Frakfurt, Theodor de Bry, 1620 In-folio de 1 titre frontispice, 1 feuillet de dédicace en français “A sa majesté de Boheme, électeur palatin, duc de Bavière” daté du 20 décembre 1619 ; 4 pages « Au lecteur » de commentaires en français, 30 planches gravées de vues de jardins, fontaines, paysages dont l’immense et magnifique planche dépliante illustrant le château et les jardins d’Heidelberg (dimensions de la planche dépliée : 1 025 mm x 683 mm). Vélin ivoire, dos lisse. Reliure de l’époque en vélin. 390 x 250 mm. EDITION ORIGINALE D’UNE LEGENDAIRE RARETE PRESENTANT LES JARDINS PAYSAGES ET ARCHITECTURES PAR SALOMON DE CAUS POUR L’ELECTEUR PALATIN FREDERICK V. Brunet I, 1691 ; Hunt 204 ; Guilmard, p. 395, n°22 ; Destailleur, 1895, p. 146, n°554 ; non cité par Ganay. « The extraordinary large folding panoramic view of Heidelberg was engraved by Matthias Merian after the painting by Jacob Focquier, while the other plates illustrate the fountains set in verdant grottos, as well as sculpted fountain pools, parterres and various garden ornaments and architecture. » Salomon de Caus est né en 1576 à Dieppe, en Normandie. En 1605 l’archiduc Albert le nomme « ingéniaire à la fontaine artificielle et en toutes autres choses que luy seront commandées ». Dans les années 1608-1609, de Caus est à Londres pour enseigner le dessin au prince Henry ; mais il travaille aussi pour la Cour et la noblesse en tant qu’architecte de jardins. En 1614, par l’entremise de la princesse Élisabeth Stuart, qui avait épousé le Prince électeur Palatin, il répond à l’appel de Heidelberg. Il quitte la ville pour Paris en 1620, à cause de la guerre, pour se mettre au service de Louis XIII, qui l’emploie comme ingénieur et architecte du Roi. Il meurt à Paris en 1626. L’Hortus Palatinus est un recueil de gravures publié en 1620 à Francfort par l’imprimeur et graveur Jean Théodore de Bry dans une double édition originale allemande et française, avec des pages de titre identiques. C’est l’une des plus précoces publications de ce genre. Dans sa structure générale – une dédicace, un court texte de présentation et trente gravures – l’ouvrage fait référence aux Plus excellents bastiments de France de Jacques Androuet du Cerceau (1576 et 1579). Mais à la différence du Français, Salomon de Caus consacre tout son Hortus Palatinus à une seule réalisation, le jardin que Frédéric V, prince électeur palatin élu l’année précédente roi de Bohême, avait fait réaliser pour son château de Heidelberg. Dans ce cas, le jardin devient l’élément le plus représentatif de la résidence, les bâtiments, relativement aux critères de l’uniformisation formelle de la typologie palatiale, s’avérant moins importants. Les gravures sont de Mathieu Mérian, gendre J. T. de Bry, ce qui n’est cependant attesté que par la signature de la « Scenographia » (« Iacob Focqier pinxit, Matthae Merian fecit »). Mérian a suivi la vue du jardin d’Heidelberg peinte par le Flamand Jacques Foucquiers (76 x 103 cm, collection privée), reprise dans un plus grand format (1620, 179 x 263 cm, Heidelberg, Kurpfälzisches Museum). L’Hortus Palatinus peut être considéré comme le chef d’œuvre de Salomon de Caus. En comparaison du jardin de Heidelberg, les travaux qu’il a réalisés à Bruxelles, en Angleterre ou en France (à propos desquels on ne sait pour ainsi dire rien) passent au second plan. Or l’histoire de l’influence de ce jardin détruit dès le XVIIe siècle repose principalement sur le traité, premier recueil d’estampes monographiques consacré à l’aménagement d’un jardin. "This slim volume of plates, published in 1620, is one of the most moving monuments to the fragility of gardens, however great. Caus had designed and supervised the creation of the renaissance marvel, built on an intractable site beside the castle, high above the town and the river Neckar. The text of his book is an au lecteur of only three [sic: four] pages, in which he speaks of the 'delay to the work' which has occurred," precipitated by the wars of Bohemia. His work was never finished, and what had been built was soon abandoned, but its aspirations were unquestionable: "It had delights within and without--Alberti could not complain about the view--and the intricacy and variety respond to the magnitude of its scale. In the eighteenth century, the debased successors to the formal gardens at Versailles will be grand, but empty. At Heidelberg, every section is 'curious', with the excitement in detailed work which inspires the sculpture of fountains in the palazzo Borghese in Rome, or the knots in the garden at Gaillon" (Christopher Thacker, The History of Gardens, 1979, p. 134). SUPERBE EXEMPLAIRE DE L’EDITION ORIGINALE CONSERVE DANS SON VELIN DE L’EPOQUE. DE TOUTE RARETE : NUC ne cite que quatre exemplaires ; aucun exemplaire répertorié sur le marché public au cours du siècle écoulé.
Reference : YTB-80
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Du Moniteur. 1981. In-Folio. Broché. Bon état, Coins frottés, Dos satisfaisant, Papier jauni. Environ 120 pages. Nombreuses illustrations en noir et blanc, dont dépliantes. Rares rousseurs.. . . . Classification Dewey : 712-Art du paysage
"Collection ""Le temps des jardins"". Classification Dewey : 712-Art du paysage"