Reference : CKD125AP
ISBN : B003X7YKF8
Edition 10/18 N°0239/240/241 Broché D'occasion bon état 01/01/1965 150 pages
Fenêtre sur l'Asie
M. Alexis Chevalier
49 rue Gay Lussac
75005 Paris
France
01 43 29 11 00
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1993 1993. Les Infortunes de la vertu - Sade/ Classiques français 1993
Bon état
1969 1969. Sade: Les infortunes de la vertu/ Garnier Flammarion 1969
Etat correct
1967 1967. 2 Sade: Les infortunes de la vertu / Les éditions de la Renaissance 1967
Très bon état
1997 1997. Marquis De Sade - Les infortunes de la vertu / Librio 1997
Très bon état
Éditions du Globe, Paris, 1947 1 volume in-4 (24 x 19,5 cm), en feuilles, sous couverture imprimée. 324-(1) pages. 21 illustrations hors-texte en noir et 35 lettrines en noir par Lilian Gourari. Emboîtage de l'éditeur. Très bon état. Le dos de la couverture est légèrement insolé. TIRAGE A 300 EXEMPLAIRES. CELUI-CI 1 DES 244 EXEMPLAIRES SUR VÉLIN TEINTÉ AVEC L’ÉTAT DÉFINITIF DES ILLUSTRATIONS. Il a été tiré en sus quelques exemplaires réservés aux collaborateurs. Les Infortunes de la vertu est un conte philosophique du marquis de Sade, écrit en 1787. L'ouvrage est écrit entre le 23 juin et le 8 juillet 1787, alors que Sade est emprisonné dans la tour de la Liberté à la Bastille. Justine ou les Malheurs de la vertu, publiée en 1791, est la seconde version de cette histoire, qui sera elle-même suivie d'une troisième version, La Nouvelle Justine ou les Malheurs de la vertu, publiée en 1799. Le prénom de l'héroïne, Justine, est celui qui avait été donné à Catherine Trillet, domestique au château de La Coste en 1776. Le manuscrit des Infortunes de la vertu a été mis au jour en 1909 par Guillaume Apollinaire et a été publié pour la première fois en 1930 "L’ordre fut presque aussitôt exécuté que donné, on me mit un mouchoir sur la bouche, on me fit embrasser étroitement l’arbre, et on m’y garrotta par les épaules et par les jambes, laissant le reste du corps sans liens, pour que rien ne pût le garantir des coups qu’il allait recevoir. Le marquis, étonnamment agité, s’empara d’un nerf de boeuf ; avant de frapper, le cruel voulut observer ma contenance ; on eût dit qu’il repaissait ses yeux et de mes larmes et des caractères de douleur ou d’effroi qui s’imprégnaient sur ma physionomie... Alors il passa derrière moi à environ trois pieds de distance et je me sentis à l’instant frappée de toutes les forces qu’il était possible d’y mettre, depuis le milieu du dos jusqu’au gras des jambes. Mon bourreau s’arrêta une minute, il toucha brutalement de ses mains toutes les parties qu’il venait de meurtrir... Je ne sais ce qu’il dit bas à un de ses satellites, mais dans l’instant on me couvrit la tête d’un mouchoir qui ne me laissa plus le pouvoir d’observer aucun de leurs mouvements, il s’en fit pourtant plusieurs derrière moi avant la reprise des nouvelles scènes sanglantes où j’étais encore destinée. Oui bien, c’est cela , dit le marquis avant de refrapper, et à peine cette parole où je ne comprenais rien fut- elle prononcée, que les coups commencèrent avec plus de violence ; il se fit encore une suspension, les mains se reportèrent une seconde fois sur les parties lacérées, on se parla bas encore... Un des jeunes gens dit haut : Ne suis-je pas mieux ainsi ? ... et ces nouvelles paroles également incompréhensibles pour moi, auxquelles le marquis répondit seulement : Plus près, plus près , furent suivies d’une troisième attaque encore plus vive que les autres, et pendant laquelle Bressac dit à deux ou trois reprises consécutives ces mots, enlacés de jurements affreux : Allez donc, allez donc tous les deux, ne voyez-vous pas bien que je veux la faire mourir de ma main sur la place ? Ces mots prononcés par des gradations toujours plus fortes terminèrent cette insigne boucherie, on se parla encore quelques minutes bas, j’entendis de nouveaux mouvements, et je sentis mes liens se détacher. Alors mon sang dont je vois le gazon couvert m’apprit l’état dans lequel je devais être ; le marquis était seul, ses aides avaient disparu... – Eh bien, catin, me dit-il en m’observant avec cette espèce de dégoût qui suit le délire des passions, trouves-tu que la vertu te coûte un peu cher, et deux mille écus de pension ne valaient-ils pas bien cent coups de nerf de bœuf ?..." (extrait) L'illustration profuse par Lilian Gourari sert parfaitement le texte du divin marquis. Les compositions, très fouillées, ne sont pas toutes libres, mais de l'ensemble des scènes mises en images se dégage une ambiance indéniablement Sadienne. L’œuvre graphique de Lilian Gourari reste difficile à historier. A bien chercher, on ne trouve d'ailleurs que cet ouvrage dans sa bibliographie d'illustrateur de l'après-guerre. Qui pouvait bien être Lilian Gourari ? Nous n'en savons strictement rien. Le néant de son parcours d'artiste-illustrateur d'un unique livre pourrait laisser supposer un pseudonyme cachant le nom d'un artiste renommé. Illustrer le marquis de Sade en 1945-1947 n'est sans doute pas encore chose facile à avouer publiquement. Son trait est fin et assuré. Il reste à identifier celui qui se cache derrière ce nom. Les gravures, qui semblent être des lithographies reproduites par la photogravure, sont toutes datées dans la planche "L. GOURARI 45" (1945). BEL EXEMPLAIRE, TEL QUE PARU. Photos sur demande
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