et galantes, Cologne, 1667, in-12, t. II, p. 195 avec ce titre : Pour le malheureux Oronte ; ensuite dans les Fables nouvelles et autres poésies de M. de La Fontaine, 1671, in-12, p. 105, avec ce titre : Pour M. F. ; et enfin dans le Recueil de poésies, 1671, t. III, p. 340, avec ce titre : Pour Monsieur Fouquet. « Élégie. Pour M. Fouquet. Remplissez l’air de cris en vos grottes profondes ; Pleurez, Nymphes de Vaux, faites croître vos ondes ; Et que l'Anqueuil enflé ravage les trésors Dont les regards de Flore ont embelli ses bords. On ne blâmera point vos larmes innocentes ; Vous pouvez donner cours à vos douleurs pressantes ; Chacun attend de vous ce devoir généreux : Les Destins sont contents, Oronte (Fouquet) est malheureux. Vous l'avez vû naguère au bord de vos fontaines, Qui, sans craindre du Sort les faveurs incertaines, Plein d'éclat, plein de gloire, adoré des mortels, Recevait des honneurs qu'on ne doit qu'aux autels. Hélas qu'il est déchu de ce bonheur suprême ! Que vous le trouveriez différent de lui-même ! Pour lui les plus beaux jours sont de secondes nuits : Les soucis devorans, les regrets, les ennuis, Hôtes infortunés de sa triste demeure, En des gouffres de maux le plongent à toute heure. Voilà le précipice où l'ont enfin jetté Les attraits enchanteurs de la prospérité ! Dans les palais des Rois cette plainte est commune, On n'y connaît que trop les jeux de la fortune, Ses trompeuses faveurs, ses appâts inconstants ; Mais on ne les connaît que quand il n'est plus temps. Lorsque sur cette mer on vogue à pleines voiles, Qu'on croit avoir pour soi les vents & les étoiles, Il est bien malaisé de régler ses désirs ; Le plus sage s'endort sur la foi des Zéphirs. Jamais un favori ne borne sa carrière ; Il ne regarde point ce qu'il laisse en arrière ; Et tout ce vain amour des grandeurs & du bruit, Ne le saurait quitter qu'après l'avoir détruit. Tant d'exemples fameux que l'histoire en raconte, Ne suffisaient-ils pas, sans la perte d'Oronte (Fouquet) ? » « Ce Recueil de Poésies composé par Loménie de Brienne contient 24 pièces de La Fontaine : l’Épitre au prince de Conty, la Paraphrase du psaume XVII, dans le Tome I : l’Élégie pour Fouquet, une Ode au Roy, quatre fragments de Psyché, et 16 fables dans le tome III. L’achevé d’imprimer est du 20 décembre 1670. On trouve souvent le 3ème volume séparément. » (Tchemerzine). « Cette édition formée par Henri Loménie de Brienne ou Lucile Hélie de Brèves, suivant son pseudonyme, contient 24 pièces de La Fontaine. Au tome I, l’Épitre au prince de Conty et (pp. 413 à 418) la paraphrase du psaume XVII ; au tome II, aucune pièce ; au tome III (pp. 340 à 368), l’Élégie pour Fouquet, une ode au Roy, quatre fragments de Psyché et seize fables. – Le Tome II a le même titre que le tome III, sauf la virgule qui suit rue Saint Jacques et contient, dans les deux derniers feuillets, un privilège portant les dates du premier. Il faut reconnaître que La Fontaine y est le plus favorisé des auteurs par le nombre de ses pièces. M. P. P. Plan, dans un article du Mercure de France : Un texte non cité de La Fontaine (Tiré à part : Paris, Champion, 1903. Pièce in-8), lui attribue même la Préface du tome I. Les bibliographes semblent aussi, en disant que le tome III est rare à trouver avec les deux autres, en faire une édition séparée, ne veulent-ils pas parler plutôt du tome qui seul porte le titre de Poésies chrestiennes ? » (Rochambeau). Précieux exemplaire provenant des bibliothèques de Louis XIV (1638-1715) avec son chiffre entrelacé frappé au pied du feuillet de titre de chacun des trois volumes ; Pierre Michel Marie Double, évêque de Tarbes avec ses armoiries sur les plats ; Léopold Double (1812‑1881) ; baron Lucien Double (1848-1895) avec son ex-libris. Le baron Lucien Double (1848-1895) a été élevé au milieu des livres de la bibliothèque de Louis XIV que son père, Léopold, avait acquise en 1848. Ses deux centres d’intérêt étaient les livres de provenance royale ou princière et les livres d’une haute curiosité bibliographique (incunables, etc.). Sa bibliothèque fut dispersée à Paris en 1897.‎

