In-12 (183 × 117 mm) de 225-[5] pp. ; demi-basane noire, dos à faux-nerfs avec titre à l’œser rouge, plats de papier rose foncé, gardes et contregardes du même papier, couverture conservée, le dos n’a pas été préservé (reliure de l’époque).
Reference : YQV-56
Édition originale. Exemplaire sur papier d’édition. Envoi de l’auteur à l’encre noire sur le faux-titre : à Sylvia si affectueusement Georges C’est l’exemplaire de Sylvia Bataille, dont l’auteur avait divorcé en 1946 alors qu’elle partageait la vie de Jacques Lacan depuis 1938 (elle n’épousera ce dernier qu’en juillet 1953). Ce roman « athéologique » – il met en scène Robert C., un prêtre déchiré entre mysticisme et débauche, son frère jumeau libertin, Charles C., et une héroïne sadienne, Éponine – est traversé, comme tous les récits de Bataille, de références auto- biographiques. Surtout, L’Abbé C. subit la double influence de Sade et de Laure/Colette Peignot : de Sade, dont il se sépare sur le fondement moral du désir, Bataille cherchant plutôt «à penser une communauté qui fonderait la sexualité»; de Laure, qui avait reproché à Bataille: «Et tu prétends te réclamer de Sade ! Cela ne me mènera jamais à sentir la sacristie, les histoires de famille et le ménage. Tu te réclames en effet des curés catholiques. Au lieu d’un libertinage qui pourrait être une sorte de mouvement puissant et heureux même sans le crime tu veux qu’il y ait un fond amer entre nous. Tu me représentes une apparence de gosse qui sort du confessionnal et va y retourner. – Une apparence de prêtre à cochonneries. » Bataille, souligne Jean-François Louette, « écrit L’Abbé C. dans le souvenir de ces phrases de Laure, ou comme un dialogue avec celle que voici : “Il est temps d’affirmer que la religion du crime nous empoisonne tout autant que celle de la vertu”. Il décide d’assumer la figure que Laure aussi bien que les surréalistes lui prêtent, afin de montrer le sens qu’il lui donne; et la gémellité de Robert et Charles forme le moyen d’exprimer cette dualité interne, celle du prêtre et du libertin ». Autres influences détectées : celle du roman noir, notamment La Confession du pêcheur justifié de James Hogg, que Dominique Aury venait de traduire – un livre envoûtant explorant les thèmes du double et de la gémellité –, ainsi que celle, toujours présente chez Bataille, des romans de Dostoïevski. Enfin, le même Jean-François Louette évoque la figure antagoniste (« la concurrence », écrit-il) de Jean Genet, le seul écrivain, à l’époque, capable de conjuguer en un même récit les thèmes abordés par Bataille dans L’Abbé C. : le sexe, le crime, la guerre, la tra- hison. «C’est sûrement de Genet que Bataille est en 1950 le plus proche». L’auteur de Madame Edwarda n’écrivait-il pas en 1949, dans un compte rendu de la pièce Haute surveillance, ces mots qui résonnent haut et fort chez tout lecteur de Jean Genet : « Il n’est pas de morale possible à vouloir ignorer les vertus du mal » ? Marges un peu jaunies, la couverture est très légèrement tachée. Sobre et séduisante reliure de l’époque conjuguant le rouge du sang et le noir de la soutane. Provenance : Sylvia Maklès (1908-1993) et Jacques Lacan (1901-1981), puis par descen- dance. – Sotheby’s, cat. Livres et manuscrits, 15 décembre 2020, lot 86. Références : Jean-François Louette, notice, in Georges Bataille, Romans et récits, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2004, pp. 1257-1285. – Élisabeth Roudinesco, Jacques Lacan, Paris, Fayard, 1993, pp. 172-229, passim. – Michel Surya, Georges Bataille, la mort à l’œuvre, Paris, Gallimard, 1992 (rééd. 2012), p. 176, passim.
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Paris, Chêne, 1975. In-4 cartonné, jaquette illustrée. 105 portraits des grandes stars de l'époque par le photographe James Abbe. Texte de Mary Dawn Earley, introduction de Liliane Gish.
