Couverture rigide. Cartonnage de l'éditeur. 306 pages. Jaquette.
Reference : 127997
Livre. Traduit de l'anglais par Claude Elsen. Editions Plon, 1965.
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Londres, 1814 in-4, 2 pp. sur double feuille, tranches dorées.
Lettre datée d'Harly street le 27 novembre 1814, du prince de Lieven ambassadeur de Russie à Londres, à son homologue français, concernant une invitation du Grand Duc NicolasPièce importante sur les efforts de rapprochement effectués entre la Restauration et la Russie."(...) Ce n'est qu'hier soir qu'il a été décidé que le Prince régent verrait ce matin la frégatte russe à Woolwich, et ce n'est que peu avant minuit que le grand Duc Nicolas me connût le soin de vous inviter à y venir ; il était trop tard pour que ce message put encore vous parvenir (...) Je n'ai cependant pas voulu vous laisser ignorer (...) le désir qu'avait S.A.S de vous recevoir à bord du navire russe (...)."Originaire de Livonie, le prince de Lieven (1770-1839) avait participé aux différentes campagnes de l'Empire Russe (Suède, Caucase) quand il fut appelé au service du Tsar. Il accompagna Alexandre à la bataille d'Austerlitz et à la signature de la paix de Tilsit. Lieutenant général en 1807, il fut nommé en décembre 1809 ambassadeur en Prusse. Alors que Napoléon préparait sa campagne contre la Russie, le prince de Lieven fut ensuite nommé ambassadeur à Londres, poste qu'il occupera jusqu'en 1834.Le salon de sa femme, née von Bekendorf, dans la capitale londonienne, fut éminemment réputé. Lieu où se côtoyer de grands personnages parmi lesquels on comptait Metternich, Wellington, le prince de Dino, Mme de Staël, le duc d'Orléans, il était le rendez-vous des hommes les plus avisés au point d'avoir joué un rôle politique important dans les transactions outre-manche.À l'occasion de la visite du Grand Duc, le prince de Lieven s'adresse ici au nouvel ambassadeur français Claude Louis, comte de La Châtre-Nançay. Émigré dès 1791, il avait participé comme propriétaire et colonel du régiment Loyal Emigrant, à toutes les campagnes des émigrés avant de devenir, en 1807, le représentant de Louis XVIII auprès du roi d'Angleterre. Rentré en France en 1814, il fut fait lieutenant général et officiellement nommé ambassadeur à Londres. L'année suivante il est fait duc. Il était en outre ministre d’Etat, membre du Conseil privé et premier gentilhomme de la chambre, chevalier des ordres et Grand d'Espagne. Il mourut au château de Meudon le 13 juillet 1824. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
S.l., s.d. (début du XVIIIe siècle) in-folio, [147] ff. n. ch., couverts d'une écriture moyenne, très régulière et lisible (environ 30 à 35 lignes par page), infimes biffures, demi-basane marine, dos lisse muet orné de filets dorés, étiquette de titre contrecollée au centre du plat supérieur, tranches mouchetées de rouge (reliure du XIXe siècle). Coiffes et charnières frottées, pages uniformément roussies.
Copie de la fin du XVIIe ou du début du XVIIIe siècle d'une très importante correspondance diplomatique du futur cardinal de Forbin-Janson (1626-1713), évêque de Beauvais depuis le 25 septembre 1679, et surtout nommé de nouveau en 1680 ambassadeur extraordinaire de Louis XIV à la Diète de Pologne. Comme évêque de Marseille, siège qu'il avait occupé avant son transfert à Beauvais, le prélat avait déjà été envoyé comme ambassadeur extraordinaire à Varsovie pour l'élection du nouveau roi à la suite de la mort de Michel Wi niowiecki (mort le 10 novembre 1673). La Diète, extrêmement divisée comme il se doit en Pologne, se réunit le 11 mai 1674, et l'habileté de Forbin permit de rapprocher les partis et de faire élire Jean III Sobieski, ce qui correspondait au voeu de Louis XIV. Rien d'étonnant donc à ce qu'il ait été choisi pour cette nouvelle représentation, qui est au demeurant assez mal connue, mais dont l'objet était à la fois de réchauffer les relations bilatérales, apparemment un peu mises à mal par les intrigues et les prétentions de la Reine de Pologne (Marie-Casimire-Louise de La Grange d'Arquien), et de s'informer sur les dessous des demandes de subsides destinées à soutenir la lutte contre les Turcs, qui se préparait par l'alliance de l'Empereur et de la Pologne. Les relations actuelles entre les deux Couronnes jadis si proches pouvaient en effet être présentées comme suit (lettre XIV) : "Nous avons trouvé en arrivant le Roy et la Reyne de Pologne aigris par mille fausses préventions, persuadez que V. M. les mesprisoit, qu'elle vouloit les traiter comme des princes tributaires, entretenir la division dans leur Royaume affin qu'ils fussent dans une plus grande