René Bazin, carte de visite autographe, "avec ses plus affectueux compliments", 2 octobre 1892, adressée l'écrivaine et journaliste féministe Andrée Viollis, probablement à la suite de son mariage avec Gustave Téry. Né à Angers, le 26 décembre 1853, René Bazin est un écrivain français. Plusieurs fois lauréat de l’Académie, professeur de droit à la Faculté libre d'Angers, il a publié des romans, des livres de voyages, et collaboré à la Revue des Deux Mondes et à divers journaux. Il a été élu à l'Académie, après le succès de son livre Les Oberlé, le 18 juin 1903, en remplacement d'Ernest Legouvé, au troisième tour de scrutin par 21 voix contre 8 à Larroumet et 7 à Émile Gebhart. Il a été reçu le 28 avril 1904 par Ferdinand Brunetière. * ** Fille d’un ancien préfet du Second Empire et d’une mère qui tenait un salon littéraire accueillant écrivains et journalistes de la IIIe République, Andrée Françoise Claudius Jacquet de la Verryere, dite Andrée Viollis, fit des études de lettres à la Sorbonne où elle obtint une double licence et fut diplômée de l’Université d’Oxford. Elle épousa le directeur de L’œuvre, Gustave Téry dont elle eut une fille Simone Téry, née en janvier 1897. Elle débuta dans le journalisme en donnant des contes et des études au Petit Parisien, à L’Écho de Paris, Excelsior ; elle prit position en faveur de l’émancipation de la femme et des droits de la mère, et elle écrivit dans La Fronde de Marguerite Durand. Andrée Téry divorça de Gustave Téry quand sa fille eut quatre ans. Après la guerre durant laquelle elle fut infirmière au front de 1914 à 1916 et dans les villes bombardées de Bar-le-Duc et Sainte-Ménehould, elle fut attachée de rédaction au Times et au Daily Mail (de 1919 à 1922) ; tentée par le grand reportage, elle entra comme envoyée spéciale au Petit Parisien où elle resta vingt ans. Elle épousa en secondes noces Henri d’Ardenne de Tizac, historien de l’art chinois classique, conservateur du musée Cernuschi, dont le pseudonyme en littérature était Jean Viollis et avec lequel elle écrivit des romans en collaboration. Ses reportages, son intrépidité et son courage la rendirent célèbre (elle franchit en 1929 l’Himalaya dans un frêle avion de bois et de toile). Citons Seule en Russie (1927), premier grand reportage sur la Russie soviétique, Tourmente sur l’Afghanistan (1930) dans lequel elle raconta la révolte de Kaboul dont elle fut le seul journaliste témoin, L’Inde contre les Anglais (1930) écrit après avoir passé cinq mois en Inde au moment de la marche à la mer de Gandhi et dans lequel elle prévoyait que l’Angleterre perdrait l’Inde. Chargée en 1932 d’accompagner Paul Reynaud, ministre des Colonies, en Indochine, elle donna à son retour à la revue Esprit ses « Quelques notes sur l’Indochine » (parues le 1er décembre 1933 dans un numéro consacré à « La Vérité en Extrême Orient ») dans lesquelles elle révélait les cruautés de la répression, les méthodes de l’administration française, le refus des libertés élémentaires pour les indigènes ; elle publia ensuite son fameux Indochine SOS, chez Gallimard, avec une préface d’André Malraux. L’anticolonialisme devint un des points forts de son engagement. Elle fit partie de nombreux comités pour la défense des peuples coloniaux et opprimés comme le Comité d’amnistie et de défense des Indochinois, de l’Association des amis du peuple chinois constituée en mars 1935. Elle se trouva en Chine au moment de l’agression japonaise, puis passa au Japon où elle resta cinq mois ; elle dénonça l’impérialisme militaire japonais dans Le Japon et son empire(1933). Proche du Parti communiste auquel adhéra sa fille Simone Téry en 1935, elle signa l’appel pour le Congrès international des écrivains pour la défense de la culture qui se réunit à Paris, en juin 1935. Elle fit partie du comité national du Comité mondial des femmes contre la guerre et le fascisme. Elle présida le premier congrès de l’Union des jeunes filles de France à Paris, le 26 décembre 1936. Andrée Viollis fut choisie en 1935 par André Chamson, avec l’appui de Jean Guéhenno, pour être le troisième directeur de l’hebdomadaire Vendredi (lancé le 8 novembre 1935) comme devant représenter la tendance du Front populaire proche du Parti communiste. Voici comment Lucie Mazauric la décrit dans ses mémoires : « Très féminine d’aspect et de caractère, très “petite dame”, d’un naturel impulsif et généreux qui l’entraînait vers le communisme (...). Elle apportait au journal une fantaisie de bon aloi et un charme sans mièvrerie. Malgré ses convictions extrémistes, elle se défendait d’être doctrinaire et n’aimait pas qu’on la taxe de sectarisme politique... » Elle ne prit pas une part active à la rédaction de Vendredi mais fit profiter l’hebdomadaire de ses reportages. Grand reporter au Petit Parisien pendant la guerre d’Espagne, Andrée Viollis fit plusieurs voyages en Espagne ; elle publia des reportages sur ce pays dans Vendredi en septembre et novembre 1936, ainsi qu’en mars-avril 1937. Elle participa à des comités pour l’aide aux réfugiés politiques d’Allemagne et d’Espagne. Le 12 novembre 1936, elle présida la manifestation pour la levée de l’embargo, organisée par la Maison de la Culture à la Mutualité. Elle publia encore dans Vendredi des reportages sur le Japon, et en mars 1938 sur « Vienne sous la botte nazie ». Après la disparition de Vendredi en novembre 1938, elle rejoignit La Lumière, hebdomadaire de gauche, en même temps que Louis Martin-Chauffier et André Wurmser. Elle collabora à Ce Soir, quotidien dirigé par Louis Aragon et Jean-Richard Bloch. Durant la Seconde Guerre mondiale, Andrée Viollis écrivit une brochure sur le racisme hitlérien, publiée clandestinement sous l’égide du Mouvement national contre le racisme. À la Libération, elle se retrouva aux côtés des communistes. En février 1945, elle fut envoyée par l’Humanité aux États-Unis à la section française de l’Office of War Information. Quelques mois avant sa mort, l’Humanité publia un fac-similé d’une lettre où elle déclarait signer l’Appel de Stockholm.
