Lettre manuscrite signée du Conseiller fédéral, sous enveloppe expédiée le 3 février 1994.
Reference : 4658
Il s'agit d'une réaction fort sympathique à une proposition (jointe) de Jean-Pierre Rittner de renommer la portion du Lac Léman faisant face au Musée Olympqiue "Lac de Ça-M'arrange". Proposition périphériscopique bien sûr, en témoigne le tampon "A-t-on ID - Nil aequalis impar". * La librairie la Bergerie est en plein déménagement - Nous ne sommes donc plus en mesure d’expédier certains livres dans l'immédiat. Si le livre qui vous intéresse est disponible immédiatement, une remise de 10% sera accordée jusqu'à fin décembre - Si ce n'est pas le cas et que vous n’êtes pas pressés, vous pouvez passer commande et, dès que les livres seront à nouveau accessibles, nous traiterons vos demandes, avec une remise de 20% pour vous remercier de votre patience *
La Bergerie
Mme Aline Berger
Paiement par virement bancaire en francs suisses ou en euros (sans frais). Les paiements par PayPal ne sont plus acceptés, suite à un différend qui nous a décidés à nous passer de leurs services. Les livres sont expédiés dans les jours suivant la réception du montant demandé.
Paris, 9 janvier 1856, in-8, un feuillet [260 x 205 mm] replié, écrit au recto, , Lettre autographe signée du mathématicien, astronome et spécialistes des sciences anciennes, Jean-Baptiste Biot (1774-1862), membre de l'Académie des Sciences puis de l'Académie Française, sur papier à en-tête de ses initiales à sec Il s'adresse ici "à Messieurs les Conservateurs de la bibliothèque impériale". Il les remercie de lui avoir prêté durant quelques semaines un exemplaire de la Commercium epistolicum (correspondance du mathématicien du XVIIe s. John Collins). Il leur demande désormais de lui confier 3 ouvrages, "qu'[il] ne trouve pas à la bibliothèque de l'Institut. 1. Cavalleri. Exercitationes geometrica sex [...] Bon. 1647 ; 2. Mercator Logarithmotechnica. Lond. 1668 ; 3. Ricci. Exercitatio geometrica de maximis et minimis. Romae, 1666." Biot précise qu'il n'aura pas besoin du Ricci si on lui prête le Mercator. Cette intéressante lettre nous laisse entrevoir la manière dont travaillait les savants du XIXe siècle : Biot fit paraitre en 1856, avec Lefort, une édition critique de la Commercium epistolicum d'après l'édition de 1712 (Commercium epistolicum J. Collins et aliorum de analysi promota, etc: ou Correspondance de J. Collins et d'autres savants célèbres du XVIIe siècle. Paris, Mallet-Bachelier, 1856). Lettre parfaitement conservée. Couverture rigide
Bon un feuillet [260 x 205 mm]
Paris, 16 septembre 1847, , 4 pages, , Sur un papier à l'en tête "Anatomie Clastique du Docteur Auzoux" et à l'adresse du "2 rue de l'Observance. Place de l'école de Médecine", une lettre autographe signée du docteur Auzoux envoyée à l'imprimeur de Dôle, Prudont-Dupré, au sujet d'un possible rachat de pièces anatomiques clastiques, achetés un an plus tôt par le docteur Jobert. Auzoux propose à son destinataire un rachat à moitié prix lui conseillant, afin d'essayer de bénéficier de meilleures conditions, de proposer son ensemble d'anatomie clastique à sa ville (Dôle) ou à son collège. Cette lettre, bien que traitant d'un sujet anodin, montre combien, seulement quelques vingt années après les premiers succès commerciaux des pièces anatomiques Auzoux, celles-ci avaient déjà acquis un prix, une renommée et une valeur importante. "Absent de Paris, je n'ai pas pu répondre immédiatement à votre lettre, comme vous m'en exprimez le désir. Le Docteur Jobert m'a en effet acheté en mai 1846, un modèle d'homme de 1000 F, un bassin de femme, un coeur de foetus, une oreille, une petite collection d'utérus, le tout formant une somme de 1600 f [...]. Vous me demandez à quel prix je pourrai reprendre ces objets ; je les reprendrai à moitié prix. C.a.d. pour 800 F à la condition qu'ils sont en bon état, et qu'ils m'arriveront en bon état de conservation. Peut-être trouveriez-vous à les vendre à de meilleurs conditions soit à votre ville, soit à votre collège. Je ne peux moi vous offrir d'avantage. Veuillez Monsieur, recevoir mes salutations empressées." Au dos les adresses du destinataire et de l'épistolier et cachet de la poste du Neubourg, près de Saint Aubin d'Ecrosville, bourg natal de Louis Auzoux. Couverture rigide
Bon 4 pages
