Couverture souple. Broché. 94 pages.
Reference : 26500
Livre. Illustrations de Pierre Ickx. Editions Roitelet, 1946.
Librairie et Cætera
Mme Sophie ROSIERE
+33 (0) 5 56 88 08 45
Envoi par la Poste à réception du paiement. PAIEMENT : Virement, chèque ou CB (immédiat et sécurisé avec Stripe) EXPEDITION : du mardi au samedi en courrier ordinaire ou suivi, sous étuis recyclables et/ou réutilisés. Les livres sont nettoyés, réparés si besoin, et couverts de papier cristal. FRAIS D'EXPEDITION : Pour un livre standard (moins de 500g): FRANCE : de 4,50 à 6,70€ en courrier suivi. Vers l'étranger, les frais de port indiqués sont en courrier ordinaire SANS SUIVI. Envoi suivi sur demande. EUROPE : 1 à 1,50€ au tarif économique livres et brochures AUTRES PAYS : 2 à 3€ au tarif économique livres et brochures. Tous les tarifs postaux sont consultables ici : http://www.librairie-et-caetera.fr/2021/01/tarifs-postaux-2021.html RETOUR : Conformément à la législation sur la vente à distance, vous disposez d'un droit de retour des ouvrages pendant 14 jours. Les frais de port restent à votre charge lorsqu'il s'agit d'une erreur de commande de votre part et à notre charge si le livre n'est pas conforme à notre description.
1 vol. in-4 reliure demi-basane raciné sous étui, répertoire médical offert par les Laboratoires Darrasse, 1944-1946, 30 pages manuscrites, le reste du répertoire est vierge. Rappel du titre complet : Manuscrit : Journal de voyage anonyme d'une médecin de marine militaire [ Santé navale ], d'avril 1946 à novembre 1947 : Toulon, La Rochelle, Ferryville, Gozo, Port-Saïd, Djibouti, Abadan, Bombay, Goa, Singapour, Hong-Kong, etc... Avec de nombreuses détails piquants sur la vie dans la marine française au lendemain de la seconde guerre mondiale. Intéressant journal manuscrit évoquant fugacement la figure de Zinovi Peschkoff : 7 mai 1946 : "Impression de pagaille. Berge m'avait dit en passant par Bordeaux que Rochefort est trop demandé pour espérer l'avoir. D'après Aury, on pleure depuis un an pour avoir des médecins. Paponnet, complètement rond le jour où je vais le voir, se désintéresse de la question"... "Même impression à la Marine. Chipotages pour savoir qui a été le plus résistant, qui a sauvé La Rochelle. L'ambiance n'est pas au gaullisme. Cossé, Auger et les autres écoeurés : Paris les laisse tomber et ils ne pensent qu'à dégager pour partir à la colonie"... "Une note réconfortante : la position nette de l'Eglise pour le référendum...Malheureusement, ça semble avoir été limité au diocèse de La Rochelle. Grande Peur des biens pensants à l'occasion de ce vote. Les bourgeois en font dans leur culotte et se voient arrêtés pour le lendemain si le vote est oui. Ont-ils donc la conscience moins nette qu'ils veulent bien le dire ?". 4 juillet 1946 : "Je suis considéré comme légèrement aliéné de vouloir repartir en campagne après seulement trois mois de séjour en France" 29 juin : "Voyagé avec Le Calvé de Bandol à Toulon... Rencontré quelques copains. Toujours la même réflexion : "Quelle chance tu as ! Ah! si j'étais à ta place..." 4 juillet à Feryville : "Embarqué sur le Mékong ... Laïus rapide avec le Commandant (de Forton), jeune et semblant avoir de l'allant. Adopte le type homme d'affaires américain. C'est peut-être très bien, c'est peut-être une façade. Il faut attendre. Visite au secnd, L. V. Lesty, bon gros colosse assez philosophe qui casse pas mal de sucre sur le dos des médecins, en particulier de Briskine qui s'occupait du bateau jusqu'à mon arrivée. Je défends Briskine a prioi, sans savoir de quoi il s'agit, avec une telle mauvaise foi que Lesty ne peut s'empêcher d'en rire et on n'en parle plus". Les autres officiers : Tayne, Sirven (croix de lorraine", et I.M. Rossi, Lafon, sympathiques au 1er abord. 