Paris Rieder 1932 In-12 Bradel Bon
Reference : 001938
bradel toile bordeau ; couvertures conservées (rousseurs) ; 195pp ; illustré de planches HT sur papier glacé ; paru dans la collection "Christianisme" N°40 ; papier légèrement roussi ; Ex-libris Louis Bon, instituteur
Au Point du Jour
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, , 1761-1764. 37 pièces reliées en 5 vol. in-12, basane havane marbrée, dos orné à nerfs, pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge, tranches marbrées (reliure de l'époque).
Remarquable et importante collection sur le processus d'anéantissement de la puissante et redoutée Société de Jésus, qui débuta par une banale affaire de droit commercial, le scandale financier du RP. Lavalette (1761). Le parlement de Paris se chargea rapidement d'en faire une immense affaire politico-religieuse et en fit le procès global de la Compagnie de Jésus, de sa présence et de ses activités en France. On y trouve entre autre les écrits en 1761 des deux opposants les plus acharnés des jésuites qui mirent le feu aux poudres : l'abbé Chauvelin et l'avocat général Omer Joly de Fleury.Cet collection à été réunie à l'époque par un farouche opposant aux Jésuites qui à placé en tête des volumes une table avec une pagination manuscrite très détaillée, et des notes personnelles en marge et en bas de page.Tome I. Paris. 1761. Affaires des Jésuites avec les Lioncy, frères & Gouffre ; 5 pièces reliées en 1 vol. [LALOURCÉ (Jean Charlemagne)]. Mémoire a consulter, et consultation pour Jean Lioncy, créancier & syndic de la masse de la raison de commerce, établie à Marseille, sous le nom de Lioncy frères & Gouffre, contre le corps & Société des PP. Jésuites. Paris, De l'imprimerie de P. Alex. Le Prieur, 1761. In-12 de (4)-531-(1) pp. Signé, Me Laourcé, Avocat. Lambert, Proc. Barbier III, 123 ; Sommervogel XI-1775 (12).Mémoire à consulter et consultation pour les Jésuites de France. A Paris, De l'Imprimerie de L. Cellot,1761. In-12 de (2)-60 pp. Délibéré à Paris le dix Mars mil sept cens soixante -un. Signé, Lherminier , Gillet, Mallard, Taboué, De La Monnoie, Babille, Thevenot, D'essaule. Au sujet d'une sentence, du 30 janvier 1760, qui les condamne solidairement au paiement des lettres de change tirées sur les sieurs Lioncy et Gouffre par le P. La Valette (10 mars 1761). [LE PELLETIER DE SAINT FARGEAU (Etienne-Marcel) & LAGET BARDELIN (Marc-Antoine)]. Mémoire pour les Jésuites des provinces de Champagne, Guyenne, Toulouse et Lyon, opposans et défendeurs, contre le syndic des créanciers Lioncy et Gouffre défenseur à l'opposition & demandeur. Et encore contre les sieurs Lioncy et Gouffre, intervenans et demandeurs, en présence des Jésuites de la province de France. A Paris, chez J. Chardon, 1761. In-12 de 50 pp. Signé : Monsieur De Saint-Fargeau, Avocat Général. Me Laget-Bardelin, Avocat. Chalumeau, Proc.Mémoire sur les demandes formées contre le général de la société des Jésuites, au sujet des engagemens qu'elle a contractés par le Ministère du Père de La Valette. Paris, 1761. In-12 de 96 pp. Le titre de départ, p. 3. porte : Mémoire pour le sieur Cazotte, Commissaire Général de la Marine, et pour la Demoiselle Fouque, contre le Général de la société des Jésuites et in-fine Cette édition est faite sur l'édition in-4°, signée de MM. Rouhette & Target fils, avocat au parlement.Arret de la cour du parlement. Sans lieu, (1761). In-12 de 8 pp. Le titre de départ p. 3. porte : Arrêt de la cour du parlement, qui condamne le Supérieur Général, &, en sa personne, le Corps et Société des Jésuites, à acquitter la somme de 1 502266 l. 2 sols 2 den., de Lettres de change tirées par le Frere de La Valette, sur les Lioncy freres, & Gouffre, Négociants à Marseille, en 50 000 liv. de dommages & intérêts, & à tous les frais dépens : Fait dépenses au Freres de la Valette Jésuites, & à tous autres, sous telles peines qu'il appartiendra, de s'immiscer directement ni indirectement dans aucun genre de trafic, &c. Du 8 mai 1761. Signé : Dufranc.Tome II. Paris. 1761.COUDRETTE (Abbé Christophe). Idée générale des vices principaux de l'institut des Jésuites, tirée de leurs constitutions & des autres titres de leur Societe. Et leur état en France. Sans lieu ni date (1761). In-12 de (2)-68 pp. Détaille point par point les griefs qui pèsent sur la Société. Virulent pamphlet de L'abbé Christophe Coudrette (1701-1774) l'un des meneurs du parti janséniste et des plus farouches opposants aux jésuites est l'auteur de plusieurs pamphlets contre la Compagnie de Jésus. Ce brûlot anti-jésuite fut aussitôt l'objet d'une riposte écrite restée anonyme. Sommervogel, XI, 1272.