Les Editions de Minuit, 1950. In-12 broché, 225 pp.Edition originale. Un des 500 exemplaires numérotés (n° 43) sur alfa Navarre réservés aux Amis des Editions de Minuit, seul grand papier avec 3 Madagascar et 30 vélin. Bel exemplaire non coupé.
EDITION ORIGINALE SUR GRAND PAPIER
Bordeaux, Raymond Picquot, 1932. Plaquette in-16, brochée, couverture imprimée en deux tons, (18 pages). Edition originale tirée à 150 exemplaires sur beau vélin, tous hors commerce. De toute rareté. Bel exemplaire.
EDITION ORIGINALE
15 textes in-8, dérelié.
Ensemble formé des textes suivants :- Panégyrique de Saint Louis, roi de France, prononcé dans la chapelle du Louvre, le 25 août 1772, en présence de l'Académie françoise. Par M. l'abbé Maury, chanoine, vicaire général et official de Lombez. A Paris, chez Le Jay, 1772, 103 pp.- Opinion de M. l'abbé Maury, député de Picardie, sur la propriété des biens ecclésiastiques ; prononcée dans l'Assemblée Nationale le mardi 13 octobre 1789. A Paris, chez Baudouin, 1789, 42 pp.Martin et Walter, III, 23598.- Copie d'une lettre écrite par M. l'abbé Maury, aux consuls de Valreas, sa patrie, dans le comtat Venaissen. S.l., Lejay Fils, s.d. (1789), 4 pp.Martin et Walter, III,23587 "Au sujet des droits du Saint-Siège sur le Comtat Venaissin".- Opinion de M. l'abbé Maury, député de Picardie, dans la cause des magistrats qui composoient ci-devant la chambre des vacations du Parlement de Bretagne : prononcée dans l'Assemblée Nationale, le lundi 11 janvier 1790. A Paris, chez Baudouin, s.d. (1790), 46 pp.Martin et Walter, III, 23599.- Opinion de M. l'abbé Maury, député de Picardie, sur le droit de faire la guerre, et de conclure les traités de paix, d'alliance et de commerce. Seconde édition. S.l., 1790, 68 pp., dernier feuillet détaché.Martin et Walter, III, 23600.- Opinion de M. l'abbé Maury, député de Picardie, sur les finances et sur la dette publique. Dont l'état a été présenté et discuté par lui en comité des finances, le 23 et 24 juillet 1790. A Paris, de l'Imprimerie Nationale, 1790, 66 pp. Qqs mouillures.Martin et Walter, III, 23601.- Réponse de M. l'abbé Maury à M. Anson, député de la ville de Paris. A Paris, de l'Imprimerie Nationale, 1790, 16 pp.Martin et Walter, III, 23618 "Contre l'administration de Necker."- Opinion de M. l'abbé Maury, député de Picardie, sur l'impôt du tabac, prononcée dans l'Assemblée nationale, le lundi 15 novembre 1790. A Paris, de l'Imprimerie Nationale, 1790, 74 pp. Deux feuillets détachés.Martin et Walter, III, 23607.- Opinion de M. l'abbé Maury, député de Picardie, sur la souveraineté d'Avignon, prononcée dans l'Assemblée Nationale le 20 novembre 1790. S.l., De l'Imprimerie de l'Ami du roi, 1791, 96 pp.Martin et Walter, III, 23608.- Opinion de M. l'abbé Maury, député de Picardie, sur la constitution civile du clergé, prononcée dans l'Assemblée Nationale, le samedi 27 novembre 1790. Cinquième édition. A Paris, de l'Imprimerie de l'Ami du Roi, s.d. (1790), 78 pp., Qqs mouillures.Martin et Walter, III, 23609.- [HEBERT]. Vie privée de l'abbé Maury, écrite sur des Mémoires fournis par lui-même, pour joindre à son Petit-Carême. S.l.n.d. (1790), 16 pp.Tourneux IV, 23996 et 23997.- Le retour de l'abbé Maury aux enfers, ou le massacre de Carpentras en Avignon. S.l.n.d., (1791), 8 pp. Mouillures. (2 exemplaires).- Opinion de M. l'abbé Maury, député de Picardie, sur la régence, prononcée dans l'Assemblée Nationale, le 22 mars 1791. A Paris, au Bureau de l'Ami du Roi, s.d. (1791), 40 pp.Martin et Walter, III, 23611. - Opinion de M. l'abbé Maury, député de Picardie, sur l'hôtel des Invalides, prononcée dans l'Assemblée Nationale, le mercredi 23 mars 1791. A Paris, au Bureau de l'Ami du roi, 1791, 73 pp. Un feuillet détaché.Martin et Walter, III, 23612.