Reference : 31716VPJF
ISBN : B0000DSXLC
Baudinière Broché D'occasion état correct 01/01/1941 150 pages
Fenêtre sur l'Asie
M. Alexis Chevalier
49 rue Gay Lussac
75005 Paris
France
01 43 29 11 00
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Editions Baudinière, 1942, in-12, 287 pp, broché, manques aux pages 165-168 (sans atteinte au texte), état correct
"Yves Dautun, père de famille nombreuse, s'engage comme volontaire en septembre 1939 dans une division de combat. Brigadier dans la 61e division d'infanterie de la IXe armée, il est observateur dans une batterie d'artillerie hippomobile. Rédigeant son récit dès les premiers mois de sa captivité, à partir d'un carnet de notes, l'auteur consigne en 22 chapitres ses souvenirs de campagne. Journaliste de profession, il évoque dans un style parfois grandiloquent la Drôle de guerre et les combats de mai 1940, mêlant à ses souvenirs de nombreuses réflexions personnelles sur les raisons de la défaite, le prestige de l'armée allemande, la guerre, la paix et le courage de ses camarades. D'emblée, Dautun dénonce les responsables de la défaite : les juifs et les franc-maçons. Il dénonce aussi les politiques de Blum et de Daladier , déplorant le manque d'idéal patriotique de la société française.. En revanche, les descriptions de ses camarades de combat visent à montrer que les soldats qui l'entourent se sont bien battus, même s'il dénonce régulièrement les "réservistes" et les "fuyards" (p. 15). Le 10 mai 1940, la batterie de Dautun, stationnée à Sévigny (Ardennes), s'avance en Belgique pour former une ligne de défense devant la Meuse. Comme ses camarades, l'auteur est confiant en la capacité de l'armée française à stopper l'ennemi. Mais à son désespoir, il reçoit l'ordre de repli après avoir tiré, une seule fois mais avec succès, sur des véhicules allemands. La section se retire, pleine de rage (contre Gamelin notamment), d'incompréhension et de frustration. Au fil des pages apparaissent des fantassins égarés, des fuyards, des civils généreux, des traitres et des espions... et une ligne Maginot totalement désertée. Continuellement menacée par l'aviation allemande, abandonnée à son sort, la batterie « erre » de village en village jusqu'à constater qu'elle est encerclée. L'officier décide alors de redonner aux hommes leur liberté. Les soldats s'éparpillent, pleurant et arrachant leurs écussons. L'auteur et quatre de ses camarades organisent leur stratégie pour s'échapper : déplacements de nuit, rapines dans les fermes, dissimulation dans les bois, avec une boussole pour seule aide. Durant ces derniers jours, Yves Dautun perd ses deux plus fidèles camarades : un jeune paysan vendéen, peu expérimenté, qui est mitraillé par un Stuka, et un poilu de 1914, lui aussi mitraillé après avoir tué au couteau un parachutiste allemand dans un bois. Les trois derniers hommes du groupe, l'auteur compris, sont finalement capturés dans la nuit du 17 mai, près de Rozoy (Aisne)." (Françoise Passera, « Ecrits de Guerre et d’Occupation » EGO 1939-1945) — Cousin de François Mitterrand, Yves Dautun (1903-1973) est un publiciste et militant d'extrême droite. Rédacteur au "Petit parisien", cagoulard, membre du Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot, il écrit sous l'Occupation dans divers journaux collaborationnistes : "La Gerbe", "L'Emancipation nationale" ou "Le Cri du peuple". A la Libération, il est condamné à 20 ans de travaux forcés. Bénéficiant de mesures d'amnistie, il collabore au "Figaro littéraire" de 1958 à 1968. A aussi utilisé le pseudonyme de Roland Cluny.