Reference : CQA5GM
ISBN : B0000DSEC7
Arthaud Broch D'occasion bon tat 01/01/1958 150 pages
Fenêtre sur l'Asie
M. Alexis Chevalier
49 rue Gay Lussac
75005 Paris
France
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L'exemplaire-même décrit par Olivier-Hermal relié à l'époque par Rocolet provenant des bibliothèques Charles de L'Aubespine (1580-1653), Lang (1925, n° 38) et Estelle Doheny avec ex-libris. La Chambre, Cureau de. Traité de la connaissance des animaux, où tout ce qui a esté dict pour & contre le raisonnement des bestes est examiné : Par le Sieur de la Chambre Médecin de Monseigneur le Chancelier. Paris, chez Pierre Rocolet, Imprimeur du Roy, 1647. In-4 de (4) ff., 30 pp., (5) ff. de table, 390 pp. Maroquin rouge, plats ornés de divers encadrements dorés, avec fleurs de lys et fleurons d'angle aux pointillés dorés, armoiries au centre, dos à nerfs finement orné, coupes décorées, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l'époque de l'Atelier Pierre Rocolet - Antoine Padeloup. 233 x 168 mm. Edition originale dédicacée au Chancelier Séguier de ce texte majeur du débat sur l’âme des animaux. Marin Cureau de La Chambre naquit au Mans en 1594. « Le cardinal de Richelieu le choisit, parmi les beaux esprits du temps, pour le faire entrer, en 1635, dans l'Académie française, nouvellement fondée. Il fut aussi l'un des premiers membres de l'académie des Sciences en 1666. Louis XIV était si persuadé du talent de cet habile médecin, pour juger sur la physionomie des gens, quel était, non-seulement le fond du caractère, mais encore à quels emplois chacun pouvait être propre, que ce monarque ne se déterminait souvent sur les choix qu'il avait à faire, qu'après avoir consulté cet oracle. Sa correspondance secrète avec Louis XIV est mentionnée dans le t. 4 des Pièces intéressantes et peu connues, par M. D. L. P. (de la Place) ; elle est terminée par ces mots : « Si je meurs avant S. M., elle court grand risque de faire à l'avenir « beaucoup de mauvais choix ». «Le traité de Cureau de la Chambre est une pièce maîtresse dans le débat sur ‘l’âme des bêtes’ qui se prolonge pendant tout le XVIIIe siècle, notamment avec Condillac et Buffon». «C’est dans le sens d’une véritable psychologie matérialiste que Marin Cureau de la Chambre relira, quelques années après la parution du ‘Discours de la méthode’, les textes de Montaigne, prenant la défense de Charron contre les attaques de Pierre Chanet. Le texte du ‘Traité de la connaissance des animaux’ reste encore en apparence scolastique par son langage: l’entendement y est affirmé dépendant de l’imagination, ce qui n’est, dans un sens, rien d’autre que la thèse d’Aristote ou de Thomas d’Aquin; mais, pour Cureau, cette dépendance est explicitée d’une toute autre façon. Selon Aristote et la tradition scolastique, la sensation contient ‘en puissance’ le jugement que l’entendement peut exercer à partir des images sensibles: il reste que ni la sensation ni l’imagination ne jugent par eux-mêmes, que la faculté dianoétique est nécessaire pour former une proposition et un raisonnement à partir des données sensibles et qu’elle seule en est le véritable ‘sujet’. C’est cette nuance que la psychologie de Cureau de la Chambre remet en question. La question est de savoir si les animaux peuvent juger; Cureau comme Montaigne répond par l’affirmative, mais, en bon disciple sur ce point de la tradition scolastique, Cureau affirme en même temps que les animaux vivent réduits aux sensations et aux images: il faut donc que la sensation et l’imagination produisent par eux-mêmes le jugement et le raisonnement; ainsi, toute la deuxième partie du ‘Traité de la connaissance des animaux’ vise à montrer que la copule ‘est’ peut être ajoutée entre le sujet et le prédicat par l’imagination elle-même, qui a ainsi la faculté non seulement de former des images, mais aussi de les unir entre elles. La troisième partie va plus loin, montrant que l’imagination est capable de former – toujours par elle-même – des raisonnements syllogistiques, en unissant deux propositions pour en former une troisième: productrice du ‘est’, la sensation animale (matérielle) l’est aussi du ‘donc’. Que reste-t-il à l’homme? La simple faculté d’unir non seulement des termes singuliers mais aussi des termes généraux…» (Thierry Gontier, De l’homme à l’animal, Montaigne et Descartes ou les paradoxes de la philosophie moderne sur la nature des animaux). «Ce n’est pas que l’âme n’ait aucune part dans le comportement éthique, mais l’âme n’est pas un principe qui distinguerait clairement le comportement humain du comportement animal. L’âme en effet semble fondamentalement matérielle chez Cureau. Tout comme Aristote dans ‘De l’âme’, il évoque dans son ‘Système de l’âme’ (1664) une partie purement intellectuelle de l’âme sans jamais toutefois en définir les traits et les actions de manière nette. Le reste