5 juillet : "le matin, visite officielle à Sidi Abdallah" (suit une liste de nom et de postes) "presque tous cherchant à dégager pour s'installer dans la région. Même conversation partout : prix du beurre, des petits pois et du pain, insuffisance des soldes...Si j'étais à votre place, etc... Bande de ronds de cuir !" .... 12 juillet : "Lu un article de Cortadellas retraçant l'histoire de la Mission Militaire de ChungKinq. Un peu optimiste mais bon pour la propagande". 21 juillet :"Vie végétative à Ferryville. Travail léger et irrégulier à l'hôpital. Je trapine péniblement les journées sans envie de lire ni de travailler. Vivement la fuite. Le 18, arrivée d Terrible. Je vais faire une bonne heure de blague avec Lemaire. Ecoeuré de la Marine, il a demandé à dégager. On lui a fait comprendre qu'à Diégo il aurait mieux fait de filer comme le Glorieux. C'est écoeurant." 22 juillet : "Embarqué la commission d'essais : 5 officiers et une quinzaine d'ouvriers. Rentré à Bizerte... Appareillage pour Bône". 1er août : "Arrivée à 800 en vue de Gozo. ... Ville pas bien belle et très démolie, certains quartiers entièrement rasés. .... Petites ruelles rappelant l'Espagne ... les vieilles fortifications ont assez grande allure" 3 août : "Toutes les dernières réparations faites à Ferryville sont à refaire : pompe d'épuisement, chambre froide, dégaussing. Paris nous a mis à la disposition des anglais, mais les anglais ne nous donnent aucune consigne, disant que nous ne dépendons pas d'eux pour la route. Nous devons seulement faire un ravitaillement Abdan-Singapour. Si le Pacha sait y faire, nous pouvons choisir l'itinéraire qui nous plaira". 9 août : "A 1200 rencontré une mine. Ecole à feu au mousquet et aux Hoerlicou. Mine coulée sans exploser à la deuxième passe". 11 août : "A 1600, cassé la barre à bras... une semaine de réparations à Port-Saïd". 12 août : "Arrivée à Port-Saïd. Envahissement inévitable de tous les commerçants qui sont à bord avant même que les manoeuvres de mouillage soient terminées". 13 août au Caire, chez l'attaché naval C.C. Challan de Sévin : "nous apprenons que Russes et Anglais sont prêts à se tabasser dans la région de Bassorah. On va peut-être arriver au bon moment". Puis à Ismaïlia, où ils rencontrent d'autres français : "Puis arrive un capitaine mauritien qui nous sort un ereintement en règle des Anglais. Comme il est en uniforme anglais, l'effet est assez curieux". 29 août 1946 : Arrivée à Djibouti ; 30 : "Pêche à la dynamite avec Sirven : 4 petits poissons et une belle suée à l'aviron". 11 septembre, arrivée à Abadan, puis le 3 octobre à Bombay : "Quelques troubles dans la ville indigène : échange de coups de poignard entre hindous et musulmans" 8 octobre: Retrouvons le Var sous l'Ile Grande à côté de Goa. ... Meynice est à Saïgon vec madame, à l'E.M. de d'Argenlieu ; 13 octobre : Le Consul, Jobez e sa femme déjeunent chez le commandant. Jobez était avec Lorrin sous-fifre de Coiffard à Tchungking en 1944. Constaté avec plaisir qu'il n'a pas changé d'avis. Ereintement de Pechkoff, ... et de la clique des Terres Rouges : De Langlade, Irribarne, Leonard, etc... 21 octobre : Arrivée à Singapour ... 23 novembre, 2e rotation : "La veille, on apprend de nouvelles insurrections à Haïphong et à Langson. Aucune précision."... 11 octobre 47 : Appareillage [ de Hong-Kong ] avec M Viaud, consul à Canton, Dr. Mosquin ralliant Pakhoï comme vice-consul et médecin de l'hôpital de la Mission catholique, un jeune grec de Canton qui va s'engager dans la Légion, deux ammanites provenant de l'entourage de Bao Daï".....
