Paris, 1970. 541 pages. 8 feuillets. (20,5x14cm). Broché. Couverture imprimée, légèrement brunie et avce signes de rousseurs sans gravité. Dos et coins un peu émoussés. Paru en 1970 à Paris, dans cet ouvrage Jacques Borel, reconnu pour sa capacité à sonder les tréfonds de l'âme humaine, explore dans cette œuvre les thèmes du temps, de la mémoire et du retour, tant physique que métaphorique. À travers le prisme de son écriture, Borel interroge les bouleversements de son époque, reflétant les questionnements universels sur l'identité et le sens de l'existence. Petites atches éprasesa sinon bien conservé.
Reference : 117731
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Paris, Delloye, 1840 Plaquette in-8 de 30pp., 1 f.bl., demi-vélin à la Bradel à coins bordé de filets rouges, dos lisse avec titre en long, couvertures conservées (Ed. Klein).
"Rare édition originale. Confidentielle, cette édition précéda d'un an la nouvelle parution de l'ode dans le recueil qui allait lui emprunter son titre, et lui procurer cette fois une audience enthousiaste. Après le Hugo légitimiste, avant le Hugo républicain, il y eut le Hugo (presque) bonapartiste qui loin de brocarder encore ""Napoléon le Petit"" rêvait pour la France du retour de la gloire que lui avait procurée l'oncle de celui-ci -son propre père, le général, n'y avait-il pas eu sa part? On peut dire que l'angle choisi (la chute!) annonce tout de même assez Les Châtiments, et cependant le grand Napoléon, s'il est ici puni de son orgueil, n'est jamais l'ogre dévoreur de son peuple. Il est un César, un Alexandre, un héros romantique foudroyé. L'ode, alors que le futur NapoléonIII croupissait au Fort de Ham, n'avait pourtant rien pour mécontenter le pouvoir alors en place, puisque le Retour des Cendres avait été ordonné par Louis-Philippe. Bel exemplaire. Petit défaut sans gravité restauré à la seconde couverture. Clouzot, Guide du bibliophile, p.147. - Éric Bertin, Chronologie des livres de Victor Hugo, p.153, n°150."
Lausanne, Guilde du livre, 1956 In-16, broché, couverture illustrée sur le premier plat.
"Édition originale de la traduction française. De la collection ""La Petite Ourse"", titre n°17. Tirage limité à 10330 exemplaires numérotés; celui-ci n°8085. Un portrait-frontispice reproduisant un crayonné original de H. Wolinetz, ainsi que plusieurs photographies illustrent l'ouvrage. La petite ourse qui orne la première couverture et la page de titre est due à l'artiste suisse Hans Erni. Le livre se présente comme une lettre adressée à Alfred Perlès -personnage hors norme présenté par Miller lui-même comme le plus formidable épistolier qui fut jamais-, en matière de compte rendu d'un retour au bercail dont l'écrivain américain, à l'en croire, se serait bien passé. L'originale en anglais était en fait parue à Paris, semble-t-il à compte d'auteur même si officiellement chez Obelisk Press. Originaire de New York et plus précisément de Brooklyn, Miller a pu écrire: ""Le reste des États-Unis n'existe pas pour moi, sauf comme idée, ou comme histoire, ou comme littérature."" Dans la postface d'Aller retour New York c'est son ermitage californien de Big Sur dont il écrit: ""Ici dès que je franchis la ligne frontière qui sépare Big Sur du reste de l'Amérique, je suis dans un univers étranger."" (...) Même Brooklyn, Impasse 14, pour laquelle il m'est jadis arrivé de faire du sentiment, n'est qu'un mythe."" La préface, écrite elle aussi 20 ans après le livre, est encore plus catégorique et le terme de mythe y désigne cette fois quelque chose qu'il faut détruire, le fameux ""rêve américain"" dont le lecteur européen qui découvre seulement l'ouvrage est peut-être encore dupe: ""J'ai plus que jamais le sentiment que le jour est imminent où le mythe qui enserre l'Amérique va faire explosion."" Très bel exemplaire."