[CHAUVELIN (Henri-Philippe de)]. Discours d'un des Messieurs des Enquêtes au Parlement, toutes les chambres assemblées, sur les Constitutions des Jésuites. Du dix-sept avril mil sept cents soixante-un. Sans lieu ni date (1761). In-12 de 46 pp. Henri Philippe de Chauvelin (1714-1770) chanoine de Notre-Dame de Paris et conseiller au Parlement de Paris, proche des jansénistes, fut l'un de ceux qui osa s'attaquer aux Jésuites, et fut enfermé par lettre de cachet au Mont Saint-Michel. Dès qu'il fut libéré il reprit son combat jusqu'au banissement de la Compagnie. Ce libelle fut sa première attaque. Le compte rendu du procureur général Omer Joly de Fleury ne vint qu'après et Chauvelin eut l'honneur de cette initiative dans cette terrible affaire.JOLY DE FLEURY (Omer). Compte rendu des Constitutions des Jésuites par MM. les Gens du Roi, M. Omer Joly de Fleury, Avocat dudit Seigneur Roi, portant la parole, les 3, 4, 6 & 7 juillet 1761, en exécution de l'Arrêt de la Cour du dix-sept avril précédent, & de son Arrêté du deux juin audit an. Sans lieu, (1761). In-12 de 310 pp. Omer Joly de Fleury présenta et commenta en plusieurs séances les Constitutions, et démontra que, d'après ces textes, le Général de l'Ordre était au-dessus des conciles, des papes, des évêques, des rois et de la justice ; nul Jésuite ne pouvait, en matière civile ou criminelle, répondre aux magistrats sans l'autorisation de ce chef ; et la puissance du personnage était d'autant plus redoutable que des hommes de toutes conditions, ecclésiastiques ou laïques, célibataires ou gens mariés, pouvaient s'affilier à l'Ordre et lui apporter le secours de leurs relations dans le monde. Omer Joly de Fleury insista sur le vœu d'obéissance des Jésuites. Sur les conclusions de l'Avocat général, il fut ordonné qu'une commission examinerait les Constitutions.[CHAUVELIN (Henri-Philippe de)]. Discours d'un des Messieurs des Enquêtes au Parlement, toutes les chambres assemblées, sur la doctrine des Jésuites. Du 8 juillet mil sept cents soixante-un. Sans lieu ni date (1761). In-12 de 108 pp. Second discours de Chauvelin après celui sur les Constitutions des Jésuites ; il eu pour collaborateurs l'abbé Terray, conseiller à la Grand'Chambre comme lui, et L'Averdy, homme intègre et grand travailleur, très influent aux Enquêtes, Janséniste passionné, dont la vie se passait à rédiger des mémoires contre les Jésuites.Déclaration du roi qui ordonne que, dans six mois pour tout délai les Supérieurs de chacune des Maisons de la Société des Jésuites seront tenus de remettre au Greffe du Conseil les Titres de leurs établissemens en France. Donné à Versailles le 2 Août 1761, imprimé à la suite les Arrest de la cour de Parlement, extrait des registres du Parlement. Du 6 Août 1761. Sans lieu ni date (1761). In-12 de 55 pp.Tome III. Paris. 1761.Assertions soutenues, enseignées & publiées perséveramment & dans tous les temps par les soi-disans Jésuites, extraites des auteurs de la Société mentionnés en l'Arrêt du six août dernier et autres, & présentées au Roi le quatre septembre suivant par M. le Premier Président, en exécution de l'Arrêté de la Cour. Arrêté du 31 août 1761. Premières assertions présenté au roi puis envoyé à tous les archevêques et évêques du ressort de la cour et à tous les autres parlements. Sans lieu, (1761). In-12 de 155 pp. Cette compilation présenté par le président Rolland d'Erceville fut composée par les jansénistes Goujet, Minard, Roussel de La Tour ; on y trouve rassemblé, en mettant en regard des textes latins une traduction française, tout ce que des Pères avaient écrit de contraire à l'autorité des rois, tout ce qu'il y avait d'immoral, toutes les erreurs dont on les accusait : simonie, blasphème, sacrilège, magie et maléfice, astrologie, idôlatrie, impudicité, suicide, régicide. Ce document fut une pièce majeure dans la cabale montée par les ennemis de la Compagnie de Jésus, pour sa suppression définitive.Arrest de la cour de parlement du 3 septembre 1761 avec la traduction françoise du décret de l'université du 24 mars 1733. Sans lieu, 1761. In-12 de 16 pp. Le 6 août 1761, le parlement de Paris ordonne que les écrits de 23 jésuites dont Bellarmin, Toledo et Lessius soient bannis comme « contraires à la morale et nuisibles à la jeunesse ».Arrêt du parlement contre le livre du JésuiteTorsellini, Orazio Historiae sacrae et prophanœ epitome, bannis comme « contraires à la morale et nuisibles à la jeunesse ». Mémoire sur un projet au sujet des Jésuites. Sans lieu, (1761). In-12 de 120 pp. Violent réquisitoire contre une éventuelle réorganisation de l'institut des jésuite de France. Louis XV, favorable aux jésuites, défendit par une déclaration du 2 août 1761, que pendant un an il ne fût rien statué, définitivement ni provisoirement, sur tout ce qui pouvait concerner l'institut, les constitutions et les établissements de la société ; des compromis successifs sont proposés aux jésuites, entre autre la nomination d'un vicaire qui résidât en France.Principes sur la validité des voeux solennels. Sans lieu, ni date (1761). In-12 de (2)-13 pp. Afin d'établir son incompatibilité non seulement avec l'Eglise gallicane mais également avec la monarchie française de droit divin.Observations sur les moyens d'abus proposés au Parlement de Paris, contre l'institut des Jésuites, et sur lesquels est intervenu l'Arrêt de cette Cour du 6 août 1761. Sans lieu ni date (1761). In-12 de (2)-68 pp. Ecrit anonyme en faveur de la Compagnie.[CHAUVELIN (Henri-Philippe)]. Réplique aux Apologies des Jésuites. S. l.,1762. [Première et deuxième partie]. In-12 de 56 pp. et de 55 pp. VOLTAIRE (François-Marie Arouet de). Petit avis à un jésuite. Sans lieu ni date (Genève, Cramer, 1762). In-12 de 4 p. Edition originale. Une note manuscrite à l'encre du temps en bas de la dernière page porte : de la part de M. de la Chalotais. Louis-René de Caradeuc de La Chalotais (1701-785), magistrat breton. Janséniste, et farouche opposant au Jésuites. Ecrit en réponse à l''Acceptation du défi hazardé par l'auteur des Répliques aux Apologies des jésuites, publiée à Avignon en 1762, dont l'auteur était le P. A.