Intéressant journal manuscrit de 30 pages évoquant notamment (très fugacement) la figure de Zinovi Peschkoff : 7 mai 1946 : "Impression de pagaille. Berge m'avait dit en passant par Bordeaux que Rochefort est trop demandé pour espérer l'avoir. D'après Aury, on pleure depuis un an pour avoir des médecins. Paponnet, complètement rond le jour où je vais le voir, se désintéresse de la question"... "Même impression à la Marine. Chipotages pour savoir qui a été le plus résistant, qui a sauvé La Rochelle. L'ambiance n'est pas au gaullisme. Cossé, Auger et les autres écoeurés : Paris les laisse tomber et ils ne pensent qu'à dégager pour partir à la colonie"... "Une note réconfortante : la position nette de l'Eglise pour le référendum...Malheureusement, ça semble avoir été limité au diocèse de La Rochelle. Grande Peur des biens pensants à l'occasion de ce vote. Les bourgeois en font dans leur culotte et se voient arrêtés pour le lendemain si le vote est oui. Ont-ils donc la conscience moins nette qu'ils veulent bien le dire ?". 4 juillet 1946 : "Je suis considéré comme légèrement aliéné de vouloir repartir en campagne après seulement trois mois de séjour en France" 29 juin : "Voyagé avec Le Calvé de Bandol à Toulon... Rencontré quelques copains. Toujours la même réflexion : "Quelle chance tu as ! Ah! si j'étais à ta place..." 4 juillet à Feryville : "Embarqué sur le Mékong ... Laïus rapide avec le Commandant (de Forton), jeune et semblant avoir de l'allant. Adopte le type homme d'affaires américain. C'est peut-être très bien, c'est peut-être une façade. Il faut attendre. Visite au secnd, L. V. Lesty, bon gros colosse assez philosophe qui casse pas mal de sucre sur le dos des médecins, en particulier de Briskine qui s'occupait du bateau jusqu'à mon arrivée. Je défends Briskine a prioi, sans savoir de quoi il s'agit, avec une telle mauvaise foi que Lesty ne peut s'empêcher d'en rire et on n'en parle plus". Les autres officiers : Tayne, Sirven (croix de lorraine", et I.M. Rossi, Lafon, sympathiques au 1er abord. 5 juillet : "le matin, visite officielle à Sidi Abdallah" (suit une liste de nom et de postes) "presque tous cherchant à dégager pour s'installer dans la région. Même conversation partout : prix du beurre, des petits pois et du pain, insuffisance des soldes...Si j'étais à votre place, etc... Bande de ronds de cuir !" .... 12 juillet : "Lu un article de Cortadellas retraçant l'histoire de la Mission Militaire de ChungKinq. Un peu optimiste mais bon pour la propagande". 21 juillet :"Vie végétative à Ferryville. Travail léger et irrégulier à l'hôpital. Je trapine péniblement les journées sans envie de lire ni de travailler. Vivement la fuite. Le 18, arrivée d Terrible. Je vais faire une bonne heure de blague avec Lemaire. Ecoeuré de la Marine, il a demandé à dégager. On lui a fait comprendre qu'à Diégo il aurait mieux fait de filer comme le Glorieux. C'est écoeurant." 22 juillet : "Embarqué la commission d'essais : 5 officiers et une quinzaine d'ouvriers. Rentré à Bizerte... Appareillage pour Bône". 1er août : "Arrivée à 800 en vue de Gozo. ... Ville pas bien belle et très démolie, certains quartiers entièrement rasés. .... Petites ruelles rappelant l'Espagne ... les vieilles fortifications ont assez grande allure" 3 août : "Toutes les dernières réparations faites à Ferryville sont à refaire : pompe d'épuisement, chambre froide, dégaussing. Paris nous a mis à la disposition des anglais, mais les anglais ne nous donnent aucune consigne, disant que nous ne dépendons pas d'eux pour la route. Nous devons seulement faire un ravitaillement Abdan-Singapour. Si le Pacha sait y faire, nous pouvons choisir l'itinéraire qui nous plaira". 9 août : "A 1200 rencontré une mine. Ecole à feu au mousquet et aux Hoerlicou. Mine coulée sans exploser à la deuxième passe". 