de l’âme, si l’on peut dire, étant matériel, n’est pas propre à l’être humain seul. La conception de l’âme chez Cureau permet ainsi de renforcer encore les similitudes entre animaux et hommes, puisque ces deux composantes essentielles du vivant sont dotées d’âmes. Cette thèse de Cureau est connue au travers du débat qu’il a eu avec pierre Chanet. Le second défend la position cartésienne d’un animal-machine, c’est-à-dire sans âme. Cureau au contraire affirme sa présence chez les animaux. Les animaux ne sont pas seulement sur un pied d’égalité avec les hommes, mais ils sont ‘plus qu’hommes’ puisqu’ils servent de modèles pour comprendre les êtres humains. Or c’est la thèse même selon laquelle les animaux ont une âme qui rend possible l’idée de mœurs animales. L’existence d’une âme des bêtes constitue la thèse originelle justifiant que la méthode comparative de Cureau s’étende bien au-delà du physiologique. Au sens strict du terme, il existe bien une psychologie animale et des caractères qui y sont liés. Le passage par l’observation des passions animales pour comprendre celles de l’être humain est par exemple clair dès le début de la première phrase du ‘Traité de la connaissance des animaux’: ‘Dans la nécessité que le Traité des passions nous a imposée de chercher les causes de l’amour et de la haine qui se trouvent entre les animaux…’. Une analyse rigoureuse des passions impose de remonter aux deux sentiments fondamentaux opposés dirigeant les comportements animaux. Le lien est à la fois logique et méthodologique et l’association d’idées est immédiate: pour traiter des passions de l’être humain, il faut partir de celles des animaux et plus précisément partir des deux pôles de tout comportement (animal ou humain): l’amour et la haine. On ne peut analyser les passions humaines sans partir des passions animales. Cureau utilise la plasticité du concept aristotélicien d’âme pour donner des mœurs aux animaux, et le revendique: ‘Je ne me suis point écarté des principes reçus de l’École, et je n’ai point voulu détruire comme l’on fait maintenant, ni les facultés de l’âme, les qualités sensibles, ni les images de la mémoire, ni la connaissance des animaux’. Qu’il y ait ou non une allusion à Descartes ici, l’important est que l’auteur trouve imagination, mémoire et surtout connaissance chez les animaux. En affirmant qu’ils ont une âme, Cureau propose une définition de l’âme qui efface la frontière entre le rationnel et l’infra-rationnel. Pour ce faire il pose l’imagination comme faculté essentielle du dispositif psycho-cognitif de tous les vivants doués de mouvement. Toute connaissance étant transport d’images, toute connaissance est une manière d’imaginer: ‘l’imagination peut former et unir plusieurs images, et par conséquent… elle peut concevoir, juger et raisonner’. Il n’y a donc qu’une différence de degré entre le penser humain et le penser animal, tous deux étant transport d’images dans l’âme et par l’âme… Cet effacement de la frontière entre comportements humain et animal (par l’identification de la pensée à l’imagination et par le refus de l’instinct) pourrait avoir quelque chose de sceptique, rappelant, à la façon d’un Montaigne, qu’il y a parfois plus de différence d’homme à homme que d’homme à animal. Mais il ne s’agit pas du tout chez Cureau d’antispécisme à visée relativiste. On cherche bien des modèles pour penser les passions humaines et l’influence reste donc apparemment toujours aristotélicienne…» (Marine Bedon, L’Homme et la brute au XVIIe siècle. Une éthique animale à l’âge classique?). Exemplaire revêtu d'une somptueuse reliure en maroquin rouge décoré aux armes de Charles de l'Aubespine (1580-1653). Il devint suspect à Richelieu, qui lui fit enlever les sceaux à Saint-Germain-en-Laye le 25 février 1633 et le retint prisonnier à Angoulême jusqu'au 24 mai 1643. «Enfin libéré, il revint à sa maison de Montrouge, près Paris, mais il dût se démettre de la charge de chancelier de l'ordre du Saint-Esprit, en mars 1645. Après une disgrâce de plus de 17 ans, il fut rappelé, à la cour le 1er mars et reprit les sceaux le 2mars 1650 ; il les garda jusqu'au 3 avril 1651 et reçut le titre de ministre d'État. De nouveau en disgrâce, il fut exilé à Bourges en novembre 1652 ». Fine reliure de l'époque sortant de l'atelier Pierre Rocolet - Antoine Padeloup. « La clientèle de Rocolet, celle des reliures de luxe, était l'élite suprême de l'époque : la Reine, le Cardinal, le Chancelier, aussi le docteur Marin Cureau de la Chambre, médecin capable, philosophe ingénieux et écrivain prolifique, fortement protégé par le tout puissant Chancelier Séguier. Ses livres étaient les plus richement habillés de l'atelier ». Raphaël Esmerian. L'exemplaire est celui-là même décrit par Olivier Hermal, planche 955. Provenance : Marquis de l'Aubespine (1580-1653) ; Lang (1925, n° 38) ; Estelle Doheny avec exlibris.