dépendance, ne leur accorder aucune grâce .."I. Les missives commencent le 3 août 1680 et vont jusqu'au 14 février 1681. Elles sont au nombre de 75.Parti de Paris le 24 juillet 1680, Forbin arriva à Varsovie le 1er septembre, en passant par Cologne, Münster, Hanovre, Berlin (où il rencontra le Grand Électeur). Il rend compte ensuite des diverses audiences obtenues de Jean III, ou de sa femme, d'abord très générales, puis rentrant dans le vif des négociations. Incidemment, il faut le lire insistant souvent sans discrétion excessive sur l'appui de Louis XIV pour l'obtention de son chapeau (qu'il n'obtiendra qu'en 1690 d'Alexandre VIII). Les matières abordées sont très nombreuses et tiennent autant aux affaires intérieures de Pologne, aux manoeuvres de la Reine (en faveur de son père le marquis d'Arquien), qu'aux préparatifs de la lutte contre les Turcs, envers laquelle Louis XIV manifeste un scepticisme et une réticence remarquables (il réitère plusieurs fois la consigne du secret sur d'éventuels subsides de sa part "jusques à ce que la guerre soit effectivement déclarée"). Le même prince refuse de s'engager à ne pas attaquer les États de l'Empereur en cas d'engagement conjoint contre la Porte : "Que pour ce qui est de la demande qu'il luy a faite par la lettre que le Sr. de Villars luy apporta par laquelle il souhaiteroit que V. M. donnast des asseurances qu'elle n'attaquera pas les pays de l'Empereur ny les Estats de l'Empire tant qu'il feroit la guerre conjointement avec la Pologne contre les Infidelles, je luy ai fait connoistre combien cette demande est captieuse de la part de l'Empereur et tout à fait inutile pour la Pologne (...)".À partir du 27 octobre, date de l'arrivée de Vitry, les lettres peuvent être rédigées par les deux ambassadeurs (comme la XII), mais l'évêque continue ses missives particulières au Roi. Les deux numérotées XIV et XV (toutes deux du 8 novembre 1680) sont particulièrement longues (ff. 23-38) et importantes, donnant non seulement tout le détail des affaires pendantes, mais aussi et surtout l'atmosphère de la Cour de Pologne, itinérante entre la Lituanie et la Russie en cette fin d'année 1680 : "Il faut que V. M. s'attache entièrement la Reyne de Pologne car il est certain qu'elle a un pouvoir absolu sur l'esprit du Roy son mary qui ne luy cache rien, qui la met dans toutes les affaires et enfin elle le tourne où il luy plaist".Au début de l'année 1681, les deux hommes rejoignent la Cour de Jean III à Varsovie, où doit se tenir la Diète. En annexe de la lettre XLIII du 14 janvier 1681, on trouvera des copies de missives de l'Électeur de Brandebourg, du prince Louis de Honenzollern (fils cadet de l'Électeur), de Wichert (résident de Brandebourg en Prusse).Au milieu de mille intrigues, la conclusion générale de l'ambassade tient en quelques mots de la dernière lettre adressée au Roi (LXX, du 14 février) : "la parole positive [que le Roy et la Reyne de Pologne] nous ont donnée de ne se point détacher de l'amitié de V. M. et d'entrer aprez la Diette dans un traitté d'alliance".II. Sont intercalées dans cette partie des copies de lettres de Roger Akakia (cf. infra), alors en mission en Transylvanie pour rallier les Mécontents de Hongrie à la politique anti-habsbourgeoise de la France, ce qui n'allait pas sans mal ("Je crois devoir avertir que les Hongrois Mescontens sont conseillez par quelques-uns qui se disent venir de la France, de s'accommoder avec l'Empereur, et pour les y porter, ils taschent de faire perdre à ceux la toute espérance d'un secours de la France sans lequel ils ne peuvent continuer la guerre"). Adressées aux deux ambassadeurs, elles en reçoivent des réponses conjointes (lettres XXVIII-XXX).Enfin, d'autres missives, plus courtes, sont adressées à divers personnages en poste dans le pays : Antoine Baluze, résident de France en Pologne depuis 1644 (il avait été attaché à la personne de Marie-Louise de Gonzague-Nevers, épouse de Ladislas IV, puis de son frère Jean II), et désireux de rentrer en France en raison du mauvais état de sa santé (il devait obtenir son congé, quitter Varsovie en mars 1681, pour mourir à Paris en septembre suivant) ; François du Pas de Feuquières, comte de Rébénacq, etc.III. À la suite de la correspondance du négociateur proprement dite a été réuni un dossier regroupant les instructions données au diplomate avant et pendant sa mission, sous le titre général de : Négociation de Monseigneur l'évesque et comte de Beauvais Pair de France, ambassadeur extraordinaire en Pologne (ff. 105-147), composé de cinq parties :1. Mémoire pour servir d'instruction tant au Sr. évesque de Beauvais allant de la part du Roy ambassadeur