-C. Balbany d'après Sommervogel. Quant à l'auteur des Répliques aux Apologies des jésuites, publiées en 1761 et 1762, c'était l'abbé Henri-Philippe Chauvelin d'après Voltaire (La lettre au Cardinal de Bernis du 26 mai 1762, Besterman, n 9668), attribution adoptée par Barbier, tandis que Sommervogel affirme qu'elles sont de Ripert de Monclar. C'est sans doute de « cette plaisanterie légère » qu'il est question dans les Mémoires secrets du 16 juin 1762. Bengesco, II, 1673 ; L'Oeuvres imprimé de Voltaire à la BN, 3940. Avis des évêques de France sur l'utilité, la doctrine, la conduite et le régime des Jésuites de France. Sans lieu ni date (1761). In-12 de 39 feuillets paginés de 45 à 82. Longue note manuscrite d'une écriture du temps, au bas de la dernière page.FITZ-JAMES (François, duc de). Avis de Monseigneur l'Evêque de Soissons, Duc de Fitz-James, Pair de France, donné dans l'Assemblée des évêques du mois de Décembre 1761, & envoyé par ce Prélat au Roi. Au sujet des Jésuites, & pour répondre aux quatre questions sur lesquelles S. M. demandait l'avis de ces Prélats. A Paris, 1763. In-12 de 46 pp. Jugement de la Sénéchaussée de Lyon qui supprime une brochure ayant pour titre : Réponse aux objections publiées contre l'institut des Jésuites, &c. MDCCLXI, comme séditieuse & attentatoire à l'honneur & à l'autorité de la magistrature. Du 17 décembre 1761. Extrait des registre de la sénéchaussée de Lyon. Sans lieu ni date (1761). In-12 de 48 p.Tome IV. Paris 1762-1763.Arrestés de la Cour de parlement. Du vendredi 5 mars 1762. A Paris, De l'Imprimerie de Simon, 1762. In-12 de 7 pp. Sur les extraits des livres collationnés par les Commissaires de la cour qui devront être présentés au roi et envoyés aux évêques.[ROUSSEL DE LA TOUR ]. Maximes de la morale des jésuites, prouvées par les extraits de leurs livres déposés au Greffe du Parlement : ou Table analytique des assertions dangereuses & pernicieuses en tout genre des soi-disans jésuites, présentées au roi, & envoyées aux archevêques & évêques du Ressort du Parlement de Paris, en exécution de l'Arrêt du 5 mars 1762. Sans lieu ni date (1762). In-12 de 111 pp. « Ce qu'on donne ici n' est qu'un relevé des Extrait remis au roi par M. le Premier Président, & déposé au Greffe du Parlement » (Avis). Compilation composée avec l'aide des jansénistes Goujet, Minard. On y trouve rassemblé, tout ce qu'il y avait d'immoral, toutes les erreurs dont on les accusait : Probabilisme ; Péché philosophique ; Simonie et confidence ; Blasphème ; Sacrilège ; Magie ; Astrologie ; Irréligion ; idolâtrie chinoise ; Idolâtrie Malabare ; Impudicité ; Parjure, fausseté ; Prévarication des juges ; Vol, compensation occulte ; Homicide et Parricide ; Suicide ; Lese-Majesté et régicide.Extrait des registres du parlement du 23 avril 1762. Paris, chez P. G. Simon, 1762. In-12 de 33 p. concernant les créanciers, les biens, les écoles, etc…e la Compagnie de Jésus. In fine : Extrait des registres du Parlement qui condamne un imprimé qui à pour titre: Remarques sur un écrit intitulé Compte rendu des constitutions des Jésuites.Extrait des registres du parlement du 30 avril 1762. Paris, chez P. G. Simon, 1762. In-12 de 24 p. Administration des biens des collèges des Jésuites par un économe-séquestre, nomination du sieur Bronod le jeune aux fonctions d'économe séquestre des biens des Jésuites situés dans la vicomté de Paris.Arrest du conseil provincial et supérieur d'Artois. Du 20 mai 1762. A Arras, de l'Imprimerie de Michel Nicolas, 1762. In-12 de 83 pp. Le Conseil d’Artois s'opposa un certain temps aux différent arrêt du Parlement de Paris, prise sans consultation, certes pour affirmer ses privilèges institutionnels, mais aussi par attachement. Certains parmi ses membres étaient d’anciens élèves des collèges de jésuite.Arrest de la Cour de Parlement, du 6 août 1762, qui juge l'appel comme d'abus interjeté par M. le procureur général, des Bulles, Brefs, Constitutions & autres règlemens de la Société se disant de Jésus ; fait défenses aux soi-disants jésuites & à tous autres, de porter l'habit de la Société, de vivre sous l'obéissance au Général & aux Constitutions de ladite Société, & d'entretenir aucune correspondance directe ou indirecte avec le Général & les supérieurs de cette Société, ou autres par eux préposés ; enjoint aux soi-disans Jésuites de vuider les maisons de ladite société ; leur fait défenses de vivre en commun, réservant d'accorder à chacun d'eux, sur leur requête, les pensions alimentaires nécessaires, &c. Du six août 1762 à la suite : Extrait des registres du Parlement du 6 août 1762, du 11 août 1762, du 13 août 1762, 18 août 1762. Sans lieu ni date (1762). In-12 de 168 pp. Arrêt de la condamnation des Jésuites. FITZ-JAMES (François, duc de). Ordonnance et Instruction pastorale de Monseigneur l'évêque de Soissons, au sujet des Assertions extraites par le Parlement, des livres, thèses, cahiers composés, publiés et dictés par les Jésuites. A Soissons, Chez Pierre Courtois, 1762. In-12 de 42-(2) pp. Quarante-cinq évêques déclaraient qu'on ne pouvait rien reprocher aux pères jésuites, ni sur la conduite, ni sur les doctrines. Le seul évêque de Soissons, Fitz-James (1709-1764) protecteur de la Congrégation de l'Oratoire, ordre rival des jésuites., déclara