Seule et unique édition de la plus grande rareté de cette suite d’estampes de sciences naturelles, imprimée à compte d’auteur, par Pierre Joseph Buchoz. Paris, Chez l’auteur, Chez Debure, [1776]. In-folio comportant un titre gravé et 38 planches. Qq. taches. Brochure d’origine. Boite de protection en toile bleue moderne. 455 x 288 mm.
Seule et unique édition de la plus grande rareté de cette suite d’estampes de sciences naturelles, imprimée à compte d’auteur, par Pierre Joseph Buchoz (1731-1807). Conlon 76/768; pas dans Nissen ni dans Brunet. Elle comporte 38 superbes planches coloriées à la main à l’époque représentant des animaux sauvages et domestiques, toutes accompagnées d’un texte décrivant leur habitat, leurs habitudes et leur physionomie. Ces planches ressemblent pour certaines à celles dessinées par Buffon mais le texte est complètement différent. Conlon explique que cet ouvrage fut publié en 1776. Il parut en fait sous forme de livraisons de 8 à 10 planches chacune. Nissen liste sous la référence «Buchoz, Les dons merveilleux et divertisement coloriés de la nature dans le règne animal» (1782) un ensemble de planches (32 planches) ‘Quadrupèdes de France’ qui pourrait être un retirage partiel de cet ouvrage. “Very scarce. Tome I contains an introduction to the history of the quadrupedes. Bibliographical references: CBN: 20, col. 1147-75. • LKG: XIV 332b*”. (P. Schuh, Annotated Bio-Bibliography of Mineralogy and Crystallography 1469-1919). «Ce premier Cahier que nous avons sous les yeux, contient dix Planches représentant le cheval, l’âne, la vache du Cotentin, le bouc & la chevre, le cerf, la biche & son faon, l’ours, les chauves-souris, dites fer à cheval, & celles qu’on nomme Oreillard & Noctule. Ces gravures nous paroissent rendre la nature avec une grande vérité. M. Buchoz, l’un des plus laborieux Naturalistes qui ayent existé, donne fréquemment de nouvelles preuves de son zele & de sa fécondité par des productions qui se succedent dans des intervalles assez courts: elles contiennent un nombre considérable de Planches qui ont dû occasionner de très grands frais. Ce qui distingue singulièrement les travaux de cet Auteur, & ce qui rend en même temps ses Ouvrages très nombreux & très volumineux, c’est qu’il ne se contente pas de faire de simples descriptions des productions de la nature, il entre dans de fort grands détails sur leurs usages, sur l’utilité qu’on en retire dans la Médecine & dans tous les arts: ainsi, si d’un côté ces détails rendent l’histoire naturelle plus intéressante, ils ne peuvent manquer de l’autre d’étendre infiniment cette science déjà immense par elle-même. Le nombre des Ouvrages de M. Buchoz qui a embrassé une si vaste matiere, n’a donc rien d’étonnant, si ce n’est le courage & l’activité dont cet Auteur a besoin pour suffire à de si grands travaux.» (Journal des Scavans, 1788, 398-400). Précieux exemplaire de ce très rare ouvrage de zoologie conservé tel que paru dans sa brochure d’origine.
1870 Genève et Bâle, H. Georg ; Berne, J. Dalp ; Paris, J. Cherbuliez et la veuve Magnin et fils, 1870.
1 volume in-8 ( 23,5 x 15,5 cm), demi-chagrin brun (reliure de l’époque), dos à nerfs, tranches marbrées, xxiv-[2]-864-[4] pages (complet). Très légers frottements sur le dos, coins émoussés, pâles rousseurs éparses dans le texte, sans gêne de lecture, et sur les planches. Bon état. Seconde édition illustrée d’un titre gravé en frontispice et de 24 planches hors texte tirées sur fond gris d’après W. Georgy et E. Rittmeyer. Texte de Frédéric de Tschudi (1820-1886), traduit de l’allemand par O. Bourrit. Bon exemplaire.
