Pierre LOUŸS (1870-1925) pièce autographe non signée 1 f., 2 p., encre violette, 20,2x13cm Bel autographe du poète dans lequel il livre ses pensées sous forme de maximes sur les femmes parfumées, les poètes publiés et l'originalité des vers de Victor Hugo dans Ruy Blas. Sur les femmes parfumées : "il n'y a que deux sortes de femmes parfumées ; celles qui répondent "c'est un mélange" ; et celles qui répondent "c'est moi" : ce sont les pires, celles-ci". Sur les poètes : "des poètes se font imprimer : celui qui croit à la généalogie de ses vers, et celui qui voudrait croire à leur génération spontanée. Le second est beaucoup plus intéressant que la dame ci-dessus ; mais pas plus original." Puis citant un quatrain de Ruy Bas de Victor Hugo, il se livre à une analyse des vers du grand poète : "Permettez ô mon Dieu, justice souveraine, Que ce pauvre laquais bénisse cette reine, (!!) Car elle a consolé mon coeur crucifié, Vivant, par son amour, mourant, par sa pitié" "L'originalité de H.[ugo], c'est le 2e vers, idiot, qui est tout le sujet. Le 4e vers, si beau avec sa rime intérieure coupée par le dernier soupir de la virgule ressemble à tout ce qu'on veut et dépasse tout ce qui lui ressemble. H.[ugo] y a mis une sorte de crescendo instinctif, et de decrescendo, qui résument l'ascension et l'évanouissement du personnage". Bel autographe. Envoi soigné.
Reference : DMI-1063
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