Jean-Charles De Lafosse (1734-1789), gravure d'après le dessin original exécuté à la plume et lavé de bistre d'un chandelier pascal de style Louis XVI, collection de M. E. Guichard. Dimension de la feuille : 31,5x45 cm Dimension du dessin : 19,5x28,5cm Type de cadre : non encadré État : rousseurs en marge et rousseurs pâles sur la planche Imprimerie A. Quantin, vers 1881. Belle gravure. Envoi soigné et sécurisé. Jean-Charles De Lafosse est peut-être le plus pur représentant du style Louis XVI. Nul mieux que lui n'a compris la beauté du bronze, n'a su la mettre en valeur, user de toutes les ressources de l'admirable métal, opposer la variété des surfaces décorées aux surfaces lisses, corriger la symétrie des lignes d'architecture par la combinaison des accidents décoratifs, réunir à la fois dans ses compositions la correction du style et les séductions de la plus gracieuse fantaisie. On sait que dans le culte catholique l'Église maintient au milieu du choeur un cierge qui reste allumé devant le tabernacle pendant toute la durée du temps pascal. Placé sur le passage des officiants, exposé, par conséquent, à des chocs multipliés, il faut que le chandelier destiné à recevoir le cierge offre une base résistante et par la surface et par le poids. C'est ce qui explique la forme particulière des chandeliers dessinés par De Lafosse. La tige du chandelier principal est composée d'une colonne cannelée dont le pied évasé, entouré d'un cordon de perles, repose sur une énorme couronne de grosses roses qui est assise elle-même sur une base à deux degrés fort larges. Sur la face du degré supérieur, on voit, en guise de draperie d'ornement, le suaire du Christ ressuscité. Sur la colonne repose un dé massif que décore au centre une rosace tournante d'où partent des guirlandes laurées, retombantes et se rattachant à chaque face du dé. Au-dessus s'épanouit la bobèche dans un culot de godrons. Les deux autres modèles sont d'un style moins sévère. Si les bases présentent la même résistance, les tiges moins rigides semblent composées plutôt en vue d'un oratoire mondain, de quelque chapelle intime, que d'un temple. On remarquera dans l'un d'eau cependant un ingénieux détail : deux têtes de bélier, dont les cornes enroulées supportent de lourdes guirlandes laurées, rappellent et symbolisent l'idée du sacrifice.
Reference : DMI-693
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