Reference : DMI-807
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Paul Mariéton (1862-1911) Chancelier du Félibrige, écrivain français de langue provençale
Reference : DMI-1015
(1899)
Paul Mariéton (1862-1911) Chancelier du Félibrige, écrivain français de langue provençale Carte de visite autographe signée à Léon DAUDET Le Saix [Hautes Alpes], 29 septembre 1899 Importante carte de visite autographe signée du Félibrige Paul Mariéton à Léon DAUDET l'invitant, à l'initiative de de Brancovan à la Villa Bassaraba à Amphion. Jusqu'en 1916, année où le frère d'Anna de Noailles, Constantin, hérite de la propriété Bassaraba et du jardin de son enfance, les Brancovan invitent Henry Bordeaux, Maurice Barrès, Frédéric Mistral, les Polignac, les Chimay, François Mauriac, Marcel Proust dans ce lieu de villégiature très prisé. Il évoque également une réunion du Félibrige à la Grand-Combe "avec la jeune reine Marie-Thérèse de Chevigné et Frédéric Mistral. L'écriture de Mariéton n'est pas toujours évidente à déchiffrer mais nous avons pu au moins tirer ces informations de cette précieuse carte de visite. Envoi soigné.
S.n., Paris 16 mars 1893, 10,4x6,3cm, une carte de visite et son enveloppe.
Carte de visite autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant. Enveloppe jointe. ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. "Que je suis aux regrets, d'avoir manqué votre aimable visite ; à l'une de mes premières sorties après une indisposition ! et j'en veux au beau temps qui me tenta dehors." - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Sommières 2 février 1979, 12,7x8,1cm, une carte de visite sous enveloppe.
Carte de visite autographe de Lawrence Durrell adressée à Jani Brun. Quelques lignes à l'encre. Enveloppe jointe. L'encre a légèrement bavée, l'enveloppe ayant sans doute été mouillée. L'écrivain adresse cette carte depuis Sommières, sa retraite languedocienne, à son amante Janine Brun : "Janine est-ce que vos dates sont fixés [sic] ? Je ne sais pas si je suis de retour de Londres avant le 10 samedi - écris moi pour me dire - Love, Larry" Après de nombreuses années passées en Grèce, en Egypte et à Rhodes, l'écrivain voyageur Lawrence Durrell fut contraint de fuirChypre à la suite de soulèvements populaires qui menèrent l'île à son indépendance de la couronne britannique. Riche seulement d'une chemise et d'une machine à écrire mais auréolé du succès de ses romans Bitter Lemons, il arriva en 1956 en France et s'établit dans le village languedocien de Sommières. Dans la «maison Tartès», sa grande demeure entourée d'arbres, il écrivit la seconde partie de son uvre, son monumental Quintette d'Avignon, s'adonna à la peinture et reçut ses illustres amis, dont le couple Henry Miller et Anaïs Nin, le violoniste Yehudi Menuhin, l'éditeur londonien Alan G. Thomas, et ses deux filles Pénélope et Sappho. Parmi les oliviers et sous le soleil méditerranéen, il y rencontre au milieu des années 1960 la jeune et pétillante "Jany" (Janine Brun), montpelliéraine d'une trentaine d'années à la beauté ravageuse, qui travaillait au département des Antiquités de la Sorbonne à Paris. Elle fut prénommée «Buttons» en souvenir de leur première rencontre, où la jeune fille portait une robe couverte de boutons. Henry Miller tomba également sous le charme de «Buttons», louant sa beauté et son éternelle jeunesse dans d'exceptionnelles lettres restées inédites. Les trois compères passèrent des soirées parisiennes mémorables dont nous gardons de précieuses traces autographes à travers leurs échanges épistolaires. Recommandée par Durrell, elle fit de nombreux voyages notamment en Angleterre d'où elle reçut une vaste correspondance de l'écrivain ainsi que des uvres d'art originales signées de son pseudonyme d'artiste, Oscar Epfs. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Paris 10 Avril 1889, 10x6cm, une carte de visite + une enveloppe.
Carte de visite imprimée d'Alphonse Daudet sur laquelle il a ajouté ces quelques mots à l'attention de son ami le journaliste Philippe Gille à propos de sa bienveillante publicité qu'il a consacrée à l'ouvrage récemment publié de sa femme Julia : "Ma femme te remercie d'avoir si bien et si à propos lancé sonpetit livre. Moi, je te félicite de la jolie tournure que tu as donné à ce très spirituel et bien sensé petit spectacle de présentation. Remercie Magnard pour le ménage. Ton A.D." Enveloppe jointe comportant une déchirure en raison de l'ouverture du pli postal, une date inscrite en marge du verso de la carte, probablement celle de la réception de la carte. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Carte de visite autographe imprimée à son nom. Quelques mots à l’occasion de vœux. On joint une seconde carte de visite autographe signée de son monogramme d’Eugène RITT (1817-1898) en tant que directeur de l’Académie Nationale de Musique.