‎BAZAINE Pierre-Dominique‎
‎Traité élémentaire de calcul différentiel à l'usage des élèves de l'Institut des voies de communication ‎

‎Saint-Pétersbourg Imprimerie de la Marine s.d. [1817] in-8 maroquin rouge à grain long, dos lisse orné de hachurés, filets, guirlandes et fleurons dorés, palmettes à froid et filets dorés avec volutes d'angle encadrant les plats, losange à froid au centre, tranches dorées [Rel. de l'époque], dos et une partie du second plat très légèrement insolés ‎

Reference : 35081

‎Titre, XII pp., un f. vierge, 244 pp., 4 planches dépliantes hors texte.Un seul exemplaire au CCF (Bibliothèque de l'École des Ponts et chaussées). Bourquelot I, 213, n° I. Édition originale du premier livre de l'auteur imprimé en Russie. Père du futur maréchal, Pierre-Dominique Bazaine (1786-1838) avait obtenu, en 1802, un grand prix de mathématiques récompensant les élèves les plus doués des écoles centrales de Paris. Entré à Polytechnique en 1803, il sortit second de sa promotion, dans le corps des Ponts et chaussées. En 1810, l'empereur Alexandre Ier fit à Napoléon la demande de quelques ingénieurs français pour créer en Russie un corps des voies de communication: le jeune Bazaine et trois autres ingénieurs furent désignés pour remplir cette mission. Bazaine, promu lieutenant-colonel, puis colonel en 1816, vit s'ouvrir devant lui une carrière exceptionnelle, troublée, dans les premières années, par les guerres impériales. Il est bientôt responsable d'importants travaux d'intérêt public, pendant lesquels il ne cessa de rédiger des ouvrages théoriques. Citons parmi ses chantiers le canal de la Néva, les écluses de Schlisserbourg, le pont jeté à l'embouchure de la Rivière noire, la nouvelle voie navigable entre Saint-Pétersbourg et Moscou, le pont en fonte près du jardin d'Été, le pont biais en granit près du palais du Génie, le pont en charpente réunissant les îles de Kamennai et de Krestarski, la reconstruction de la poudrière d'Okta, entrepôt pour les bois de construction à Kronstadt, curage de tous les canaux de Saint-Pétersbourg, etc., etc… En 1824, l'empereur l'avait nommé directeur des voies de communication. Enfin, nommé au grade de lieutenant-général en 1830, il rentra en France en 1835, et y meurt, en septembre 1838, d'une maladie de cœur.Cf. Gouzevitch (Irina et Dimitri) : Les Polytechniciens en Russie dans la première moitié du XIXe siècle, in : Bulletin de la Sabix (2018).Très bel exemplaire ‎