Edouard Rouveyre Editeur 1901, 3 volumes in-8 brochés, LI-330, 334 et non paginé, environ 180 p. (plats de couverture un peu défraîchis, sinon bons exemplaires non coupés) Rare ensemble complet de la seconde édition de cette source historique de premier ordre pour le retour de l'île d'Elbe et les Cent-Jours, préférable à l'originale de 1819 du fait des annotations de Napoléon qui rectifient des inexactitudes.
Édition originale. Quatre aquatintes d'Alberto Giacometti. Tirage unique à 188 exemplaires sur vélin de Rives - celui-ci un des hors commerce, signé par René Char.Bel exemplaire, bien complet du feuillet volant imprimé mentionnant qu' "Alberto Giacometti est mort le 11 janvier 1966. Retour amont, achevé d'imprimer au moment de sa maladie, n'a pu être signé par lui". Jointe une photographie signée par René Char.Le dernier livre illustré par Giacometti. Paris, Guy Lévis-Mano, [décembre] 1965. 1 vol. (190 x 250 mm) de 58 p., 1 et [3] f. En feuilles, sous couverture à rabats, emboîtage toile grise éditeur, titré au dos. Édition originale. Quatre aquatintes d'Alberto Giacometti. Tirage unique à 188 exemplaires sur vélin de Rives — celui-ci un des hors commerce, signé par René Char. Bel exemplaire, bien complet du feuillet volant imprimé mentionnant qu' "Alberto Giacometti est mort le 11 janvier 1966. Retour amont, achevé d'imprimer au moment de sa maladie, n'a pu être signé par lui".
Retour amont contient quelques uns des beaux poèmes de Char de ces années soixante, dont beaucoup paraîtront - avant ou après cette édition - dans les tirages confidentiels publiés par PAB : Chérir Thouzon, Aux portes d'Aerea, Le Gaucher, Dansons aux baronnies, Lied de figuier, Faim rouge,... Tous rédigés aux Busclats, ils ont pour cadre les paysages et monts du Vaucluse. Les gravures de Giacometti, tirées par Crommelinck en négatif, furent les dernières que l'artiste composa. Familiers de la lithographie et de l'eau-forte - les premieres estampes realisees avec cette technique datent de 1946, dans le cadre des recherches pour l'illustration d'Histoire de rats de Georges Bataille -, Giacometti découvrit l'aquatinte plus tardivement et ce procédé est particulièrement adapté au souhait de René Char, « qui les trouvait ‘exactement dans l'esprit' des textes, [et qui] veilla à ce que les frères Crommelynck obtiennent au tirage un fond nettement et uniment noir et non pas d'un ‘gris délavé', comme il apparaissait aux premières épreuves [...] » (Antoine Coron, René Char, BnF,n p. 170). Ces « gravures en négatif - parmi les plus belles qu'il ait réalisées » furent en effet « ‘ses derniers mots avant qu'il ne parte conclure son destin dans son village des Grisons', selon l'expression de Char à Marcelle Mathieu ». Peu avant ce départ pour l'hôpital de Coire d'où il ne devait pas revenir, Giacommeti prévenait Char qu'il lui expédie "les quatre gravures (...) Ces quatre images se sont fixées dans ma tête, dessinées en blanc sur le fond sombre (c'est le fond qui est mordu à l'acide et pas les traits). Je ne sais pas si le résultat est bon, je n'ai en ce cas aucun jugement objectif, mais je ne peux pas ne pas te les envoyer. Si elles ne te vont pas, je vais faire autre chose, mais j'aimerais mieux avoir des gravures qui ont pour moi un rapport avec les poèmes que des gravures simplement parallèles comme on en fait généralement. Celles-ci seraient ordonnées dans une certaine suite. Devant le titre (frontispice) la montagne (la gravure avec le moins de traits que j'ai fait de ma vie), ensuite dans le livre : I - les hommes à cheval au galop (ils vont quelque part pour quelque