S.l. [1801-1806] in-4 demi-cuir de Russie rouge, dos lisse orné de filets, fleurons et croisillons dorés, guirlande dorée encadrant les plats de veau écaille, tranches dorées [Rel. de l'époque], coiffes et coins rest
Reference : 30529
134 ff. (paginés 37 à 310)Mérard semble s'être occupé de remplir ce recueil entre 1801 et 1806. Il contient de nombreuses pièces intéressantes, calligraphiées et portant des annotations et remarques de l'auteur, certaines biffées, voire retirées de l'album par Mérard lui-même. On relève un Discours en vers prononcé par Hyacinthe Gaston à l'ouverture du lycée de Limoges en 1804, ainsi que des pièces érotiques (Vénus-Michéenne ou Érudition érotique, ajoute Mérard), Portrait d'Adeline ("d'Adeline de l'Opéra et non de la libertine"), La Puce, Le Conseil suivi, L'Amitié trahie et vengée, contes, Chanson Eroti-bachique, Lettre à Madame la marquise d'Autremont, etc.Toutes les pièces des pages 220 à 310 sont entièrement autographes, certaines inédites. On y trouve : Lettre à un ami, Mon Voeu, émis le 12 mai 1789 A messieurs les rédacteurs du cahier de la Commune de Paris, des couplets pour le jour de saint Louis 1805, divers couplets dont deux offerts à sa femme, Anne d'Ormoy : La Paire de manches et à Mademoiselle Anna d'Ormoy. Les Couplets pour Annette la Calprenède, âgée de 14 ans et demi donnant un goûté à ses petites amies, et autres enfans sont adressés à Anne Coste de la Calprenède. Mérard avait été en 1799 témoin devant le Tribunal de Paris pour la reconnaissance, par ses parents, de cette enfant naturelle d'un ancien militaire et directeur d'une maison de jeu au Palais Royal et d'une musicienne de la musique du roi ensuite tenancière de tripot. Plusieurs pièces sont liées à l'oeuvre de sa femme, elle-même femme de lettres (1765-1830) qui publiait le plus souvent anonymement.Poète et conteur libertin, Mérard de Saint-Just (1749-1812) est connu pour avoir "fait tirer certains de ses ouvrages à très peu d'exemplaires, pour l'intérêt des bibliophiles" [Grente-Moureau], comme Les Hautes-Pyrénées en miniature (1790 ou 1795), l'Eloge historique de J.-S. Bailly (1794) ou encore les Contes et autres bagatelles en vers (1800). Il s'agit de l'un des premiers exemples de "spéculation" bibliophilique, l'ancêtre du "tirage limité" qui devait connaître, en France surtout, un extraordinaire développement.Note de la main de Mérard sur la page de garde : "Nota Bene, De ces mélanges, les uns sont inédits, les autres corrigés avec tant de soin, qu'ils doivent être regardés come des ouvrages nouveaux. Si jamais ces riens sont imprimés, tous les mots soulignés doivent l'être en petites capitales. Je ne veux nulle part de caractères italiques. L'oeil de l'homme de goût ne peut supporter de voir dans la même page, dans la même ligne, le rapprochement des caractères penchés et des caractères perpendiculaires".Une étiquette Mérard Saint-Just portant son adresse : 17 rue Helvétius (actuelle rue Sainte-Anne) a été collée, visiblement par ses soins, au verso de la première page de garde.Indication manuscrite "Recueil provenant de la bibliothèque de Jérôme Bignon qui avait réuni tous les mss. originaux de Merard St Just. Vente 1849 n°2211".Ex-libris Jean Furstenberg.Intéressant album manuscrit à connotation très personnelle.Bel état de conservation intérieure
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