1704 1704. 7 pages. Deux feuillets pliés en deux, une déchirure d’époque liée à l’ouverture du cachet de cire. Longue lettre autographe signée Coulanges, Quevilli ce 22 juillet Rep an 26, à Madame de Bernières à Paris. 7 pages in-quarto, [1704] adresse avec cachet de cire rouge aux armes. Coulange regrette de n'avoir pu accepter l'invitation à diner de procureur général de Rouen, Louis-Charles Maignard de Bernières, marquis de Beautot, " Mais mon cher camarade, je suis à une lieue de la ville, et cest une affaire que de sy rendre principalement sur le midi par le cruel chaud qui nous suarde depuis le matin jusquau soir et cen est une plus grande encore, que de quitter une cardinal [le cardinal de Bouillon , alors en disgrâce et destitué de la grande aumônerie] qui parait fort content de ma petite compagnie et qui ma paru ne me donner congé daller à Rouen, que parce quil me veut laisser ma liberté. Je suis donc résolu de le quitter tout le moins que je pourrais, et dautant plus que je commence à toucher au but, que je je me suis proposé pour me séjour au près de lui. Je serais même déjà parti [] plus commodément et plus honorablement que je ne suis venu, il veut que je prenne location dun vieux carrosse quil enverra rendre à Paris, dès que les heureux qui ly mèneront pourront ramener une berline quil y fait faire, et dont de moment en moment, il attend quon lui mande quelle est en état de marcher.[]. Cette incertitude donc, du temps de mon départ, me fit prendre congé de tout mes bons normands, dès lundi dernier je dinais chez mon petit cousin de Lezeau, que jaivais remis à ce jour, qui ma été dun secours admirable depuis. Il est très joli homme, il sait vivre , et cest tout vous dire que la force du sang cest si bien fait sentir en moi que je laime fort, et que lai tout à fait pris en ma protection il me donna le meilleur déjeuné du monde, et du meilleur air, et sut fort bien en trier la compagnie qui me conviendrait le plus : Cétait Mignonnette, cétaient Monsieur et Madame Garnetot, Madame la présidente de Bernières, la belle soeur de Made de Lezeau, sa propre femme, labbé dAntreaille, et son conseillé du parlement, homme du monde dont jai oublié le nom, le marquis de la Londe et lieutenant devaient être aussi de ce repas, ils en étaient priés , mais lun sétait trouvé obligé daller à une partie de chasse, et lautre à Forges pour y visiter madame de Pont Charevain [] Le repas fut fort gay nous chantâmes à lenvie de Madame de Granetot et moi, et chacun eut ses partisans, comme il arrive assez ordinairement, après une longue table et une courte digestion, chacun pris son parti, mon cousin me mena chez Monsieur le procureur général , comme je lai déjà dit, ensuite chez Mesdames première présidentes et présidente de Malbueille que je navais point vu depuis leur dîner et je finis par le cours qui est selon moi une des plus belles promenades quon puisse fréquenter. [] joubliai dans ma première lettre il est vrai, de vous parler de labbé de lÉpine, qui est toujours la fleur des poids, il est venu ici après diner, je lau vu aussi après diner chez Monsieur de Courson ou il ne voulut pas venir diner, et jai diner une fois seulement avec lui chez Madame de Motfeuille, voilà tout ce que jai vu mon cher filleul, qui me parait encore un peu affable, mais qui nest pas moins bonne compagnie. [] Dites à Mademoiselle de Rys, je vous supplie que jai autant de vénération pour son amie que si elle navait pas été fouetté à lâge de dix sept ans. Je suis persuadé même quelle en est devenue plus sage par en avoir la mémoire plus récente mais cest une belle récompense que cinq cent bon mil francs quon dit quelle aura pour son partage, pour peu quelle cherche une anguille, elle la trouvera facilement.Vous avez donc été une bonne semaine à Choly, je crois que Madame de Coulange y est présentement pour moi, je ny serai jamais si fort que je le désire, mais je vous supplie mon cher camarade, que vous vous y trouviez à même temps, je ne suis pas de si bonne compagnie que Messieurs les abbés de Langlée et Morel pour payer desprit et de jeu, mais au moins je vous parlerai normand, et cette langue peut être ne vous sera pas indifférente. []Hélas je vois bien que je men retournerai à Paris sans voir la procession de la ligue, mais je men consolerai par vous voir mon cher camarade et par vous bien répéter que je suis lhomme du monde qui vous honore le plus et le plus constamment votre humble et très obéissant serviteur. Mille compliments Coulanges."