extraordinaire en Pologne qu'au Sr. marquis de Vitry, qui doit demeurer plus longtemps aud[it] pays en cette mesme qualité (ff. 105-112). Nicolas-Louis de Lhospital, marquis de Vitry (1636-1685), fils du maréchal de Vitry, fut ambassadeur en Pologne de 1680 à 1683, en remplacement de François-Gaston de Béthune-Sully (dont le séjour semble avoir été celui d'un brouillon), et après une mission auprès de l'Empereur. Il était censé arriver sur place avant Forbin, encore retenu par le soin de son nouveau diocèse (et où la lutte contre le jansénisme l'accaparait), mais ce fut exactement l'inverse qui se produisit.2. Addition au mémoire servant d'instruction (ff. 113-116).3. Lettres de créance données par Sa Majesté à Mgr de Beauvais pour le Roy et la Reyne de Pologne (ff. 116v-117r).4. Articles du traité secret signé avec Mr. l'Électeur de Brandebourg le 25e octobre 1679, dont il est fait mention dans l'instruction du Roy (f. 117). Il s'agit du traité secret de Saint-Germain-en-Laye, signé le 25 octobre 1679 entre le roi de France et l'électeur de Brandebourg Frédéric-Guillaume Ier, constituant un complément au traité homonyme signé en juin de la même année par lequel le Brandebourg restituait à la Suède ses possessions de Poméranie et de Stettin. Le Grand Électeur recevait des subsides de la France, mais s'engageait en retour à donner son suffrage au Roi ou au dauphin en cas d'élection impériale. 5. Lettres du Roy et de Mr. de Croissy à Mgr l'évesque de Beauvais depuis le 17 juillet 1680 jusqu'au 13 feb[vrier]) 1681 (ff. 117-147). Dans cette dernière partie, on trouvera également correspondance active et passive de Roger Akakia de Fresne, qui exerça longtemps les fonctions de secrétaire de l'ambassade de Pologne, et a laissé le souvenir ambigu d'un intrigant incorrigible (il avait déjà été embastillé en 1664 à la suite de son premier séjour en Pologne).Le CCF ne signale apparemment aucun manuscrit correspondant à notre recueil. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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1923 1 Encre de Chine signée en bas à gauche, 1923, 61.5 x 53 cm .
Maquette définitive par BENITO pour une campagne de presse et d'affichage de l'Imprimerie Draeger "Un catalogue imprimé chez Draeger Frères sera pour vous un merveilleux Ambassadeur".. Ce maître de l'Art-Déco, espagnol, Valladolid-Espagne 1891- 1981) après des études aux Beaux-arts de Madrid s'installe à Paris en 1910 et dès 1913 travaille pour les Editions Alfred Tolmer, puis, en 1916, pour l'Imprimerie Draeger. Ces deux imprimeurs représentent alors l'excellence française de l'édition publicitaire dans cette première moitié du XXème siècle. BENITO expose au Salon d'automne de 1919 puis au Salon des Tuileries en 1923. Faisant ses armes d'illustrateur il est intégré dans l'équipe du "Bon Ton" de Lucien Vogel, puis chez Condé-Nast qui lui fait réaliser de nombreuses couvertures pour Vogue, et enfin, aux Etats-Unis, pour Harper's Bazaar et Vanity Fair. Appartenant au groupe d'illustrateurs appelés les "Beaux Brummel du pinceau" et qui comprend Barbier, Boutet de Monvel, Lepape, Marty, Brissaud, il est un pionnier de l'Art Déco mais s'inspire également des tendances cubistes et constructivistes pour créer ses couvertures. Il développe un style que CONDE-NAST appelle le "big head" : les corps de BENITO présentent des têtes imposantes, plantées sur des longs cous. L'élégance de l'artiste se fond avec l'élégance de cet ambassadeur sorti du règne de Louis XIV. Petits manques de papier et petites déchirures dans les marges. Collection Draeger - ex-libris.
1923 1 Encre de Chine signée en bas à droite sur papier collé sur carton, 1924, 46.5 x 34.5 cm .
Maquette par LEPAPE pour une campagne de presse et d'affichage de l'Imprimerie Draeger "Un catalogue imprimé chez Draeger Frères sera pour vous un merveilleux Ambassadeur"...Georges Lepape (1887-1971), précurseur de la ligne claire, mêle élégance et créativité pour représenter cet homme en costume d'ambassadeur. Collection Draeger - ex-libris.
1925 Encre de Chine signée en bas à gauche sur papier, (1925), 40.9 x 36.7 cm .
René VINCENT (1879-1936) est un dessinateur et affichiste français. On trouve ses dessins dans Le Rire, La Vie Parisienne, Je sais tout. Maquette par René Vincent pour une campagne de presse et d'affichage de l'Imprimerie Draeger "Un catalogue imprimé chez Draeger Frères sera pour vous un merveilleux Ambassadeur"... Avec beaucoup d'humour, René VINCENT, croque le prestige dû au titre d'Ambassadeur. Prestige, qui peut décontenancer les âmes sensibles... Petites déchirures en haut du dessin et mouillures. Collection Draeger - ex-libris.