11 août : "A 1600, cassé la barre à bras... une semaine de réparations à Port-Saïd". 12 août : "Arrivée à Port-Saïd. Envahissement inévitable de tous les commerçants qui sont à bord avant même que les manoeuvres de mouillage soient terminées". 13 août au Caire, chez l'attaché naval C.C. Challan de Sévin : "nous apprenons que Russes et Anglais sont prêts à se tabasser dans la région de Bassorah. On va peut-être arriver au bon moment". Puis à Ismaïlia, où ils rencontrent d'autres français : "Puis arrive un capitaine mauritien qui nous sort un ereintement en règle des Anglais. Comme il est en uniforme anglais, l'effet est assez curieux". 29 août 1946 : Arrivée à Djibouti ; 30 : "Pêche à la dynamite avec Sirven : 4 petits poissons et une belle suée à l'aviron". 11 septembre, arrivée à Abadan, puis le 3 octobre à Bombay : "Quelques troubles dans la ville indigène : échange de coups de poignard entre hindous et musulmans" 8 octobre: Retrouvons le Var sous l'Ile Grande à côté de Goa. ... Meynice est à Saïgon vec madame, à l'E.M. de d'Argenlieu ; 13 octobre : Le Consul, Jobez e sa femme déjeunent chez le commandant. Jobez était avec Lorrin sous-fifre de Coiffard à Tchungking en 1944. Constaté avec plaisir qu'il n'a pas changé d'avis. Ereintement de Pechkoff, ... et de la clique des Terres Rouges : De Langlade, Irribarne, Leonard, etc... 21 octobre : Arrivée à Singapour ... 23 novembre, 2e rotation : "La veille, on apprend de nouvelles insurrections à Haïphong et à Langson. Aucune précision."... 11 octobre 47 : Appareillage [ de Hong-Kong ] avec M Viaud, consul à Canton, Dr. Mosquin ralliant Pakhoï comme vice-consul et médecin de l'hôpital de la Mission catholique, un jeune grec de Canton qui va s'engager dans la Légion, deux annamites provenant de l'entourage de Bao Daï".....
Lot de 10 L.A.S. montées ensemble sur onglet par le destinataire Gustave Lévy, dont 7 Lettres autographes signée de François Deloncle et de 3 longues lettres autographes signées de Joseph Deloncle, adressées à et réunies par Gustave Lévy dont : 1 L.A.S. de Joseph Deloncle datée de Mayotte, 2 juillet 1889 : "A Diego Suarez je n'ai pas trouvé traces de passage de votre protégé" [ ... ] "Enfin notre campagne décline et il n'est que temps. J'en reviendrai complètement dégoutté de mon métir, ayant désappris le peu que m'avait donné mon service dans les ports et surtout mes relations avec M. Meslant. Au dégoût vient s'ajouter encore le découragement. Notre corps est mort, et il faudrait un rude coup pour le relever, l'avancement y est presque nul, aucunes compensations n'est offerte aux ennuis et aux difficultés d'un métier des plus mesquins" [ ... ] "Allons, j'entame mon antienne et vous allez me dire "Voilà Joseph qui me la refait à la Jérémie" [ ... ] Nous allons et venons tout le temps : juif errant de la côte malgache, le B. B. est partout, bien chez les Mahafales dans la baie Saint Augustin au Sud de Madagascar, aujourd'hui dans les Comores, hier arrêtant par sa formidable apparence les sauvages guerriers de sa Majesté Tompoumane de la baie St Augustin, aujourd'hui bombardant la Grande Comore où le féroce Ashimou avait élevé l'étendard de la révolte [ ... ] "Nous revenons des Comores où un sultan s'était déclaré indépendant ; il avait refusé de reconnaître l'autorité des princes que nous avions nommé, et les autres Comores menaçaient de se révolter en face de notre faiblesse. Enfin on a autorisé le concours de la force en présence des échecs diplomatiques et nous sommes allés protéger son Altesse Saïd Ali à coups de canons, victoire, triomphe, rentrée pittoresque dans la capitale. Le Saïd ali au milieu d'une multitude de gens de race arabe qui nous acclament, lancent des fantasias