massacre). II - l'homme dans les rochers. III - à la fin, l'homme sur le précipice qui regarde dans le vide avec le grand vide du paysage. J'ajoute une variante de l'homme dans les rochers, noire sur gris que je préfère en tant que gravure mais qui va moins bien devant un poème que le blanc sur noir" (Lettre à René Char, 26 septembre 1965). Giacometti est déjà gravement malade, mais a toujours négligé de se soigner. Les épreuves achevées, Il décide néanmoins de quitter Paris le 5 décembre, pour l'hôpital Cantonal de Coire (Canton des Grisons, dans les Alpes suisse). Une bronchite chronique transformée en pneumonie auront raison de son coeur : il décède un mois plus tard, avant d'être enterré le 15 janvier au cimetière de Borgonovo, son village natale de la vallée de Bregaglia, à une petite centaine de kilomètres de Coire, près de Saint-Moritz. Il ne pourra pas signer l'ouvrage, ni aucune épreuve des gravures. René Char, pour l'honorer, rédigera un "Célébrer Giacometti", qui sera intégré à l'édition définitive de Retour amont qui paraîtra, avec les textes seuls, l'année suivante aux Éditions Gallimard. A cette occasion, quelques poèmes auront subi des modifications, mais la structure du recueil resté identique, hormis l'ajout de ce "Célébrer Giacommetti" ; cet hommage sera repris comme texte principal du catalogue de l'exposition Giacometti à la Galerie Engelberts, à Genève, en 1967. Bel exemplaire, bien complet du feuillet volant imprimé mentionnant qu'"Alberto Giacometti est mort le 11 janvier 1966. Retour amont, achevé d'imprimer au moment de sa maladie, n'a pu être signé par lui".
P., Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1941, in-8°, 283 pp, biblio, broché, traces de papier collant sur les gardes, bon état
"Robert Mallet entame sa démonstration par l'affirmation d'une « surindustrialisation au XIXe siècle » (p. 41), surproduction qui a entraîné la crise de 1929 et la nécessité économique d'un retour à la terre dans le monde entier. Il distingue nécessité économique, nécessité politique et nécessité morale, mais pour lui, la première est la plus importante : « La nécessité économique d'un retour à la terre est donc une nécessité de base, commune à toutes les nations, elle peut en être le seul fondement (...). A cette nécessité peuvent s'en ajouter d'autres, d'ordre moral ou politique ». De toute façon elles conduisent inéluctablement à une action économique sans laquelle ces buts ne pourraient être atteints ». Comme Victor Boret, il considère le retour à la terre impossible. L'hérédité paysanne se défait plus vite qu'elle ne s'acquiert, une classe rurale se détruit plus facilement qu'elle ne se crée. « En règle générale, il faut admettre que ceux qui ont abandonné la terre sont à jamais perdus pour elle, car il est vain de replanter un arbre déraciné quand il est mûr » (p. 256). La solution est ailleurs : disperser les industries dans les campagnes, fixer ceux qui ne sont pas encore partis, etc. Les vicissitudes des guerres entraînent donc une certitude et même plusieurs : les agriculteurs doivent être nombreux ; loin de les chasser, la modernisation poussera à leur maintien, qui est possible, alors que leur retour est une utopie. (...) Après toutes les assertions sur la primauté de la nécessité économique, Robert Mallet en vient, à propos de la France de 1941, à parler d'une nécessité économique temporaire » pour subsister et d'une « nécessité morale permanente » (p. 242-243), car on a aussi besoin de nourriture spirituelle..." (Isabel Boussard, “Les arguments économiques en faveur du retour à la terre dans le discours agrarien”, 1988)