James Guitet, Notes, illustré d’une gravure rehaussée à la gouache signée par James Guitet, Sauveterre-du-Gard, Éditions La Balance, 11 avril 1990, in-8 carré, 11x11cm, couverture titrée à rabats, sur beau papier vélin d’Arches. V exemplaires nominatifs avec deux épreuves de la gravure rehaussés à la gouache ; 30 et 2 exemplaires avec une gravure, rehaussée à la gouache, de James Guitet. Pour le plaisir de quelques amis et aux dépens d’un amateur. Exemplaire 18/30 justifié au crayon au colophon et signé par l’auteur/artiste sous la gravure. « Mon art n’est pas ma vie, mais plus loin avant, jusqu’à la nuit des temps. . Retrouver l’enfance à travers le savoir. . Non pas ce que l’oeuvre donner à voir, mais ce que par le voir elle me donne à connaître. . L’art est toujours condamné à l’innovation car il est la première et la dernière occasions saisies dans l’instant. C’est l’unique. » Très bel ouvrage réalisé dans le goût des livres de Pierre André Benoit. James Guitet a publié de nombreux livres aux éditions PAB entre 1984 et 1993, sur 1 texte de Jean-Pierre Geay et tous les autres de Pierre André Benoit : Le Vide (1984) ; Champ levé avec Jean-Pierre Geay (1984) ; L'Entrevu, Ce qui vient et Grignoté avec Pierre André Benoit (1985) ; L'Azur reflété avec Pierre André Benoit (1986) ; Quoi, L'Appel du carré et La Victoire avec Pierre André Benoit (1987) ; L'Unique avec Pierre André Benoit (1989) ; Saisir l'invisible avec Pierre André Benoit (1991) ; Geste sacré avec Pierre André Benoit (1992) ; Froissures avec PAB (1993). James Guitet a également contribué à deux reprises aux Dimanches de Rivières. L'artiste a également été exposé au Musée PAB du vivant de Pierre André Benoit en 1989, avec publication d'un catalogue. Très bel exemplaire. Aucun défaut. * ** Né à Nantes en 1925 et décédé en 2010, James Guitet rencontre en 1943 le critique Michel Ragon avec lequel il noue une solide et toujours vivante amitié. Animé par la recherche patiente d'un absolu, d'une pureté formelle et spirituelle, James Guitet a mené son œuvre d'une abstraction naturaliste où subsistait le souvenir des paysages de Loire vers une approche plus minimaliste. James Guitet appartient à la deuxième vague de l'abstraction lyrique et a exposé à ce titre à la Galerie Arnaud dès 1955, avant Martin Barré, originaire comme lui de Nantes. Il est aussi graveur et a obtenu le Prix David Bright pour les arts graphiques lors de la Biennale de Venise en 1962. Il a pratiqué aussi la recherche architecturale et la tapisserie. Il a attaché beaucoup d'importance à l'enseignement qu'il a pratiqué longtemps. Pierre Cabanne écrivait en 1977 à propos de l'œuvre de Guitet: « Il y a dans ses toiles une qualité de silence, une densité, un poids de sève et de peau qui contrastent avec le tumulte, la hâte ou le choc de tant d'autres artistes de sa génération chez qui le geste n'a d'autre signification que l'éphémère, concrétisation d'une vaine révolte ; chez Guitet, la recherche de l'équilibre dans le tableau est la condition et l'aboutissement du sien propre ; il ne court pas après le temps ; il en fixe et motive le cours à travers les étapes d'une œuvre et d'une pensée dont l'accord n'a cessé d'être de plus en plus intime ». En 2000, Michel Ragon renchérissait : « Cet artiste discret, en dehors du tumulte des modes, a toujours aspiré au silence. Peut-on parler de silence à propos de la peinture ? Evidemment puisque, on le sait, certaines peintures crient et que d'autres, même, braillent. L'œuvre de Guitet est aux antipodes de cet art pathologique. » Les œuvres de James Guitet figurent dans de nombreuses collections publiques notamment en France au Musée des Beaux-Arts de Nantes, au Musée National d'Art moderne, au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, au Musée Cantini de Marseille, au Musée des Augustins de Toulouse.
Reference : DMI-1362
Librairie À la Demi-Lune
Monsieur Jonathan Devaux
06 22 83 47 26
Conditions de vente conformes aux usages de la Librairie Ancienne et Moderne.