avec des cris à rendre sourd tout un décor d'opéra comique [ ... ] Puis nomination dans l'ordre peu connu - mais très estimé - de l'Etoile des Comores. Votre serviteur est chevalier et nous avons tous eu un sabre pris sur l'ennemi. En avant la musique !!! Tout cela aide à passer le temps et ici il faut le tuer deux fois. [ ... ] Et puis nous avions Papinaud, le tonnelier député, gouverneur Papenaud, qui a force de faire des tonneaux est devenu un foudre de guerre tout à fait réjouissant. Il voulait tout brrrûler, couper toutes es têtes, et envoyer des personnes en Calédonie, "un pays peuplé de sauvages, qui mangent les blancs, mon bon, et les prréfèrrent aux noirs encore, eh ! oui !" Quel beau Tartarin ! Brave homme, finaud comme un paysan, prometteur comme un Roumestan, et incapable de faire du mal à une mouche [ ... ] "Il est énergique, et au lieu de retenir notre commandant ce qui eut été dans l'ordre des choses, c'était lui qu'il fallait retenir" [ ... ] "je crois qu'on en ferait difficilement un ambassadeur mais comme gouverneur de Mayotte, il est très bien" [ ... ] / 1 LAS de Joseph Deloncle datée d'Obock, le 7 novembre 1891 : [ ... ]Pour moi, je continue à être content de mon sort ; ma femme et les bébés votn bien et j'ai pu faire quelque chose pendant mon intérim. On m'a un peu traité d'emballé, mais j'ai la conscience d'avoir noué avec les abyssins des rapports utiles et peu me chaut que cela ennuie l'Italie" [... ] "Mon chef M. Lagarde est un homme charmant, bien élevé, auquel je suis sincèrement dévoué, il ne me lâchera pas et je lui crois le bras long. Puis j'ai l'inspection dans deux ans" [ ... ] / 1 LAS de Joseph Deloncle datée d'Obock, le 17 mai 1892
Remarquable ensemble de lettres des frères Deloncle adressées à leur ami Gustave Lévy, dont 2 remarquables lettres de Joseph (qui fut un temps gouverneur intérimaire à Obock), dans lequel il évoque ses pérégrinations à Madagascar, ses "succès militaires" lors des événements de la Grande Comore en 1889, ses contacts avec les Abyssins lors de son séjour à Obock.
[Chez Barba] - BERNARD DE MONTMARTRE ; [ DOSSION, Etienne Auguste ]
Reference : 65798
(1807)
1 vol. in-12 reliure milieu XIXe demi-chagrin rouge, dos à 5 nerfs dorés orné, armes dorées de Ch. de Mandre au premier plat, Chez Barba, Paris, 1807, 2 ff., 206 pp. Rappel du titre complet : A Quelque Chose Malheur est Bon, ou Le Bien à Côté du Mal, Histoire Vraisemblable, Pot-Pourri Bourgeois, Philosophique, Anecdotique, Allégorique et Burlesque, qui a peut-être du Sens Commun, par M. Bernard de Montmartre, dit Hilarion le Drôle de Corps
Ce bel exemplaire provient de la bibliothèque du bibliophile Charles Demandre (1805-1875) avec son ex-libris gravé en garde et ses armes poussée au premier plat. Comme le précise Lorédan Larchey, qui fut l'auteur du catalogue de sa bibliothèque à sa vente en 1887, l'ex-libris fut dessiné par Larchey lui-même, et sa "devise "aliquid in minimo" voulait dire que chaque livre, gros ou mince, présentait un élément d'intérêt particulier", car Charles De Mandre aimait à truffer ses ouvrages d'autographes. Bon exemplaire (anc. mouill. marginale au dernier feuillet, 2 ex-libris en garde, bel état par ailleurs). Quérard attribue l'ouvrage à Etienne Auguste Dossion (1770-1832), une mention manuscrite au titre l'attribue à Henrion. Quérard, Super., I, 515
A Paris, chez Barba, 1807. 2 feuillets. 206 pages. (17x10 Cm). Demi-basane brune, dos lisse (Reliure de l'époque). Coins émoussés. Titre manuscrit sur etiquette au dos. État intèrieur correcte. Ce roman d'inspiration burlesque, illustre la devise "à quelque chose malheur est bon". Il raconte la vie d'une famille bourgeoise tour à tour frappée par la fortune et par la ruine. Quelques traces d'usure à la reliure.