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EUR23,000.00 (€23,000.00 )

‎LA FONTAINE‎

Reference : LCS-17935

‎Fables choisies, mises en vers par M. de La Fontaine. Premier état de l’édition originale des Fables de La Fontaine, imprimée à Paris en 1668, l’un des livres les plus célèbres d’Occident. Précieux exemplaire, grand de marges (hauteur 243 mm), conservé dans sa première reliure en veau décoré de l’époque, condition des plus rares.‎

‎Exceptionnel exemplaire contenant 3 corrections manuscrites de l’époque aux pages 9, 57 et 176 avec adjonction de mots, le bequet de la page 45 et le premier état avec les deux fautes « donner le lustre » et « amplète » à la 6è et 18è ligne au verso du feuillet Oii. Paris, Claude Barbin, 1668. Avec Privilège du Roy. In-4 de (28) ff., 284 pp. et (1) f. pour l’Épilogue et le Privilège (daté du 6 juin 1667 avec la cession de Barbin à Thierry pour la moitié), suivi de Achevé d’imprimer pour la première fois le 31 mars 1668. Plein veau havane granité, dos à nerfs orné, coupes décorées, tranches jaspées, coiffes et coins anciennement restaurés. Reliure strictement de l’époque. 243 x 177 mm.‎


‎« Premier état de l’édition originale des Fables de La Fontaine, l’un des livres les plus célèbres d’Occident, donnée par La Fontaine lui‑même, contenant les six premiers livres. Elle est rare et fort recherchée. » (A. Claudin, Bibliographie des Éditions Originales, n° 164). Tchemerzine, III, pp. 865-866 ; Brunet, III, p. 750 ; En Français dans le texte, n°105. « Edition originale des six premiers livres des Fables » (Tchemerzine, III, 866). L’exemplaire de M. A. Rochebilière (vendu en 1882) possédait un carton du feuillet oii, verso, de la vie d’Esope. Le feuillet original porte à la 6è ligne « donner le lustre » et à la 18è « amplete », cas du présent exemplaire. Cette édition originale est riche de 124 Fables parmi lesquelles « Le Chêne et le roseau », « Le Corbeau et le Renard », « La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf », « Le Laboureur et ses enfants », « Le Lièvre et la Tortue », « Le Loup et l’Agneau », « Le Lion et le Rat », « Le Meunier, son fils et l’Ane », « La Mort et le bûcheron », « Les Deux Mulets », « L’œil du Maître », « Le Pot de terre et le pot de fer », « Le Renard et la cigogne », « Le Renard et les raisins »... Elle avait été composée pour le Dauphin, fils de Louis XIV (dont les armes ornent la page de titre). Le fabuliste s’y montre fidèle à l’esprit de ses modèles, Ésope et Phèdre, qu’il se contente d’égayer par des traits nouveaux ou familiers, mais Les Fables de 1668 marquent une date capitale dans l’histoire du genre, ..., dès l’Antiquité, l’apologue était passé de la prose grecque... aux vers latins, ..., il appartient à La Fontaine de l’avoir annexé véritablement à la poésie... (En français dans le texte, n° 105). L’édition est illustrée de 118 eaux-fortes, signées François Chauveau, et de bandeaux, lettrines et culs-de-lampe gravés sur bois. Les gravures sont placées en tête des fables, encadrées d’un double filet et signées F. C. (François Chauveau) ; l’édition contient en outre quelques frises et quelques culs de lampe. La publication de la seconde série des Contes de La Fontaine en 1666, avait causé un grand scandale et Louis XIV qui n’aimait pas l’ami de Fouquet lui avait fait faire des observations par Colbert. La Fontaine comprit la nécessité de s’assagir et, le 31 mars 1668, fit paraître la première édition des Fables. L’œuvre eut un succès foudroyant et La Fontaine fut, dès ce moment, considéré comme l’Ésope français. « Cette belle édition originale, imprimée avec soin, est illustrée de petites gravures à mi-pages, signées F. C. (François Chauveau). Les fins de page sont ornées de culs-de-lampe typographiques dont quelques-uns sont d’un beau style. Les armoiries qu’on voit sur le titre sont celles du Grand Dauphin auquel le recueil est dédié. On y trouve les six premiers livres comprenant 124 fables qui paraissent ici pour la première fois, puis l’Épilogue ». (J. Le Petit, Bibliographie des principales Editions originales, p. 234.) La rareté des exemplaires de tout premier état conservés dans leur reliure de l’époque est légendaire. Jules Le Petit, dans sa bibliographie, ne mentionne que des exemplaires reliés au XIXe siècle : « Prix : Vente Solar (1860), bel ex. mar. r. par Trautz-Bauzonnet. 