la Société inutile et dangereuse. Longue note manuscrite du temps en bas de la dernière page et sur sur le dernier feuillet blanc.Arrest de la Cour du parlement séant à Rouen, qui ordonne la suppression d'un Decret de l'Inquisition de Rome du 13 Avril 1763, portant condamnation d'une Ordonnance & Instruction Pastorale de M. l' Evêque de Soissons. Extrait Des Registres Du Parlement. Du Lundi 18 Juillet 1763. Sans lieu ni date (1763). In-12 de 11 pp.GRASSE (Jacques de). Ordonnance et instruction pastorale de Monseigneur l'évêque d'Angers portant condamnation de la doctrine contenue dans les Extraits des Assertions. A Angers, De l'imprimerie de Pierre-Louis Dubé, 1763. In-12 de (2)-19 pp.Observations sur un ouvrage intitulé : Lettre pastorale de M. l'évêque de Lavaur au sujet de l'envoi qui lui a été fait par M. le procureur Général de la part du Parlement de Toulouse, en vertu de son arrêt du 19 Juin 1762, d'un Volume in-4° contenant 542 pages, ayant pour titre: Extrait des Assertions pernicieuses & dangereuses en tout genre, &c. &c. Sans lieu, 1763. In-12 de 34 pp.Question adressée aux théologiens & aux jurisconsultes de France & des pays voisins. Si les Jésuites sont, ou non, ceux dont parle le premier chapitre de l'Epître de S. Paul à Timothée. Sans lieu ni date (1763). In-12 de 11 pp.Or sachez que dans les derniers jours, il viendra des tems fâcheux : car il y aura des hommes amoureux d'eux-mêmes, avares, glorieux, superbes, médisants, désobéissants à leurs pères & à leurs parens, ingrats, impies, dénaturés, ennemi de la paix, calomniateurs , intempérans, inhumains, sans douceur, traîtres, insolens, enflés d'orgueil, & plus amateurs de la volupté que de Dieu. Remerciement de la France au Parlement. Sans lieu ni date (1763). In-12 de 12 pp. Dois je en croire mes yeux est ce un songe (…) … jésuites proscrits ! quel bonheur pour la France ! Juge, par les bienfait, de la reconnaissance Permet pour le payer que je t'offre en ce jour Un gage solennel du plus parfait amour… Tome V. 1763-1764.BEAUMONT (Christophe de) (1703-1781). Instruction pastorale de Monseigneur l'Archevêque de Paris, sur les atteintes données à l'autorité de l'église par les jugemens des tribunaux séculiers, dans l'affaire des jésuites. A Paris, 1763. In-12 de Christophe de Beaumont (1703-1781), archevêque de Paris (25 août 1746) souvent en conflit avec le Parlement de Paris, fut exilé hors de Paris en 1763.[LAMBERT DE SAINT OMER (Jean-René)]. Discours d'un de Messieurs des Enquêtes, au Parlement, toutes les chambres assemblées, les princes du sang et pairs de France y séans, sur l'Instruction pastorale de M. l'archevêque de Paris, et sur l'imprimé intitulé : Nouvelles observations &c. Du lundi 16 janvier 1764. Sans lieu ni date (1764). In-12 de 82 pp.Arrest de la Cour de Parlement, qui condamne deux imprimés ayans pour titres : le premier, Nouvelles Observations &c., le second, Instruction Pastorale de M. l'Archevêque des Paris, sur les atteintes données à l'autorité de l'église par les jugemens des Tribunaux Séculiers dans l'affaire des Jésuites, à Paris 1763, contenant trois cent vingt pages, à être lacérés & brûlés par l'exécuteur de la Haute-Justice. Extrait des registres du Parlement. Du vingt Janvier 1764. A Paris, chez Pierre P. G. Simon, 1764. In-12 de 39 pp.Arrest de la Cour de Parlement, qui condamne quatre Imprimés, intitulés, Le premier : Lettre d'un Docteur de Sorbonne, &c. Le second : Il est tems de parler, &c. Le troisieme : Tout se dira, &c. Le quatrieme & dernier : Examen du Mandement portant condamnation de trois Parties de l'Histoire du Peuple de Dieu, &c. à être lacérés & brulés par l'Exécuteur de la Haute-Justice ; Ordonne une information sur la distribution de l'Ecrit intitulé : Instruction Pastorale, &c. faite depuis l'Arrêt du 21 Janvier 1764 ; & ordonne, dans huitaine, la prestation d'un serment à tous les Membres de la ci-devant Société se disant de Jesus, étant actuellement dans le Ressort de la Cour. Du 22 Février 1764. A Paris, chez P. G. Simon, 1764. In-12 de 34-(1) pp. Signé : Dufranc et Ysabeau.Arrest de la Cour de Parlement, extrait des registres du Parlement. Du 9 Mars 1764. A Paris, chez P. G. Simon, 1764. In-12 de 10 pp. Signé : Dufranc. Arrêt qui signifia définitivement l'expulsion des jésuites de France. « que ceux des Prêtres, Ecolier, & autres de la dite ci-devant Société, qui se trouvoient dans les Maisons & Etablissemens d'icelle Société au 6 Août 1761, ne pourroient remplir des Grades dans aucunes des Univerités de son Ressort, posséder des Canonicats ni des Bénéfices à charges d'ame, Vicariats, Emplois, ou fonctions ayant même Charges, Chaires ou Enseignemens publics, Offices de Judicatures ou Municipaux, ni généralement remplir aucunes Fonctions publiques, qu'ils n'ayent préalablement prêté le Serment porté par ledit Arrêt ». Brefs de notre S. Père le Pape Clément XIII, au Roi de Pologne, et à Mr. l'Archevêque de Paris. Donné à Rome, à Sainte Marie-Majeure, sous l'anneau du Pêcheur, le 24 Août 1763 la sixième année de notre Pontificat et donné à Rome, le 15 février 1764 & la sixième année de notre Pontificat. Rome, 1764. Le texte latin ce trouve en regard du texte français. Réflexions sur les deux nouveaux Bref donnés par la cour de Rome, sous le nom de Notre Très-Saint Père le Pape Clément XIII. Sans lieu ni date. In-12 de 64 pp.
