Paris, chez Delloye Lizy, chez l'Auteur Et chez les principaux Libraires des Départemens 1839 in-12 demi-veau violine, dos lisse orné en long style rocaille, tranches mouchetées [Rel. de l'époque], rousseurs éparses, menus défauts à la rel
Reference : 34657
2 ff.n.ch., portrait en frontispice, xx et 291 pp.Édition originale des poésies de ce poète ouvrier, cité par Agricol Perdiguier dans son Livre du Compagnonnage. Remarqué par les professeurs du collège de Meaux, Magu, tisserand à Lizy-sur-Marne, était vite devenu célèbre. Béranger le reçut et lui fit obtenir une petite pension. En 1842, le sculpteur David d'Angers réalisa son portrait en médaillon et George Sand préfaça l'édition de 1845 de ces Poésies : " Il ne faut pas voir plus de dix minutes le tisserand de Lizy, pour être convaincu de la supériorité de son intelligence, non seulement comme poëte, mais comme homme de vie pratique. Il n’a dépouillé ni les habits ni les manières de l’artisan ; mais il sait donner tant de distinction à son naturel, qu’on s’imagine voir un de ces personnages qu’on n’avait rencontrés que dans les romans ou sur le théâtre, parlant à la fois comme un paysan et comme un homme du monde, et raisonnant presque toujours mieux que l’un et que l’autre." Le portrait lithographié est signé Marie-Alexandre Alophe (1812-1843).Bon exemplaire en reliure de l'époque
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1840 Paris DELLOYE ; Lizy chez l ' auteur .1840 ;3e édition XX + 299 pp Portrait en frontispice .Exemplaire relié demi veau epoque,dos lisse a faux nerfs,coiffes frottées; relié avec Paris DELLOYE ; Lizy chez l ' auteur .1842, 243p.(édition originale)
Bel exemplaire de 2 titres reliés ensemble. Rare. 17x11cm.3e édition, parue seulement un an après l’originale, illustrée d’un portrait de l’auteur lithographié par Marie-Alexandre Alophe(1812-1883).Magu (1788-1860) était un modeste tisserand et un poète à ses heures perdues, qui avait pour modèle Jean de La Fontaine, “long- temps, mon seul ami” comme il l’a écrit dans le poème Au lecteur qui ouvre le recueil. Ses poésies eurent dès leur parution en 1840 les suffrages les plus flatteurs et il obtint une place de premier rang parmi les poètes populaires de l’époque, soutenu notamment par Béranger et George Sand.Cette dernière consacra une préface sur l’auteur, placée en tête de l’édition de 1845 : “Le plus naïf et le plus aimable de ces poètes nouvellement éclos au sein du peuple, dont nous avons déjà plus d’une fois signalé l’avènement, c’est le bonhomme Magu. Artisan rustique né au village, sachant à peine lire, il précéda de beaucoup d’années Beuzeville et Lebreton, Poney, Savinien Lapointe, et même, je crois, Durand, qui est de plusieurs années plus jeune que lui... Les lecteurs les plus récalcitrants à la poésie du peuple ont été presque tous désarmés par les vers de Magu, et peu de poètes ont inspiré autant de bienveillance et de sympathie. C’est que ses vers respirent l’un et l’autre sentiment. Ils sont si coulants, si bonnement malins, si affectueux et si convaincants, qu’on est forcé de les aimer, et qu’on ne s’aperçoit pas de quelques défauts d’élégance ou de correction. Il y en a de si vraiment adorables qu’on est attendri, et qu’on n’a le courage de rien critiquer”.