575 fr. – Vente du baron J. Pichon (1869), mar. r. par Trautz, I,360 fr. - Répertoire Morgand et Fatout (1878), ex. grand de marges (0,244 miliim.), mar r. par Trautz, 3400 fr. - Vente de Béhague (1880), mar. r. par Trautz, ex. de la vente Pichon, 2 700 fr. - Vente Guy-Pellion (1882), mar. r. doublé de mar. bl. par Trautz 3, 600 fr. - Vente J. Renard (1881), mar r. par Capé, I,400 Fr - Vente du Comte Roger du Nord (1884), très bel ex. (hauteur 0,247 millim.), mar. citron, par Trautz, I,700 fr ». Brunet (supplément VII, 747) ne mentionne aucun exemplaire en reliure ancienne. Tous sont reliés au XIXe siècle : « en mar. de Trautz, 855 fr. Double ; cet exempl. qui n'était pas des plus beaux, avait été payé 380 fr. ; en mar. de Duru, 495 fr. Chedeau ; en mar. de Trautz, fort beau, 1,360 fr. baron Pichon, revendu 2 050 fr. Benzon ; enfin, en mar. doublé de Trautz, un exempl. de toute beauté, est porté à 2, 800 fr. au catal. Morgand et Fatout ». Quant à Tchemerzine, il ne cite qu’un seul exemplaire relié en veau ancien, celui de Daulnoy vendu au prix considérable de 24 000 Fr. de l’époque. Les rares exemplaires connus en maroquin sont en reliure du XVIIIe, c'est-à-dire postérieurs d’au moins deux générations : celui de la comtesse de Verrue (aujourd'hui perdu) qui commença sa collection à son retour en France en 1700 (1670-1736 ; maroquin rouge, ancienne collection Alexandrine de Rothschild, Répertoire des biens spoliés, section « Livres », p. 400, n° 7715) et celui du comte de Toulouse également en maroquin rouge (1678-1737 ; localisation inconnue). Les deux exemplaires en veau à provenance attestées sont également reliés au XVIIIe siècle : celui du comte d'Hoym qui constitua sa collection entre 1717 et 1735 et mourut en 1737 (veau fauve, vente Hayoit, Sotheby's Paris, 28 juin 2001, n° 47, acquis par le commerce ; dos remonté et très restauré) et le second exemplaire de la comtesse de Verrue pour sa résidence de Meudon (Bibliothèque nationale ; reliure en veau très restaurée), catalogue de la vente Pierre Berès. Citons quelques-uns des exemplaires répertoriés en véritable reliure de l’époque : - en veau brun aux armes du Chancelier Séguier (cf. Brunet ; localisation et état inconnus). - en veau brun, bibliothèque privée. - l’exemplaire Rochebilière de second état mesurait 225 mm de hauteur (n°164). - en 2007, un exemplaire de second état en vélin ancien, mesurant 232 mm de hauteur, avec seulement deux corrections manuscrites de l’époque aux pages 57 et 176, était vendu 195 000 €. - en 2010, un exemplaire de second état en veau identique à celui-ci mais avec une seule correction manuscrite page 176, était vendu 230 000 €. - quant à l’exemplaire Pierre Berès de second état, en vélin du temps, avec une seule correction, il était adjugé 325 000 € le 20 juin 2006, il y a 13 ans. Exceptionnel exemplaire de premier état, à grandes marges (hauteur : 243 mm), conservé dans sa reliure de l’époque, possédant 3 corrections manuscrites de l’époque aux pages 9, 57 et 176, le béquet imprimé collé à la 18e ligne de la page 45 pour corriger le mot Tracas par le mot Fatras et les deux fautes aux lignes 6 et 18 au verso du feuillet Oii : « donner le lustre » et « amplète », caractéristique de premier état. Provenance : Marquis d’Houdetot et vicomte de Miribel (1824-1878).‎