LaValette (Antoine), sur - Lioncy (Jean) et Gouffre - Le Pelletier de Saint Fargeau et Maitre Le Gouvé - Rouhette et Target - Lherminier, Gillet, Maillard, Taboue, de la Monnoie, Babille, Thevenot d'Essaule - Me Laget-Bardelin - Dufranc - La Valette
Reference : 79330
(1761)
Imprimerie de P. Alex Le Prieur à Paris, M.DCC.LXVI et Imprimerie d'Houry à Paris, M.DCC.LVI - J. Chardon à Paris Malicorne sur Sarthe, 72, Pays de la Loire, France 1761 Book condition, Etat : Bon relié, plein veau d'époque, dos lisse orné de fleurons, pièce de titre bordeaux, et tomaison I et II In-12 2 vol. - 1154 pages
1ere édition "Contents, Chapitres : Volume 1. Mémoire à consulter et consultation pour Jean Lioncy contre le Corps et Société des P.P. Jésuites - Le Prieur, 1761. Texte principal, 531 pages, errata, i - Pièces envoyées d'Italie qui peuvent servir à l'instruction du Procès des Jésuites, 48 pages - Volume 2. - 2.1. Plaidoyer pour le Syndic des créanciers des sieurs Lioncy frères et Gouffre, négocians à Marseille contre le Général et la Société des Jésuites. Texte principal, par Le Pelletier de Saint Fargeau et Maitre Le Gouvé, 219 pages - Mémoire sur les demandes formées contre le Général et la Société des Jésuites au sujet des engagemens qu'elle a contracté par le Ministère du Père de la Valette, par MM. Rouhette et Targez, 96 pages - Second mémoire pour le sieur Cazotte et la demoiselle Fouque contre le Général et la Société des Jésuites, par Rouhette et Target, 112 pages - Mémoire à consulter et consultation pour les Jésuites de France, par Lherminier, Gillet, Maillard, Taboue, de la Monnoie, Babille, Thevenot d'Essaule, 77 pages - Mémoire pour les jésuites des provinces de Champagne, Guyenne, Toulouse et Lyon, opposans et défendeurs (Chez J. Chardon à Paris), par M. de Saint-Fargeau et Me Laget-Bardelin, 62 pages - Arrêt de la Cour du Parlement contre le Général et la Société des Jésuites, par Dufranc, 8 pages - Antoine Lavalette, né « Valete » le 26 octobre 1708 à Martrin (France) et décédé le 13 décembre 1767 à Toulouse, était un prêtre jésuite français, missionnaire en Martinique. Bien qu'il ait quitté la Compagnie de Jésus en 1762, Lavalette est à l'origine d'un scandale financier qui contribua beaucoup à jeter l'opprobre sur la Compagnie de Jésus et précipita son bannissement de France en 1763. - En 1751, les premières accusations de participations à des opérations commerciales furent lancées contre le jésuite français. Antoine Lavalette fut rappelé de Martinique en 1753 pour justifier sa conduite. Juste avant qu'il ne meure, le supérieur général de la Compagnie de Jésus Ignacio Visconti l'autorisa à rentrer dans sa mission, où il devint le Supérieur des Missions Françaises de l'Amérique du Sud en 1754, mais avec un ordre explicite d'arrêter toute entreprise commerciale. Cet ordre fut ignoré par Lavalette et, quelque temps plus tard, quand plusieurs de ses navires furent saisis par les pirates anglais à leur retour en Europe, la compagnie commerciale fit faillite. En mars 1762 un Visiteur canonique envoyé par le Supérieur Général à la Martinique confronta Lavalette devant plusieurs témoins. Après avoir nié, ce dernier finalement admit lévidence devant les documents produits. Il fut canoniquement suspendu jusquà décision du Supérieur Général. Mais avant que décision soit prise Lavalette quitta la Compagnie de Jésus (1762). Il passa deux ans à Amsterdam et retourna à Toulouse en 1764 où, après le bannissement des jésuites du royaume de France, il répudia formellement ses liens avec les Jésuites en prononçant le serment qui, en condamnant le caractère pernicieux de lOrdre religieux, permettait aux anciens jésuites de recouvrer leur statut et droits comme citoyens français. Retiré dans son village natal de Valette il y meurt le 13 décembre 1767. Ce scandale et le refus des jésuites français d'accepter d'engager leur responsabilité financière donnèrent l'opportunité aux ennemis de la Compagnie en France de déclencher des attaques contre celle-ci. Le 6 août 1762, le Parlement de Paris prit un arrêt bannissant la Compagnie de Jésus de France. Malgré l'intervention du pape Clément XIII, Louis XV fut amené à expulser les jésuites le 26 novembre 1767. (source : Wikipedia) - Le 8 mai 1761, sur les conclusions de l'Avocat général Le Pelletier de Saint-Fargeau, le Parlement condamna les Jésuites : ils devaient rembourser ses créances à la maison Gouffre et Lioncy et lui verser, à titre de dommages-intérêts, 50.000 livres ; défense leur était faite de se mêler à l'avenir d'aucun genre de trafic. Au Palais, la foule accueillit le prononcé du jugement avec des cris d'enthousiasme ; les Jésuites présents furent couverts de huées, et le Premier Président et l'Avocat général portés en triomphe. Des inconnus s'embrassaient, comme si la France eût remporté une grande victoire. (source : Lavisse)" Tome 1, 580 pages, Tome 2, 574 pages (sommaire détaillé sur demande) - bel exemplaire, complet en 2 tomes homogènes, reliure d'époque, mors à peine frottés, avec une infime déchirure à l'extrémité du mors du plat supérieur sur les deux tomes sans gravité, belle provenance, président de Conseil Général, (1808-1884), intérieur frais et propre, quelques rousseurs discrètes et quelques pages brunies, sans gravité, cela reste un bel ensemble complet et propre. Ces deux volumes regroupent les principaux actes et mémoire du célèbre procès de La Valette et de l'Ordre des Jésuites de 1761, opposés notamment à ses créanciers Lioncy et Gouffre de Marseille.