Signé par l'auteur
Rueil en Brie, Château de Bréau, 15 juin [1912], in-8, 2 pages [180 x 135], , Lettre autographe d'Albert Londe adressée à Adolphe Salles, le puissant industriel et financier, gendre de Gustave Eiffel, dans laquelle il sollicite son appui auprès du Ministre de l'Instruction Publique pour l'obtention d'une "décoration". Il lui envoie un exemplaire de son "Exposé de Titres" afin de lui "prouver" qu'il "ne sollicite pas cette distinction sans quelques raisons". Mais surtout, dans un post-scriptum, Londe raconte sa découverte de l'autochromatisme : "J'ai été un peu suffisant à Nice cet hiver et ai bien regretté de ne pas vous rencontrer. En fin de saison, je suis arrivé à faire des instantanées en couleurs. A nous l'hiver prochain, le Carnaval, les batailles de fleur, les régates, etc. Cela est un vrai progrès et je travaille la question avec acharnement. On ne peut oublier les anciennes passions (je parle de la photographie)". Fasciné par les autochromes, inventés à la toute fin de l'année 1903 et commercialisés par les frères Lumière en 1907, Londe n'était pas tout à fait satisfait par la lenteur des prises de ces plaques photographiques, ainsi il travailla à leur hypersensibilisation afin de pouvoir prendre, comme il l'écrit lui-même, des instantanées en couleurs. Après Léon Gimbel en 1910, Londe réussit ses premiers essais en 1911-1912. Une des séries les plus célèbres sont, justement, ses vue de régates de club nautique de Nice. Couverture rigide
Bon 2 pages [180 x 135]
Paris, 1 septembre 1772, in-8, 2 pages [200 x 155 mm] rédigées à l'encre noire, , L'auteur de la lettre, le comte Louis de Bruc (c. 1719-1796) demande à son médecin, le docteur Jacques Tenon*, son avis sur deux consultations. La première concerne des douleurs rénales, la seconde, à laquelle il semble attacher autrement d'importance, est « relative a un accident singulier que j'atribue a la suitte d'une gonhorée je crois vous en avoir dejas parler. Il en résulte une testicule continuellement enfflée et souvent douloureuse. Et une nature de sperme extraordinaire. Cest adire sec et gruméllé par grain jeaune lorsce que je suis seulement 15 jours sans faire usage de femmes. » Puni par où il a péché, le comte libertin demande un service de solidarité masculine au docteur Tenon : « Vous me feriée un vrai plaisir de dire à mde DeBruc que la couchade est tres contraire a son etat et quelle deveroit y renoncer. Vous m'éviterez par la la dure nessecitée destre malhoneste et de luy faire de la poeine mais la raison de sa santay luy feroit peutestre entendre raison. Pour moy je vous avoue de bonne foix que celas me la feroit perdre. Ainsi je vous recomande ma chastetée et ma libertée.» Bel état. *Une note manuscrite ultérieure au crayon de papier au dos de la lettre donne comme destinataire de la lettre le Dr Tenon, sans doute le chirurgien français Jacques Tenon (1724-1816). Couverture rigide
Bon 2 pages [200 x 155 mm]