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‎LA FONTAINE‎

Reference : LCS-17993

‎Fables choisies, mises en vers par M. de la Fontaine et par luy reveües, corrigées & augmentées. Edition originale collective des Fables de La Fontaine, la seule qui ait été imprimée et corrigée sous la direction de l’auteur. Elle est du plus haut intérêt et de la plus grande importance. ‎

‎Elle comprend 120 Fables en édition originale. Paris, Denis Thierry et Claude Barbin, 1678-1679-1694. 5 volumes, nombreuses figures de F. Chauveau, gravées sur cuivre et tirées à mi-page. Ensemble 5 volumes in-12. Plein maroquin bleu nuit, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs richement ornés, double filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure signée de Belz-Niédrée vers 1865. Tome I : 57 gravures dans le texte, relié sans le f. d’errata puisque les fautes mentionnées ont été corrigées dans notre exemplaire ; Tome II : 60 gravures dans le texte ; Tome III : 44 gravures dans le texte ; Tome IV : 43 gravures dans le texte ; Tome V : 31 gravures dans le texte. Pte. déchirure anciennement restaurée pp. 91 et 221 du tome IV. 159 x 88 mm.‎


‎Edition originale collective des Fables de La Fontaine, la seule qui ait été imprimée et corrigée sous la direction de l’auteur. Elle est du plus haut intérêt et de la plus grande importance. Elle comprend 120 Fables en édition originale. Les 3 derniers volumes sont en édition originale ; les deux premiers, réimprimés vers 1692 sous la date de 1678, sont la réimpression de l’édition in-12 de 1668. « Seule édition complète des Fables de La Fontaine qui ait été imprimée sous les yeux de l’auteur. » (Brunet, Manuel du Libraire, III, 751). « Cette précieuse et célèbre édition se trouve difficilement complète et en bon état, la plupart des exemplaires, comme le fait remarquer M. Brunet, ayant passé par les mains des enfants. » (A. Claudin. Cat. Rochebilière, n° 168). Le Tome III contient 41 fables nouvelles et l’épitre dédicatoire à Madame de Montespan. Le Tome IV contient 39 Fables nouvelles avec un épilogue. Le Tome V contient 29 Fables nouvelles. Elle est ornée de plusieurs centaines d’estampes de Fr. Chauveau et de M. Guérard dont la plupart paraissent pour la première fois. « La Fontaine a été salué comme l’inventeur du vers libre. Mais, à vrai dire, ce poète connaît peu de rivaux dans l’art de manier le vers français et là, comme dans cette fusion du lyrisme et du réalisme, La Fontaine dépasse son époque : c’est pourquoi son succès n’a jamais faibli et qu’il est demeuré universel ; c'est pourquoi Taine a pu dire que La Fontaine était ‘la suprême manifestation du génie français’ ». « Le tome III a eu deux tirages : dans le 1er, le 7ème vers de la p. 101 [Et sans cela nos gains seraient assez honnestes], a été omis ; il est rétabli dans le second tirage par le moyen d’un carton sur onglet. Dans le 1er tirage du tome IV, à la fin de la fable Le Singe et le Léopard, on lit ainsi le dernier vers : Bigarrez en dehors ne sont rien en dedans, modifié dans le second tirage, et devenu : N'ont que l'habit pour tous talens ! Le tome V, dont on trouve quelques très rares exemplaires datés de 1693, a eu trois éditions sous la même date : la 1ère porte sur le titre le chiffre de Barbin ; la 2ème a un fleuron typographique ; la 3ème est chiffrée régulièrement jusqu’à la fin, p. 230, et sa composition est entièrement différente. » (Tchémerzine). Le tome III est ici en second tirage, le tome IV en premier tirage, le tome V appartient au troisième tirage. Ces cinq volumes constituent l’édition originale collective des Fables de La Fontaine. L’exemplaire Rochebilière décrit par A. Claudin mesurait de 157 à 158 mm de hauteur selon les volumes ; celui-ci mesure 159 mm. Fort bel exemplaire relié en maroquin bleu de Belz-Niédrée vers 1865.‎

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