Sans lieu Sans lieu, Amsterdam, 1758. In-12 relié plein veau dos à nerfs très orné, pièce de titre de maroquin rouge. Reliés en un seul volume : Relation abrégée concernant la République que les religieux, nommés Jésuites des provinces de Portugal et d'Espagne, ont établie dans les pays et domaines d'Outre Mer de ces deux monarchies et de la guerre qu'ils y ont excitée et soutenu contre les armées Espagnoles et Portugaises, dressée sur les registres de secrétariat des deux commissaires respectifs principaux et plénipotentiaires des deux couronnes et sur d'autres pièces authentiques. Texte en français et en portugais. Reliés en suivant, même auteur : Recueil de pièces pour servir d'addition et de preuve à la relation abrégée concernant la république établie par les Jésuites dans les domaines d'Outre ler des rois d'Espagne et de Portugal, et la guerre qu'ils y soutiennent contre les armées de ces deux monarques. Sans lieu, 1758. 91 pages. Texte français et portugais. Second recueil de pièces, concernant les usurpations des Jésuites dans l'Amériqaue espagnole et portugaise. Sans lieu 1758, 40 pages, texte français et portugais. Lettres en forme de bref, de N.S.P Le Pape Benoist XIV, par lesquelles de son propre mouvement, il établit et constitue l'eminentissime et revendissime François de Saldanha, cardinal diacre de la sainte église romaine, visiteur et réformateur des clercs réguliers de la compagnie de Jésus, dans les royaumes de Portugal et des Algarves et dans tous les pays des Indes Orientales et Occidentales, soumis à la domination du roi très fidèle. A Lisbonne 1758 de l'Imprimerie de Michel Rodriques. 24 pages, texte latin et français. Décret du cardinal Saldanha pour la réforme des Jésuites de Portugal et des domaines qui en dépendent du 15 mai 1758. Sans lieu, 1758, 17 pages, texte français et portugais. Refléxions sur l'attentat commis le 3 septembre 1758 contre la vie du roi de Portugal. Sl Sd , 36 pages. Edit du roi de Portugal par lequel sa majesté très fidèle promet à ceux qui révèleront les auteurs et les complices de la conjuration formée par quelques uns de ses sujets et de l'attentat commis le 3 septembre 1758 sur sa personne, abolition de leur crime, s'ils en sont eux mêmes coupables (les chefs de la conspiration néanmoins exceptés), la noblesse aux roturiers, aux nobles et aux grands un accroissement de noblesse, d'honneurs, d'élévation, de grandeurs et de dignités. Sl Sd, 9 pages, texte en français. Manifeste du roi de Portugal contenant les erreurs impies et séditieuses que les religieux de la compagnie de Jésus ont enseignées aux criminel qui ont été punis, et qu'ils se sont efforcés de répandre parmi les peuples de ce royaume. A Lisbonne de l'Imprimerie de Miguel Rodriguez, sans date, 50 pages. Texte en français. Erros impios e sediciosos, que os religiosos da companhia de Jesus ensinarao aos eos, que forao justicados, e pertenderao espalhar nos povos destes reynos. Lisboa Officina Miguel Rodrigues Sans date, 81 pages. Texte en portugais. Lettres royales de sa majesté très fidèle le roi de Portugal, portant (après un court exposé des crimes dont les Jésuites de ses royaumes sont rendus coupables) que tous les biens, meubles et immeubles, qu'ils y possédaient, seront mis en séquestre et que tous ces religieux seront enfermés dans leurs principales maisons, sans aucune communication avec les autres sujets du roi, nourris et entretenus à raison de douze sols par tête chaque jour, jusqu'à ce qu'il en soit autrement ordonné. Lisbonne, Imprimerie Miguel Rodrigues, 1759, 24 pages. Texte français et portugais. Lettres pastorales, l'une du chapitre de l'église d'Elvas, l'autre du collège de la Sainte église de Lisbonne, en exécution de la lecture royale du 19 janvier 1759, pour détruire et anéantir les erreurs impies et séditieuses que les Jésuites ont voulu semer dans ces royaumes. Avec un coup d'oeil de leur usurpation dans l'Amérique espagnole et portugaise. Sans lieu, 1759, 24 pages. Texte français. Lettre pastorale de M. L'Evêque de Leira. Lisbonne Imprimerie Patriarchale de François Louis Ameno, 1759, 54 pages. Texte en français et en portugais. Jugement du conseil souverain, chargé par sa majesté très fidèle d'instruire le procès au sujet de l'attentat commis sur sa personne sacrée qui contient l'exposé des faits principaux qui résultent des informations et les noms des principaux chefs et complices de la conspiration et qui condamne une partie des coupables à divers supplices. Sans lieu, 12 janvier 1759, gravure en frontispice, 67 pages. Texte en français et en portugais. Instructions de sa majesté très fidèle, à son ministre en cour de Rome. Du 8 octobre 1757, du 10 février 1758 et du 10 avril 1759. 41 pages. Edit d'expulsion des Jésuites de tous les états de la couronne de Portugal, Lisbonne 3 octobre 1759, gravure en frontispice, 16 + 12 pages. Texte en français et en portugais. Mandement de S.E. le cardinal de Saldanha, patriarche de Lisbonne, au sujet de l'expulsion des Jésuites. 16 pages. Discours de l'auteur des nouvelles ecclésiastiques, pour l'année 1760 contenant la récapitulation des forfaits des Jésuites dans les étts du roi de Portugal. 23 pages. Edit de sa majesté très fidèle, le roi de Portugal par lequel elle abolit les écoles d'humanités des Jésuites, défend de se servir de leur méthode d'enseigner et en presscrit une nouvelle. A Lisbonne, imprimerie Michel Rodriguez, 1759, gravure en frontispice, 72 pages. Texte en français et en portugais. Reflexions des Jésuites de Rome sur le célèbre jugement rendu à Lisbonne le 12 janvier 1758, qu'ils appellent le "manifeste de Portugal". Avec notes sur ces reflexions. 74 pages. Texte en français et en portugais. Apologie des RR. PP. Jésuites. Chanson sur l'air des pendus. 7 pages. En français. Petit manque de cuir à la coiffe et en queue sans grande gravité, coins légèrement émoussés, intérieur en très bon état. Soit 20 publications reliées en un seul volume constituant, en soi, un ensemble fort rare sur le sujet.
Toutes les expéditions sont faites en suivi au-dessus de 25 euros. Expédition quotidienne pour les envois simples, suivis, recommandés ou Colissimo.
1 vol. in-8 reliure de l'époque pleine basane racinée : Le Siècle de Fer des jésuites ou Les Persécutions après Décès, Imprimerie Librairie de J.-G. Dentu, Paris, 1828, 77 pp. [ Avec : ] Les Jésuites sauvés, ou La Vérité demandée par le Roi, Imprimerie Librairie de J.-G. Dentu, Paris, 1828, 115 pp. [ Avec : ] Le Collège de Mon Fils, J.-G. Dentu, Paris, 1827, IX-88 pp. [ Avec : ] Le Conseiller des Jésuites, Imprimerie Librairie de J.-G. Dentu, Paris, 1827, 208 pp. [ Avec : ] Les Trois Procès dans Un, ou La Religion et la Royauté poursuivies par les Jésuites, Seconde édition, J. G. Dentu, Paris, Mai 1827, IV-202 pp.
