Marius George, Philosophie rationnelle - La Vie posthume, revue mensuelle. Marseille, [bureaux de la revue], 1885-1886. In-8, [4]-24-24-[49-288]-[3]p. Rarissime réunion des douze premiers numéros de cette revue ésotérique qui durera 4 ans, et donc 48 numéros, le dernier (4e année, n°12, juin 1889) commençant par un « au revoir » qui se veut une profession de foi, insistant sur ses différences avec le Kardécisme. Marius George espérait reprendre la publication en juillet 1890 mais la revue est bien morte avec ce dernier numéro. Il s'agit bien de la réunion des douze premiers numéros, à laquelle sont ajoutés un faux-titre, un titre et une table des matières. On remarquera que la pagination des deux premiers numéros commence à 1 mais que le troisième numéro prend une pagination continue, comme si le n°2 avait été paginé 25 à 48. Il semble que Marius George est né en 1837. Il meurt en septembre 1897, comme annoncé dans « L'Humanité Intégrale, organe immortaliste », journal qu'il avait fondé en janvier 1896. Le n°8 d'octobre 1897 le qualifie de « hardi penseur, logicien impeccable qui, depuis tant d'années, soutenait le bon combat des idées survitalistes ». Il avait été disciple de Kardec avant de prendre ses distances. Dans le même numéro, Adèle Maurel dit : « Ce fut en juillet 1885 que parut le premier numéro de la Vie posthume, avec le concours d'un brillant Esprit de l'autre monde : Alpha. Entre temps, s'élaboraient, dans un groupe d'amis, les communications de l'Esprit Jean et, en mars 1886, la Vie posthume publia les premiers chapitres de la théorie qui fit une révolution si grande dans le monde des spirites. Parmi les vues nouvelles exposées par l'Esprit Jean est celle du retour naturel dans la vie charnelle, non par la loi d'arbitraire ou choix de l'être lui-même, mais par les mêmes raisons de décrépitude qui nous poussent, nous, vers la tombe ». Albert Perrin précise lui : « Marius George, comme [Charles] Miquel, était communiste ; comme lui, il rêvait et espérait une société sans misères matérielles et sans douleurs morales. [.] George, imbu d'une philosophie vaste, dégagée, entièrement émancipée, dépassait l'humanité terrestre, en éloignait les bornes à l'infini de la matière, la prolongeait plus loin, par delà la mort dans une éternité de progrès et de bonheur ». Demi-basane d'époque, dos lisse, filets dorés, épidermures aux coiffes, petites déchirures sur le faux-titre, déchirure réparée (avant la reliure) sur un feuillet de table. Très rare document.
Reference : 015963
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