- Lettre de l'abbé Maury, à l'incomparable demoiselle Suzette Labrousse, prophétesse périgourdine, résidante à Paris, chez Madame la Duchesse de Bourbon. S.l., De l'Imprimerie de Crapart, s.d. (1792), 16 pp.Contre Clotilde-Suzanne Courcelles-Labrousse, célèbre visionnaire.Célèbre orateur, Jean-Siffrein Maury (1746-1817) fut ordonné prêtre en 1769 à l'âge de 23 ans. Il écrivit et prononça de célèbres panégyriques qui établirent sa réputation et le firent appeler à précher à Versailles, devant le roi. En 1777, il publia son Essai sur l'éloquence de la chair, et entra à l'Académie française en 1785. Lors des Etats-Généraux de 1789, il est élu député du clergé pour la circonscription de Péronne. Farouche opposant aux idées révolutionnaires, il défendit les intérêts du clergé et de la noblesse. Il combattit avec véhémence Mirabeau et protesta ardemment contre la Constitution civile du Clergé. A la dissolution de l'Assemblée Constituante, il émigra à Coblence, puis à Rome. En 1792, il est sacré archevêque de Nicée et reçoit le chapeau de cardinal en 1794. Plus tard, rallié à l'Empire, il rentra en France en 1806, retrouva un siège à l'Académie française, fut nommé cardinal français et archevêque de Paris. La Restauration lui fera payer cher son ralliement à l'Empire, il fuira vers l'Italie où il mourra. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
P., Dentu, 1820, un volume in 8 relié en demi-toile bordeaux (reliure postérieure), 1 PORTRAIT LITHOGRAPHIE par ENGELMAN, (2), 10pp., (1), 113pp., (1)
---- EDITION ORIGINALE ---- "Cet ouvrage consiste en la reprise par l'Abbé Sicard de l'Art de faire parler les sourds muets publié par l'Abbé de l'Epée auquel il a ajouté de nombreuses notes formant un traité absolument neuf et aussi complet qu'on puisse le désirer". (Préface) ---- En français dans le texte N° 168 : "Ne pouvant plus exercer son ministère, L'Abbé De L'Epée ayant rencontré deux jeunes soeurs sourdes-muettes les prit en charge. A partir de ce moment-là et jusqu'à sa mort, toute sa vie sera consacrée aux sourds-muets. Non content de permettre aux sourds-muets de sortir de leur emmurement intellectuel et de leur silence, l'Abbé De L'Epée consacra tous ses revenus à les accueillir et à former des enseignants français et étrangers. On accourait de toute l'Europe pour apprendre sa méthode. C'est en 1776 qu'il fit paraître son ouvrage majeur, l'Institution des sourds et muets, résultat de ses recherches personnelles et de la profonde conviction qui l'habitait... A l'aide du dessin et de l'alphabet manuel, il parvint non seulement à fixer dans l'esprit du sourd-muet la nomenclature grammaticale et à exprimer les relations simples des objets, mais à créer une langue véritable. C'est ainsi que des gestes simples permettaient d'exprimer le passé, le présent et le futur des verbes. Cette langue sera reprise et perfectionnée par l'Abbé Sicard (1742-1822) qui succéda à l'Abbé De L'Epée à la tête de l'Institution des sourds-muets" ---- "The Abbé De L'Epée met two deaf girls, decided to educate them, and soon had a class of 60 devoted pupils, whom he supported and amongst whom he lived. He based his methods in those of Bonet and Amman, and was first to attach great importance to signs". (GARRISON N° 3358) ---- "L'Abbé De L'Epée went on to develop an instructional system which formed the basis of the methodology and techniques used today...". (Heirs of Hippocrates N° 920)**6349/C2