Fleury-Mérogis 21 Octobre 1976, 21x29,5m, une page recto verso.
Lettre autographe datée et signée de Jacques Mesrine, datée du jeudi 21 Octobre 1976, 70 lignes à l'encre bleue sur une page recto verso adressée à son amour de l'époque, Jeanne Schneider, grâce à qui le manuscrit de l'Instinct de mort fut discrètement sorti de prison. Jacques Mesrine, alors incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis, se réjouit d'avoir pu s'entretenir au parloir avec sa bien-aimée également emprisonnée: "Quel très agréable parloir, tu étais en plus très féminine dans cet ensemble qui est bien dans ton style de femme... même le double du prix car il me plaît" et tente de la rassurer afin qu'elle ne perde pas toute pugnacité contre le régime carcéral qui broie les détenus : "Mais si par malheur un nouveau refus te touchait n'aies pas cette mauvaise réaction que tu m'as dite car ceux qui t'entourent et t'ont aidée ne méritent pas de payer l'injustice des autres. Il te faudrra faire face comme toujours. Car les portes s'ouvriront un jour et tu le sais." En patriarche protecteur, Jacques Mesrine s'inquiète du désespoir qui pourrait la frapper elle et sa fille Murielle placée à la DASS : "Mais pour toi je m'en fais énormément, car tu as une limite... et je crois que tu l'as atteinte ! ou presque... Au sujet de Mury et de cette juge bidon... nous verrons pour la retirer de la Dasse... je préfère payer ses études et madame Chevallier et tout son entretien s'il le faut. Si tu sors ! Dis-moi... que de femmes à entretenir... j'ai intérêt à faire des heures supplémentaires (sic)" L'ennemi public N°1 évoque la prochaine liberté de Jeanne Schneider en lui intimant de ne plus retomber dans la criminalité : "...Si tu sors interdiction formelle de t'occuper de moi sur un plan que nous comprenons très bien tous les deux. Je ne veux plus te voir en prison car toi dehors c'est un peu de moi même qui sera libre. Tu donnes une parole pour cette liberté... prouve que nous autres, la tenons toujours en bien comme en mal" Jacques Mesrine loue la droiture de sa compagne, clef de voûte de leur union forte à travers la privation de liberté : "C'est ce qui nous unit le plus ; voyous, dangereux ?... mais droits. C'est ce qui fait que je t'aime, avec toi pas de surprises désagréables ; tu es "blanc-bleu" et pour moi tu as bien la valeur du diamant. C'est la seule pierre qui est plus dure que l'acier (sic)... mais moins dure que moi (resic)" Il termine cette missive par cette note d'humour traduisant la terrible réalité intrusive du système pénitentiaire : "Et si mon colis de Noël est préparé par toi... l'administration va le passer aux rayons X" mais aussi par ces tendres mots : "De doux décots se posent sur tes lèvres... geste d'amour qui nous unit depuis toujours et pour longtemps... EL VIEJO Bandido !" Rare et très belle lettre de Jacques Mesrine dans laquelle on le découvre protecteur et avide de liberté pour sa compagne et pour qui la franchise doit être érigée en règle de vie. - Photos sur www.Edition-originale.com -