Editions Végétal Productions 1996. In-4 broché, à l'italienne, non paginé, d'environ 60 pages au format 29,5 x 20,5 cm. Couvertures illustrées, sérigraphiées. Dos carré avec titre. Plats et intérieur frais. 99 superbes illustrations en noir, d'animaux qui n'existent pas par Alex & Jimbamin. Micro tirage en superbe état général. Rare édition originale.
1 Vente exclusivement par correspondance. Le libraire ne reçoit, exceptionnellement que sur rendez-vous. Il est préférable de téléphoner avant tout déplacement.Forfait de port pour un livre 8,50 €, sauf si épaisseur supérieure à 3 cm ou valeur supérieure ou égale à 100 €, dans ce cas expédition obligatoire au tarif Colissimo en vigueur. A partir de 2 livres envoi en colissimo obligatoire. Port à la charge de l'acheteur pour le reste du monde.Les Chèques ne sont plus acceptés.Pour destinations extra-planétaire s'adresser à la NASA.Membre du Syndicat Lusitanien Amateurs Morues
200 planches coloriées à l'époque illustrant fleurs et animaux. Paris, Lacombe, Buchoz, puis Paris, Buchoz & Amsterdam, Marc-Michel Rey, [1775]-1778-1779-1780-1781. 20 tomes en 4 volumes in-folio de: I/ 5 titres, 50 planches dont 49 en double état en noir et coloriées et 1 uniquement en couleurs, 5 ff. d’explication des planches; II/ 5 titres, 50 planches dont 48 en double état en noir et coloriées et 2 uniquement dans l’état colorié, 5 ff. d’explication des planches; III/ 5 titres, 50 planches dont 47 en double état en noir et coloriées et 3 uniquement en couleurs, 5 ff. d’explication; IV/ 5 titres, 50 planches dont 48 en double état en noir et coloriées et 2 uniquement en couleurs, 5 ff. d’explication des planches. Plein maroquin rouge, triple filet en encadrement et fleurons angulaires dorés sur les plats, dos à nerfs ornés de motifs dorés, pièces de titre et de tomaison de maroquin vert, tranches dorées. Reliure de l’époque. 458 x 305 mm.
[video width="1684" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2024/03/FullSizeRender1.mp4"][/video] Édition originale de l'un des plus célèbres livres de Pierre Joseph Buchoz. Sitwell p 82; Blunt, pp. 158-160 ; Brun Anker 73 ; Fine Bird Books, p. 63 ; Nissen IVB 156 et I, 1371; Graesse I, 563. Pierre Joseph Buchoz (1731-1807), docteur agrégé à la Faculté et au collège Royal de Médecine de Nancy, médecin botaniste de Monsieur, ancien médecin de feu sa Majesté le Roi de Pologne et de Monseigneur Comte d'Artois... a publié un grand nombre d'ouvrages sur les plantes étrangères et indigènes. Outre quelques bonnes observations sur les oiseaux de volière ses livres sont aujourd'hui principalement recherchés pour la beauté des estampes enluminées qui les accompagnent. Avocat puis médecin, démonstrateur au collège royal des médecins de Nancy, Pierre-Joseph Buchoz, de Metz, publia des ouvrages d'histoire naturelle dans l'esprit encyclopédiste du temps. Bel ouvrage imprimé sur grand papier de Hollande orné de 20 titres calligraphies en couleurs, en lettres d'or, rouges et vertes, et de 200 planches hors texte entièrement coloriées à la main à l'époque illustrant gibier, oiseaux, mammifères, papillons, coquillages, fleurs, plantes, fossiles. Les volumes sont enrichis de la suite de 192 gravures en noir. Les superbes planches de botanique, zoologie et minéralogie ont été dessinées par les plus grands artistes du XVIIIe siècle tels Jacques de Favanne, Guillaume de Favanne son fils, Bélengé et Jean-Baptiste Desmoulins. Elles sont gravées par Ransonnette, Jean Leroy, Dupin fils, Claude Fessard, M. Fessard, Breant, Vangelisti, Vidal, C. Baquoy, Bradel et Jacques Juillet. The British Museum (Nat. Hist.) Cat.: I, 275, notes that "the plates of fossils and minerals were collected and issued in 1782 as 'Les dons merveilleux.de la Nature dans le regne Mineral." Bel exemplaire en maroquin rouge provenant de la bibliothèque de la Comtesse Sophie Potocka (1760-1822), célèbre dans toutes les cours d'Europe pour sa beauté, avec sa signature sur le premier titre de chaque volume.