Reference : DAD81AP
ISBN : B0000DN9SF
Générique Broché D'occasion bon état 26/03/2021 150 pages
Fenêtre sur l'Asie
M. Alexis Chevalier
49 rue Gay Lussac
75005 Paris
France
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P., Strasbourg, Istra, 1923, gr. in-8°, xxxiv-504 pp, préface de Christian Pfister, index, broché, bon état
"Le club de Colmar fut fondé en janvier 1791, quelques mois avant celui de Thann. Sa première tâche a d'abord été de défendre l'église constitutionnelle menacée. Comme tous les autres clubs, il se recruta au début dans la bourgeoisie aisée. Ses fondateurs paraissent avoir appartenu en majorité à une société littéraire, la Tabagie, qui existait à Colmar dans les dernières années de l'ancien régime. Après l'affaire du Champ-de-Mars, il s'affilia aux Feuillants ; après le 10 août, il pensa d'abord à résister, comme Dietrich l'avait fait à Strasbourg, contre la chute de la royauté. Même en 1793, il compte encore parmi ses membres l'ex-abbé Chayrou, qui avait rédigé à Strasbourg la feuille de Dietrich et qui s'était compromis avec les Feuillants. Bien mieux, Chayrou devient un instant, en mai 1793, président du club et il rédige le journal de propagande patriotique, le Décadaire, alimenté par les fonds du département. Dans la lutte des Jacobins contre les Montagnards, le club prend d'abord parti pour les premiers, comme il avait pris parti auparavant pour les Feuillants. Mais il les désavoue promptement et se rallie, en apparence, du moins, à la politique montagnarde. Il est épuré à diverses reprises sous la Terreur, mais il excite néanmoins la défiance, des représentants Hentz et Goujon, qui suspectent son ardeur patriotique. Après thermidor, il cherche sa voie et semble avant tout préoccupé de défendre ses membres contre les persécutions qui commencent. Il cesse bientôt d'être fréquenté et termine obscurément sa vie avec le décret qui supprime les diverses sociétés populaires. L'édition de ses procès-verbaux que nous donne M. Leuilliot est très soignée et rendra de grands services à tous ceux qui étudient l'histoire de la Révolution en Alsace. L'éditeur a résumé la vie du club dans une introduction fort claire et très précise. Il a muni les procés-verbaux d'un commentaire presque continuel qui met en œuvre une foule de renseignements précieux, difficilement accessibles. Il a dressé la liste des membres du club, qui comprend 1.033 noms. Un index bien fait facilite les recherches. J'ajoute enfin que M. Leuilliot est très au courant de l'histoire générale et que sa critique est sûre. Je ne suis pas surpris que la Faculté de Strasbourg ait décerné la mention bien à son travail, qui est un mémoire de diplôme. Si le club de Colmar ressemble en gros à beaucoup d'autres clubs, il en diffère cependant par quelques traits particuliers, et, en première ligne; par son antisémitisme violent. A. diverses reprises il dénonce l'oisiveté, les menées accapareuses, l'immoralité des juifs d'Alsace, et ne demande pas moins que leur expulsion du territoire français. On pourrait s'attendre à ce que, dans cette Alsace de la fin du XVIIIe siècle, où le français n'était encore que très peu répandu, les actes du club fussent rédigés en allemand. J'ai été surpris de constater qu'à de très rares exceptions ils sont écrits en français. Il est manifeste que la plupart des orateurs qui prenaient la parole aux séances s'exprimaient également en français. Leurs paroles étaient ensuite traduites en allemand, d'ordinaire par les soins du pasteur Lucé. A de certains indices, on pourrait noter l'existence d'une sorte de rivalité et de défiance entre les autochtones et les Français venus de l'intérieur. Le club fit de louables efforts pour seconder « la francilisation » du pays, comme on disait. Il recruta les instituteurs chargés d'enseigner la langue française et ce ne fut pas chose commode. Je ne peux pas signaler tout ce que ce volume très nourri apporte de nouveau à l'histoire d'Alsace ou même à l'histoire générale. Il me fant pourtaņt attirer l'attention sur le fameux Rapinat, ce beau- frère de Reubell, qui eut si mauvaise réputation sous le Directoire. Rapinat figure à plusieurs reprises dans les procès-verbaux du club et il n'y figure pas à son avantage. On lui reproche, à l'épuration de ventóse an II, d'avoir abusé de ses fonctions de juge, de recevoir des cadeaux, « de faire gagner aux communes les procès relatifs aux biens communaux pour en dépouiller la nation », de se livrer au commerce des assignats, etc.. etc. Rapinat se défend mal et il est exclu." (A. Mathiez., Annales révolutionnaires, 1923)
Gap, Editions Ophrys s.d. (vers 1970), grand in-8 broché, XXXIV-503 p. (très bon état) Avec liste des membres de la Société populaire de Colmar et index des noms. Reproduction à l'identique d'une étude parue en 1923, recueil documentaire d'un très grand intérêt pour l'histoire de la Révoution dans l'Est.
Paris, London, New-York, Istra, Oxford University Press, Columbia University Press, 1923 gr. in-8, XXXIV-502 pp., index, demi-basane brune, dos lisse orné (reliure de l'époque). Dos passé avec une tache sombre, mors légèrement frottés. Coins émoussés. Un cahier se détache.
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Paris, London, New-York, Istra, Oxford University Press, Columbia University Press, 1923 gr. in-8, XXXIV-502 pp., index, broché.
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