Venise Chez Formaleoni 1788 in-12 br., couv. muette factice (un peu salie), dos renforcé, non rogné
Reference : 5708
2 ff.n.ch., pp. 13 à 126, 1 f.n.ch. d'errata. Ouvrage complet en dépit de la pagination irrégulière.Quérard IV, 67. Barbier III, 128. Voir Gay 440 (première édition de 1787). Manque à Playfair ("Morocco" et "Barbary States"), Blackmer et Atabey. Seconde édition de la traduction française.Etienne-Félix d'Hénin de Cuvillers (1755-1841), militaire, entra dans la carrière diplomatique et devint secrétaire d'ambassade en 1785. En 1788, il exerçait les fonctions de chargé d'affaires de France à Venise et en 1793 à Constantinople. Au retour de Turquie, Hénin prit part à la campagne d'Italie de 1796, et fut blessé à Caldiero et à Arcole. Nommé en 1802 au poste d'adjoint à l'état-major de Saint-Domingue, ce fut lui qui ramena à Paris en 1804 les archives de l'armée de la colonie que lui avait confiées Rochambeau. Sa carrière militaire sous l'Empire s'achève en 1813, date à laquelle il lui fallut se justifier devant le conseil de guerre de Grenoble à la suite de l'évacuation du Simplon, jugée trop hâtive. Admis à la retraite en 1815, il vécut jusqu'en 1841. Cf. Dict. de biogr. française.Mention manuscrite sur le faux-titre: "Don du Gal Bon d'Henin"
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HÉNIN (Etienne-Félix d'Hénin de Cuvillers).
Reference : 114214
(2009)
ISBN : 9782356760128
Editions Bouchène, 2009, in-8°, 108 pp, présentation par Alain Blondy (26 pp), un portrait de d'Hénin et une gravure, généalogie simplifiée de d'Hénin, broché, bon état. Réédition de l'édition de 1788
L’ouvrage publié par d’Hénin connut deux éditions : la première en 1787 et la seconde en 1788, même si toutes deux portent la première date. Si entre les deux éditions le corps de l’ouvrage n’est aucunement différent, la deuxième porte la mention « traduit de l’italien ». Or Hénin est péremptoire lorsque, dans son « avertissement de l’édition italienne », il écarte comme superfétatoire toute recherche sur l’auteur italien du texte. Il se camoufle derrière l’autorité du célèbre « antiquaire » napolitain, le marquis Galliani, dont le frère, l’abbé Ferdinando, avait eu son heure de gloire comme secrétaire d’ambassade à Paris. Il semble que s’il y eût jamais un texte italien de cet ouvrage, il soit resté à l’état de manuscrit car rien, dans la production littéraire de l’époque ne correspond véritablement au sujet abordé par d’Hénin. En revanche, un document rédigé dans les années 1783-1784 par un négociant vénitien, Marino Doxarà qui, accompagné du patricien Andrea Maria Querini avait été chargé d’une mission auprès du bey de Tunis, a pu être connu d’Hénin qui dit crûment qu’il « n’est pas nécessaire de chercher de quelle main ce Mémoire » lui est venu. En effet, Hénin ne semble pas faire là oeuvre de dilettante. Ce travail, traduction d’un manuscrit ou mémoire rédigé par lui-même à partir de données locales, répond à une attente du ministère des Affaires étrangères. C’était d’ailleurs une tradition que n’abandonnèrent pas les relations extérieures de la Révolution, que de confier à des secrétaires d’ambassade la rédaction de brochures ou de livres, souvent anonymes et censés avoir été publiés à l’étranger, pour dire officieusement ce que le gouvernement pensait et préparer ainsi l’esprit public que l’on n’appelait pas encore l’opinion.