Rare recueil de 3 ouvrages défendant la cause des Jésuites, par Jean-François Bellamre. Jean-François Bellemare (1768-1848), eut un parcours étonnant : Ingénieur, sous-officier pendant la Révolution, il est arrêté et condamné à mort. Sauvé par la chute de Robespierre, il est ensuite libéré et quitte l'armée pour fonder un journal très critique envers le Directoire. De nouveau condamné, il s'enfuit en Amérique. Autorisé à rentrer en France en 1802, il achète La Gazette de France, le célèbre journal fondé au XVIIe par Th. Renaudot et le transforme en un journal toujours à la pointe de l'actualité. Ce journal est tellement bien informé que Napoléon nomma Bellemare Commissaire de Police à Anvers, tout en le laissant diriger son journal. En sus de ce poste officiel de commissaire, Napoléon lui avait également confié la mission secrète de discréditer les Jésuites. Mais cette mission allait à l'encontre des convictions profondes de Bellemare, qui restait attaché à la monarchie et à la religion chrétienne. Cela explique les différents ouvrages qu'il a ensuite écrit sur le sujet, dont les plus connus furent "Le Collège de mon fils" (Dentu, 1826) et "Le Conseiller des Jésuites" (Dentu, 1827). Pour la petite histoire, Jean-François Bellemare est l'arrière-arrière-grand-père de l'animateur de radio-télévision Pierre Bellemare. Etat satisfaisant (reliure frottée avec mq. en coiffes et plats, bon état intérieur).
K221- ROLLAND d’ERCEVILLE ( Barthélémy Gabriel), MEURGEY de TUPIGNY (Jacques) : Le « Typus religionis ». Description d’un tableau conservé au Musée de l’Histoire de France. Avant-propos de Charles BRAIBANT. Paris, Imprimerie Nationale, 1956.
Reference : K221
(1956)
TEXTES : l’ouvrage débute par un « Avant-Propos » par Charles BRAIBANT (Villemomble [93], 1889 - Paris [XVI°], 1976), archiviste-paléographe (1914), directeur des Archives de France depuis 1948. L’essentiel de l’ouvrage porte sur le « Rapport » présenté au Parlement de Paris, le 15 juillet 1763, par le Président ROLLAND, suivi de la « Description du tableau ». Les pages liminaires (« Typus Religionis », Histoire du tableau, [notice sur] le président Rolland) et les dernières (Appendice [ traductions en français], Conclusion et Bibliographie), sont de J. MURGEY de TUPIGNY. PRÉCISIONS SUR L’AUTEUR : né Jacques-Pierre MEURGEY (Paris, 1891-1973), diplômé de l’École des Chartes en 1924, spécialiste reconnu en sigillographie et en généalogie, à l’époque directeur-adjoint des Archives Nationales ; il sera Commandeur de la Légion d’Honneur en 1961 ; par ailleurs, Chevalier de l’Ordre souverain de Malte [NOTE4]. Accessoirement adoubé dans l’Ordre Francisquin, dans les années 40 : dans la liste alphabétique, il est inscrit entre le docteur Ménétrel et François Mitterrand. Son patronyme devient MEURGEY de TUPIGNY [NOTE 5] par décret du 22/12/1954 ; parfois qualifié de « baron » (NOTE6], comme cela figure, par anticipation, sur deux modèles de son ex-libris, l’un daté de 1947, dessinés par Robert LOUIS, artiste auquel on doit les séries de timbres-poste relatifs aux provinces et villes de France. Par ailleurs, les Archives parisiennes nous apprennent que ses bisaïeux étaient « négociants » ; une de ses tantes avait épousé le fils de Félix Potin , épicier, fondateur de la célèbre enseigne éponyme. Dans son arbre généalogique, il y a donc plus d’épiceries de quartier que de quartiers de noblesse. Et pourtant, dans son volumineux « Armorial de la Généralité de Paris » (Mâcon, 4 vol.,1965-1967), J. M.de T. écrit dans sa préface : « Comme on le croit souvent à tort, et non plus que la particule devant le nom, les armoiries ne sont preuves de noblesse » (Georges Cerbelaud-Salagnac, dans son commentaire sur l’Armorial , in www.erudit.org).
BILLOM COMMUNAUTÉ... TYPUS REVISIONIS...On peut voir à Billom (Puy- de- Dôme), dans la Mairie, une copie du tableau. Une petite plaquette informative, éditée par « Billom Communauté » (de communes), quelques pages illustrées en quadrichromie, dans la série « Focus », est mise à la disposition des visiteurs. Disponible sur Internet (https://billomcommunaute.fr), sous-titrée (Google) « Un guide explicatif dédié au « Typuse ( sic !) Religionis ». Cela commence bien. J’ai pu relever une vingtaine de fautes, imprécisions, omissions, etc. dont voici un aperçu : - sur la date : « dernières années du XVI° siècle », contredit quelques lignes plus loin par cette phrase d’une lourdeur exceptionnelle : « Cependant, on ne peut pas non plus affirmer que ce ne soit pas Ravaillac » [1610] (en bon français, deux négations qui se suivent, relatives à un même objet égalent … une affirmation). Il en résulte que ce sont bien les régicides Clément et Ravaillac qui sont accueillis sur le vaisseau… Éventuellement, le cas échéant, si, sur cette échelle - et à côté-, ce ne sont point des régicides et leurs maîtres à penser, qui donc sont ces personnages ? Décidément, ce tableau est incontestablement « mystérieux », - ce fragment étonnant, le plus important de ce texte : « La lecture du tableau faite en 1763 par le président Rolland est erronée car elle est anecdotique, le sens général du tableau n’a pas été compris ». Anecdotique, la scène la plus importante du tableau ? En son centre, le navire ; sur le pont, au mitan de celui-ci, Loyola exhibe ostensiblement le sceau des Jésuites « IHS » ; toujours au centre de l’image, l’échelle recevant ces personnages … En revanche, le Pape est relégué, en contrebas, dans une barque, attelée à l’arrière du navire. Le Pape montera donc après assassins et complices. Ce tableau n’est pas, paraît-il, un tableau d’église, mais un objet « didactique », aujourd’hui on dirait « pédagogique », dont le but était d’inculquer à ces chers petits les bases de la Religion catholique romaine : cette vision de la Papauté est certainement…anecdotique. - L‘auteur – anonyme - de la plaquette a eu, malgré tout, une intuition géniale, quoique … anecdotique, au sujet de Jacques Clément et de François Ravaillac escaladant une échelle, accueillis à bras ouverts par le jésuite Varade ; « Peut-être le peintre s’est-il amusé (…) ». Allégoriquement, peut-être voulait-il simplement nous « mener en bateau » ? [NOTE7] - ce tableau , empli de figures, d’images, accompagnées, de bulles (censuré par le Vatican), de nombreux cartouches, dans sa version gravée à l’eau-forte, le « Typus Religionis » est, au même titre que la Tapisserie de Bayeux, un ancêtre de la B.D. En fin de compte, ce « travail » anonyme [NOTE 8] me paraît être de la bouillie (pardon, de la mauvaise potée auvergnate) pour touristes. À ce TYPUS REVISIONIS, il ne manque que l’Imprimatur. Avec un pape jésuite, tous les espoirs sont permis. IN FINE, je citerai un auteur , sortant certes de l’ordinaire, qui porte un jugement impartial sur le rôle des Jésuites dans les affaires de régicides : « Si les Jésuites ont été innocents des crimes de Jacques Clément, de Barrière, de Châtel et de Ravaillac ; s’ils ne furent pour rien dans les nombreuses conjurations ourdies contre la vie d’Élisabeth et de Jacques d’Angleterre, des princes de Nassau et de tant d’autres, il faut avouer qu’ il est bien étrange de rencontrer toujours dans ces faits quelque Jésuite confident du coupable. On se demande naturellement comment ces confesseurs, si habiles à s’emparer de l’esprit de leurs pénitents, n’ont jamais pu réussir à empêcher ces attentats dont ils avaient connaissance », tome I, 4. de l’ Histoire des Jésuites composée sur documents authentiques en partie inédits. Paris, Huet, 1858-1859, 3 vol. et Paris, A. Sagnier, 1870 (2° édition). [BNF, 305534**]. Il s’agit de René-François GUETTÉE [Blois, 1816- Ehnen ( Luxembourg], 1892], prêtre catholique de tendance gallicane voire janséniste, qui n’aimait pas les ultramontains : il se convertit à l’orthodoxie (1861), version russe, ultra Vistula , et se fera désormais appeler Wladimir ; marié civilement, ce prêtre hétérodoxe, embrassa l’orthodoxie et , sur un plan différent, sera « hétéro ».// [NOTE 1] Dans la « Bibliographie » [p. (45)], d’une part, sont citées deux gravures différentes du tableau, annoncées avec les « légendes en français » (sic)… Dans la première, jointe à la plaquette (1783), toutes les légendes sont en latin. D’autre part, est mentionnée « La Galère jésuitique » datée de 1826, avec « une estampe différente (…), avec les légendes en français », Paris, L’Huillier, 1826 (BNF, 36345639); il existe, une deuxième édition, parue la même année (BNF, 36345640). Par ailleurs un « Précis de l’histoire des jésuites (…),par Gabriel-Jean CHARVILHAC, accompagné d’une estampe du tableau trouvé (etc.…), paru à Paris, dès 1820, chez le même L’Huillier, montre une gravure qui semble identique à celle de 1826 [BNF 36345591, avec planche et (30226122), sans mention de planche ; photos visibles sur Bibliorare. com et LRB] [NOTE 2] Barthélémy-Gabriel ROLLAND, président du Parlement de Paris, premier comte de CHAMBAUDOIN par érection de la seigneurie en comté (par lettres patentes de Louis XV de janvier 1770, était seigneur d’Allainville, Annemont, Ardouville, Aubreuil, ERCEVILLE, Fontferrière, Gloriette, Judinville, La Muette, Trémeville, et Samois. Cette liste de fiefs, longue comme le bras, malgré l’acte de salubrité publique effectué trente ans auparavant, ne contribua certes pas à lui sauver la vie : il fut guillotiné le 20 avril 1794. [NOTE 3] « imposante peinture sur bois » (sic !), commentaire sur un concert (07/17/2009) dans l’hôtel de Soubise (« concertonet.com », longtemps « dissimulée derrière[sic!] une cimaise » . [NOTE 4] « l’ordre dit de Malte sous-entend noblesse, on y entre pour paraître noble sans l’être le moins du monde et ceci, en France tout particulièrement », l’admission dans cet ordre est devenue « principalement le refuge de la fausse noblesse » ou encore « en 1957, qui est noble va à l’ANF [Association d’entraide de la Noblesse Française], qui voudrait l’être va à Malte » (in Philippe du Puy de Clinchamps, Paris, P.U.F., « Que sais-je ? », La Noblesse, 1959 et La Chevalerie, 1966). [NOTE 5] de Tupigny, famille picarde éteinte depuis très belle lurette (fin du XVII° siècle); absente à l’ANF. [NOTE 6] rien sur son apparition (sur la toile, que des répétitions serviles, ce qui est bien dommage pour un « noble »). [NOTE 7] « mener en bateau », synonyme de «amuser» (CNRTL ). [NOTE 8] anonyme, néanmoins avec la caution morale de l’historien Bernard DOMPNIER (cité en exergue) , qui, entre autres, est « membre du Comité pontifical des sciences historiques (Vatican), membre de l’Accademia Ambrosiana, consultore storico auprès de la Congrégation romaine des Causes des saints » (« chec.uca.fr »). Espérons que la rédaction de ce torchon a été faite à son insu. Sinon… Cette fiche est un extrait d'un texte plus important, avec références bibliographiques, justificatifs et autres commentaires. DISPONIBLE en PDF sur simple demande.